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Oui, la colonisation est un crime contre l’humanité

En déclarant que “la colonisation est un crime contre l’humanité, une véritable barbarie”, Emmanuel Macron a déclenché un torrent d’indignation. On a dit que cette déclaration n’était que pur opportunisme, que le candidat d’”En marche”, comme d’habitude, disait tout et son contraire. En novembre 2016, il déclarait : “Alors oui… en Algérie il y a eu la torture mais aussi l’émergence d’un État, de richesses, de classes moyennes, c’est la réalité de la colonisation. Il y a eu des éléments de civilisation et des éléments de barbarie”. Certes. Mais si, pour une fois, Emmanuel Macron avait eu raison ? La réaction chauvine suscitée par ses propos, en tout cas, montre que le révisionnisme colonial fait partie de l’ADN de la droite française.

Il faut les entendre fulminer, ces humanistes à géométrie variable, lorsque cette page sinistre de l’histoire de France est pointée du doigt. Pour Bernard Accoyer, secrétaire général des Républicains, “ces propos constituent une insulte à l’Histoire de France et à la mémoire de millions de Français. Ils n’honorent pas le candidat à l’élection présidentielle qui fait le choix de la repentance plutôt que celui d’une lecture objective de notre histoire. Une repentance, toujours agitée par la gauche et l’extrême-gauche, qui contribue malheureusement à la défiance d’une partie des nouvelles générations envers leur pays”.

Mais c’est tout le contraire ! Pour qu’un Français se sente insulté par cette affirmation, il faut qu’il ait une lecture étriquée du passé national. Les millions de victimes du colonialisme français depuis trois siècles seraient-elles quantité négligeable ? Faut-il, pour être patriote, adhérer à un roman colonial à l’allure de conte de fées ? Que la France se proclame la patrie des droits de l’Homme n’interdit pas à ses citoyens de vérifier si cette promesse a été tenue au cours de son histoire. Elle leur en fait obligation. Et après examen, le verdict est sévère. Certains de vos électeurs l’ont peut-être oublié, M. Accoyer, mais la conquête de l’Algérie fut une expédition meurtrière, l’occupation de ce pays une humiliation permanente pour ses habitants et sa guerre de libération un carnage (300 000 morts) provoqué par l’obstination du colonisateur.

Mais M. Accoyer ne nous a offert que le hors d’œuvre. Parmi les nostalgiques à l’orgueil outragé, c’est la présidente du FN qui enlève le pompon. Sur sa page Facebook, elle qualifie carrément de “crime” les propos d’Emmanuel Macron. “Y a-t-il quelque chose de plus grave, quand on veut être président de la République, que d’aller à l’étranger pour accuser le pays qu’on veut diriger de crime contre l’humanité ?”, demande la candidate du FN. “En utilisant cette argumentation probablement pour des raisons bassement électoralistes, le crime, c’est M. Macron qui le commet. Il le commet contre son propre pays”. Voilà, la messe est dite. A l’unisson, la droite et l’extrême-droite assènent cette doctrine singulière selon laquelle le crime n’est pas le colonialisme, mais sa dénonciation.

Contre ces impostures réactionnaires, il faut relire ce qu’écrivait Aimé Césaire en 1955 dans son magnifique “Discours sur le colonialisme”. Il citait le colonel de Montagnac, l’un des conquérants de l’Algérie : “Pour chasser les idées qui m’assiègent quelquefois, je fais couper des têtes, non pas des têtes d’artichauts mais bien des têtes d’hommes”. Il donnait la parole au comte d’Herisson : “Il est vrai que nous rapportons un plein baril d’oreilles récoltées, paire à paire, sur les prisonniers, amis ou ennemis”. Il citait aussi Pierre Loti relatant dans “Le Figaro” la prise de Thouan-An (Indochine) en 1883 : “La grande tuerie avait commencé ! C’était plaisant de voir ces gerbes de balles, si facilement dirigeables, s’abattre sur eux deux fois par minute. On en voyait d’absolument fous, qui se relevaient pris d’un vertige de courir. Ils faisaient en zigzag et tout de travers cette course de la mort, se retroussant jusqu’aux reins d’une manière comique ... et puis on s’amusait à compter les morts”. Eh oui, ces horreurs, elles aussi, font partie de notre histoire.

Partout, la conquête coloniale fut effroyable. Le colonisateur au drapeau tricolore l’a déshonoré, ce drapeau. Il l’a noyé dans le sang des peuples martyrisés par ceux qui prétendaient leur apporter la civilisation au bout du fusil. C’est pourquoi, partout, les peuples colonisés ont levé l’étendard de la révolte. Lassés d’être traités en objets, ils voulaient devenir “les sujets de leur propre histoire”, comme disait Lénine dans ses thèses prophétiques sur le droit des nations à disposer d’elles-mêmes (1916). Mais en Indochine, en Algérie, à Madagascar, au Cameroun, cette révolte populaire s’est heurtée à une répression impitoyable. Pour maintenir l’ordre ancien, la machine de guerre coloniale a perpétré des crimes de masse, elle s’est livrée à d’innombrables massacres.

Lisez donc le grand Aimé Césaire, M. Accoyer, cela vous changera du Figaro-Magazine !

“Il faudrait étudier comment la colonisation travaille à déciviliser le colonisateur, à l’abrutir au sens propre du mot, à le dégrader, à le réveiller aux instincts enfouis, à la convoitise, à la violence, à la haine raciale, au relativisme moral, et montrer que, chaque fois qu’il y a au Viet-Nam une tête coupée et un œil crevé et qu’en France on accepte, une fillette violée et qu’en France on accepte, un Malgache supplicié et qu’en France on accepte, il y a un acquis de la civilisation qui pèse de son poids mort, une régression universelle qui s’opère, une gangrène qui s’installe ».

Le moins qu’on puisse dire, c’est que cette gangrène est toujours dans les têtes. Comme disait Marx à propos des atrocités commises par les Anglais en Inde en 1853, “L’hypocrisie profonde et la barbarie inhérente à la civilisation bourgeoise s’étalent sans voile devant nos yeux, en passant de son foyer natal, où elle assume des formes respectables, aux colonies où elle se présente sans voile”. Oui, c’est un fait, le crime colonial a fait voler en éclats les barrières morales que la classe dominante s’imposait ailleurs. Dire cette atrocité du crime colonial, c’est désigner avec les mots qui conviennent cette histoire douloureuse. Le colonialisme est une violence au carré, décuplée par le sentiment de supériorité raciale du colonisateur sur le colonisé. Perpétré sur les cinq continents, de Colomb à Netanyahou, le colonialisme est un crime contre l’humanité, car il nie l’humanité de celui qu’il opprime.

Bruno GUIGUE

COMMENTAIRES  

17/02/2017 21:29 par Szwed Christian

En Cisjordanie, à Jérusalem-Est et dans l’ensemble des territoires occupés par le régime ultra-droitiste et religieux de Tel-Aviv, oui la colonisation est un crime contre l’humanité.Mais de cela le néo-cons Macron se garde bien d’évoquer

17/02/2017 22:16 par Geb.

Ca aura au moins permis de faire un travail rétrospectif sur ces crimes. Mais pour mon compte c’est pas ça qui me fera voter Macron aux présidentielles. ((- :

Ca prouve tout simplement que c’est un vrai faux-cul. On n’en attendait pas tant de sa part.

Un larbin des Rothschild qui "dénonce" le "Colonialisme" pour moi c’est comme si le petit-fils du banquier d’Hitler "dénonçait" les camps de concentration. Ou Nethanyaou le génocide des Palestiniens.

Depuis 70 ans on n’a pas attendu après eux.

17/02/2017 22:38 par adel

M. GUIGUE,

Merci pour cette lumière que vous nous avez offert pour éclairer notre esprit sur ce sujet. Vous êtes l’honneur de ce pays car vos positions courageuses défendent ceux qui sont victimes de l’injustice et dénoncent leurs oppresseurs.

18/02/2017 07:13 par M.T.

