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Ukraine : Le marteau est-il sur le point de tomber ?

« Voici quelque chose que vous devez comprendre. Nous n’avons pas eu la possibilité d’agir différemment. » (Vladimir Poutine)

Le projet d’engager militairement la Russie est un aveu tacite que les États-Unis ne peuvent plus maintenir leur domination mondiale par les seuls moyens économiques ou politiques. Après une analyse et un débat exhaustifs, les élites occidentales ont opté pour un plan d’action visant à diviser le monde en blocs belligérants afin de poursuivre une guerre contre la Russie et la Chine. L’objectif stratégique ultime de la politique actuelle est de resserrer l’emprise des élites occidentales sur les leviers du pouvoir mondial et d’empêcher la dissolution de « l’ordre international fondé sur des règles ». Mais après 11 mois de guerre non-stop en Ukraine, la coalition occidentale soutenue par les États-Unis se trouve dans une position pire qu’au début. Outre le fait que les sanctions économiques ont gravement touché les alliés européens les plus proches de Washington, le contrôle de l’Ukraine par l’Occident a plongé l’économie dans un marasme prolongé, détruit une grande partie des infrastructures essentielles du pays et anéanti une partie importante de l’armée ukrainienne. Plus important encore, les forces ukrainiennes subissent désormais des pertes insoutenables sur le champ de bataille, ce qui prépare le terrain pour l’inévitable éclatement de l’État. Quelle que soit l’issue du conflit, une chose est sûre : L’Ukraine n’existera plus en tant qu’État viable, indépendant et contigu.

L’une des plus grandes surprises de la guerre actuelle est simplement le manque de préparation de la part des États-Unis. On pourrait supposer que si les mandarins de la politique étrangère décidaient de « verrouiller les cornes » avec la plus grande superpuissance nucléaire du monde, ils auraient fait la planification et la préparation nécessaires pour assurer le succès. Manifestement, cela n’a pas été le cas. Les décideurs étasuniens semblent surpris par le fait que les sanctions économiques se sont retournées contre eux et ont en fait renforcé la situation économique de la Russie. Ils n’ont pas non plus anticipé le fait que la grande majorité des pays non seulement ignoreraient les sanctions mais exploreraient de manière proactive les options permettant de « laisser tomber le dollar » dans leurs transactions commerciales et dans la vente de ressources essentielles.

Nous constatons la même incompétence dans la fourniture d’armes létales à l’Ukraine. Comment expliquer que les pays de l’OTAN aient frénétiquement raclé les fonds de tiroirs pour trouver des armes pour l’Ukraine ? Nos dirigeants ont-ils vraiment déclenché une guerre avec la Russie sans savoir s’ils disposaient de suffisamment d’armes et de munitions pour combattre l’ennemi ? Cela semble être le cas.

Et nos dirigeants étaient-ils si sûrs que le conflit serait une insurrection de faible intensité qu’ils n’ont jamais planifié une guerre terrestre à grande échelle, avec des armes combinées ? Une fois encore, cela semble être le cas.

Ce ne sont pas des erreurs insignifiantes. Le niveau d’incompétence dans la planification de cette guerre dépasse tout ce que nous avons vu auparavant. Il semble que toute la préparation ait été axée sur la provocation d’une invasion russe, et non sur les événements qui allaient se produire peu après. Ce qui est clair, c’est que le Pentagone n’a jamais « misé » sur la guerre elle-même ou sur le conflit tel qu’il se déroule actuellement. Sinon, comment expliquer ces erreurs de jugement flagrantes :

Ils n’ont jamais pensé que les sanctions se retourneraient contre eux.
Ils n’ont jamais pensé qu’ils seraient à court d’armes et de munitions.
Ils n’ont jamais pensé que les recettes pétrolières de la Russie monteraient en flèche.
Ils n’ont jamais pensé que la majorité des pays maintiendraient des relations normales avec la Russie.
Ils n’ont jamais pensé qu’ils auraient besoin d’une stratégie militaire cohérente pour mener une guerre terrestre en Europe de l’Est.
Y a-t-il quelque chose qu’ils ont bien fait ?

Pas que nous puissions voir.

Jetez un coup d’œil à cet extrait d’une interview de l’ancien général de brigade Erich Vad, qui a été conseiller politique d’Angela Merkel de 2006 à 2013 :

« Question : Vous aussi avez été attaqué pour avoir demandé des négociations.

