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Élections européennes 2019 : Quel bilan pour le mouvement des « Gilets jaunes » ?

Les élections européennes arrivent à grands pas et déjà les prédictions indiquent que ce que l’établissement appelle aujourd’hui « les populismes » risquent fort bien de faire des avancées notables un peu partout dans les pays d’Europe. Il faut aussi dire que le mode de scrutin proportionnel à un seul tour (celui qui a cours dans ces élections) est à l’avantage (1) de ce genre de formation politique et que le bilan général de l’Union européenne et des partis qui la soutiennent sont très mauvais.

Pour ce qui est du cas français, les prédictions laissent entendre que l’ex-FN, le « Rassemblement national » (RN), pourrait bien dépasser la liste électorale du parti présidentielle (LREM). Serait-ce l’effet du mouvement des « Gilets jaunes » qui en serait la cause ? Malgré ce qu’en disent les macronistes, il semblerait que non, et ceci pour plusieurs raisons. D’abord parce que le plébiscite pour le RN est depuis des années dans une pente montante (2) assez stable. Ensuite parce que le RN a été assez discret sur son soutien au mouvement et ne s’est fait l’écho de ses revendications qu’à la marge.

Rappelons que la stratégie électorale du RN se concentre désormais surtout sur l’électorat de droite classique. Notamment l’aile droite du parti « Les Républicains » (LR). Depuis le départ de Florian Filippot et du congrès de 2018, le RN a plutôt délaissé les thématiques sociales et souverainistes, qui le caractérisaient depuis quelques années, au profit d’un positionnement nationaliste conservateur et libéral (dédiabolisation oblige !).

En réalité, le coude à coude entre la LREM et le RN s’explique essentiellement par la stratégie opportuniste que le parti présidentiel utilise et par la mobilisation de son électorat. Notons que la stratégie de Macron est à peu près la même que celle du RN sur un point. Soit celui de forcer la division de l’offre politique en deux blocs qui ne correspond plus tout à fait au classique « gauche contre droite ».

Pour les macronistes, il s’agit surtout de faire mousser l’opposition entre les « progressistes (3) » et les « populistes (4) » et d’organiser médiatiquement la promotion du RN, afin de les laisser s’accaparer une partie de l’électorat de droite. De cette façon, les stratèges de la LREM espèrent sans doute affaiblir la droite (LR), encore relativement haut dans les sondages (+/- 15%), et ainsi capitaliser un maximum sur la peur du RN (5). Parce que, ne l’oublions pas, le duel LREM—RN est le souhait le plus cher de Macron, car le fait d’avoir un RN fort lui évite d’avoir à faire campagne sur son bilan plus que trouble, étant donné que la peur de l’extrême droite à elle seule suffit à mobiliser une bonne partie de l’électorat qui lui est normalement hostile (pensons au 2e tour de l’élection présidentielle !).

Le second point à souligner est la mobilisation de l’électorat macroniste. Si le mouvement des « Gilets jaunes » a rendu espoir à beaucoup de gens de la gauche radicale, c’est qu’il a démonté que le peuple n’est pas aussi apathique que certains pouvaient le croire. Ce que les « Gilets jaunes » ont démonté, par leur résistance acharnée et par le contenu positif de leurs revendications (6), est qu’il existe encore une grande force d’opposition sociale dans cette portion du peuple, non partisan et politiquement inexploité.

Mais justement, l’autonomie du mouvement, celle qui explique la grande unité qui règne parmi ses rangs, est aussi sa faiblesse sur le plan électoral, puisqu’aucun parti d’opposition ne représente vraiment le mouvement. Ce qui fait que les forces d’oppositions à Macron sont, d’un point de vue partisan, plus divisé que jamais ! À contrario, l’électorat macronien reste plus que jamais uni derrière le président. Ceci, justement, en raison du mouvement de « gilets jaunes » et malgré la violence politique et les affaires qu’il l’accable ! C’est un paradoxe probablement dur à digérer pour l’opposition, mais, eu égard à la force du mouvement, il doit être analysé comme tel.

