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Thème : Subprime

Après les « subprimes », on se fait une petite « relance » ?

Benoit BORRITS

Un parfum de récession flotte en cette rentrée de septembre. On considère qu’une économie est en état de récession dès lors qu’elle affiche un PIB en baisse sur deux trimestres consécutifs. La France enregistre un second trimestre 2008 avec un recul de son PIB de 0,3%, l’Allemagne de 0,5%, le Japon 0,6%. Les spéculations sont donc fortes quant au troisième trimestre 2008...

Le bon sens commun voudrait qu'après des décennies successives de hausse du PIB par habitant, une baisse de quelques dixièmes de points ne soit pas en soi une catastrophe. Les partisans de la décroissance feraient même valoir que, nos modes de production et de consommation étant tellement polluants et questionnant à terme la vie sur cette planète, une petite baisse du PIB pourrait constituer un véritable bol d'air. Et pourtant, quelques dixièmes de pourcentage de baisse du PIB donnent l'effroi aux économistes comme à la classe politique, comme si le PIB ne devait et ne pouvait que croître à l'avenir. Comment l'expliquer ? Ceci ne se comprend qu'en fonction de notre système économique dénommé « capitalisme ». Dans ce système, la majorité des entreprises sont des sociétés de capitaux, ce qui signifie qu'elles sont détenues de façon privée par des individus qui les dirigent dans l'unique but de tirer des marges. En d'autres termes, les travailleurs deviennent des intrants de production (presque) comme les (...) Lire la suite »
700 milliards de dollars partis en fumée à cause des subprimes. Qui va payer ?

Le marché ou le paroxysme de la contradiction impérialiste

Danielle BLEITRACH, Charles HOAREAU

La crise dite des subprimes a coûté 700 milliards de dollars aux banques, la question est qui va payer la note ? Et au-delà qui va enrayer la machine folle ?

Alors que l'on parle de la crise des subprimes depuis des mois, il est toujours difficile, vu de France, de se rendre compte de son importance. Une récente étude du Boston Consulting Group sur les banques, parue en mars, et relevée mercredi 7 mai 2008 par l'AFP, permet de quantifier l'ampleur du phénomène. Nous prétendons que l'analyse de la situation actuelle impose plus que jamais un choix communiste de nationalisations qui ne soit pas ce vers quoi nous conduit le capital, à savoir la socialisation des pertes et la privatisation des profits. 1 - Le rapport du Boston Consulting Group sur les banques. L'AFP a rendu public un rapport de cet organisme. La situation montre à quel point "le marché", le capitalisme à son stade néo-libéral oblige - selon le mot de John Lipsky (directeur adjoint du FMI) - à penser l'impensable, le retournement en son contraire dont le symptôme est la recapitalisation des banques avec l'argent public. Mais il en est de même avec toutes les institutions dont on nous (...) Lire la suite »

Comme un vol de charognards hors du charnier natal… les "fonds vautours"

Danielle BLEITRACH

Le capital, nous dit-on, est en crise morale. Il faudrait retrouver éthique et transparence pour empêcher de nouvelles bulles financières d’éclater... De qui se moque-t-on ? Voici, dans le cadre de la crise expliquée à des nuls par une nulle, un portrait particulièrement haut en couleurs de certains acteurs des marchés financiers : les fonds vautours …

Nous sommes en plein Dickens. Le capital a ses flibustiers, ses rapaces, et ils font le lien avec le trafic d'armes, celui de drogue, l'instabilité politique, le chantage... Comme leurs homologues du règne animal, ces fonds s'attaquent aux bêtes affaiblies et dévorent les chairs putréfiées mais aussi bien vivantes… Les peuples des pays sous développés font les frais de leurs assauts sur les créances accumulées, mais ils ne peuvent agir ainsi que parce qu'il se trouve des tribunaux et des Etats, essentiellement les Etats-Unis, pour leur garantir tous les droits sur leur proie. Mieux : le gouvernement Bush a rendu plus aisée leur pratiques usuraires... Profiter des faillites, des crises Les fonds vautours sont des institutions financières qui rachètent à très bas prix les titres de la dette des pays pauvres, comme des entreprises au bord de la faillite, et pour les uns comme pour les autres il ne fait pas bon tomber dans leurs serres. La plupart des ces abominables oiseaux de proie sont apparus (...) Lire la suite »

De la crise financière à la crise de l’humanité.