Général de brigade Erich Vad : Oui, tout comme l’inspecteur général des forces armées allemandes, le général Eberhard Zorn, qui, comme moi, a mis en garde contre la surestimation des offensives régionales limitées des Ukrainiens au cours des mois d’été. Les experts militaires – qui savent ce qui se passe au sein des services secrets, ce qui se passe sur le terrain et ce que signifie réellement la guerre – sont largement exclus du discours. Ils ne s’intègrent pas dans la formation de l’opinion des médias. Nous vivons largement une synchronisation des médias que je n’ai jamais connue en République fédérale. (...)

Les opérations militaires doivent toujours être couplées à des tentatives d’apporter des solutions politiques. L’unidimensionnalité de la politique étrangère actuelle est difficile à supporter. Elle est très fortement axée sur les armes. La tâche principale de la politique étrangère est et reste la diplomatie, la conciliation des intérêts, la compréhension et la gestion des conflits. Cela me manque ici. Je suis heureux que nous ayons enfin un ministre des Affaires étrangères en Allemagne, mais il ne suffit pas d’utiliser une rhétorique de guerre et de se promener à Kiev ou dans le Donbass avec un casque et un gilet pare-balles. C’est trop peu. (...)

La question se pose alors à nouveau de savoir ce qu’il faut faire avec les livraisons de chars tout court. Pour reprendre la Crimée ou le Donbass, les martres et les léopards ne suffisent pas. Dans l’est de l’Ukraine, dans la région de Bakhmout, les Russes progressent clairement. Ils auront probablement conquis complètement le Donbass d’ici peu. Il suffit de considérer la supériorité numérique des Russes sur l’Ukraine. La Russie peut mobiliser jusqu’à deux millions de réservistes. L’Occident peut y envoyer 100 martres et 100 léopards, ils ne changent rien à la situation militaire globale. Et la question primordiale est de savoir comment mettre fin à un tel conflit avec une puissance nucléaire belligérante – attention, la puissance nucléaire la plus puissante du monde ! – qui veut survivre sans entrer dans une troisième guerre mondiale. (...)

Vous pouvez continuer à épuiser les Russes, ce qui signifie des centaines de milliers de morts, mais des deux côtés. Et cela signifie une plus grande destruction de l’Ukraine. Que reste-t-il de ce pays ? Il sera rasé. En fin de compte, ce n’est plus une option pour l’Ukraine non plus. La clé de la résolution du conflit ne se trouve pas à Kiev, ni à Berlin, Bruxelles ou Paris, elle se trouve à Washington et à Moscou. (...) Un front plus large pour la paix doit être construit à Washington. (...) Sinon, nous nous réveillerons un matin et nous serons au milieu de la troisième guerre mondiale »1.

Résumons :

• Les médias « surestiment (l’effet des) offensives régionalement limitées des Ukrainiens ». En bref, les Ukrainiens sont en train de perdre la guerre.

• Les Russes sont en train de gagner la guerre. (« Les Russes progressent clairement. Ils auront probablement complètement conquis le Donbass d’ici peu »).

• Les armes seules ne changeront pas l’issue de la guerre. (« les martres et les léopards ne sont pas suffisants. »)

• Rien ne prouve que l’Occident ait des objectifs stratégiques clairement définis. (« Voulez-vous obtenir une volonté de négocier avec les livraisons de chars ? Voulez-vous reconquérir le Donbass ou la Crimée ? Ou voulez-vous vaincre complètement la Russie ? Il n’y a pas de définition réaliste de l’état final. Et sans un concept politique et stratégique global, les livraisons d’armes sont du pur militarisme... Les opérations militaires doivent toujours être couplées à des tentatives d’apporter des solutions politiques »)

Il ne s’agit pas seulement d’une mise en accusation de la manière dont la guerre est menée, mais aussi des objectifs stratégiques qui restent obscurs et mal définis. L’OTAN est menée par le bout du nez par Washington, mais Washington n’a aucune idée de ce qu’elle veut réaliser. « Affaiblir la Russie » n’est pas une stratégie militaire cohérente. Il s’agit en fait d’un fantasme nourri par des néoconservateurs belliqueux qui jouent aux généraux en fauteuil. Mais c’est la raison pour laquelle nous sommes dans la situation difficile que nous connaissons aujourd’hui, car cette politique est entre les mains de fantaisistes dérangés. Quelqu’un croit-il sérieusement que l’armée ukrainienne va récupérer les territoires de l’est de l’Ukraine qui ont été annexés par la Russie ?