Il est évident que la colonisation, l’impérialisme, sont un crime contre l’humanité. A moins d’être menteur ou raciste ou naïf, on est tous d’accord.
Mais le problème à la base ce n’est pas le fond du sujet, mais la forme : de telles paroles sortant de la bouche d’un démagogue, manipulateurs des cerveaux, tel que le petit Macron, n’ont pas de valeurs. C’est cela qu’il faudrait mettre en avant. Le mec n’est pas crédible. C’est un beauf, un inculte, qui n’a pas d’idées progressistes mais juste des intérêts personnels. Ca devrait être ça le sujet : ces démagogues qui surfent sur des vrais sujets pour retourner le cerveau des gens et voler leurs voix aux élections.

18/02/2017 08:53 par Scalpel

Toujours impeccable, M.Guigue. La voix des opprimés, des sans voix.
M.Macron instrumentalise de la plus cynique façon, pour gauchiser une image caricaturale de pantin de l’oligarchie, une des pages les plus honteuses de notre histoire. C’est à l’image du personnage : abject.
Toutes les causes dont se réclame cet opportuniste sans fard sont souillées de facto.
Comme dirait le présiflan, risée du monde, Macron est revenu d’Algérie "sain et sauf, c’est déjà beaucoup".
La gauche n’a rien à envier à la droite et l’extrême droite. Juste une histoire de distribution des rôles, rien de plus.
Nous achevons dans la douleur le quinquennat sur tous les plans le plus liberticide, le plus extrême droitier de notre histoire contemporaine. En parlant de "pages sombres" de notre histoire...

18/02/2017 09:21 par ozerfil

Par définition, la colonisation - "occupation de territoires voire d’un État, domination politique, exploitation économique des colons par leur État d’origine ou des intérêts étrangers" Wikipédia - est injuste, illégale et immorale, assimilable à du vol de territoires et de leurs biens basé sur la simple "loi du plus fort" qui s’impose.

La droite, dans son habituel aveuglement sur les valeurs humaines, refute pratiquement la notion de colonialisme et ses méfaits...

Je reproche cependant à la gauche une fâcheuse tendance, après l’Algérie, à trier de façon arbitraire ce qui est colonial - généralement ailleurs - de ce qui ne l’est pas - généralement chez nous : il y a un vrai effort intellectuel à faire pour penser que n’est pas colonial ou de comportement colonial que ce qui touche au lointain exotique...

18/02/2017 09:21 par yapadaxan (JC POTTIER)

Décidément, la réalité coloniale a du mal à s’imposer clairement. Les crimes de la colonisation ne se réduisent pas aux massacres meurtriers. Ces crimes constituent tout un ensemble d’atrocités, visibles ou non.
La colonisation a exigé des modifications agricoles aux conséquences dramatiques : exploitation à très grande échelle des exploitations en faveur des Etats coloniaux. Epuisement des sols, assèchements des espaces cultivés, modification du climat, création des conditions de famines. Ou encore extraction des minerais et des énergies.
Tout ça au seul profit des entreprises occidentales et au détriment des populations autochtones. C’est-à-dire que sans tirer un seul coup de feu, la colonisation s’est montrée impitoyable et cruelle. Elle a tué sans violence visible ou spectaculaire des dizaines de millions d’individus.
Mais en plus, il y a eu les armées coloniales, l’asymétrie des forces en présence, les massacres de masse, l’emprisonnement, la torture, tous ces raffinements que d’aucuns osent encore appeler aujourd’hui : "civilisation". Sans honte et sans remords aucun.
Débuté au XIVème siècle, le colonialisme, c’est 5 siècles de pillage, de surexploitation des sols, des sous-sols, des peuples colonisés. Non seulement les famines, les maladies endémiques (voir Jean Ziegler) aujourd’hui encore à l’œuvre, c’est la mortalité infantile, un génocide froid et délibéré, un véritable nazisme. D’ailleurs, le nazisme se conçoit, s’élabore et se construit à l’intérieur de la logique coloniale. On en finirait pas d’énumérer les crimes coloniaux.
La tâche reste immense qui consistera à se lancer dans une étude scientifique détaillant la totalité des crimes coloniaux dans tous leurs aspects : historiques, géographiques, humains, religieux et culturels. Songeons au tracé des frontières par l’occupant, à l’imposition des langues (au passage, envisageons tous ces peuples qui parlent anglais ou français), à tout ce qui fait la particularité coloniale : génocide amérindien, esclavage noir, participation de peuples australiens, asiatiques, africains, aux grands conflits mondiaux, ceux qui, entre autres, libèreront la France à la fois collabo mais aussi résistante.
Repenser la colonisation reste un devoir éminemment citoyen.

18/02/2017 10:00 par macno

@ Geb
« Un larbin des Rothschild qui "dénonce" le "Colonialisme" pour moi c’est comme si le petit-fils du banquier d’Hitler "dénonçait" les camps de concentration. Ou Nethanyaou le génocide des Palestiniens. »
Carton jaune !
Pour payer l’apéro, hélas (pour l’apéro) ce n’est pas possible, car là franchement....
Moi j’aime bien Macron, il va piquer des voix à la droite et aucune, ou si peu, à Mélenchon...
Et si c’était voulu ?

18/02/2017 13:34 par manant

@ M.T.
"Mais le problème à la base ce n’est pas le fond du sujet, mais la forme : de telles paroles sortant de la bouche d’un démagogue, manipulateurs des cerveaux, tel que le petit Macron, n’ont pas de valeurs. C’est cela qu’il faudrait mettre en avant. Le mec n’est pas crédible. C’est un beauf, un inculte, qui n’a pas d’idées progressistes mais juste des intérêts personnels. Ca devrait être ça le sujet : ces démagogues qui surfent sur des vrais sujets pour retourner le cerveau des gens et voler leurs voix aux élections."
Sans y prendre garde, vous pointez le vrai problème. Si un "petit Macron" il y a, dans ce pays, c’est bien parce qu’il n’y a plus de légitimité nulle part, ni de prétendants sérieux au retour au peuple souverain (ce qui est incompatible, faut-il le préciser avec le maintien des structures actuelles de l’UE). Donc tout devient légitime, y compris la candidature d’un Macron. CQFD

18/02/2017 13:51 par D. Vanhove

Comme tjr, remarquable papier de Br. Guigue ! Et qui renvoie tous les "bons français revanchards" à leur racisme primaire non encore dégrossi...
les réactions outrées que l’on a pu entendre de certains ténors politico-médiatiques devraient être analysées pour ce qu’elles sont : des vomissements fascistes des plus nauséabonds !

Cela dit, dans certains commentaires, pourquoi tirer sur le pianiste Macron qui dit enfin les choses comme il se doit...!? (provocant au passage, un beau tohubohu à divers étages)... ces vérités ont été dites par qq’un qui prétend à la Présidence de la France.. imaginez un instant qu’il soit élu président, il ne pourra jamais ravaler ses déclarations, et donc, plutôt que de lui faire un mauvais procès d’intention, je salue sa lucidité et son courage, même s’il est plus facile de le dire face aux micros en Algérie que face à ceux en France... et qu’il a quand même persisté dès que la presse française lui est tombée dessus à son retour d’Algérie... dans ce cas de figure, les Algériens pourront revenir vers lui pour lui demander comment envisager "réparations" pour les crimes et les dommages endurés... (voire l’excellent commentaire ci-dessus de yapadaxan, en oubliant pas d’y inclure les retombées des essais nucléaires qui continuent à faire des ravages auprès des autochtones, et sans doute pour des siècles encore...)

@macno : perso, je n’aime pas Macron... mais, je ne pense pas qu’il s’agisse d’aimer ou pas un candidat... là n’est pas le sujet...
il s’agit de lui reconnaître certaines qualités ou non... et de le suivre dans son programme ou pas... et vu le milieu dont il est issu, ainsi que ses qqs idées s’il était élu, je ne pourrais jamais le suivre... d’autant que pour le moment, son programme se résume à lui-mm : "suivez-moi... soutenez-moi... j’ai besoin de vous..." etc... un peu court...
par ailleurs, quand on observe ce candidat en campagne, il me semble dépassé par ce qui lui arrive... sa gestuelle christique et ses paroles en atteste... déclarer à un auditoire : "Je vous aime... farouchement... mes amis..." c’est vrmt se tromper de registre... qu’est-ce que l’amour vient faire dans une campagne électorale...?!
et quand on n’a plus que ça à déclarer, cela en dit long de l’état mental et du mélange des plans qui se produit dans une tête immature pour la fonction visée... (mais combien d’électeurs ne sont-ils pas eux-mm immatures et se laisseront-ils abuser par de telles attitudes de séduction facile..?!)
je fais donc la part des choses : bravo pour ce qu’il a dit sur la colonisation ; mais, non merci, pas lui comme président !