Notons, en dernier lieu, que l’abstention risque d’être encore une fois très élevée (certains évoquent une abstention dépassant les 60%) et que celle-ci touchera surtout l’électorat de gauche, ce qui n’aidera pas la campagne de la France insoumise (FI) et détruira probablement pour de bon ce qui reste du parti socialiste.

En résumé, nous avons présentement un climat social explosif et normalement très favorable à la gauche radicale en France, mais c’est ironiquement l’extrême droite et le parti gouvernemental qui semblent en tirer profit. Évidemment, le résultat estimé du 26 mai prochain ne doit pas être exagérément dramatisé, puisque le parlement européen est loin d’avoir de grands pouvoirs. Cependant, le coût le plus dur risque de se faire ressentir au niveau du moral des forces sociales, puisque toutes les conditions sont normalement réunies pour la porter au pouvoir.

De plus, la nouvelle division politique, voulue par le pouvoir macroniste, entre ces soi-disant « progressistes » et « populistes » enterre les positions socialistes et déplace le positionnement de la gauche radicale dans une catégorie commune avec l’extrême droite. Voir, pire encore, en les reléguant en soutien de marge à sa politique européiste et néolibérale.

Ce saccage idéologique doit donc impérativement être stoppé. Mais, pour ce faire, il n’y a pas de formule magique, si ce n’est de continuer le travail de constitution d’un mouvement politique de grande ampleur en symbiose avec celui qui a présentement cours. Mais comme le mouvement est fort du fait d’être justement apartisan et que la création d’un parti de « gilets jaunes » est actuellement une bien mauvaise idée, c’est encore dans la persistance des mobilisations de rue que réside leur meilleure option à court terme. Et ceci, malgré les violences du pouvoir.

Pour ce qui est de la gauche radicale, la FI en l’occurrence, un travail de terrain redoublé et une mobilisation maximale de son électorat semblent être la seule option gagnante à court terme, même si certains travers me semblent encore à corriger. Notamment en ce qui concerne la question de l’adhésion ou non à cette Union européenne, qui n’est en définitive qu’un traité de libre-échange XXL qui se prend pour un État. Je sais que l’idée est surtout d’aller chercher l’électorat socialiste de « gauche », qui s’illusionne encore sur l’UE. Mais cela rebute également d’autres gens, plus lucides sur la question, qui s’égareront dans les petits partis, voir dans l’abstention.

La seule voie qui me parait viable à moyen long terme, est de constituer un mouvement de masse large et uni par un programme à la fois minimal (afin d’éviter une trop grande division) et socialement radical. Le programme présidentiel de la FI était à peu près dans cette veine, mais ce sont les vieux réflexes « antifascistes » de certains de ses membres qui posent problème. Notamment le rejet de personnalité populaire parmi les « Gilets jaunes », comme Étienne Chouard, ou sur de potentiels appels à faire « barrage » au RN (donc, appeler à voter Macron). Rappelons que la meilleure façon de décrédibiliser le RN reste encore de le laisser gouverner (7) !

De toute façon et au vu de la politique quasi fasciste de Macron/Philippe/Castaner, il serait tout à l’honneur de la gauche radicale de refuser de choisir entre la peste et le choléra !

Benedikt Arden, mai 2019

[1] Notamment, parce qu’il favorise le vote de conviction et rend difficile le vote utile contre le parti qui est le plus redouté.
[2] J’en ai expliqué les rouages dans mon article publié avant l’élection de Macron.
[3] Les néolibéraux de LREM se considèrent ici comme « progressistes », puisqu’ils voient les services publics, les syndicats, la redistribution des richesses, etc. comme des « conservatismes ».
[4] Pour ce qui est du RN, la division de la politique entre « mondialistes » contre « patriotes/nationaux » est connue depuis longtemps.
[5] Peur de moins en moins efficace, il faut le dire, et qui pourrait bien finir par le mettre au pouvoir !
[6] Ce qui n’est pas le cas de la caricature de gilets jaunes que nous avons au Québec...
[7] Évidemment, je ne propose pas à ce que la FI soutienne le RN, mais bien de ne pas soutenir directement ou indirectement le parti présidentiel.