Non, aucune personne sérieuse ne le croit. Et pourtant, l’illusion que les « courageux Ukrainiens sont en train de gagner » persiste, alors même que les pertes s’accumulent, que le carnage augmente et que des millions d’Ukrainiens fuient le pays. C’est incroyable.

« Nous devons donc soupçonner que la véritable intention d’un petit nombre de pays vantant les mérites d’un ordre international fondé sur des règles est de créer une alternative au système existant de droit international, d’imposer leurs propres normes et leur propre volonté aux autres en plaçant leurs intérêts étroits au centre de l’univers, et d’ouvrir la porte dérobée au double standard et à l’exceptionnalisme. La déclaration faite par le représentant américain plus tôt dans la journée ne fait que nous convaincre que nos soupçons sont pleinement justifiés. Si nous laissons cette tendance dangereuse se poursuivre sans contrôle, notre monde régressera à l’époque où la loi de la jungle et la politique du pouvoir dominaient. Tous les peuples du monde épris de paix devraient s’en méfier. Nous espérons que cette réunion sera l’occasion pour tous les pays d’affirmer sans équivoque qu’il n’y a qu’un seul système dans le monde, à savoir le système international avec les Nations Unies en son centre ; qu’il n’y a qu’un seul ordre, à savoir l’ordre international fondé sur le droit international ; et qu’il n’y a qu’un seul ensemble de règles, à savoir les normes fondamentales régissant les relations internationales ancrées dans les buts et principes de la Charte des Nations unies »2.

Vous vous souvenez de la Doctrine Powell ? La doctrine Powell stipule qu’une liste de questions doit toutes recevoir une réponse affirmative avant que les États-Unis n’engagent une action militaire :

Un intérêt vital pour la sécurité nationale est-il menacé ?
Avons-nous un objectif clair et réalisable ?
Les risques et les coûts ont-ils été entièrement et franchement analysés ?
Tous les autres moyens politiques non violents ont-ils été pleinement épuisés ?
Existe-t-il une stratégie de sortie plausible pour éviter un enchevêtrement sans fin ?
Les conséquences de notre action ont-elles été pleinement prises en compte ?
L’action est-elle soutenue par le peuple des EU ?
Disposons-nous d’un large et véritable soutien international ?
L’ancien secrétaire à la Défense Colin Powell a élaboré sa Doctrine pour éviter tout futur Vietnam. Et si l’administration Biden n’a pas encore engagé de troupes de combat en Ukraine, nous pensons que ce n’est qu’une question de temps. Après tout, les médias battent déjà les tambours de guerre tout en diabolisant tout ce qui concerne la Russie. C’est traditionnellement ainsi qu’ils préparent le public à la guerre. (« La russophobie ... consiste à déshumaniser ses adversaires pour rendre le meurtre plus acceptable (et à détruire) toutes les contraintes mentales qui empêchent les hommes de tomber dans la barbarie. » Gilbert Doctorow)

Pendant ce temps, les États-Unis continuent de remplir l’Ukraine d’armes tandis que le Pentagone a commencé à former des militaires ukrainiens en Allemagne et en Oklahoma. Il semble que la décision ait déjà été prise d’embarquer les États-Unis dans un autre conflit pour lequel il n’y a pas d’intérêt vital pour la sécurité nationale ni de voie claire vers la victoire. En d’autres termes, la doctrine Powell a été écartée et remplacée par un autre plan néocon délirant visant à entraîner la Russie dans un bourbier sanglant de type « Afghanistan » qui drainera ses ressources et l’empêchera de bloquer l’expansion américaine en Asie centrale.

Et comment le plan néocon fonctionne-t-il jusqu’à présent ?

