AU PIRE Ô MÂNES ! AU PYROMANE ?

L’homme se prend pour Jules César et n’a cure de traverser le Rubicon, au mépris des conséquences.

Mais d’où nous l’a-t-on sorti, celui-là ? C’est que la finance a de la réserve ! Il est en mission, pour « libéraliser », traduisez dénigrer, appauvrir, et détruire les services publics. Cet homme semble être né avec une cuillère en or dans la bouche. Macron ne connaît rien à la vie quotidienne de la plupart des Françaises et des Français, pas plus qu’en politique.

De l’étranger, on signale que jamais un gouvernement français n’avait été aussi médiocre, maladroit, ni aussi brutal.

La semaine qui vient peut être celle où tout va se jouer dans un pays où Macron a fracturé à l’envi, au lieu « d’apaiser » ; le président a volontairement attendu le 9 janvier, c’est à dire a laissé pourrir la situation pour en retirer un pourboire politique. D’un côté, il joue au pyromane, raide dans ses bottes, et de l’autre au pompier.

Les salariés, eux, ne font pas grève pour battre des records. 30e jour de grève. Ils mènent la lutte des classes, démocratiquement. Mais avec détermination. « Lutte des classes », l’expression est de retour ! Que de points déjà marqués ! Ils pensent, comme les syndicats, et notamment la CGT qui n’acceptera pas dit-elle un « compromis au rabais » que la seule issue est le retrait. Jeudi, l’objectif est de faire reculer, de renvoyer aux Calendes capitalistes les « réformes », et pourquoi pas, Ciao le système que nous subissons depuis des décennies, et si bien incarné par Macron !

En fait, il y a plusieurs jours déjà que la contestation est sortie du cadre des retraites et s’est étendue à tout le mouvement social pour réactiver les revendications sur le pouvoir d’achat, les salaires..., en fait contre « le système ».

Chacun s’est rendu compte des mensonges du pouvoir sur la durée de cotisation, sur l’âge de départ, sur les seuils, sur les générations concernées, etc. Les Françaises et les Français demandent de plus en plus fort que l’on aille chercher l’argent là où il est. Si Macron compte sur les militants, les syndicalistes, pour rejouer les Bourgeois de Calais, il se trompe. Les temps ont changé. En revanche, le « nouveau monde » macronien ressemble comme une goutte d’eau à l’ancien. La majorité des Françaises et des Français l’écoutent mais ne le croient plus. Rappelons qu’il a été élu avec environ 20% des votants...

Alors, pourquoi pas Ciao Jupiter ?

Jean ORTIZ

Samedi, 4 Janvier 2020 .

 https://www.humanite.fr/blogs/au-pire-o-manes-au-pyromane-682611
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COMMENTAIRES  

04/01/2020 20:54 par Palamède Singouin

la contestation est sortie du cadre des retraites et s’est étendue à tout le mouvement social pour réactiver les revendications sur le pouvoir d’achat, les salaires..., en fait contre « le système ».

Bien vu...et c’est ce que s’efforcent de cacher la plupart des médias mainstream pour ramener la contestation aux prétendus "privilégiés" de la SNCF et de la RAPT.

05/01/2020 08:43 par babelouest

Élu avec 20% des votants ? Voyons le premier tour, celui qui est significatif (ou qui devrait l’être).
Selon plusieurs correspondants, qui ont assisté à des dépouillements dans des bureaux de grandes villes, le nombre de bulletins blancs était énorme, les votes macron fort dispersés. Or, aux résultats officiels publiés ultérieurement, soudain il y eut beaucoup plus de ceux-ci, alors que les blancs avaient presque disparu. Ces correspondants ne se connaissaient pas entre eux. D’autres, dans de petites communes, ont constaté un score macron inférieur à 5% des votants. Cela fait penser qu’au niveau du sinistère la manipulation fut grandiose.

Déjà, le fait que ces résultats officiels soient étonnamment proches de ce qu’avait donné le dernier "sondage" avant le vote aurait dû faire dresser l’oreille : généralement les instituts se trompent, ou nous trompent. Tout fait conclure qu’en fait les résultats ont été délibérément faussés. D’ailleurs, aucune demande de recomptage n’a été acceptée. Tiens, donc !

macron avait donc été élu par ses pairs les banquiers bien avant le vote. Cela implique que tout ce qui a pu être fait depuis le début de son règne n’a aucune valeur, puisque c’est lui qui décide de tout. Enfin, les banquiers, bien sûr, qui lui manœuvrent le prompteur.....

06/01/2020 15:59 par Buffaud

Oui, et un nombre anormalement élevé (plus de 100 000) d’électeurs n’ont pas pas voter ... réécouter la première déclaration de Mélenchon après les résultats du 1er tour ...

07/01/2020 16:01 par Fald

J’ai bien peur que Macron ne cède rien. Comme il est dit dans l’article, il laisse pourrir.
Il sait que les économies des grévistes sont loin d’être inépuisables.
On compare à 1995. Mais Juppé avait deux problèmes que Macron n’a pas.
Sur sa gauche, Juppé avait encore les restes d’un parti communiste dont il ne pouvait pas être sûr que sa chute soit définitive.
Macron est tranquille de ce côté-là. Le PCF est dans les choux, et sans doute définitivement.
Sur sa droite, Juppé avait un FN dont les chiraquiens partageaient certes les idées (cf. le bruit et l’odeur des immigrés selon Chirac), mais la fâcherie entre gaullistes et néofascistes était encore vive : pas mal d’acteurs de la 2nde guerre mondiale étaient encore en vie et ceux de la guerre d’Algérie n’étaient pas encore vieux.
Macron n’a aucun problème avec cela. Elevé, comme nous l’ont montré ses propos, dans le respect du "grand soldat Pétain", il joue avec Le Pen une comédie qu’on nous vend sous le nom de "duel", alors que, comme l’a écrit l’Huma il y a déjà longtemps, c’est un duo.
Il va faire comme ses prédécesseurs, céder sur un point déjà prévu dès l’élaboration du projet (ici l’âge pivot), offrir ainsi une simili-victoire à la CFDT, qui s’en servira pour rafler encore des voix dans les élections professionnelles.
Et il peut compter sur un maximum d’aigris chez les vaincus pour voter Le Pen en s’imaginant exprimer leur révolte.
Il est tranquille !

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