 https://www.lequebecois.org/elections-europeennes-2019-quel-bilan-pour-le-mouvement-des-gilets-jaunes/

COMMENTAIRES  

14/05/2019 11:30 par Assimbonanga

Macron/Philippe/Castaner + TRUMP + BOLSONARO + GUAIDO : n’oublions jamais cette combinaison très explicite !
Je n’ai pas oublié la manifestation organisée par une poignée d’agriculteurs (ils se prétendaient une grosse centaine : j’en doute) sur les Champs Elysée où ils avaient épandu un tapis de paille, à la tombée de la nuit, et sur lequel ils exigeaient le maintien du glyphosate moyennant quoi MACRON s’est vu autorisé à reconduire le glyphosate pour 3 ans sous une habile formulation lui permettant de faire croire qu’il était plus vert que l’Europe qui, elle, ne le reconduisait que pour 5 ans. La malignité de ces gens ! L’entubage délicat ! Alors qu’ils avancent, ils te font croire qu’ils reculent !!! Et comme la FNSEA joue un duo fluide avec le Président de la République, deux larrons en foire, au service de Bayer-Monsanto !
Côté PS, avez-vous entendu Raphaël Gluksman ce matin faisant campagne sur Radio-France ? On nous l’a changé ! Ce n’est plus le même homme ! Quelle magie ! Où est passé le petit bonhomme pleutre, moins à gauche que Natacha Polony (qui donne des conférences à Stanislas ou chez les Eveilleurs d’Espérance !!!) ? Le Glucksman qui pondérait sans cesse ? Il est devenu aussi radical que France Insoumise ! Man dieu ! Son ennemi c’est la finance. Il nous refait le meeting du Bourget...

14/05/2019 11:39 par Autrement

Cet article, par ailleurs intéressant et lucide, est pensé comme si les élections européennes étaient pour ainsi dire seules au monde et sans suite.
Après le 26 mai, le déluge...
Mais il y aura des suites, c’est-à-dire d’abord un certain effet des résultats sur le développement des luttes et l’engagement ou le désengagement des citoyens.
Puis suivront d’autres élections, en vue desquelles se trouvera conforté (on peut compter sur les médias) le modèle de l’offre politique partagée entre "progressistes" et "populistes", ce qui signifie "à droite toute". Pas seulement dans les urnes, mais aussi dans les lois votées et dans la vie vécue.
Laisser cette fausse alternative occuper le devant de la scène, c’est enfermer l’avenir dans la perspective indéfinie d’avoir à choisir entre la peste et le choléra.

14/05/2019 17:26 par Louis St O

« sur de potentiels appels à faire « barrage » au RN (donc, appeler à voter Macron) »
Il faudrait expliquer à l’auteur, que lors du 2ieme tour des présidentielles, la FI, par son responsable JLM, n’A PAS APPELÉ A VOTER MACRON. Il faudrait peut être arrêter de dire des co.... neries

14/05/2019 18:39 par pauvre 2

Heureusement que vous précisez que vous ne demandez pas que la FI soutienne le rn, plutôt crever ! Comme au second tour de la prez 2017, au second tour c’était abstention. Les européennes étant à un tour c’est plus facile : vote et militantisme pour la FI.

15/05/2019 07:54 par Georges SPORRI

Reste à comprendre pourquoi le mouvement de Gilets Jaunes n’a pas encore fait bouger les lignes. A mon avis c’est parce que l’écologisme millénariste réactionnaire petit bourgeois a vérolé les programmes politiques de toutes les organisations de gauche, de la FI, des "extrêmes" gauches et des anars. Tous ces sauveurs de planète, tous ces "moins de viande", tous ces "casseroles électriques", tous ces "dranzission ékolozique", tous ces nobliaux qui prononcent systématiquement le mot industrie avec un rictus méprisant, tous ces "agriculture familiale et paysanne", tous ces anti chantiers ...etc. ne provoquent que la méfiance, légitimement, même s’ils ont parfois raison contre Monsanto ou contre le gaz de schiste en France (en Algérie ou en Argentine ils auraient tors !).