Voici ce qu’a déclaré le colonel Douglas MacGregor lors d’une récente interview :

« Il y a maintenant 540 000 soldats russes stationnés à la périphérie de l’Ukraine qui se préparent à lancer une offensive majeure qui, je pense, mettra probablement fin à la guerre en Ukraine. 540 000 soldats russes, 1000 systèmes d’artillerie à roquettes, 5000 véhicules de combat blindés dont au moins 1000 chars, des centaines et des centaines de missiles balistiques tactiques. L’Ukraine va maintenant connaître une guerre à une échelle que nous n’avons pas vue depuis 1945 ».

Et comme si cela n’était pas assez sombre, voici d’autres informations tirées d’une récente vidéo avec Alexander Mercouris et Alex Christoforou :

« Alex Christoforou : Il y a juste une panique générale qui s’empare de l’armée ukrainienne, de l’OTAN et de l’Occident. (...) Les Russes sont passés maîtres dans l’art de dissimuler leurs forces de combat (...) Vous avez donc 500 000 militaires (troupes de combat) qui attendent dans les coulisses, ce qui amène l’Ukraine à se demander : « Que faisons-nous ? Nous sommes embourbés dans cette zone de Bakhmout-Soledar alors que ces 500 000 soldats russes pourraient planifier de nous frapper de n’importe quelle direction et nous n’avons aucune idée de l’endroit d’où viendra l’attaque ?

Alexander Mercouris : Vous avez tout à fait raison. Les Russes ont complètement pris l’initiative stratégique. Ils laissent tout le monde dans l’incertitude, et pour accroître encore le sentiment de panique à Kiev, un général russe, Sulukov, vient de rendre visite au groupement russe en Biélorussie, dont la taille ne cesse de croître (...) Cela signifie-t-il que les Russes prévoient d’avancer vers le sud depuis la Biélorussie ? Nous ne le savons pas vraiment. (...) Mais il y a cet énorme renforcement en cours sur tous les fronts, d’un ordre de grandeur supérieur à tout ce que nous avons vu auparavant. Il ne s’agit pas seulement de centaines de milliers de soldats déployés, mais de centaines de chars... de véhicules de combat d’infanterie, de munitions, de pièces d’artillerie... et tout cela s’accumule à une échelle énorme (...) et les combats dans le Donbass au cours des deux dernières semaines ont été le fait de deux entités qui ne font pas partie de l’armée régulière russe (le groupe Wagner et la milice du Donbass). Je pense donc que tout le monde s’attend à ce qu’un coup dur se produise. Personne ne sait avec certitude où cela se produira. Je ne sais pas (mais) les Russes ont encore réussi à garder tout cela extraordinairement secret. (...) Personne ne sait ce qu’ils vont faire, mais ce que nous pouvons voir, c’est ce grand nombre de forces qui se rassemblent autour de l’Ukraine, où les Ukrainiens sont manifestement en train de paniquer (parce qu’il semble que quelque chose va frapper à grande échelle (mais) je ne sais pas d’où cela va venir »3.

Conclusion : Si Washington et ses alliés de l’OTAN n’ont pas de stratégie cohérente pour gagner la guerre en Ukraine, il est clair que les Russes, eux, en ont une. Au cours des quatre mois qui ont suivi l’ordre de mobilisation partielle de Poutine, 300 000 réservistes supplémentaires ont rejoint leurs unités sur le champ de bataille ou le long du périmètre nord de l’Ukraine. Le décor est désormais planté pour une guerre terrestre conventionnelle comme personne à Washington n’en a jamais anticipé. Nous pensons que l’issue de ce conflit remodèlera l’architecture de sécurité dépassée de l’Europe et imposera un réalignement qui marquera la fin de l’ère unipolaire.

source : The Unz Review

traduction Réseau International

« Erich Vad : « Quels sont les buts de la guerre », Emma
Aux Nations unies – La critique chinoise de « l’ordre international fondé sur des règles » de Washington, qui est conçu pour contourner le droit international par un unilatéralisme violent.
« Le prochain mouvement de la Russie, garde l’Occident collectif dans l’expectative », Alex Christoforou et Alexander Mercouris, YouTube, 15:25 minute)

 https://reseauinternational.net/ukraine-le-marteau-est-il-sur-le-point-de-tomber/

COMMENTAIRES  

18/01/2023 17:25 par michel PAPON

Une "bonne" moitié du gouvernement de Kiev est composée de "nationalistes integraux" (neo-nazis) ; ils ont l’habitude d’assassiner les dirigeants qui auraient l’audace de chercher à negocier avec la Russie comme c’est dejà arrivé en Turquie ; des lors il ne serait pas surprenant que le recent accident d’helicoptere ait eu pour objet d’eliminer un ministre negociateur....