18/02/2017 15:09 par Mehdi T

Macron est en marche, rien ne peut l’arrêter et dans son involontaire impertinence il finira par déclarer au cours d’un improbable voyage à Caracas que le capitalisme est un crime contre l’humanité. Quant au colonialisme, heureusement, plus aucun État ne le pratique. Sinon on le sanctionnerait unanimement par un appel au boycott qu’aucune loi oserait interdire dans un pays libre comme la France.

18/02/2017 15:52 par Palamède Singouin

Le "Discours sur le colonialisme" de Césaire devrait être affiché à l’entrée de tous les bâtiments publics de la prétendue "Patrie des Droits de l’Homme".

18/02/2017 22:36 par calame julia

Les guerres sont les premiers crimes contre l’humanité. Engager son propre peuple pour aller se faire tuer
avec ordre de tuer son voisin (humain).
On ne peut pas revenir sur le passé de son pays et des atrocités qu’il a pu commettre.
On peut décider de ne plus y être soumis (au passé).

19/02/2017 02:01 par Zekri

@ Mehdi T
Au regret de vous contredire, mais il y a toujours d’horribles et d’inhumaines colonisations. Je pense essentiellement à la Palestine.
Quand vous affirmez ’’Sinon on le sanctionnerait unanimement par un appel au boycott qu’aucune loi oserait interdire dans un pays libre comme la France’’ vous vous méprenez complètement . Le BDS est interdit en France. Les Lois Françaises interdisent de boycotter cet hideux et sauvage colonialiste qu’est cette créature néocolonialiste nommée Israël. Par ailleurs, depuis quand la France est elle un pays libre ?
J’espère que vous savez que les politiciens français sont d’une soumission aveugle à ce pseudo pays et que leur chance d’être élu passe par leur allégeance à cette entité.

19/02/2017 07:06 par macno

J’ai enfin pu retrouver un documentaire que je peux qualifier d’exceptionnel, enfin je n’en connais pas d’autres meilleurs que celui ci sur les "bienfaits" de la colonisation, je crois que je vais être "obligé" de le regarder une...xième fois : « Les 3 couleurs d’un Empire »
https://www.youtube.com/watch?v=qAZkp55c0nM

19/02/2017 09:13 par Palamède Singouin

@ Zekri
Le second degré, voyons...le second degré !!!!

20/02/2017 00:55 par Zekri

@Palamède Singouin.
J’adore votre commentaire et je vous seconde complètement.

20/02/2017 01:27 par Aris-Caen

.
En reprenant le postulat que "la colonisation est un crime contre l’humanité" , on peut affirmer que les "habitants du territoire France" eux-mêmes ont était victime de ce crime depuis l’arrivé de Sapiens chassant Néandertal en passant par les Celtes, Romains, Francs, Normand ou Anglais. On peut faire cet exercice pour n’importe quel Etat et toujours affirmer selon ce postulat que toutes les Nations d’aujourd’hui sont constituées par des crimes contre l’humanité. .
Est-il possible d’utilisé le droit d’aujourd’hui pour qualifier des événements d’hier ? Un hier qui va jusqu’ou d’ailleurs ?
Il va falloir ouvrir des centaines de milliers de procès !

20/02/2017 09:50 par macno

@ Aris-Caen Très bien vu !!!

En reprenant le postulat que "la colonisation est un crime contre l’humanité" , on peut affirmer que les "habitants du territoire France" eux-mêmes ont était victime de ce crime depuis l’arrivé de Sapiens chassant Néandertal en passant par les Celtes, Romains, Francs, Normand ou Anglais. On peut faire cet exercice pour n’importe quel État et toujours affirmer selon ce postulat que toutes les Nations d’aujourd’hui sont constituées par des crimes contre l’humanité.etc...

Il faut dire que la notion de "crime contre l’humanité" concernant le colonialisme me chiffonnait pas mal.
Qui dit "crime" dit destruction, que des destructions et rien que des destructions et le plus souvent intentionnelles...
Il y en a eu pour le moins des destructions et pas qu’un peu avec le colonialisme, mais, quitte à me faire injurier je dirai qu’il n’y a pas eu que ça, et qu’il y a eu aussi beaucoup d’erreurs criminelles....
Ceux qui affirment le contraire n’ont jamais connu de "pieds noirs", comme celui qui fut mon collègue de bureau et ami, qui était aussi simple employé de bureau à Oran si je me souviens bien, et que les mouches auraient martyrisé mais surtout pas l’inverse.
Pour ceux qui n’auraient pas vu le documentaire " les 3 couleurs d’un Empire", dont j’ai passé le lien précédemment, faites le il pèse bien le pour et le contre (et inversement !).
Pour les paresseux, le revoilà : https://www.youtube.com/watch?v=qAZkp55c0nM

20/02/2017 13:13 par yapadaxan (JC POTTIER)

Tout le monde sait que l’Histoire a vu les populations se livrer des guerres pour gagner de l’espace (dit "vital"). Le colonialisme dont on parle, se déroule dans un contexte historique précis, de sorte qu’on ne peut pas et ne doit pas comparer les différents âges du colonialisme pour les placer confortablement sur un même plan. Sinon, on conclut à la stricte égalité des périodes et des différentes formes de colonialisme, ce qui constitue une lâche perversion de l’analyse.
L’empire romain, forteresse militaire, se voit attaqué par des peuples dits "barbares", moins développés et moins organisés. En revanche, si l’armée romaine a pu assujettir le bassin méditerranéen, c’est au moyen d’une force militaire redoutable. La volonté impérialiste était explicite, revendiquée.
Raison de plus pour les invasions blanches et chrétiennes à partir des temps modernes. Le génocide amérindien est bel et bien un génocide : conscient, volontaire, délibéré. Et le double continent amérindien s’est vu vidé de sa population native. C’est un crime froid à grande échelle, parfaitement assumé. Ce phénomène se reproduira de la même façon en Australie. Et, curieusement, USA et Australie ont l’anglais pour langue nationale, ils ont pratiqué outre un génocide un ethnocide. Les langues et les cultures premières ont disparu et cette disparition s’est faite au prix d’un racisme acharné. La France en a fait de même en Afrique. Ne pas en convenir revient à maintenir en l’état cette situation toujours coloniale. Aujourd’hui, l’armée française intervient en Côte d’Ivoire ou au Mali, et décide de qui doit diriger les Etats.

Lorsqu’on est gagné à l’idée d’indépendance nationale, ces interventions impérialistes, c’est-à-dire coloniales ou néocoloniales, sont proprement inadmissibles. Elles paraissent pour ce qu’elles sont : criminelles...

Théoriser, l’air léger, une sorte de continuité de la banalité coloniale, superposant "innocemment" l’homme de Neandertal, des Croisades, de l’empire US ou français, revient à s’aveugler pour ne rien dénoncer ni ne rien faire. On laisse alors l’impérialisme libre de toute agression.

20/02/2017 13:22 par Goumade

Macron comme Hamon sont les enfants de Hollande .Macron à été pensé par Hollande pour tailler des croupières aux candidats de droite afin de se garder une chance pour le deuxième tour ,au moment où il croyait encore faire illusion ,les sondages 4%d opinion favorable l’ont fait renoncer Hamon est le candidat de’’gauche’’ pour tailler des croupières à un candidat représentant vraiment la classe ouvrière.Souvenons nous de l’hommage au chantre du colonialisme J.Ferry par Hollande lors de son intronisation.

20/02/2017 15:05 par D. Vanhove

@ aris-caen et macno : vos propos me semblent terrifiants...!
à vous suivre, il faudrait donc relativiser, voire banaliser certains crimes contre l’humanité du fait que nous serions tous, peu ou prou, victimes de ces crimes dans la généalogie de nos Etats actuels... et vous osez poser la qstion : "Est-il possible d’utilisé le droit d’aujourd’hui pour qualifier des événements d’hier ? Un hier qui va jusqu’où d’ailleurs ?" sans sourciller...?!

