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La dette écologique, conséquence du capitalisme.

JRCF

Le 2 août dernier nous sommes passés en dette écologique. Cela signifie que, désormais, l’exploitation humaine des ressources est supérieure à la capacité de la planète à les reconstituer. En 2017, « nous consommerons les ressources naturelles qui pourraient être produites par 1,7 planètes en 1 an. » (1) Depuis 1970, marquant la première apparition de cette dette, la date marquant cette surutilisation de la planète se rapproche dans le calendrier chaque année. En 1998 par exemple, elle a eu lieu le 1er octobre. Et cela n’a fait qu’empirer…

Face à un désastre annoncé, que nous propose-t-on ? EELV, la COP21, le « développement durable », la Charte de l’environnement, etc… Nous n’entrerons pas dans les détails ici pour expliquer l’impasse que sont pour nous ce genre d’initiatives, d’autres ayant fait le travail (2), mais disons tout de même que cela ne pourra rien y faire. Le vrai problème c’est le système capitaliste qui épuise « la Terre et le travailleur ».

La crise, due à l’exploitation de la Terre, est liée à l’exploitation des Hommes et ne se réglera que par la victoire des opprimés sur les oppresseurs, c’est-à-dire par la lutte des classes. En effet, qui subira le plus la pollution ? Les pauvres ou les riches ? Si on peut penser les deux à terme, ce sont surtout les premiers qui en sont d’abord les victimes. Vers la moitié du XXème siècle, on construisait les usines loin des centres-villes, le plus souvent dans des endroits plus isolés des grandes villes, souvent situés près et dans des quartiers populaires. Le philosophe Domenico Losurdo (La lutte des classes, Editions Delga) rappelle qu’Engels était l’un des premiers à fournir une analyse de la question écologique et environnementale montrant « comment la logique du profit explique la pollution de l’atmosphère (on trouve là une ville « entourée d’un nuage gris de fumée de carbone ») des cours d’eau (ici « un petit ruisseau malodorant, noir comme du charbon », et ici « une eau noirâtre, dont on ne saurait dire si c’est un ruisseau ou une longue suite de flaques fétides » (MEW,2 ; 272 et274) » (page 57 et 58). Le philosophe italien continue avec l’exemple d’Herbert Spencer, qui fera plus tard des observations très modernes sur la qualité de l’air vicié, mais qui, comme nos Macron et nos Cohn-Bendit, ne s’intéresse qu’aux individus, laissant de côté les fabriques et les lieux de production.

Et au niveau international, qui seront les grands perdants ? Il y a fort à parier que ce seront les pays du Sud, dominés par les puissances du Nord, leur servant de dépotoir parfois, et qui seront les plus touchés par des grandes catastrophes climatiques, amenant leur population à la « migration climatique ». Nous pouvons voir aussi sur le graphique plus haut que ce sont les grands pays capitalistes (Australie et États-Unis en tête) et leur mode de vie parasitaire qui sont les plus dangereux. Si leur mode de vie était adopté par tout le monde (comme certains le veulent), nous dévorerions 5 fois notre planète au moins. Il est à noter que la Chine, pays sensé être le plus pollué au monde, et malgré sa forte population, est l’un des élèves les moins mauvais dans ce domaine.

D’autre part, qui est le plus responsable ? Le prolétaire poussé à faire ses courses tous les samedis, dans un hypermarché ou un « discount » peu regardant sur l’origine de ses produits, et qui possède un smartphone pour pouvoir comme tout à chacun communiquer dans notre monde moderne ? Ou les richissimes tenant de ce système qui profitent du travail des autres en intensifiant la production et les dégâts sur l’environnement pour pouvoir engranger plus d’argent, tout en donnant des leçons de charité et d’écologie depuis un yacht ou un hélicoptère ?

Nous répondons à cela que le socialisme est la meilleure solution pour sauver l’environnement. Les intérêts privés de quelques-uns mettent aujourd’hui le monde entier en péril et il ne peut y avoir de troisième voie. Ce sera « le socialisme ou la barbarie » …

Néanmoins certains modèles actuellement, à l’encontre de nombreux préjugés, empruntent la bonne voie. La Chine, par exemple, a actuellement l’un des programmes écologiques les plus ambitieux : centrales nucléaires à « fissions à sels fondus », méga-centrale flottante, construction de « villes-forêts », etc (3). On ne peut aussi que citer le merveilleux exemple cubain et son agriculture majoritairement biologique, ses abeilles qui produisent plus de miel et de meilleure qualité suite à l’arrêt de l’usage de pesticide, etc. Nous renvoyons à la lecture d’articles comme « Comment les Cubains ont converti leur île à l’agriculture biologique » sur Bastamag.