18/01/2023 18:53 par babelouest

Il faut certainement chercher ailleurs. Les vrais décideurs OXYDANTaux pensent en termes mondiaux, et se pré"occupent peu ou pas de petits pays y compris les pseudo-états unis. Ils veulent régner partout sans partage, et pour eux même Washington est un obstacle.

Le jour où ils seront tout seuls, ils seront heureux, et bientôt morts. Eh non, la monnaie quelle qu’elle soit, cela ne se mange pas....

18/01/2023 20:16 par Rachid Zani

C’est très bien expliqué et qui montre à l’envi des faiblesses belliqueuses de ceux qui se croyaient au dessus du lot quand ils ont passé le plus clair de leur temps hégémonique à guerroyer des pays qu’ils savaient si peu armés pour piller leur matiere premiere.
Seulement c’était sans compter sur les russes qui allaient contrecarrer les velleités de cette entreprise de rapine dans la derniere agression syrienne (quoiqu’ils persistent encore par certains endroits, à pomper leur pétrole). On joue dans la cour des grands désormais. Que penser aussi si d’aventure les américains et les anglais décidaient d’attaquer la Chine, et quel serait le pays et ses "tirailleurs" qu’ils auraient de sacrifier pour faire le sale boulo ?

18/01/2023 22:05 par John

Les USA avaient un objectif : chasser Poutine du pouvoir par les citoyens exaspérés sur leur situation économique.
Souvenez-vous de ce que disait Bruno Le Maire "Nous allons provoquer l’effondrement..."
Bref, le plan occidental n’as pas fonctionné sur l’économie Russe.
Ce qui était vital pour les USA était de briser l’élan de coopération de l’Allemagne avec la Russie, et de récupérer une partie du savoir-faire industriel germanique.
Nos élites européennes se sont inclinées aux décisions US, l’Europe accompagnera le déclin (relatif) des USA et les européens achèteront par milliards des armes USA.
A l’examen les méthodes des USA sont semblables à celles des gangsters, de la mafia (corruption, menaces, racket, extorsion, exécution)
L’Ukraine sera un champ de ruine comme l’Irak l’est grâce au concours des apporteurs de la paix et de la démocratie !
Pour le moment se sont des milliers de jeunes gens qui meurent et probablement pas les enfants des plus riches.

18/01/2023 22:42 par lou lou la ptroleuse

J’espère de toutes mes tripes que l’auteur de l’article a raison, mais...

Actuellement à l’ouest du continent eurasien, ce sont les gouvernements européens qui font le sale boulot des USA. A l’est ce sont les gouvernements japonais, sud coréens, etc. avec Taiwan dans le rôle de l’Ukraine. (voir les accords en cours de négociation entre ces pays et les USA)

A l’ouest comme à l’est, la Russie ne peut se défendre qu’en s’en prenant aux exécutants du plan de guerre étazunien, un plan qui me semble avoir été soigneusement préparé, dès le début des années 2000 : si les états-unis décident d’employer la force nucléaire, d’un côté comme de l’autre ils seront hors d’atteinte d’après ce que j’ai trouvé à lire sur la portée des missiles nucléaires, par contre leurs alliés seront aux premières loges pour exécuter leurs ordres et recevoir les répliques.

Les oligarques étazuniens n’auront plus de rivaux ni de limites pour asservir les autres continents et sous continents... C’est du moins ce dont ils peuvent rêver...

18/01/2023 22:48 par Auguste Vannier

Il ya un Pierre De Gaulle (petit fils de notre célèbre Général) qui fait aussi une excellente analyse.
https://www.youtube.com/watch?v=oaubV-mYNhQ&t=429s
Réseau International, Sud Radio Bercoff, pour avoir une vision réaliste de la situation !
On n’arrête pas le progrès.

19/01/2023 05:23 par Xiao Pignouf

@Rachid Zani

Que penser aussi si d’aventure les américains et les anglais décidaient d’attaquer la Chine, et quel serait le pays et ses "tirailleurs" qu’ils auraient de sacrifier pour faire le sale boulo ?

Je pense que c’est bien parti pour être Taïwan.