à travers un seul exemple (parmi bien d’autres) que tout le monde connaît, je vais donc pousser votre raisonnement et celui de macno qui le trouve "très bien vu !!!" (je vous laisse apprécier les 3 points d’exclamation) un cran plus loin : les camps de la mort, les chambres à gaz nazies et le génocide pratiqué à l’encontre des juifs étaient donc comme le dit J-M Le Pen, un détail de l’Histoire...qu’il ne fallait ni juger, ni condamner pour crimes contre l’humanité...?! je vous laisse le soin de nous éclairer...

mais, interloqué par une telle désinvolture dans votre commentaire, je vx répondre à votre qstion, en prenant mes responsabilités et en assumant pleinement ce que je vous dis : je crois qu’il faut en effet utiliser le Droit d’aujourd’hui pour remonter le plus loin possible sur les crimes contre l’humanité que nous enseigne l’Histoire, et surtout, en évitant d’en faire une caricature grossière comme tendent à le faire vos propos... Personne - à part les imbéciles - ne vous suivra dans des faits remontant à l’Homo Sapiens contre celui de Néanderthal... et vous savez aussi bien que n’importe qui que là n’est pas le sujet... aborder les choses de cette manière n’est rien d’autre qu’une fuite... et vous devriez donc vous interroger sur ce que vous fuyez, sinon la responsabilité écrasante d’un gouvernement et de citoyens (p-ê l’un ou l’autre de vos proches) d’un pays qui est p-ê le vôtre... ce qui vous dérange qq part...

amoindrir certains faits d’entre les plus graves, les relativiser, les minimiser pcq’ils pourraient p-ê se retourner contre nous et nous sortir de notre confort de nantis dominants, n’est ni sérieux, ni acceptable... (et je mets donc une réserve aux propos adressés ce w-e par JL Mélenchon à E. Macron sur le sujet), et dès lors, je me joins à mille pour cent au papier de Br. Guigue et serai tjr déterminé à défendre ce point de vue : tout responsable de crimes contre l’humanité doit être poursuivi pour ses méfaits... et si le Droit d’aujourd’hui, même incomplet et imparfait, nous permet de remonter à plusieurs décennies, tant mieux !, il faut s’engager à ce travail salutaire... d’une part, pour faire œuvre de repentance sincère (et non de façade) ; d’autre part pour punir ceux qui pourraient encore l’être et indemniser aussi ceux qui ont été lésés ; mais surtout, pour éviter que de telles atrocités ne se répètent pcq’elles auraient tjr existé depuis la nuit des temps...
et ce n’est pas en minimisant ces actes odieux que vous participez au rétablissemt d’une vraie Justice qui soit la même base pour tous... c’est tout l’inverse !

franchemt, vos propos sont graves et il m’étonne que LGS n’y ait pas réagi, mais je sais aussi qu’ils ont un travail conséquent donc, ceci explique ss doute cela...

20/02/2017 20:37 par Jean-Yves Peillard

Le colonialisme fait parti de ces fameuses "externalités sociales et environnementales" des économistes (vu dans Illich)

Le colonialisme continue ; brun, vert, etc, hier comme aujourd’hui, c’est de là que vient "notre" fameux "niveau de vie non négociable". Le double langage de l’Occident vu dans "la haine de l’occident" de Janot Ziegler. On doit descendre le niveau des plus riches en premier lieu et ce système capitaliste.

20/02/2017 21:34 par macno

@ D. Vanhove
Je crois qu’il y en a qui doivent ré-apprendre à analyser un texte et revoir l’Histoire, et apprendre surtout à se calmer...
Mais que viennent faire « les camps de la mort, les chambres à gaz nazies et le génocide pratiqué à l’encontre des juifs » dans cette histoire ? Les colonisations ont constamment existé dans l’HISTOIRE.
« à vous suivre, il faudrait donc relativiser, voire banaliser certains crimes contre l’humanité »
Le lien que j’ai passé sur "Les trois couleurs d’un Empire" c’était une pub pour le club Merd ?
L’avez vous regardé au moins avant de l’ouvrir ?
Je n’aime pas être agressé, mais encore moins être déçu, et pour le coup vous décrochez le pompon !
Je ne m’attendais pas à tant d’obscurantisme de votre part !
Des colonisations à travers l’Europe et autour, il n’y a eu que cela durant des millénaires, des Arabes au Maghreb, en Kabylie (et d’où vieenaient ils ces Kabyles, j’vous l’demande bien ?) des Berbères ou Arabes, c’est à s’y perdre, en Espagne et certainement au Portugal, la Roumanie de la colonisation en a hérité une langue largement latine, j’en sais quelque chose, devinez pourquoi...
Bien évidemment tous ces "touristes" ont pratiqué la "colonisation douce" ? Terre, horizon, terrorisons ! (merci Prévert) a bien été le slogan de tous les colons de toutes les époques, non ?
Le mot "esclave" vient des premiers colonisés de force, les slaves, et par qui le furent-ils ? Par les arabes, qui en faisaient commerce il me semble, mais comme je ne suis pas un spécialiste, la seule chose que j’ai retenue, c’est que toutes les peuplades ont pratiqué ce sport pour le moins "d’équipe"...Impossible d’espérer en faire une liste !
Je repasse le lien sur "le trois couleurs d’un Empire" ce documentaire que j’ai qualifié d’exceptionnel c’est bien qu’il y avait une raison car vous avez vraiment besoin de visionner ce film et de vous en imprégner...
https://www.youtube.com/watch?v=qAZkp55c0nM
L’homme de Neandertal, je l’ai pris comme une boutade, j’applaudissais aux grandes lignes du raisonnement...Je persiste !
Le colonialisme n’existe plus, il a été remplacé par la géopolitique, et ce n’est "guerre" (sans faute !) mieux...

21/02/2017 04:40 par yapadaxan (JC POTTIER)

à macno :

http://mondeautochtone.blogspot.fr/2013/01/silence-de-lhistoire-sur-lholocauste_14.html

un tout petit exemple de génocide colonial au Canada.

Concernant le Canada, justement, un document sur le net précise que les nazis firent des stages pour se former. Le rapprochement colonialisme / nazisme n’est donc pas impertinent.
https://resistance71.wordpress.com/2013/11/04/genocide-des-nations-autochtones-au-canada-le-cas-sanglant-des-ecoles-residentielles-pour-indiens-de-1850-a-1996-mis-au-grand-jour-1ere-partie/

21/02/2017 04:55 par yapadaxan (JC POTTIER)

Rosa Amelia Plumelle Uribe a rédigé de denses ouvrages sur le colonialisme ASSORTI de son corollaire OBLIGE : le RACISME. Le point commun entre nazisme et colonialisme est cet ultra racisme dont l’apogée est, non les chambres à gaz, mais le génocide en Afrique, en Amérique et en Océanie.
Le problème est que nos historiens, nos éditeurs, nos dirigeants font une totale impasse sur les crimes coloniaux. Les Occidentaux sont donc laissés dans l’ignorance complète et c’est pourquoi d’aucuns confondent colonialisme et... civilisation !!!

Une plongée en Australie confirme le constat d’un énième génocide lié à l’impérialisme blanc chrétien.

21/02/2017 08:45 par cunégonde godot

Ce qu’il y a de pratique avec l’élément de langage « crime contre l’Humanité », c’est qu’il ne permet aucune nuance, aucune mise à distance, et donc par-là évacue l’Histoire.
C’est pourquoi le « crime contre l’Humanité » est si souvent utilisé. Il permet toutes les interprétations et, surtout, les z’indignations de toute origine...

21/02/2017 10:35 par D. Vanhove

@macno : mon intention n’est certainement pas d’agresser qui que ce soit... ni de faire plaisir plutôt que de décevoir quiconque... là encore, ce n’est pas le sujet du papier que nous commentons... et comprenez que je pourrais vous renvoyer le même commentaire de m’être senti agressé voire déçu de lire votre argutie, qu’est-ce que cela apporterait au débat, quelle réponse cela apporterait-il à la question posée par aris-caen...? aucune ! je pense donc qu’il est inutile voire tendancieux de faire glisser l’échange sur ce terrain...
au risque de vous "décevoir" une seconde fois, je n’écris pas pour me faire des amis... j’écris pour exprimer un avis positif ou négatif en fonction de ce que je lis, et échanger avec d’autres internautes dont les commentaires et développements m’enrichiront p-ê...