En conclusion, la lutte écologique ne peut avoir pour objectif un simple aménagement plus « vert » du capitalisme rapace ou encore, comme certains le prônent, un « retour à la Nature » individualiste qui n’est in fine qu’une négation de l’efficacité de la lutte collective. Une vraie politique socialiste et écologique serait une politique qui prendrait en compte l’environnement, compris comme lieu de vie de l’être humain, comme notre écosystème, sans lequel nous ne pouvons rien, dans chaque sujet politique, ce qui est loin d’être le cas actuellement et invitant à tout instant à repenser la question. Pour finir, nous citerons ici le secrétaire national du PRCF, Georges Gastaud : « L’écologie conçue de manière progressiste est structurante pour le projet communiste qui doit révolutionner, à tous les sens, ancien et moderne du mot, les « modes de production ». Et le communisme est structurant à son tour pour l’écologie, dès lors qu’on ne la conçoit pas stupidement contre la production, mais comme une révolution de la production (et de la consommation). » (« #COP 21 : Comprendre dialectiquement les relations entre le devenir naturel de la Terre et le « progrès historique ». (Re-)produire scientifiquement la nature ? [2/4] » Initiative communiste).

JRCF

(1) « Ce 2 août, nous entrons en dette écologique », Le vent se lève, Jan Bediat, 2 août 2017.

(2) On peut lire par exemple la série d’articles intitulés « De l’escrologie » de Jean-Pierre Garnier sur le site de la Librairie Tropique, ou encore les articles de Floréal sur l’écologie sur www.initiative-communiste.fr

(3) Voir le très bon article de Guillaume Suing, « La Chine, avant-garde de l’écologie réelle » sur Le Grand soir.

 http://jrcf.over-blog.org/2017/08/la-dette-ecologique-consequence-du-capitalisme.html
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COMMENTAIRES  

04/09/2017 21:39 par Georges SPORRI

Je vais encore me faire engueuler par les bigots de l’idéologie sôtério-planétiste et par les adeptes du mouvement réactionnaire millénariste petit bourgeois dirigé par des politiciens tirelires magouilleurs et procéduriers... 1/ Si la effrayante dette écologique existe, elle a commencé pendant le néolithique. 2/ Donc : je m’en fous ! 3/ Avec 8 grammes de thorium, on peut faire rouler une bagnole pendant 1 siècle ( 2 millions de km ), alors Vive le Thorium ! (avant j’étais partisan de l’hydrogène liquide, mais, vu la bêtise et l’ignorance-crasse des écolos, le thorium est entrain de devenir incontournable, alors, il vaut mieux s’adapter ) . 4/ Je méprise totalement les "sauveurs de planète" qui ne savent pas ce qu’est un réacteur Steinfeld ( et aussi ceux qui n’en tirent aucune leçon).

05/09/2017 07:38 par Mazdak

Vous auriez, par hasard, le nom du texte de Friedrich Engels où il aborde cette problématique ? Peut-être ai-je lu un peu vite mais je n’ai pas vu de référence pour la citation, j’aimerais bien jeter un oeil plus en profondeur à ses propos du coup.