19/01/2023 08:38 par Geb.

@]auguste Vannier...

j’ai visionné son interview chez Bercoff.

En effet tout ce qu’il énonce est pertinent et stratégiquement juste. Normalement toute personne saine d’esprit peut y souscrire.

Et je suis pratiquement certain qu’il est sincère. Comme probablement son grand père l’était.

Cependant au sujet du "progrès" c’est une analyse "gaulliste" basée sur la conscience de classe d’un "Gaulliste". Sans connotation péjorative.

J’aurais préféré entendre une analyse sur le sujet faite par un Jacques Duclos moderne. (- :

Mais il faudra faire "sans". Pour l’instant, le Jacques il a oublié de naître ou de se signaler...

En attendant si on prenait en compte stratégiquement en masse même que 50% de ce qu’il a dit on pourrait commencer une ébauche de "révolution".

Ceux qu’on a en face ici au pouvoir n’ont pas de "conscience de classe", même de la leur.

Ce sont des ignares et des mafieux purs et simples vendus au plus offrant. Rien à envier à l’Ukraine sur le sujet.

19/01/2023 09:20 par babelouest

@ lou lou la petroleuse
si les USA se croient à l’abri des pélots russes, ils risquent d’avoir de jolies surprises....

19/01/2023 10:39 par Zevangel

Salut,

Dans la première partie, différents points sont relevés. L’impréparation au camp occidental. pour ma part, je pense que le Pentagone, qui est cité a eu énormément de victoires à travers cette guerre. Le camp occidental n’a eu que des défaites cela dit. Mais n’oublions pas que l’OTAN et plus largement le camp occidental ne sert qu’à maintenir les USA au sommet.

Les objectifs des sanctions étaient claires pour les USA : pénaliser la Russie, mais surtout l’Allemagne et la France. Pourquoi ? Parce que l’idée d’une Allemagne ou d’une France alliée, ou partenaire économique avec la Russie rendrait le monde européen, voir eurasiatique beaucoup trop puissant. Les USA ont toujours voulu tuer dans l’œuf cette possibilité. L’UE a stabilisé l’Allemagne, mais a enterré la France. Les sanctions contre la Russie ont-elles enterré l’Allemagne. Les USA ont rempli cet objectif.

D’ailleurs, ces deux acteurs ne pouvaient pas être les plus bellicistes, tant l’idée d’une alliance avec la Russie pouvait continuer d’exister. Maintenant que cette idée n’existe plus et que l’Allemagne et la France se retrouvent dos au mur, on peut craindre fortement des décisions politiques de plus en plus folles.

On a appris sur le site officiel gouvernemental ukrainien que Black Rock a signé un contrat avec l’Ukraine pour la reconstruction du pays. Les USA ont déjà réfléchit à l’étape suivante et aux bénéfices à en tirer. Ils poussent encore l’Ukraine à combattre, se ruiner, se faire détruire et seront ceux qui bénéficieront de la reconstruction.

Les USA/Angleterre ont bien réussi leur coup sur Nord Stream.

Par contre, je pense qu’ils n’ont pas du tout prévu la résilience économique russe. C’est d’ailleurs un énorme problème pour eux, vu que le gros morceau pour eux, c’est la Chine.. buter sur la Russie rend largement plus compliqués leurs objectifs OTAN 2030. La Chine n’entre pas non plus dans les provocations à Taïwan, pire le Kuomintang regagne en puissance et se rapproche un peu du PCC.. Du coup, je suis trouve tout le début de l’article vraiment pertinent sur les mauvais calculs globalement du camp occidental.

19/01/2023 11:02 par Zevangel

Je ne pense pas que les USA ont voulu gagner la guerre en Ukraine. Leur objectif a été atteint, mais ils ont eu énormément de pertes en retour. Les réseaux SWIFT sont concurrencés, l’hégémonie du $$ est contesté. Des pays habituellement "forcés" de soutenir les USA restent neutres, voir penchent côté russe (Inde, Israël, Arabie Saoudite...).