(je n’ai pas encore eu le temps de visionner le lien que vous proposez mais me suis promis de le faire dès que possible)

je reprends donc la question initiale qui nous amène à tout ceci : "Est-il possible d’utilisé le droit d’aujourd’hui pour qualifier des événements d’hier ? Un hier qui va jusqu’ou d’ailleurs ?"... et vous renvoie ma réponse : "tout responsable de crimes contre l’humanité doit être poursuivi pour ses méfaits... et si le Droit d’aujourd’hui, même incomplet et imparfait, nous permet de remonter à plusieurs décennies, tant mieux !, il faut s’engager à ce travail salutaire... d’une part, pour faire œuvre de repentance sincère (et non de façade) ; d’autre part pour punir ceux qui pourraient encore l’être et indemniser aussi ceux qui ont été lésés ; mais surtout, pour éviter que de telles atrocités ne se répètent pcq’elles auraient tjr existé depuis la nuit des temps...
et ce n’est pas en minimisant ces actes odieux que vous participez au rétablissemt d’une vraie Justice qui soit la même base pour tous... c’est tout l’inverse !"

et je me permets de la compléter par celle de yapadaxan du 20.02.17 particulièremt perspicace à laquelle je vous renvoie ci-dessus

pour terminer, je vous laisse annoncer vous-mm aux Palestiniens le dernier scoop que vous nous lancez : que "le colonialisme n’existe plus"... ils seront ravis de l’apprendre, tout comme certains militants israéliens qui n’ont de cesse de le dénoncer malgré les risques qu’ils courent...
à vous lire, on se demande d’ailleurs pourquoi ces entêtés de sionistes persistent à installer des "colonies" un peu partout en terre palestinienne... probable qu’ils n’ont pas votre grande vision de l’Histoire, comme vous dites, et sont comme moi des "obscurantistes"...

21/02/2017 11:02 par calame julia

macno,
il existe plusieurs définitions de "clave" dans le mot esclave qui ne descend pas de slave.
Dans l’antiquité, il s’agissait de la bande de pourpre sur les tuniques qui distinguait les
sénateurs des chevaliers et citoyens. Donc es-clave signifierait sans bande pourpre.
En espagnol et certains autres dialectes européens ce mot signifie "clef" ! par
extension : enfermement et/ou aliénation serait une des définitions d’esclave cad privé
de son libre arbitre.

21/02/2017 18:35 par depassage

Reconnaitre un crime comme le crime colonial est juste un geste d’apaisement pour tourner la page et passer à autre chose. Nous sommes tous des criminels potentiels. Si certains ne veulent pas d’apaisement avec leurs anciennes colonies, cela signifie qu’ils maintiennent la même animosité de l’époque coloniale. Qu’ils arrêtent leurs bobards civilisationnels et du droit-de-l’hommisme ! On sait qu’on vit de la chair des autres mais d’une manière indirect, transformée en temps de travail souvent pénible et inacceptable. Certains plus que d’autres. Beaucoup, c’est à peine s’ils arrivent à entretenir ces corps à qui on demande trop pour qu’une minorité puisse s’offrir le luxe, l’extravagance et bien d’autres choses insensées.

En Algérie comme ailleurs l’algérien n’était pas un citoyen français. Il était un indigène avec un statut spécial qu’on appelle le code de l’indigénat, code qui n’a survenu qu’après la pacification du pays. Il n’avait pas les mêmes droits que le français, l’européen et le juif naturalisé par le décret Crémieux de 1870. Tous les juifs ne se sont pas naturalisés, beaucoup d’entre eux se sont islamisés pour rester proche des leurs et ne pas les trahir. L’islam de l’époque n’a rien à voir avec l’islam d’aujourd’hui. L’islam est né d’un syncrétisme et s’est propagé en s’adaptant aux croyances locales et ancestrales. Sa forme figée et épurée est de création absolument moderne. À peu près comme le sionisme.

Les indigènes ont été chassés de leur terre et se sont réfugiés dans les montagnes et les forêts ou sur les terres ingrates justes propres à faire un peu d’élevage de moutons et de chèvres. Bien sûr que cet exode forcé, a beaucoup contribué à la déforestation du territoire et à la disparition de certains animaux sauvages comme le lion. En plus, cet exode, après l’indépendance, s’est inversé en créant d’énormes problèmes d’adaptation à la vie moderne et citadine.
Le même procédé qui avait été appliqué aux indigènes algériens a été appliqué aux indiens d’Amériques à quelques variantes près. Ce n’est qu’après la première guerre mondiale, que quelques initiatives à l’avantage des indigènes avaient commencé à être entreprises timidement. Si les algériens gardent un grand respect pour le générale De Gaule, c’est parce qu’il était le seule à avoir essayé de faire quelque choses pour eux avec des intentions qui restent discutables. La colonisation a été un projet basé sur le « racialisme scientifique » dont les résultats se sont manifestés avec clarté pour les peuples européens lors de la deuxième guerre mondiale.

La différence entre le colonialisme moderne et les invasions anciennes. Elle est dans leur nature. Le colonialisme a pour nature non pas de soumettre un peuple mais de le remplacer. Les invasions anciennes avaient pour nature de soumettre un peuple sans remplacement de la population. C’est un peu comme l’empire américain à l’heure actuelle. L’Algérie a connu l’invasion romaine, byzantine, punique, vandale, arabe, turque… sans remplacer les habitants de cette contrée. Une fois soumis, ils les faisaient collaborer à leur civilisation en leur imposant leurs lois et leur ordre. Ce qui ne signifie pas que cela se faisait sans tueries et massacres. On a qu’à voir ce qui se passe à l’heure actuelle avec l’impérialisme américain.
Mon discours n’est pas pour blâmer mais pout faire réfléchir.

21/02/2017 18:48 par depassage

@macno

Le mot "esclave" vient des premiers colonisés de force, les slaves, et par qui le furent-ils ? Par les arabes, qui en faisaient commerce il me semble, mais comme je ne suis pas un spécialiste, la seule chose que j’ai retenue, c’est que toutes les peuplades ont pratiqué ce sport pour le moins "d’équipe"....

J’ai bien compris depuis longtemps que les humains ne retiennent rien de l’histoire, non pas parce qu’elle n’est pas disponible car elle reste disponible pour l’essentiel, mais ne retiennent que ce qu’il leur convient par lâcheté tout simplement, une lâcheté bien compréhensible évidemment. Pourtant les faits sont têtus et simples. Tout est lié au pouvoir et son usurpation par une classe dominante. Elle commence par soumettre une population d’un territoire liée par différents intérêts qu’elle soumet pour la servir. Tout classe dominante commence par une domination économique sous la chape d’une idéologie qui nourrira son pourvoir et sa politique. Je viens pour vous civiliser, mais en fait c’est pour vous soumettre à mon intérêt. Exemple laconique pour faire court. Donc, à l’origine des civilisations, il y a la servitude. On aurait pu connaitre des civilisations sans servitude, mais on n’en connait pas de durable et on ne peut pas dire qu’il n’y a pas eu des tentatives. La servitude a connu de multiples facettes, elle n’a jamais été sous une seule forme, mais sous plusieurs formes que je ne vais pas énumérer. Le serf, le captif d’un pays ennemi n’en sont que deux exemples pour fixer les idées.

