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Villepin s’entête et veut appliquer son Cpe. <BR> Retrait du Cpe, Cne et de M. de Villepin ! par Marc Dolez et Gérard Filoche.





Dimanche 12 mars 2006


Pas une ouverture sérieuse dans ces propos du dimanche soir !

Pourquoi déranger des millions de téléspectateurs pour rien de nouveau ? Il n’y a aucune trace d’écoute de la part de M. de Villepin contrairement à toutes ses affirmations. Pas de dialogue, mais une entière justification de ses « ordonnances » « état d’urgence » « procédures d’urgence, » et autres « articles 49-3 »...

M. de Villepin continue même de mentir lorsqu’il prétend que le « droit du travail ordinaire s’appliquera pour protéger une femme enceinte en « Cpe » ! Mensonge, mensonge, mépris du droit réel :

car le droit du travail « ordinaire » permet tout à fait de licencier une femme enceinte, pourvu que ce ne soit pas pour le motif qu’elle est enceinte, mais par exemple, pour motif économique, ou en cas de force majeure, de faute grave, etc...

Or, là , en Cne, Cpe, l’employeur n’a justement pas de motif à donner : s’il lui est reproché d’avoir licencié parce que la jeune femme est enceinte, il le niera, et si on lui demande alors pourquoi, il dira qu’il n’a pas de motif à donner !

Pourquoi croyez vous qu’en période d’essai, déjà , avant, dans le droit antérieur, on conseillait aux femmes de ne pas dévoiler, si elles le pouvaient, qu’elles étaient enceintes ?

Pourquoi croyez vous qu’il y a de plus en plus d’abus contre les femmes enceintes, écartées de leur travail, de leur poste, de leur promotion, de leur carriére, aujourd’hui avec le droit actuel ?

Si vous affaiblissez le droit, par le biais des Cne et Cpe de deux ans, la protection des salariés, toutes les discriminations s’accroîtront, contre les syndicalistes, les homosexuels, les minorités « visibles »... A quoi sert de faire des CV anonymes, si on peut virer sans motif, un jeune beur des banlieues ?

Face a la précarité, il faut renforcer le droit, pas l’affaiblir.

Pour protéger les jeunes, il faut limiter les abus de contrats précaires et non pas en augmenter les possibilités :

- pas plus de 5 % de « précaires » par entreprise pour « surcroît exceptionnel de travail » ou remplacement de salariés absents »

- majoration à 20 % de l’Ipe (indemnité de précarité d’emploi) à percevoir par le salarié, pour tous les contrats précaires : cdd, interim...

- sanctions pénales plus fortes contre les employeurs qui imposent des précaires sur des emplois perennes, et facilités plus grandes, plus rapides, de requalification en Cdi.

Il ne faut pas faciliter les licenciements mais mieux empêcher, en amont, les licenciements abusifs dont des centaines de milliers de salariés sont victimes chaque année, de façon arbitraire et sans jamais pouvoir faire valoir leurs droits.

La réponse au chômage des jeunes ce sont de vrais Cdi pour toutes et tous

Pour lutter contre le chômage de masse, il ne faut pas allonger les durées du travail sur la vie « emplois vieux », (CDD de 18 mois deux fois entre 57 et 60 ans, départs en retraite reportés) ni les durées du travail sur la semaine, le mois, l’année (augmentation du nombre d’heures supplémentaires et baisse de leur majoration).

S’il a urgence c’est de restaurer du droit du travail, aujourd’hui massivement déséquilibré au détriment des salariés.

Car le droit du travail créé du droit au travail.

C’est la déréglementation qui crée du chômage.

Face a une telle brutalité sure d’elle-même, dominatrice, ultra-libérale, une seule solution, que la lutte continue jusqu’au retrait du Cpe et de M. de Villepin !

Marc Dolez, Député et Gérard Filoche, Inspecteur du Travail, pour D&S www.democratie-socialisme.org , Forces militantes pour la démocratie et le socialisme


La brèche s’élargit, les lycéens entrent en scène, tous les salariés sont concernés,
Villepin va être battu !


Quid des « référents » ?


