On savait François Bayrou capable de toutes les virevoltes, de toutes les cascades politiques, mais de là à être pendu par une jambe aux grilles arrière d’un stade de rugby, de quoi se faire la pau tout seul... fallait-il qu’il nous épatâtes.
Rien n’effraie Saint François de Bordères. Il y a 24 ans, il sauta dans une piscine vide. Il y a quelques mois, il replongea dans une droite bien pleine, qu’il n’avait en fait jamais quitté. C’est que le centre, territoire de nulle part mais de droite, se prête à toutes les contorsions, à toutes les escalades.
Il y a fort longtemps déjà, Léonard de Vinci écrivait :
"le néant n’a pas de centre, et ses limites sont le néant"
Saint François de Bordères vient une nouvelle fois d’en reculer les limites. À chaque campagne électorale notre homme se centre, se concentre, se déjante, se recentre, mais finit toujours par "tomber" chez lui, à droite. Une seule chose nous étonne cette fois-ci : il vient de tomber à gauche, après avoir été pendu par une jambe, au milieu – oui au milieu – d’une grille de 2,5 m de haut.
Que voulait en réalité Saint François :
prendre à revers la mêlée ?
rivaliser avec le père Noël ?
se rendre intéressant ?
toucher des droits sur un jeu vidéo ?
passer inaperçu ?
entrer sans payer ?
en bon politicien, faire les poches des spectateurs ?
s’en griller une dans le dos du public ?
se faire la belle en douce ?
un crash-test avant la chute finale ?
la politique buissonnière ?
Le centre est une chute perpétuelle à la droite du rien.
Jean Ortiz