05/09/2017 11:38 par D. GLISSANT

@Georges SPORRI
Les consommateurs du néolithique ne consommaient pas 3 ou 4 planètes comme aujourd’hui. Il ne devrait y avoir qu’une seule et unique limite possible à notre consommation, c’est celle des ressources d’une unique planète, la seule capable d’abriter la vie dans notre univers proche. A notre époque certains pays se retrouvent justement au dessus et d’autres en dessous de cette limite. Il est de la responsabilité humaine de s’en préoccuper maintenant pour ne pas déraper dangereusement dans un no man’s land où même cultiver des tomates ne sera plus possible avant des siècles.
Ce n’est pas parce que l’être humain découvre une énergie presque gratuite qu’il ne consommera pas les autres ressources de la planète. Il faut de l’acier, de l’alu, pour construire des voitures, du plastique, du béton pour les immeubles et tout autre objet du mode de vie moderne. Nous avons aussi besoin d’un écosystème sain pour se nourrir et y vivre sans tomber malade,... et le thorium ne se mange pas. Le problème écologique ne peut se résumer à l’énergie seule. D’où la conclusion de l’auteur qui démontre très bien l’importance de ne pas dissocier la lutte des classes de la lutte écologique pour ne pas tomber dans une lutte stérile avec les militants écologiques sans connaissance du milieu ouvrier d’un côté, et les militants communistes sans considération écologique de l’autre. Ils finiraient par s’affronter et c’est bien les capitalistes qui s’en réjouiraient.

05/09/2017 11:38 par Dominique

« Un problème mal posé est un problème sans solution » Albert Einstein

Depuis que l’être humain s’est placé sur un piédestal par rapport au reste de la création au début de l’Antiquité - « Tu domineras la terre et toutes ses créatures » bible, Genèse page 2, toutes les civilisations qui se sont succèdées ont été suprématistes et toutes ont été basée sur 3 piliers, 3 mamelles : le progrès, le travail obligatoire et l’argent. La nôtre ne fait pas exception, au contraire elle s’inscrit dans l’optimisation historique de ce concept suprématiste et mortifère de civilisation. La seule différence est qu’elle est industrielle et globalisée à l’ensemble de la planète et tous les secteurs de notre vie.

Le premier mythe de la civilisation se trouve en Mésopotamie. Ils y célébraient leur fierté d’avoir coupé tous les arbres pour faire place à des villes et à des routes. Le résultat nous le connaissons : cette civilisation n’existe plus et cette région, l’Irak, est un désert.

Les marxistes essaient de nous faire croire, et la plupart d’entre eux sont sans doute sincères car le croyant eux-mêmes, que notre ennemi est le capitalisme. Ils nous promettent le plein emploi (vive le travail obligatoire !) et que notre mode de vie n’est pas négociable (Vive le progrès avec ses avatars comme des mines sur toutes la planète pour construire des générateurs d’énergies, des téléphones mobiles et des androïdes avec intelligence artificielle et vagin de luxe). La seule différence est que comme ils veulent supprimer les avantages de la bourgeoisie il ne sera plus possible d’échapper au travail obligatoire. C’est cela le capitalisme d’État.

Le capitalisme, qu’il soit privé ou d’état, n’est jamais que l’outil économique de notre mode de vie, la société industrielle de consommation de masse version 3.0 Big Data is Watching You ! Croire qu’il serait possible de se débarrasser de ce mode de vie mortifère en supprimant l’argent est du foutage de gueule, ou en bon français une imposture intellectuelle. Il faudra que l’on m’explique comment il serait possible de continuer avec ce mode de vie sans l’argent. C’est impossible car pour bâtir la civilisation, il faut aussi bien des ombres qui acceptent de travailler pour gagner une vie qu’ils ont déjà que de l’argent pour financer le tout. Donc les marxistes se tirent une balle dans le pied avec leur productivisme et leur progressisme.

Votre productivisme et son travail obligatoire devrait être interdit ! Tout comme votre progressisme et son scientisme ! Le scientisme est la pire des religions car elle refuse de s’avouer comme telle. La science nous fait aujourd’hui les mêmes promesses qu’au début de la révolution industrielle : elle va résoudre tous nos problèmes et soulager tous nos maux. Or en pratique nous constatons qu’aucune nouvelle technologie n’a jamais supprimé une ancienne technologie. Il y a toujours des paysans qui plantent leurs graines à la main, comme il y a toujours des êtres humains qui font l’amour avec leur chair plutôt qu’avec des robots.

La seule solution est de revenir au local car seule une gestion locale de notre environnement et de ses ressources peut être durable. Ceci implique entre autre que toute technologie qui ne peut pas être développée localement et dans le respect du vivant doit être abandonnée. Par exemple, si je veux faire le tour du monde je n’ai pas besoin d’avion, je peux le faire à pied. Cela me prendra 10 ou 20 ans si je suis rapide, et toute la vie si je suis lent.

Non à l’argent !
Non au travail obligatoire !
Non au scientisme !
Vive la vie !