Vincent PRESUMEY

La terre promise de la nouvelle jeunesse du capital est désormais gangrenée par les contradictions du capital. Les Etats-Unis n’arrivent plus à être ce qu’ils sont, le coeur du système mondial, et celui-ci ne présente pas d’alternative. La fin de l’URSS les avait privés de leur partenaire-adversaire. Pour arriver à être seuls la "superpuissance", il leur a fallu le terrorisme, Ben Laden et la "guerre sans fin". Celle-ci ne leur a pas rendu leurs capacités : ils ne sont plus le principal foyer de développement de la productivité du capital et le gendarme du monde s’est affirmé comme premier foyer de désordre mondial, craint et méprisé par les chefs des puissances capitalistes secondaires. La crise des subprimes et sa combinaison présente avec la crise politique du leadership US et du leadership mondial montre qu’ils sont en train d’arriver dans le mur annoncé. Allumer de nouvelles guerres peut être une tentation pour en sortir mais ni une attaque en Iran, ni une attaque de la Colombie contre ses voisins, ni un éclatement de la Bolivie, ni une réoccupation de Gaza par l’armée israélienne, ni une java humanitaire au Darfour, ni une apocalypse dans les zones tribales du Pakistan, ni ... , n’offrent les moyens réels de réaffirmer le leadership, tout au contraire -à moins d’envisager des guerres de bien plus grand calibre à l’issue totalement incertaine !

Du mardi 11 au vendredi 14 mars : répétition aggravée d'un scénario rebattu. Il y a quelques semaines, G.W. Bush avait annoncé un "plan de relance" de l'économie nord-américaine qui, aprés avoir été salué par Sarkozy, faisait flop. Ce plan ne faisait que répéter les recettes appliquées depuis des années (baisses d'impôts et hausses des dépenses militaires) qui ont précisément construit toutes les conditions techniques de la crise financière et bancaire actuelle en Amérique et en Europe. Une forte baisse des taux d'intérêts de la Fed (la Banque centrale US) le complétait pourtant. Il n'empéche, c'était le flop, les "marchés" ne retrouvaient pas la "confiance". Ces messieurs réunissant leur forum de Davos au même moment, un cri unanime en émanait, qui pourrait passer pour original de la part de financiers "libéraux" : " De l'Etat ! de l'intervention ! de la protection ! de la régulation ! de la gouvernance ! et même de la morale, s'il-vous-plaît ! ". "Les marchés ont besoin d'une seule chose : d'un leadership, (...) Lire la suite »

Explosion ou dégonflement de la bulle immobilière ?

DIVERS

Le package fiscal a profité aux vendeurs et retardé le dégonflement de la bulle immobilière. (...)

A en croire les statistiques immobilières publiées par la FNAIM, les prix de l'ancien ont encore monté de 1,1% au dernier trimestre 2007. Cette hausse est probablement le résultat du paquet fiscal permettant notamment aux acquéreurs une déduction fiscale des intérêts d'emprunt. En d'autres termes, ce sont les vendeurs qui ont profité de l'incitation fiscale, pas les acheteurs comme le souhaitait le législateur. (...) Les prix vont durablement baisser Pour s'en persuader, il faut savoir que la bulle Internet s'est formée en 2 ans ; les cours de Bourse ont doublé pendant cette période. S'agissant des prix de l'immobilier, ils ont été multipliés par 2,5 en 11 ans. Autrement dit, la taille de la bulle immobilière a dépassé celle de la bulle Internet. (...) Aujourd'hui, les vendeurs se pressent et les acheteurs se font plus rares. Les stocks, qui traditionnellement se gonflent pendant l'hiver, vont-ils trouver preneurs au printemps ? Rien n'est moins sûr. Le contexte économique est incertain, le moral (...) Lire la suite »
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Après les subprimes, de la crise immobilière à la récession

Michel LASSERRE
La crise des subprimes n'est pas arrivée par hasard et était tout à fait prévisible. Les défauts de paiements des ménages et les saisies immobilières avaient déjà atteint un niveau record en 2006 et tout laissait présager qu'ils ne feraient qu'empirer en 2007. Si un grand nombre d'établissements financiers se sont laissé prendre au piège des obligations supportant des subprimes, certains en sont sortis indemnes, et il est même des hedge-funds qui en ont profité pour faire de bonnes affaires en misant sur la baisse de ces titres. Grâce aux interventions des banques centrales, il n'y a pas eu de faillites massives d'établissements financiers. Les banques les plus impliquées ont pour l'instant absorbé leurs pertes et face à l'abondance de capital financier en quête de placement les demandes de recapitalisations ont trouvé preneur sans grande difficulté. Même si cette crise peut encore rebondir avec les difficultés attendues chez les "assureurs de crédit", il ne faudrait pas sous estimer le système monétaire (...) Lire la suite »

2008, l’année Jérôme Kerviel, l’année du grand basculement.