15/05/2019 08:31 par alain harrison

Cette seule phrase
« « De toute façon et au vu de la politique quasi fasciste de Macron/Philippe/Castaner, il serait tout à l’honneur de la gauche radicale de refuser de choisir entre la peste et le choléra ! » »
devrait rappeler la leçon.

Oui, il faudra encore de la droite au pouvoir pour qu’enfin la classe moyenne se réveille.
Mais attention, vous savez le
Le syndrome de Stockholm est un phénomène psychologique observé chez des otages ayant vécu durant une période prolongée avec leurs geôliers et qui ont développé une sorte d’empathie, de contagion émotionnelle vis-à-vis de ceux-ci, selon des mécanismes complexes d’identification et de survie.

À lire, le chapitre 1 du livre de Jean-Marie Abgrall, tous manipulés tous manipulateurs. Ça nous concerne tous, de la condition humaine.

15/05/2019 22:02 par François de Marseille

Cette élection a quand même ceci de particulier qu’elle propose d’eélire des représentant pour un système pour dont les Français, majoritairement, se méfient. Le non vote exprime donc autre chose que l’absence de candidat représentant ses idées. Elle exprime le refus dudit système.
60 ℅ (les précisons d’abstention) c’est aussi le pourcentage des français qui se posent des questions sur l’ue.

16/05/2019 13:17 par sergio

Deux ou trois réflexions incontournables concernant les élections européennes (en réalité l’adoubement de l’UE, cette instance parfaitement antidémocratique).
1. D’abord une certitude, c’est l’abstention qui remportera haut la main cette élection "européenne" et décrochera le pompon !
2. La grande bousculade !, : pour les Elections européennes prévue le 26 mai 2019 en France, 34 formations politiques ont présenté des listes nationales paritaires de 79 candidats. A 9000 euros par mois (plus de nombreux avantages en nature) on comprend mieux le pourquoi de cette grande bousculade des partis politiques institutionnels ou pas, car cela permettrait à ces gros malins d’y caser de (leurs) soi-disant député-es européen-nes (en fait une assemblée croupion, qui sert uniquement à recaser les élu-es qui ont été débouté-sanctionnés par le peuple français !)
3. Deux partis politiques seraient en tête selon les officines sondagières habituelles : l(a)rem et le r n (ex-front national), deux partis quasiment identiques et d’accord sur pratiquement tous les sujets (économiques, antisocial, européistes, etc., etc., etc.) !, et à ce sujet on ne comprend mieux l’insistance propagandiste (le baratin habituel en somme) de l’hôte élyséen, macron, et le pognon dingue (de l’argent public bien évidemment, c.-à-d., notre pognon !) que ce dernier a dépensé depuis l’organisation (le début) du faux "grand débat" (en fait une campagne électoraliste avant l’heure) baratin propagandiste donc, surtout en ce qui concerne son "opposition" à une dérive fasciste du r n ?!, alors que plus fachiste que macron tu meurs !

Autres précisions, j’ai lu ça et là que cette assemblée européenne et ses élus, n’avaient aucun pouvoirs puisqu’ils-elles étaient limités (si on tient compte que les directives européennes ont été définitivement gravées dans le marbre, et de ce fait, sont totalement intouchables !) au vote d’amendements de certaines lois et qui n’ont bien entendu aucun effets sur les directives européennes ! Tout le monde (ou presque) connait les déclarations à l’emporte pièce de certains dirigeants européens (membres de la commission européenne cooptés et non élus démocratiquement) sur l’élimination pure et simple du peuple (il ne s’agit pas du cet introuvable création de – peuple européen – née dans les cerveaux d’idéologues pro-européistes et ultralibéraux) à cause de son soi-disant rôle néfaste, car "ennemis" déclarés des instances européennes et des directives européennes (il s’agit bien plutôt de diktats d’ailleurs). Le seul rôle qu’on pourrait attribuer à ces messieurs-dames eurodéputé-es, c’est de servir de caution et de faire valoir "démocratiques" aux instances antidémocratiques européennes (dont les membres de la commission européenne).