L’argumentaire plaidoyer de Villepin n’a convaincu personne dimanche 13 mars au soir.

Et surtout pas ses « ajouts » au Cpe :

Qu’est-ce qu’un « référent » ?

Un jeune, il veut du boulot, un vrai boulot, dignement, pas des usines à gaz où on le traite soit en précaire soit en assisté.

Dans le système d’apprentissage, il existait dans le passé, des « maîtres d’apprentissage » qui devaient avoir 200 h de formation, avant d’être autorisés à prendre en charge de jeunes apprentis... Ce sont les libéraux, en l’occurrence, M. Balladur, en 1994, du temps du Cip, qui avait supprimé cette obligation pourtant minima de former les « maîtres » qui allaient servir de « référent » aux jeunes...

Pourtant ces 200 h de formation n’étaient pas un « luxe » : au bout de cette formation, il y avait des jurys auxquels il m’est arrivé de participer en tant qu’inspecteur du travail...

Si je posais la question

« - si le jeune vous demande de quelle convention collective, il relève », le postulant maître d’apprentissage, pâtissier, charcutier, garagiste, ou coiffeur, ne savait jamais répondre !

Je demandais aussi

«  si le jeune qu’on va vous confier, vous demande conseil pour lire un livre, lequel lui conseillerez-vous ? » :

Je n’avais pas davantage de réponse, sauf, une fois « le rouge et le noir de Victor Hugo ».

Je n’ai aucun mépris en racontant, cela, je sais ce que c’est, mais comment peut on confier des jeunes a des « référents » pas formés dont ce n’est pas la tâche, et dont la philosophie implicite est

«  J’en ai bavé pour apprendre mon boulot, tu dois en baver aussi, en passer par là  ».

C’est un des éléments qui explique ce que le Premier ministre n’a pas dit dimanche soir, en parlant d’apprentissage : c’est que deux jeunes sur trois ne terminent jamais leur apprentissage ! Tout simplement parce qu’ils tombent sur des employeurs qui les détournent dans la majorité des cas, de la formation et de la théorie, qui leur font faire des heures supplémentaires impayées, et que le salaire est inférieur au Smic ( 35 % au début, et 85 % au bout de la troisième année d’apprentissage..).

Donc quand, il n’y a pas un vrai boulot, de faux « référents », une formation initiale insuffisante et une formation complémentaire sous-estimée, avec des salaires inférieurs au Smic, ça ne marche pas !

Que les employeurs prennent des jeunes vraiment, les embauchent vraiment, en Cdi, en les formant, et en les respectant, leurs entreprises ne s’en porteront que mieux ! Les jeunes aussi.
Et arrêtons toutes ces pressions, chantages, idéologies, à la précarité, à la baisse du coût du travail, à la discrimination contre les jeunes ! et à des « référents « incertains ».

Ne supprimez pas les 17 000 emplois dans France Télécom.
Ni les 6 000 emplois à Edf.
Ni les emplois et concours dans la fonction publique.
N’empêchez pas les retraités du baby boom de partir en retraite avec une pension décente !
Interdisez aux patrons d’abuser et de tricher avec le Code du travail en prenant des précaires sur des postes pérennes !
Il y a des centaines de milliers de places a temps plein pour les jeunes

De vrais Cdi pour toutes et tous, à tous âges, pas d’autre contrat autorisé !

Gérard Filoche, lundi 13 mars, FM-D&S, www.democratie-socialisme.org


CPE : Dix arguments de M. de Villepin et dix réponses, par Gérard Filoche.


Témoignages Contrat Nouvelle Embauche.


Des infos et vos expériences du CNE/CPE :
« Victimes du CNE ». ( Groupe en création )<BR>
http://groups.google.fr/group/victimes_cne


Pourquoi attaquent-ils le CDI et pourquoi faut-il le défendre ? par Gérard Filoche.

Le Cpe ne créera aucun emploi... d’ailleurs ce n’est pas le vrai but de M. de Villepin, par Gérard Filoche.

Unedic : un nouveau recul des droits des chômeurs, par Jean-Jacques Chavigné.



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