Maintenant cher macno, si l’origine du mot esclave se rapporte au mot slave voici une référence qui pourra vous éclairer un peu mieux. https://fr.wikipedia.org/wiki/Esclavage
Le terme moderne « esclavage » vient du latin médiéval sclavus : le mot « esclave » serait apparu au Haut Moyen Âge à Venise2, où la plupart des esclaves étaient des Slaves des Balkans (alors appelés Esclavons, terme issu du grec médiéval Σκλαβηνοί / Sklaviní, pluriel de Σκλαβηνός / Sklavinós), dont certains furent vendus jusqu’en Espagne musulmane où ils sont connus sous le nom de Saqāliba3 .
L’empire musulman arabe a été détruis par les mongole en 1258. Après, c’est d’autres empires qui lui ont succédé. Et le dernier en date était l’empire Ottoman qui n’était pas arabe mais turque. Les pays slaves ont été soumis par les turques et non pas par les arabes. Dans le monde musulman l’esclave s’appelle l’obligé et tout le monde est l’obligé-de-Dieu=Abid. Mais les traductions de ce mot sont multiples et elles sont liées à la culture du traducteur et au courant qui en fait usage. Chez les soufis, Abid= adorateur. Chez d’autres, Abid=soumis, traduction la plus impropre et est proche du courant salafiste dans les racines remontent à loin. Mais, c’est surtout après l’invasion mongole que ce courant est devenu manifeste. Le nom Abid, on le trouve comme préfixe dans la plupart des prénoms arabes et musulman comme Abdallah=Abid Allah. L’islam tolérait l’esclavage mais n’était pas pour. Un musulman qui commet une faute peut se racheter en libérant un esclave. Comme toujours les desseins ne collent pas bien aux faits. L’esclave le plus honteux est celui qui a été pratiqué après la découverte des Amériques pour soutenir le projet colonialiste à nul autre pareil.

22/02/2017 00:36 par Aris-Caen

L’humanité n’est qu’une colonisation par le crime.
Vous avez 4 heures.

22/02/2017 00:46 par depassage

Le colonialisme n’existe plus, il a été remplacé par la géopolitique, et ce n’est "guerre" (sans faute !) mieux.

Le colonialisme existe encore en Palestine. Et la géopolitique remonte aussi loin qu’on peut remonter dans les civilisations. Le Moyen-Orient a toujours été l’objet de luttes âpres entre les empires par sa position de carrefour entre trois continents, l’Asie, l’Europe et l’Afrique. Ce n’est pas par hasard que les plus grandes religions du monde sont nées là-bas et non pas ailleurs, religions qui avaient comme vocation ou mission de réguler ou d’atténuer la voracité des uns et des autres quoique rien n’empêche de les contourner. On remarque que toutes ces religions avaient un point commun, leur rejet de la société pyramidale et l’instauration d’une civilisation circulaire (échange et paix entre tribus (cercles) de plus en plus large, avec un centre commun à tous les cercles s’appelant Dieu, Dieu vers lequel on doit se tourner et appliquer les préceptes. Tous les lieux de culte sont en faites des centres de cercles où on vient se remémorer les préceptes de Dieu ou d’un Dieu et échanger des informations. La Mecque est l’exemple parfait d’un centre commun comme Jérusalem d’ailleurs. Mais la Mecque se différencie par l’existence d’un cube=sphère= cercle= maison humble autour duquel on vient de partout tourner autour de lui pour se rappeler des dangers d’une société pyramidale quoique, dans les faits, on le fait machinalement come une tradition vidée de son contenu. On retrouve le même concept chez les amérindiens à des différences près. Dans la gestuelle de la prière musulmane, on embrasse le sol, ce qui revient à embrasser la terre, la mère nourricière et on se lève debout pour remercier le ciel qui donne la pluie tout en récitant des versets coraniques, en évoquant et en reconnaissant Dieu, le maitre de tout. Il y a beaucoup à dire, mais je m’arrête là.

Les croisades par exemple faisaient partie d’une vue géopolitique et non pas d’un simple retour aux origines d’une religion prise comme prétexte, comme on prend aujourd’hui le prétexte de la démocratie. Le sionisme aussi qui fut initié par l’empire anglo-saxon ou du moins l’a couvé et que la déclaration de Balfour avait rendu officiel en 1917, fait partie d’un projet géopolitique.

22/02/2017 08:54 par macno

D. Vanhove : « je n’ai pas encore eu le temps de visionner le lien que vous proposez mais me suis promis de le faire dès que possible »
C’est bien dommage car ce film ( que j’ai bien dû le regarder plus de 4 fois) est la "pierre angulaire" de ma disons, démonstration, j’ai assez insisté dessus.
« je vous laisse annoncer vous-mm aux Palestiniens le dernier scoop que vous nous lancez : que "le colonialisme n’existe plus". »
Il faut me citer en entier, j’ai bien écrit le colonialisme n’existe plus, il a été remplacé par la géopolitique, c’était bien évidemment une boutade puisque j’ai ajouté "ce n’est "guerre" (sans faute !) mieux...À considérer ce qui s’est passé en Irak et en Libye pour ne citer que ces deux exemples, la "géopolitique" serait même bien pire, plus expéditive (?) que le colonialisme...
Je ne veux pas vous décevoir mais comme analystes de textes, on fait beaucoup mieux : voir ce qui a été retenu de mon appréciation sur le commentaire de Aris-Caen qui de toute évidence ne faisait qu’exprimer l’idée que de tous temps le colonialisme a existé. Pas de quoi fouetter un esclave (je précise : second, voire plus, degré, faut se méfier !)
J’ai lu pas mal d’article de Bruno Guigue, au début il m’a fortement étonné dans le bons sens, ensuite il m’a intéressé, toujours dans le bon sens, maintenant il finirait un peu par m’agacer de prendre ainsi "le train en marche" des idées toujours "dans le bon sens", sans rien m’apprendre et sans jamais m’étonner, il est vraiment très « pro »...
Je reviens sur le film, Les trois couleurs d’un Empire, car il apporte la preuve que le colonialisme de la France n’a rien eu à voir par exemple avec l’Anglo-saxon. Et ceci est capital pour bien comprendre la géopolitique actuelle. Et puis ce fut sans conteste un drame qui a concerné au moins trois périodes, avec à chaque fois des décors différents et des mémoires bien hémiplégiques, et donc à manipuler avec des pincettes.
Un Historien intervient plusieurs fois dans ce documentaire en exprimant l’idée que "c’est vrai, mais c’est faux"...diable !

22/02/2017 10:07 par macno

@ depassage
- J’ai écrit : « Le colonialisme n’existe plus, il a été remplacé par la géopolitique, et ce n’est "guerre" (sans faute !) mieux. »
- Ta réponse : « Le colonialisme existe encore en Palestine »
On n’a pas bien compris ma boutade : "ce n’est "guerre" (sans faute !) mieux, c’est que la géopolitique est aussi nocive voire bien pire que la colonisation...
Par contre, non, même en Palestine ce n’est pas du colonialisme, c’est une Guerre d’Annexion qui dure depuis + de 70 ans, et toc !
La Naqba n’a jamais été que l’expulsion de tout un peuple de son territoire, et ce par tous les moyens...
Il y a quelque chose qui me chiffonne dans ta démonstration sur les 3 religions monothéistes, il y manque le fil directeur de "qui a foutu la merde" dans cette histoire ?

toutes ces actions terroristes, ces révolutions de couleur, ces renversements de régime, ce ne sont que les symptômes aigus d’une pathologie bien plus grave et bien plus enkystée dans le monde, et que j’ai baptisée l’idéologie anglo-saxonne.

Si l’on ne comprend pas les racines des dérèglements profonds que propage la conception du monde occidentale, on se met dans la même position que le médecin qui traite les symptômes sans essayer de comprendre l’étiologie de la maladie. Ce que fait le Docteur Poutine en ce moment en Syrie – et nous sommes tous conscients qu’il est obligé de le faire – c’est d’administrer un traitement chimiothérapique massif pour éviter la mort du patient.

Mais nous savons très bien que les métastases de ce cancer peuvent se retrouver demain n’importe où dans le monde, par exemple en Macédoine ou au Monténégro, dans le Caucase du Nord ou en Moldavie, en Transnistrie ou en Ossétie.

Essayons de comprendre maintenant comment est née cette idéologie anglo-saxonne.

La suite ici :
http://lesakerfrancophone.fr/etiologie-du-terrorisme

22/02/2017 12:46 par Palamède Singouin

@ Depassage

L’esclave le plus honteux est celui qui a été pratiqué après la découverte des Amériques pour soutenir le projet colonialiste à nul autre pareil.