16/05/2019 20:03 par alain harrison

Les patrons sont-ils indispensables ?

https://www.ricochets.cc/Les-patrons-sont-ils-indispensables.html

Gilets Jaunes

16/05/2019 22:17 par alain harrison

Tout à fait d’accord

17/05/2019 08:41 par François de Marseille

@ Sergio : 100 % d’accord avec toi.
Je ne suis sans doute pas le seul insoumis à se demander s’il doit voter.
Un petit élément à porter au moulin, la vidéo de Juan Branco. On lui demande ce qu’il pense de Mélenchon : "il ne m’a jamais trahis". Quand on lui demande pourquoi il s’est désolidarisé de la FI : " C’est la FI qui s’est désolidarisé de moi. M. Aubry interrogée sur mon livre à prétendu ne jamais l’avoir Lu". Ç’etait en plein déferlement médiatique sur Juan Branco. Ca relance l’eternel débat sur les motivations réelles des militants mis en avant et sur la pertinence des petits écart de sincerité par opportunités électorale. Et ça ne motive pas à faire des écarts par rapport à nos conviction (pour moi c’est que cette élection, on devait la boycotter) par soutient d’un projet plus global.

17/05/2019 11:22 par Assimbonanga

ATTENTION : il faut obtenir 5% des voix pour que ça compte. Tous ceux qui font moins de 5% n’auront aucun député. Donc tout ce foisonnement de liste ne débouchera pas sur une élection. C’est juste une occasion de se faire connaître.
Il me semble que voter pour une petite liste permet surtout d’éparpiller les voix. Toutes les voix des listes en-dessous de 5% seront perdues. Voter Asselineau permet de siphonner PC et FI. Me semble-t-il... Qu’on me détrompe sinon.

17/05/2019 11:31 par Assimbonanga

Concernant le crapautage carriériste pour se faire élire à des postes de notables, j’ai lu la fiche wikipédia de Florian Phillipot. De fait, il s’arrange pour exister et s’assurer sa gamelle. (Il n’est pas le seul !) Son parcours est sinueux d’un bout à l’autre du microcosme politicien. La boussole s’affole un peu. Mais il aura une bonne retraite quand même.

18/05/2019 02:59 par alain harrison

Le bilan des gilets jaunes, et bien voyons ce qu’ elle a à dire
PRISCILLIA LUDOSKY, LA FORCE TRANQUILLE DES GILETS JAUNES​
https://www.youtube.com/watch?v=-rQD8msscQE

18/05/2019 19:01 par Assimbonanga

Sur les relations entre Juan Branco et le staff France Insoumise, François, tu imagines le rythme où ces gens bougent ? Je ne serais pas capable de suivre ! Alors, en plus, lire le livre d’un tel ou d’un tel, je n’y arriverais pas. Juan Branco mène sa vie, palpitante. Et s’il ne rejoins pas le staff, le staff passe son chemin. T’as vu les meetings, les interviews , les réunions, les rencontres et tout le toutim ?
Soyons pas mesquins. La cour de récréation est plus vaste que celle du lycée. C’est France entière plus pays frontaliers de temps à autre.

18/05/2019 21:26 par alain harrison

Oui deux commentaires au sujet des Gilets jaunes, sur lequel la gauche, les gauches sont départagées.