« Je suis venu dans la nuit pour barbouiller tout cela
Je suis venu pour ton nom pour l’écrire avec du sperme » Boris Vian - Liberté

05/09/2017 12:10 par Pierre M. Boriliens

Avec 8 grammes de thorium, on peut faire rouler une bagnole pendant 1 siècle

C’est une promesse paradisiaque que celle de bientôt pouvoir passer sa vie entière dans un bloc de tôle sur roulettes...

05/09/2017 14:50 par Georges SPORRI

Certains n’aiment pas voyager, ni la liberté individuelle en matière de mobilité, ni aller se payer quelques jours d’été en octobre et en Espagne (où les cigarettes sont moins chères et le règlement moins puritain)... Certains ne détestent pas être transporté comme du bétail dans des trains trop chers qui ne vont que d’une gare à une autre et où il est parfois interdit de fumer une clope en regardant le paysage... Tant mieux pour eux, ils seront heureux dans la société paupérisée et néo puritaine qui vient...
A propos de l’Espagne : on y trouve 309 000 000 d’oliviers ( 4 000 000 millions en France en 2015 + 13 000 000 en 1929 )... La "planète" n’aurait jamais pu fabriquer naturellement 309 millions d’oliviers, surtout pas en Espagne... Donc, MARX a raison de dire que l’humanité est la seule espèce qui produit et reproduit elle-même les conditions de sa survie et de son essor...
Dominique le déplore ! Pas moi ! Si demain un gigantesque météorite géo croiseur menaçait la survie de la croûte terrestre et toutes les espèces vivantes nous aurons les moyens techniques de l’envoyer se faire f... (fusées ARIANE + bombes atomiques).

06/09/2017 06:04 par Pierre M. Boriliens

aller se payer quelques jours d’été en octobre et en Espagne
Là vous êtes petit joueur. J’aurais au moins mis un safari au Kenya...

06/09/2017 09:32 par Dominique

@ Georges SPORRI

Avec des si, on peut mettre Paris en bouteille. Tandis que la sixième extinction de masse des espèces animales et végétales est une certitude scientifique, tout comme sa cause : notre mode de vie. Or ce mode de vie n’est pas le capitalisme mais la civilisation industrielle. Voir par exemple les nombreux articles sourcés du site http://partage-le.com/

Après, vous pouvez continuer à vivre avec des si, cela est votre choix. Ce sera juste dommage pour vos enfants qui eux n’y peuvent rien si leur père est comme ça.

06/09/2017 10:00 par Assimbonanga

Georges S. Votre puissante incantation " les bigots de l’idéologie sôtério-planétiste et par les adeptes du mouvement réactionnaire millénariste petit bourgeois dirigé par des politiciens tirelires magouilleurs et procéduriers..." est très chou. Mais vous vous faites un peu plaisir, non ?
Je vous recommande d’aller voir le film Irintzina, le cri de la génération climat, sortie officielle le 11 octobre 2017.

06/09/2017 14:15 par Pierre M. Boriliens

@Dominique
[notre] mode de vie n’est pas le capitalisme...
Vous m’en direz tant...

06/09/2017 14:27 par Georges SPORRI

@Assimbonanga / Depuis que la gauche, l’extrême gauche et certains syndicats ( SUD - CNT ...) font le travail de terrain que devraient faire les écolos, ils légitiment des De Rugy (tirelire et parjure), des Hulot (tirelire et bientôt dispensé de payer l’ISF) et des infames Jadot qui soutiennent Pravij Sektor ... Et, bien sûr la classe ouvrière n’a plus du tout confiance (à juste titre !). Certains "gauchistes" deviennent même carrément néo puritains, admirateurs du docteur Got ou du prof Dautzemberg... Ils oublient qu’utiliser l’autorité de l’état pour modifier les habitudes des gens devient une structure crypto fasciste si on en abuse à tors et à travers // le communisme consiste à changer la société pas à s’attaquer aux gens non formatés !!!

07/09/2017 02:59 par Dominique

@ Pierre M. Boriliens

La citation correcte est : "ce mode de vie n’est pas le capitalisme mais la civilisation industrielle."