Voir sur ce sujet l’hallucinant réquisitoire d’Eduardo Galeano dans "Les veines ouvertes de l’Amérique Latine". Ne pas oublier que c’est le génocide des populations indigènes des Amériques par les Européens qui a entrainé la traite négrière.
Merci pour votre mise au point sur les origines du mot esclave. Reste que les frontières entre les esclaves de l’antiquité, les serfs de l’ancien régime et les prolétaires sujets à l’extorsion capitaliste de la plus-value sont assez ténues.

22/02/2017 14:42 par cunégonde godot

La colonisation (occidentale) fut une variante de la mondialisation aux caractéristiques adaptée au moment historique de son déroulement. Etonnant comme les plus "scandalisés" par la colonisation-mondialisation d’hier sont aujourd’hui les mêmes qui se sont soumis avec ferveur à l’esclavagisme de la colonisation européo-mondialiste par le consumérisme et le démantèlement des pays constitués en nations souveraines, ici, en Europe, et singulièrement en France.
Ceux qui discutaillent à perdre haleine et pleurnichent sur les arrière-combats de la colonisation se préparent aujourd’hui, dans les faits, à voter pour Macron le mondialiste au deuxième tour de la présidentielle française à venir.
Rien de nouveau sous le soleil...

22/02/2017 22:29 par depassage

@cunégonde godot
L’état actuel du monde est le résultat direct de la colonisation du monde par les européens et non pas « une variante de la mondialisation aux caractéristiques adaptée au moment historique de son déroulement ». Cela s’appelle un détour, une fuite, un refus de voir la réalité en face.

Ceux qui discutaillent à perdre haleine et pleurnichent sur les arrière-combats de la colonisation se préparent aujourd’hui, dans les faits, à voter pour Macron le mondialiste au deuxième tour de la présidentielle française à venir.

On discutaille pour voir clair et on ne pleurniche pas. Me concernant, je n’ai jamais pleurniché depuis que je suis devenu adulte. Et pourtant j’ai vécu l’affreux et je l’ai vu. Quant au soleil, il a toujours été là, et heureusement. S’il y a des nuages qui le cachent, ce n’est pas les élections qui vont les dissiper. On crée des gouffres, ensuite on essaye de les remplir avec n’importe quoi, même on se jetant dedans pieds et poings liés.

22/02/2017 22:37 par depassage

@macno
Le colonialisme est le remplacement d’une population par une autre en lui arrachant ses moyens de subsistance et en la privant de ses ressources naturelles. On met des colons sur les terres des autochtones et on fait tout pour les satisfaire au détriment de ces derniers. La manière dont on le fait importe peu ou elle importe mais ne change pas la donne. L’annexion, c’est de rattacher un pays à un autre, qui découle d’un acte impérialiste. On annexe un pays en le soumettant aux mêmes lois et même ordre que celui du pays qui l’a annexé. Dans le cas contraire, il s’agit soit du colonialisme, soit d’un protectorat qui est une forme d’inféodation. Les pays du golfe par exemple sont tous inféodé à l’empire anglo-saxon, et aucun pouvoir ne peut être mis en place sans son aval.

La France aussi a usé du protectorat et use encore d’une manière moins voyante. Le Maroc et la Tunisie étaient sous son protectorat, et il le reste mais avec les USA depuis leurs « indépendances ».
Si on exclut les peuples que la France a mis sous son protectorat ou sous son inféodation, elle n’avait pas essayé de rattacher les peuples qu’elle avait colonisés à elle. Elle voulait carrément les remplacer par des français ou des européens à la rigueur en prenant tout le temps nécessaire. C’est plutôt les deux guerres mondiales qui l’ont infléchie à changer de politique que lui avait imposée la nécessité de recruter de la chair à canon pour ses besoins de défense comme d’agression.

Les mots existe pour signifier quelque chose, et non pas une chose et son contraire. (Vous n’êtes pas visé macno). Il y a beaucoup de réalités qui manquent de « désignants » ou de noms, à croire que c’est fait un peu exprès.

22/02/2017 23:41 par D. Vanhove

@macno (et qqs autres qui s’y reconnaîtront) : "J’ai lu pas mal d’article de Bruno Guigue, au début il m’a fortement étonné dans le bons sens, ensuite il m’a intéressé, toujours dans le bon sens, maintenant il finirait un peu par m’agacer de prendre ainsi "le train en marche" des idées toujours "dans le bon sens", sans rien m’apprendre et sans jamais m’étonner, il est vraiment très « pro »..."
ce n’est pas la 1è fois que vous exprimez le fait que les articles proposés par LGS ne vous conviennent pas ou ne vous apprennent rien... quand vous ne déclarez pas que le titre seul vous en détourne... désolé donc de ne pas être à votre hauteur... et si vrmt le site vous ennuie, pq y rester...?! lisez donc autre part des papiers qui ne vous "agaceront" pas et qui seront à même de vous instruire... ou tant qu’à faire, proposez-nous carrément votre propre site...

ensuite, je voudrais revenir sur cette manière de mélanger les genres.. qui ne devraient jamais l’être... (mm à répéter qu’il s’agit d’une "boutade"... vrai que dans le contexte et la gravité des faits, c’est très drôle !)
quand on pense que la colonisation c’est la mm chose que tout ce qui s’est tjr fait partout et encore maintenant mais que simplement, la terminologie change en fonction de l’époque, (et serait à présent de la "géopolitique") je pense que c’est une sérieuse erreur d’analyse qui évacue un point essentiel qui fait du colonialisme une lèpre à part : c’est l’abject racisme qu’il sous-tend...
et quand vous affirmez que "non, même en Palestine ce n’est pas du colonialisme, c’est une Guerre d’Annexion qui dure depuis + de 70 ans, et toc !"... vous négligez ce point qui fait une différence fondamentale, n’en regardez que l’effet et non la cause... tout comme vous avez évacué les chambres à gaz et les camps de la mort que je vous mettais sur le nez dans un commentaire précédent pour vous indiquer combien l’idéologie nazie était tout autant animée de ce racisme indéfendable, qq soit la manière dont on voudrait l’habiller dans une nlle terminologie, genre nov-langue voulant par-là y ajouter une touche d’expert en la matière et se croire plus érudit que les autres...
ce que l’on voit comme politique d’apartheid développée depuis le départ par certains juifs et leur projet sioniste en est l’illustration et est bien un projet "raciste", corroboré avec insistance par l’exigence de reconnaître Israël comme l’Etat nation du peuple juif... ce qui sous-entend qu’aucun autre individu ne pourra prétendre y être chez lui dès lors qu’il ne serait pas juif... mais contredit dans l’énoncé même, toute idée de "démocratie" pourtant si chère à cet Israël qui craint par-dessus tout d’être traité comme peuple "raciste", tant cette tare vous poursuit tte la vie...
dès lors, non !, ce n’est pas simplement de la géopolitique, même si à terme le contexte environnemental s’en trouvera incontestablement changé, mais c’est d’abord du racisme... à l’origine de changements (expulsions, annexions, vols de terres, expropriations, etc...) qui interviennent par la suite pour la réalisation d’une idéologie criminelle...
comme je l’ai écrit précédemment, il faut apprendre à nommer un chat "un chat" et ne pas se cacher derrière une terminologie plus accommodante dès lors qu’il s’agit de sujets aussi graves dont les ramifications alimentent dangereusemt certains partis chez nous, si vous voyez ce que je veux dire...

enfin, désolé de n’être pas le meilleur "analyste de textes"... (j’ai fait l’erreur de commenter vos interventions sans comprendre que j’avais affaire à des "textes"), mais je fais de mon mieux, avec sérieux... et vous renvoie donc à Camus (plus au niveau que moi de vous apprendre p-ê enfin qq chose) qui disait : "La logique du révolté, est de s’efforcer au langage clair pour ne pas épaissir le mensonge universel"...

pour terminer, ne vous méprenez pas, je n’ai aucun grief personnel à votre encontre... je ne fais que tenter de rectifier des notions que vous balancez avec certitude et qui me paraissent singulièremt manquer de discernement et de nuances...

23/02/2017 03:48 par depassage

@ cunégonde godot
J’étais dure avec vous. En réalité, nous sommes les héritiers d’une humanité dont nous devons assumer la responsabilité des actes, que l’on soit vaincu ou vainqueur. Le vainqueur croit avoir gagné sans savoir contre qui ou quoi. Et le vaincu a vaincu par sa disparition de la scène de théâtre. Qui est le vrai vainqueur ?