19/05/2019 02:44 par alain harrison

Une autre affaire de division et de mauvaise foie ?
Il y a, paraît-il, 1400 artistes qui appuient les GJ, dont l’actrice Mme. Binoche, et il s’en trouve à faire des reproches, du type, « « ça leur a pris ben du temps » ». Et oui, et pis ! Il faut saisir qu’avec toute la trame des fakes news (que ce soit conscient ou inconscient _ en mode instinct : méfiance et prudence aux pièges) bouster par le mainstream, il faut une bonne dose de maturité et de prudence avant de se lancer tête baisser. Alors, il faudrait plutôt applaudir à cet effort de courage, car ces artistes se mettent en avant et on sait que l’industrie des arts appartient à qui ?
Alors, attention aux invectives improvisées qui participent à nourrir le continuum des fakes news, et l’émergence des menaces sur le WEB, que nous connaissons tous.
Le système est complexe et ramifié, pour s’en défendre il faut être à sa mesure et ramifié.
Les Gilets jaunes apprennent par eux-mêmes, il est ouvert à la participation , non à la récupération. Ça devrait être claire à ce moment-ci ?
Les GJ ont fait l’appel à la Maison du Peuple, pas à la maison des gilets jaunes, pas à la maison de la FI ou du communisme, ou des travailleurs ou des citoyens, ou autres, mais à la maison du Peuple.
Ceux qui sont pressés de détruire les pays, ont un mobile débile, les peuples sont passablement éduqués, pour preuve le peuple Algérien le démontre sans aucun doute, ce sont les moyens de communications qui font la différence, maintenant on sait, ce qui fait peur à l’oligarchie.
Avant le Peuple, il y a une tranche du peuple, puis la conscience prend de l’ampleur devant les menaces, mais encore en réaction.
Et rester au niveau de la réaction, c’est pas bon.
Pour la maison du peuple, c’est un lieu, l’endroit où la solidarité et la coopération (à temps partagé, pour ne pas s’épuiser…),..... La gauche bougera-t-elle ? Et la diaspora de la société dans son ensemble, celle qui appui les GJ ?
Q’ est-ce-qui pourrait faire bouger tout ce monde dans la coopération, la solidarité et la coordination ?

20/05/2019 05:10 par sergio

Allez comprendre...,
Un système électoraliste à l’agonie, complètement anachronique, et malgré cela, les instituts de sondages déversent leur propagande à grand renfort de médias aux ordres, comment pourrait-on croire à un tel baratin ? C’est pas croyable !, les deux partis politiques, le rn et le lrem, (en ce qui concerne lrem, on n’ai pas du tout sûr que ce soit le cas, ce machin a toutes les apparences d’une secte), ces deux organisations politiques que les Français-es détestent au plus haut point, par quel miracle pourraient-ils caracoler en tête desdits sondages (si c’est ce qu’affirment de manière péremptoire les médias aux ordres... méfiance camarade !), tout en sachant qu’en réalité, il ne fait aucun doute que l’abstentionnisme remportera haut la main cette pantalonnade électoraliste ? Et en même temps, macron déclare publiquement qu’il n’y avait plus de solution politique pour les Gilets jaunes, sinon que d’aller voter pour *(re)présenter leurs idées !
Les Gilets jaunes, depuis le mois de novembre 2018, lui conseillent (trop) gentiment et très (très) patiemment de dégager ! C’est la seule solution... pas besoin d’aller voter pour ça !
Tout ce tintouin ne lui suffit pas, non seulement macron distrubue des conseils débiles à qui mieux mieux, et pire encore, macron fait du sous sarkozysme, en débauchant les ancien-nes apparatchiks du PS, ces éternels sociaux traites, et même Raffarin him-self ! afin croit-il d’essayer de détourner l’attention des électeurs, parcequ’il n’a pas chose à leur dire !
Ringard macron ?, deux ou trois fois plutôt qu’une...
Avant cette lamentable esbrouffe, il a encore tenter de nous refaire, pour la énième fois, le coup du : "c’est moi ou le chaos !" Alors que depuis longtemps, tout le monde (ou presque) sait que ces deux partis politiques qui carracoleraient en tête, selon les officines de sondage, sont non seulement jumeaux, mais aussi à peu prêt d’accord sur tout en ce qui concerne la gouvernance européenne. Il est de notoriété publique (et de manière criante depuis "les évèments des Gilets jaunes") que macron a pris une très confortable avance en ce qui concerne l’autoritarisme, pour ne pas dire le (son) fachisme …
Il prend tellement les gens pour des cons, qu’il n’hésite pas à affubler les partis politiques de droite (la droite dure ?...) de partis populistes !
Tout ceci est étonnant, lorsque l’on sait que lui et son dernier carré de fidèles, sont connus dans le monde entier, pour être de furieux réactionnaires, antipopulaires à outrance et de virulents réacs. Heureusement que le peuple français, moins idiot qu’il en à l’air, le lui rend bien, et le déteste... au point d’être l’homme politique le plus méprisé de la cinquième république !
*le RIC il s’en fout royalement

