RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Anesthésié ou à froid - Romney ou Obama ?

Si Romney avait été président, à n’en pas douter, le traitement aurait été diligent pour le patient, avec le risque que l’éclopé, non anesthésié, réagisse méchamment sur la table d’opération et se révolte avant que d’être asphyxié. Obama président, c’est différent, le patient chloroformé - anesthésié - subira l’ablation de son porte-monnaie sans trop souffrir ; il suffira de bien le contrôler au moment de s’éveiller.

Si Romney avait été président, à n’en pas douter, le traitement aurait été diligent pour le patient, avec le risque que l’éclopé, non anesthésié, réagisse méchamment sur la table d’opération et se révolte avant que d’être asphyxié. Obama président, c’est différent, le patient chloroformé - anesthésié - subira l’ablation de son porte-monnaie sans trop souffrir ; il suffira de bien le contrôler au moment de s’éveiller.

Il y a effectivement des différences cosmétiques et politiques entre le parti Démocrate et le parti Républicain. La faction Démocrate représente les capitalistes monopolistes industriels, le secteur des technologies nouvelles et la bureaucratie syndicale collaboratrice, alors que la faction Républicaine représente les pétroliers, les banquiers, les capitalistes financiers et les sectes hystériques du « Bible Belt » ; tandis que les mafieux et les bandes criminelles se répartissant équitablement entre les deux formations.

Les Républicains pensent qu’il faut commencer par matraquer les ouvriers et les citoyens lambda, puis les assommer de propagande terrifiante à propos de la sécurité et de tous ces dangers suite aux crimes de guerre de l’armée américaine que les frères des assassinés souhaitent venger.

Les Démocrates préfèrent apaiser l’ouvrier, et lui présenter de multiples considérations compliquées, puis le chloroformer de promesses et de publicité, et à la fin seulement matraquer ceux qui restent révoltés.

L’élection de Romney aurait certainement soulevé inutilement les bobos indignés - vexés de ne pas être écoutés démocratiquement-futilement. Aucun doute que l’industrie de la pétition en série aurait fait de bonnes affaires. Des millions de bobos auraient barbouillé des dizaines de pétitions sur la violence faite aux canins, sur les aérosols et le pergélisol, sur la pollution par le son et les ions, sur la barbe du père Noël ainsi que pour exiger que la pauvreté soit stigmatisée (pétitions réellement observées sur le site mondial des pétitions). Quelques agités se seraient fièrement retrouvés au journal télévisé pour dénoncer les riches affamés de profits et pour les supplier de plus d’altérité.

L’élection d’Obama ne règlera rien mais elle calmera tout cela et dans quatre ans les experts patentés, les analystes sous-fifres et les thuriféraires déjantés viendront admettre en pleurnichant que finalement la Révolution Obama n’aura pas eu lieu ni au premier ni au second mandat.

L’Amérique est en panne, elle vit en léthargie et son système économico-social ne sait plus progresser. Exit la prospérité et le refrain du rêve américain ! Finalement, les ouvriers lucides n’ont pas voté. Laissés pour compte, désoeuvrés, attendant d’être employés - usés - exploités - puis mis aux rebuts, ils ont refusé d’être complices de leurs sévices.

Le vrai gagnant est aux abonnés absents. Il a recueilli plus de 40 % des non-suffrages populaires (85 millions-abstentions), à travers les abstentions de gens ordinaires qui n’ont plus rien à perdre, même pas leurs illusions « démocratiques » et qui attendent patiemment que sonne le signal du soulèvement général des travailleurs salariés - sous-payés - des opprimés des sweat shops mal rémunérés, des maltraités de la restauration rapide et des grandes surfaces de distribution, des pressurés du tertiaire hypertrophié et des estropiés du secteur industriel comprimé et délocalisé.

Sous Obama, les milliardaires vont engraisser, ils l’auraient fait également sous Romney. Sous Obama, la dette souveraine va s’envoler, elle aurait gonflé tout autant sous Romney. Pendant quatre années Obama devra gérer la descente aux enfers d’un empire en déclin - une crise sur laquelle le gouvernement américain - Démocrate ou Républicain - n’a aucun pouvoir souverain.

Le prolétariat étatsunien le sait bien. Ce qu’il sait moins, c’est que lui seul possède la solution à cette gabegie. Quand il l’aura compris, c’en sera fini du mépris, à la condition que d’ici là il s’organise en tant que classe dominante pour exproprier le pouvoir politique des capitalistes.

URL de cet article 18234
  

LA CRISE, QUELLES CRISES ?
Eric TOUSSAINT, Damien MILLET
Les médias et les économistes de la tendance dominante donnent généralement à propos d’un phénomène aussi profond qu’une crise des explications partielles, partiales et biaisées. Cette vision teintée de myopie caractérise tout ce qui touche aux questions économiques. Damien Millet et Eric Toussaint en spécialistes de l’endettement lèvent le voile sur les racines profondes et durables du déséquilibre économique qui caractérise toute la vie sociale. En 2007-2008 a éclaté la crise financière internationale (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Je ne pense plus que les journalistes devraient bénéficier d’une immunité particulière lorsqu’ils se trompent à ce point, à chaque fois, et que des gens meurent dans le processus. Je préfère les appeler "combattants des médias" et je pense que c’est une description juste et précise du rôle qu’ils jouent dans les guerres aujourd’hui.

Sharmine Narwani

Comment Cuba révèle toute la médiocrité de l’Occident
Il y a des sujets qui sont aux journalistes ce que les récifs sont aux marins : à éviter. Une fois repérés et cartographiés, les routes de l’information les contourneront systématiquement et sans se poser de questions. Et si d’aventure un voyageur imprudent se décidait à entrer dans une de ces zones en ignorant les panneaux avec des têtes de mort, et en revenait indemne, on dira qu’il a simplement eu de la chance ou qu’il est fou - ou les deux à la fois. Pour ce voyageur-là, il n’y aura pas de défilé (...)
43 
La crise européenne et l’Empire du Capital : leçons à partir de l’expérience latinoaméricaine
Je vous transmets le bonjour très affectueux de plus de 15 millions d’Équatoriennes et d’Équatoriens et une accolade aussi chaleureuse que la lumière du soleil équinoxial dont les rayons nous inondent là où nous vivons, à la Moitié du monde. Nos liens avec la France sont historiques et étroits : depuis les grandes idées libertaires qui se sont propagées à travers le monde portant en elles des fruits décisifs, jusqu’aux accords signés aujourd’hui par le Gouvernement de la Révolution Citoyenne d’Équateur (...)
Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.