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La chute du secteur américain des services annonce une récession.

Reuters, New York, mardi 5 février 2008.

Le secteur américain des services a subi en janvier une contraction comme il n’en avait plus connue depuis les attentats du 11 septembre 2001 et apporte ainsi de l’eau au moulin de ceux qui prédisent une
récession.

D’autant que dans la zone euro, ce même secteur tertiaire, s’il a évité la
contraction en janvier, a subi lui aussi un brutal ralentissement de
croissance au point d’être quasiment au point mort.

Aux Etats-Unis, l’indice non manufacturier de l’Institute for Supply
Management (ISM) a fait état d’un indice de 41,9 en janvier contre 54,4 en décembre et 53,0 attendu. C’est sa baisse mensuelle la plus forte jamais enregistrée.

L’indice a été rendu public avec une heure d’avance, l’ISM expliquant qu’il avait craint "une fuite" par inadvertance.

"A priori, l’indice signale que la récession vers laquelle on s’achemine
sera pire que celle de 2001", commente Christopher Low (FTN Financial).
"L’activité non manufacturière a subi une contraction de taille alors qu’on
ne pouvait parler que d’un fléchissement en octobre 2001, juste après les attentats du 11 septembre, alors qu’il n’y avait pratiquement plus
d’activité aux Etats-Unis".

"L’indice non manufacturier ISM nous dit que la récession est bien là ",
renchérit Jane Caron (Dwight Asset Management).


Amorce en Janvier

Au-dessous de 50, cet indicateur témoigne d’une contraction de l’activité. Le marché obligataire a bondi, la statistique ayant renforcé la conviction des investisseurs que l’économie était déjà en récession, tandis que la Bourse a subi de vifs dégagements.

La composante de l’emploi est tombée à 43,9 contre 51,8, corroborant la
médiocre statistique de l’emploi de janvier de la semaine dernière, laquelle a montré la première contraction mensuelle nette du marché de l’emploi en plus de quatre ans.

La faiblesse du secteur tertiaire était visible dans l’ensemble des
composantes de l’indice, telle celle des nouveaux contrats, ressorti à 43,5 contre 53,9.

"Nous avons à présent une contraction de l’emploi et un indice ISM non
manufacturier en contraction, laissant penser à l’amorce d’une éventuelle récession en janvier", note Scott Anderson (Wells Fargo Economics).

Un tel indicateur justifie les décisions énergiques prises par la Réserve
fédérale en matière de taux, affirment les analystes. La Fed a réduit ses
taux directeurs de 1,25 point durant les deux dernières semaines, un coup de pouce exceptionnellement vigoureux sur une si courte période.

Un tassement amorcé dans le secteur de l’immobilier aux Etats-Unis voici
deux ans a contaminé le secteur bancaire, lequel se voit maintenant
confronté à une crise des créances immobilières.

Les inquiétudes se portent maintenant sur les dépenses de consommation, toutefois, les statistiques de la distribution de la dernière semaine sous revue donnent un panorama mitigé. Redbook Research a fait état d’une baisse des ventes de 0,4% mais l’International Council of Shopping Centers a signalé lui un rebond de 1,7%.

Pedro Nicolaci da Costa Reuters.

Version française Wilfrid Exbrayat

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