23/02/2017 10:55 par macno

@ D. Vanhove
Si vous aviez visionné le documentaire que je vous avais conseillé en le qualifiant d’excellent vous ne diriez pas tant de...bêtises à mon propos. Le revoilà pour la xième fois :
https://www.youtube.com/watch?v=qAZkp55c0nM
« Qu’est-ce que l’idéologie anglo-saxonne et comment est-elle née ? »
Et qu’est ce que « l’idéologie anglo-saxonne » vient-elle faire dans cette histoire de colonialisme ?
Quand je parlais de la géopolitique...
Des réponses à cette question sont dans cet article :
http://lesakerfrancophone.fr/etiologie-du-terrorisme.
Pendant longtemps j’avais développé une théorie tout seul dans mon coin concernant les peuples qui avaient une ouverture sur les mers et les océans, et ceux qui n’en avaient pas, et sur leurs mentalités. Elles sont fondamentalement différentes. Pour ce qui est du colonialisme, ses principaux acteurs sont bien évidemment ceux qui ont une ouverture sur les océans. Mais la France est un cas à part, tant sa population à l’origine a été formée de peuples aux mentalités différentes, « venus vaincus des quatre coins du monde. Ils ne pouvaient pas aller plus loin à cause de la mer. C’est ça la France et puis c’est ça les Français » (Céline, le voyage).
Le colonialisme de la France n’a de ce fait pas pris la même forme que l’Anglo-saxon, il n’a pas été meilleur pour autant, mais différent.
Son salut sera de rejoindre le Heartland, ou il ne viendra pas.

23/02/2017 23:40 par legrandsoir

Un jour on fera une édition spéciale du GS pour Macno, où on ne publiera que des articles qu’il aura approuvés. On y mettra même un système de notation (avec des étoiles) sur lequel il pourra cliquer abondamment. Et pendant qu’il sera occupé à cliquer, on continuera en parallèle notre modeste travail d’information.

24/02/2017 01:38 par Aris-Caen

Je fais un aparté pour souligner un propos de @cunégonde godot concernant la « colonisation européo-mondialiste par le consumérisme et le démantèlement des pays constitués en nations souveraines ».
Un dessin animé illustre de façon merveilleuse cette méthode : "Astérix et le Domaine des dieux"
On peut le voir en contrebande en "streaming".
Ce film de 2014 est un petit cours de "soft power" (pouvoir feutré en indigène) et de sociologie.

24/02/2017 04:49 par depassage

@macno
Vous avez raison sur une chose. L’impérialisme anglo-saxon est unique. Je croyais que vous le saviez déjà depuis longtemps. Quand aux deux références que vous avez données, il y a beaucoup à dire. La première est loin d’être assez étoffée sur le sujet traité à cause du format et du choix des témoins. La deuxième ne présente rien de nouveau qui n’a pas été traité ici un millier de fois si je n’exagère pas par des commentaires et des articles.
Autre chose : L’Angleterre n’a jamais occupé un pays et quitté sans laisser un schisme qu’elle va continuer à entretenir pour y maintenir son influence direct ou indirect par elle-même ou par son rejeton les USA. Elle a occupé l’Inde et ne l’a quitté qu’en le divisant en deux pays irréconciliables : L’Inde et le Pakistan. Elle a occupé l’Egypte et ne l’a quitté qu’en laissant derrière elle une confrérie religieuse, les frères musulmans qu’elle va mettre sous sa coupe et la faire agiter comme bon lui semble. Pour ce coup là, elle avait déjà acquis de l’expérience dans ce domaine, elle avait commencé par arracher aux musulmans leurs lieux saints et les a confiés à une tribu qui a épousé l’idéologie d’un fanatique ordinaire que toutes les sociétés en crise génère. Elle a occupé la Palestine, on connait le problème. Le soudan, l’Irak, Le Nigeria, l’Afrique du Sud, La chine et j’en passe.

24/02/2017 07:46 par macno

@ legrandsoir
« Un jour on fera une édition spéciale du GS pour Macno, où on ne publiera que des articles qu’il aura approuvés. » etc

Vous plaisantez ou quoi !
Ce n’est pas parce que je ne dis rien sur un, sur des articles que je ne les apprécie pas.
Je ne suis pas du style à "parler pour ne rien dire" comme certains. Je ne réagis que si je juge (à tort ou à raison, va savoir ?) que je peux apporter quelque chose à l’article. Quant à savoir si ce "quelque chose" est pertinent, là c’est une autre histoire...
Entre parenthèse dois-je vous faire remarquer que je propose régulièrement des articles au GS et qu’ils passent (je ne signale que tout récemment mes envois, le dernier en date envoyé c’est : Les néocons et l’« État profond » ont châtré la présidence de Trump, c’est cuit, les gars !), et que j’ai écrit au moins 3 articles.
Les articles intéressants au GS sont bien évidemment majoritaires sinon ça ferait longtemps que j’aurais "jeté l’éponge". Mettez un système d’agrément ou de notation, je ne sais, mais je me vois mal encombrer la colonne des commentaires simplement pour dire "ouais ! j’aime tel ou tel article", ça n’apporte pas grand chose, pour ne pas dire rien...Un "Je n’aime pas" solidement étayé par contre peut être constructif, "de la contradiction naît la lumière". Et même sur mes commentaires je lis avec grand intérêt les "je n’aime pas" bien étayés...

24/02/2017 13:34 par Aris-Caen

Cher LGS, j’ai eu des échanges très vifs avec @macno, mais si je dois lui reconnaître une qualité (malgré ma faible fréquentation de ce site d’info) c’est d’être dans une grande capacité de compréhension de la parole de l’autre.
https://www.legrandsoir.info/le-mythe-de-l-europe-en-paix-depuis-1945-l-exemple-francais.html

Aris-Caen
J. Marseille était le plus détestable des invités de « C dans l’air » de France5 et un libéral du haut de la poubelle. J’avoue même que lorsque j’ai appris sa mort j’ai eu un frisson de bonheur...de court terme car il fût aussi vite remplacé par une demoiselle à la bouche molle, mais carnassière.
Cependant ce type, ancien du PCF, a fait dans l’ouvrage susnommé, une histoire socio-économique de l’empire français bien sourcé, comme Annie Lacroix-Riz en fait ou bien comme des historiens libéraux anglais ou étatsuniens en ont fait ou en font encore.
Cependant, ma référence à cette ouvrage ne faut pas 1kg de cacahuètes car mon argument est que :
- l’impérialisme ne rapporte jamais ni aux peuples des colonisateurs ni aux peuples colonisés,
- l’impérialisme utilise l’argent commun pour des recettes privés,
- l’impérialisme dit français est l’oeuvre de la République et de Paris (le capital/bourgeoisie) et non pas du Peuple Français (les prolos)

macno
@ Aris-Caen.
Au temps pour moi !
Je reconnais le bien fondé de ton analyse. J’avais pris le sujet par un très mauvais bout, celui de la géopolitique que tous les peuples de la planète subissent sans en être réellement les décideurs...
Je suis d’accord avec ton analyse :
« - l’impérialisme ne rapporte jamais ni aux peuples des colonisateurs ni aux peuples colonisés,
- l’impérialisme utilise l’argent commun pour des recettes privés,
- l’impérialisme dit français est l’œuvre de la République et de Paris (le capital/bourgeoisie) et non pas du Peuple Français (les prolos) »
La « demoiselle à la bouche molle, mais carnassière » c’est Agnès Verdier-Molinié (?), elle est peut-être pire que l’était Jacques Marseille.
Ceci dit, j’ai relu vite fait et je ne pense pas retirer grand chose de ce que j’ai écrit.
Cordialement.

@Macno est peut être graphomane, mais c’est un honnête homme !

24/02/2017 14:43 par Aris-Caen

Ah oui, j’oubliais !
Une p’tite chanson pour conclure : Brigitte/Aresky "Moi Aussi"
https://www.youtube.com/watch?v=7X0CLnpw2a8

La bourgeoisie est un crime contre l’humanité !

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