Ils n’ont pas non plus réussi à imposer une guerre à Taïwan (qui aurait pu leur faire réussir ce qu’ils voulaient : faire la guerre à la Chine et à la Russie en même temps, pas séparément. On a même eu une propagande internationale qui poussait la Chine à prendre une décision stupide. Les médias inter. disaient "avec la Russie et les USA occupés en Europe, la Chine a un boulevard pour récupérer Taïwan, attention"... La Chine, habile.. a utilisé quelques membres influents du PCC pour critiquer fort la Russie... disant qu’elle devenait un boulet pour la Chine, qu’il fallait chercher à s’en séparer... Mais le mois qui a suivi, le PCC a en fait redoublé de soutien envers la Russie. Huawei a encore pu rassurer la Russie avec son Harmony3.0 en cas de sanctions US, et ils ont aussi apparemment maîtrisé la technologie de nano-gravures à l’ultra violet (pour les semi-conducteurs), ce qui rassure aussi la Russie.

Les USA pensaient pouvoir profiter des différents territoriaux Inde/Chine, pour avoir le soutiens indien.. ils pensaient certainement que l’Europe irait plus loin et plus fort contre la Russie, notamment les pays comme la Pologne. Les dizaines de milliers de mercenaires en provenance de l’UE ne veulent pas aller au front, ce qui en soit n’aide pas vraiment l’Ukraine...

C’est clair que les USA n’avaient pas prévu tout ça. Mais leurs objectifs semblaient clairs et rationnels. Certains ont été rempli, d’autres pas. Ils ont même eu d’énormes pertes.

L’appauvrissement d’un continent le rend très vulnérable aux tensions, aux montées des extrêmes (et je ne pense pas au RN ou à LFI quand je parle d’extrême). La population voyant son niveau de vie radicalement baisser est plus encline à accepter des décisions folles, voir des guerres "contre celui qui nous rend pauvre, le responsable de nos maux"... Il faudra redoubler de vigilence pour ne pas bêtement laisser notre pays rentrer en guerre dans la décennie qui vient. Il est possible que ce soit un objectif US... de forcer l’UE à faire la guerre à la Russie. Mais là je fais de la fiction, je n’aime pas trop ça...

Article vraiment intéressant, qui pousse à la réflexion sur d’autres angles, c’est cool.

19/01/2023 17:06 par Goaide

L’option "paix" n’est pas à l’ordre du jour, ça devient de plus en plus évident. L’OTANUSA n’acceptera jamais de voir sa propriété mondiale repartagée.
Il faudra sans doute quelques frappes russo-chinoises et quelques centaines de milliers de morts pour faire comprendre dans la douleur à ces - peut-on encore parler d’humains ? - figures de la domination que la partie est perdue pour eux.
On pressent, on entrevoit, à la montée de la Russophobie, à la banalisation du nazisme dans tous l’Occident, aux proclamations bellicistes, au système mensonger permanent de la presse officielle locale, nationale et internaltionale, que remontent des vieux comptes et de vieillles pathologies. On est à l’os. Il faut se rappeler que l’eugénisme a été créé aux USA, que l’Allemagne oeuvrait dès les années 20 pour s’approprier l’Ukraine, que la jeune révolution d’octobre en Russie à dû faire face, déjà, aux tentatives d’invasion et de démembrement de "l’Occident collectif". Nous sommes à l’os, notre pronostic vital est engagé.

19/01/2023 20:15 par Bostephbesac

Réseau International . De Vincent GOUYSSE : "la mafia de Kiev commence à se bouffer entre elle" . Les conséquences de "l’ immeuble de Dnierpopetrosk", ou visiblement la DCA ukro-otanienne à joué un rôle (façon de dire).

19/01/2023 21:32 par act

Article intéressant mais qui me semble par trop "optimiste".

@loulou : les USA ne sont certainement pas à l’abri d’une réplique nucléaire Russe, ces derniers ont largement de quoi faire de l’Amérique du nord un territoire inhabitable pour des siècles, voire des millénaires. Si cela devait arriver, il est plus que probable que la Russie ait déjà souffert une frappe US/NATO et l’Europe serait annihilée quelques minutes avant ses maitres. Le reste de l’humanité qui n’a pourtant rien demandé, périra plus lentement, le temps que les vents et courants leur apportent une fois encore nos plus grandes réussites...

C’est parce que ce risque existe et augmente chaque jour qui passe, que la priorité de toute personne sensée doit être d’exiger :
- l’arrêt d’envoi d’armes en Ukraine
- un cessez le feu
- des négociations
les Russes n’ont cessé de proposer des négociations et l’OTAN d’empêcher l’Ukraine de les mener à bien ou d’y participer.