En effet, le capitalisme n’est que l’outil économique de cette civilisation industrielle de consommation. Dans de telles condition considérer que le capitalisme est l’ennemi revient à tomber dans le piège de ce que Marx appelle le fétichisme des moyens. Il est lui-même tombé dans ce piège, mais il avait au moins la lucidité de reconnaître que ses théories manquaient de cohérence. Il est tombé dans ce piège car il était productiviste (vive le travail obligatoire) et progressiste (vive le scientisme). Il n’a donc pas compris à tel point l’argent est indispensable pour construire cette société de consommation basée, en plus de l’argent, sur le productivisme et le progressisme.

Donc les marxistes qui sont productivistes et progressistes et qui, en même temps, prétendent vouloir se débarrasser du capitalisme et de l’état ne réussiront jamais à faire autre chose que du capitalisme d’état. Ils ne réussiront jamais à se débarrasser ni de l’état ni de l’argent, d’où sans doute l’obsession de certains d’entre eux pour une gouvernance mondiale du communisme. Un tel marxisme ne sera jamais rien de plus ni de moins que le revers de la médaille de cette civilisation industrielle et ne proposera jamais que de la repeindre en rouge ou en rouge-vert.

De plus, autant la destruction générale et avancée de l’environnement que l’épuisement rapide et inexorable nous condamne à court terme, nous comme ce mode de vie suprématiste et mortifère que nous appelons civilisation (aujourd’hui industriel). La seule chance du genre humain réside dans un retour au local, ceci car seul une gestion locale de l’environnement et de ses ressources peut s’avérer durable sur le long terme. Ceci implique de repenser complètement l’ensemble des rapports humains, en commençant par le rapport de l’homme avec son environnement, qu’il soit humain ou non humain.

Je ne me fais pas d’illusion. Comme le 99 % des gens sont d’accords de se soumettre au travail obligatoire pour gagner une vie qu’ils ont déjà et ainsi engraisser le monstre, ils ne sont pas prêt à renoncer à un mode de vie qu’ils considèrent comme "non négociable" (dixit G.W. Bush). Saint Exhupery parlait déjà de l’homme robot, et avant lui Asimov. Les punks parlent de zombies, quand aux peuples indigènes ils parlent d’ombres domestiquées pour désigner ce 99 % de gens incapables de choisir leur mode de vie.

07/09/2017 17:23 par Georges SPORRI

Vois tu, Dominique, s’il n’y avait pas 309 millions d’oliviers en Espagne, les scandinaves, les vikings et les bataves n’auraient pas d’huile d’olive pour assaisonner leurs salades (ou alors elle serait très chère !)... Oui, je sais, argument-massue = trop facile !

08/09/2017 17:06 par Assimbonanga

Trêve de culpabilité. Il y a plus conséquent que vos quelques jours d’octobre en Espagne en véhicule diesel : https://reporterre.net/Vacances-en-avion-La-planete-a-la-gueule-de-bois
De toute façon, tôt ou tard, il faudra bien réfléchir à tout ce que nous additionnons avec notre industriosité humaine et à toute ses conséquence. Marx reviendrait parmi nous, il ferait illico une allergie foudroyante. Son organisme n’y serait pas préparé. Même manger du pain nous expose à ingérer des additifs toxiques.

11/09/2017 13:14 par Pierre M. Boriliens

@dominique

La production capitaliste trouble la circulation matérielle entre l’homme et la terre en rendant de plus en plus difficile la restitution de ses éléments de fertilité, des ingrédients chimiques qui lui sont enlevés et usés sous forme d’aliments, de vêtements, etc. (…) chaque progrès de l’agriculture capitaliste est un progrès non seulement dans l’art d’exploiter le travailleur, mais encore dans l’art de dépouiller le sol ; chaque progrès dans l’art d’accroître sa fertilité pour un temps, un progrès dans la ruine de ses sources durables de fertilité. La production capitaliste ne développe donc la technique et la combinaison du procès de production sociale qu’en épuisant en même temps les deux sources d’où jaillit toute richesse : la terre et le travailleur.
Karl Marx, Das Kapital, livre I, 15

Croyez-vous vraiment que Marx était assez naïf pour croire que l’industrie échapperait à ces considérations ?
Mais il est tellement utile de (faire) croire que Marx s’est trompé et ainsi de tâcher de s’en débarrasser à bon compte...

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