20/05/2019 17:19 par alain harrison

Assimbonanga :
« « T’as vu les meetings, les interviews , les réunions, les rencontres et tout le toutim ? » »
Tan mieux, il faut que ça bouge dans les consciences.

S’organiser autour de l’essentiel.
Le mode de travail, comment on l’organise…. sans le travail, pas de société. Sans Peuple pas de richesse.
Le Peuple est le réel pouvoir.
Mais quel monde voulons-nous, si nous ne voulons plus de celui-ci ?

21/05/2019 03:50 par alain harrison

Bonjour.

Bonjour.
« « et de tous les droits humains et environnementaux, avec de nouveaux services public financés par une élévation des impôt sur le capital et une autre utilisation de l’argent crée par la banque centrale européenne sont autant de propositions » »
https://patrick-le-hyaric.fr/ian-brossat-le-vote-despoir/
Mon commentaire :
Autrement dit, dans le même système réaménagé.

La gauche, une certaine gauche n’a pas grand chose à proposer, à part le statu quo.
Le PRCF devrait revoir attentivement son programme versus les demandes des Giles jaunes. De même la FI qui se réclame en partie de leur demande.
La question du __ mode __ de travail est au Coeur de la Crise multidimensionnelle et détermine le type de société dans laquelle nous évoluons.
Le tiraillement politico-idéologique ne mène nulle part, depuis l’avortement du programme du CNR, la leçon devrait être apprise maintenant ?
Il demeure que plus les syndiqués, les militants échangeront avec les gilets jaunes, et plus ce préciseront les idées pour concocter un agenda qui trouvera un consensus dans la population participative. Du moins du contenu pour la Constituante.
La constituante n’est pas la fin, mais le commencement. Même s’il en résulte une VI e République, ce sera un pas.
Le changement qui nous fait face est complexe et laborieux. Vaut mieux s’y préparer mentalement.
Le momentum qu’a ouvert les Gilets jaunes, permet à la gauche de nourrir la prise de conscience face à la crise et aux solutions.
Les portes paroles du moment doivent être cohérents.
Par exemple, lors de la Constituante, la santé devra trouver ses réponses par les acteurs eux-mêmes (soignant et patient).
Encore là, le mode du travail est incontournable. Et il y a tout le sens que nous donnons au travail qui devra être examiné.
Comment dire, le roi s’identifiait au rôle de roi.

21/05/2019 07:00 par Toff de Aix

Le vote n’est que l’instrument des bourgeois pour tenir à distance efficace les sans dents, les gueux, les qui ne sont rien... Car il ne faudrait pas qu’ils puissent s’organiser et prendre le pouvoir, quand même hein ! Donc quoi de mieux que de leur faire croire qu’ils sont maîtres de leurs.. Maîtres ? On ne choisit pas entre la peste et le choléra, on ne choisit pas entre fascisme mou et droite dure... On les laisse s’effondrer, sans participer à leur mascarade. Et on prépare l’avenir pendant l’effondrement... C’est la seule stratégie possible.

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