@Zevangel : belle analyse, vos deux commentaires surpassent nombre d’articles sur le sujet.

20/01/2023 11:41 par lou lou la pétroleuse

A act,
Je suis tout à fait d’accord avec tes conclusions. Par contre j’aurais besoin que tu m’indiques où je pourrais trouver des info, concernant la portée en km des armes nucléaires, qui confirmeraient la première partie de ton commentaire, car celles que j’ai trouvées ne vont pas dans son sens.

Merci. Et vive la solidarité entre les peuples !

20/01/2023 12:00 par lou lou la pétroleuse

A Auguste Vannier,
Grand merci pour le lien. L’analyse géopolitique est d’autant plus intéressante qu’elle est quasi-exceptionnelle de la part d’une "personnalité" aussi bien informée que le petit-fils de feu le grand charles.
La dernière partie, concernant la politique intérieure de la France, est moins intéressante à mon sens car elle est plus étroitement inspirée de l’idéologie de la droite gaulliste,

20/01/2023 22:50 par Danael

@ Bostephbesac
Je crois que l’union entre les pays de l’UE et les États-Unis concernant l’approvisionnement en armes de l’Ukraine commence un peu à être questionnée et les exigences de Zelensky à peser vu les piètres résultats et les dangers d’une implication toujours plus grande des pays européens. Voir les préoccupations de l’Allemagne concernant l’envoi de chars Leopards
https://fr.sputniknews.africa/20230120/chars-leopard-a-kiev-lallemagne-se-souvient-quelle-ne-doit-pas-creer-de-menace-de-guerre-1057654721.html?rcmd_alg=collaboration2

21/01/2023 13:36 par Bostephbesac

Oui Danael, nous entendons beaucoup de mots, mais je crains fort que le sholzl et le micron ne cèdent à la pression du bidenou et des fous de polaks et baltous - le pire, c’est est ces polonais, qui ont pourtant été victimes des agissements du banderou..............et qui soutiennent malgré tout ses descendants, par pur haine des Russes...........et du communisme !

En duite : Histoire et Société, topic de la journée du 17 janvier, info de 11 h 20 : des contribuables Anglais commencent à en avoir ras le bol de l’ Ukraine, et des livraisons de matériels.............qui dépouillent la défense de l’ île !

21/01/2023 13:48 par Bostephbesac

Dans le même topic, info de 15 h 30 : un 5ème Français tué, un ex-légionnaire.

22/01/2023 10:21 par Danael

@Bostephbesac
Cette hésitation allemande révèle cependant une certaine inquiétude concernant le niveau d’implication de l’Europe atlantiste dans cette guerre que pousse le pouvoir américain pour tester dangereusement les limites des Russes. Jusqu’où faut-il aller alors dans l’envoi de matériel militaire de plus en plus efficace sans tomber dans une escalade qu’on ne maîtrise plus se demandent les plus réalistes qui ont en mémoire aussi les échecs passés. Le porte-parole de l’Ambassade de Russie en France ne mâche pas ses mots dans ce sens face aux bourgeois aboyeurs et inconscients de BFMTV : https://reseauinternational.net/le-porte-parole-de-lambassade-russe-a-paris-denonce-une-coalition-europeenne-contre-son-pays/

23/01/2023 17:48 par michel PAPON

J’ai honte pour Merkel, dejà quand elle avait appris que son telephone etait ecouté elle avait à peine protesté. Quand l’ONU lui a donné mandat pour etablir la paix ellle en a profité pour le faire patienter afin que l’armée UK puisse se rearmer sous contrôle OTAN : par cette manoeuvre abjecte elle porte le poids de la mort de plus de 100.000 jeunes gens .
Quant à l’Allemagne elle n’ a pas bougé quand on lui a tranché la carotide - le gazoduc NS- ; quand on commence à se vautrer dans la soumission on ne s’arrête plus....

23/01/2023 23:45 par Bostephbesac

Oui, vu l’ article et l’ interview, Daniel, merci. Les "journalistes" étaient d’ une impolitesse inadmissible - je doute qu’ ils en auraient fait de même devant un ukronaze - - et le porte-paroles leur a répondu avec un calme remarquable.

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