Michel HUSSON

Le jeune trader de la Société générale aura bien mérité de l’économie critique. En poussant jusqu’au bout la logique démente de l’économie-casino, il aura fait perdre 4,9 milliards d’euros à sa banque mais il aura en même temps contribué de manière spectaculaire à une prise de conscience encore plus large des ressorts de ce pur capitalisme qui régit le monde et nos destins.

Dessin : Allan Mcdonald Samedi 16 février 2008. Toutes les caisses ne sont pas vides Lors d'une récente conférence de presse, Nicolas Sarkozy avait répondu à une question sur le pouvoir d'achat en affirmant que les caisses de l'Etat étaient vides. Pendant ce temps, en un mois, Jérôme Kerviel allégeait celles de la Société générale de près de cinq milliards d'euros. C'est donc qu'elles n'étaient donc pas vides, et elles ne le sont d'ailleurs toujours pas après cette magistrale ponction. Ce constat a permis, au moins en France, une accélération de la prise de conscience autour de ce grand écart : alors que le monde capitaliste baigne dans les profits - comme l'écrivait The Economist du 10 Février 2005 - il n'a plus un sou vaillant pour augmenter le pouvoir d'achat des salariés. Une première manière d'interpréter cette situation est de dire que le capitalisme ne fonctionne pas correctement, empêché qu'il en est par une finance prédatrice. Suivent immédiatement de grandes envolées lyriques, plus ou (...) Lire la suite »

La chute du secteur américain des services annonce une récession.

Pedro Nicolaci DA COSTA
Reuters, New York, mardi 5 février 2008. Le secteur américain des services a subi en janvier une contraction comme il n'en avait plus connue depuis les attentats du 11 septembre 2001 et apporte ainsi de l'eau au moulin de ceux qui prédisent une récession. D'autant que dans la zone euro, ce même secteur tertiaire, s'il a évité la contraction en janvier, a subi lui aussi un brutal ralentissement de croissance au point d'être quasiment au point mort. Aux Etats-Unis, l'indice non manufacturier de l'Institute for Supply Management (ISM) a fait état d'un indice de 41,9 en janvier contre 54,4 en décembre et 53,0 attendu. C'est sa baisse mensuelle la plus forte jamais enregistrée. L'indice a été rendu public avec une heure d'avance, l'ISM expliquant qu'il avait craint "une fuite" par inadvertance. "A priori, l'indice signale que la récession vers laquelle on s'achemine sera pire que celle de 2001", commente Christopher Low (FTN Financial). "L'activité non manufacturière a subi une (...) Lire la suite »

Le déclin du capitalisme français et la lutte pour le socialisme

LA RIPOSTE
1er février 2008. Le texte suivant est le document de perspectives qui sera discuté et amendé par les militants de La Riposte, à l'occasion de leur congrès national, les 1er et 2 mars 2008. Extrait du document : L'intensification de la division internationale du travail est telle que la pression du marché mondial a une influence prépondérante - et, en dernière analyse, décisive - sur l'évolution interne de tous les pays, ainsi que sur les relations qui s'établissent entre eux à l'échelle mondiale. La position réelle du capitalisme français et les perspectives qui en découlent ne peuvent être déterminées qu'en tenant compte du contexte international. Ici, nous nous bornerons à souligner les aspects du contexte mondial qui influent le plus directement sur les perspectives pour la France. La croissance économique relativement soutenue qu'ont connue les Etats-Unis, ces dernières années, s'est essoufflée. Cette croissance était qualitativement différente de la période des « trente glorieuses ». Elle (...) Lire la suite »

Subprime, bigouden boy, ou capitalisme ?

Vincent PRESUMEY
Dessin : Allan Mcdonald www.allanmcdonald.com Vendredi 1er février 2008. Une chose est d'ores et déjà sûre à propos de la crise actuelle du capitalisme : ses péripéties seront étudiées et commentées, elles sont passionnantes, dans leur grandeur comme dans leur petitesse. La spirale de la crise prend des allures de feuilleton, et la place de l'impérialisme bling-bling français est particulièrement croquignolesque dans le déroulement de la tragédie. Quand les choses ont vraiment commencé, à l'été 2007 (bien que les signes annonciateurs et les premiers toussotements dataient déjà de plusieurs mois), on nous a expliqué que tout venait des crédits subprimes. Techniquement, ce n'est pas faux, effectivement ce sont ces créances douteuses massivement refilées aux ménages nord-américains pauvres pour se loger (mais aussi espagnols, australiens et anglais) et leur dissémination par le biais de la "titrisation" censée "mutualiser les risques" aux dires des gourous de la finance, qui ont produit une crise durable (...) Lire la suite »
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