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Bienvenue dans l’ère du cyber-impérialisme

Ernesto Che Guevara l’affirmait : « Il faut tenir compte du fait que l’impérialisme est un système mondial, stade suprême du capitalisme, et qu’il faut le battre dans un grand affrontement mondial. Le but stratégique de cette lutte doit être la destruction de l’impérialisme » (Créer deux, trois...de nombreux Vietnam, voilà le mot d’ordre). Ces mots du « Che » devraient être analysés d’une manière dialectique, car ils ne sont pas un appel à la guerre. Notre commandant était un expert de l’impérialisme ; il savait que les guerres impérialistes étaient inévitables : ses mots appelaient le prolétariat mondial à la résistance. Ernesto Guevara pointait l’exemple héroïque, la fougue combattante du prolétariat vietnamien qui résistait à l’agression de l’impérialisme Nord-Américain (les États-Unis). L’essence de l’impérialisme ne change pas avec les années, elle demeure identique. Mais l’impérialisme adopte nécessairement des aspects différents dans la forme : les données scientifiques sont un tremplin. Quel est la caractéristique principale de l’impérialisme au XXIème siècle ? C’est le cyberespace...

A) Sa naissance

Lénine, annonçant les mots du révolutionnaire argentin, écrivait : « La base économique de l’impérialisme est le monopole. Ce monopole est capitaliste, c’est à dire né du capitalisme ; et, dans les conditions générales du capitalisme, de la production marchande, de la concurrence, il est en contradiction permanente et sans issue avec ces conditions générales ».

Les phénomènes sociaux (ceux de la nature aussi) connaissent un état ininterrompu de développement : aucun phénomène n’est figé, fixe. L’impérialisme, ce stade suprême du capitalisme, n’a pas échappé à cette loi universelle. L’impérialisme du XXIème siècle diffère dans la forme, mais il est identique dans le fond : cruel, barbare, violent, il aggrave l’exploitation et l’oppression. Il n’y a de figé que l’abstraction du mouvement.

Le développement intense de l’industrie et le processus de concentration de la production sont les éléments les plus importants du mode de production capitaliste. Ces processus sont liés au développement des forces productives qui est l’élément moteur du mouvement des sociétés à travers l’histoire.

Le capitalisme a muté en impérialisme dans les années 1860-1870 : il s’est consolidé au début du XXème siècle. Le degré de développement des forces productives était alors marqué par des instruments de production importants : le premier moteur à explosion en 1862, l’invention du carburateur en 1889 et les moteurs à essence et diesels en 1893-1897. Des énergies nouvelles firent leur apparition : l’électricité et le pétrole. Des matières nouvelles émergeaient aussi : acier, aluminium ou colorants, entre autres...

La naissance de l’automobile, de la locomotive, de l’avion, du tramway et du métro suivront. Puis de nouvelles industries comme les aciéries, le matériels électriques, la chimie, entre autres. La production devint une production sociale, mais la propriété des moyens de productions continua à demeurer privée. L’Angleterre et les États-Unis avaient accédé au premier rang de l’impérialisme mondial. La France faisait partie des primo-arrivants : elle conservera sa place dans l’Europe impérialiste.

Au fur et à mesure que le capitalisme de monopole prenait forme, certains pays impérialistes devinrent « moins importants » comparés à d’autres. La France détient encore actuellement des néo-colonies, mais celles-ci sont de « vieilles chasses gardés » qui tergiversent entre le capital français et l’indépendance : les Dom-Tom, la Corse, certains pays d’Afrique, etc. La France n’est pas le premier pays impérialiste, mais ses vieilles colonies lui permettent de figurer au rang des six premières nations impérialistes. Elle bénéficie de :

- L’expérience dans la gestion des capitaux

- L’expérience de la violence

Karl Marx avait amorcé l’analyse de l’impérialisme dans ses « Grundisse ». Ce livre analysait l’économie mondiale, les rapports de production et les rapports de domination d’une classe sur les autres. Les conditions objectives n’étaient pas assez développées pour que le penseur puisse aller jusqu’au bout de ses études. Mais, Marx et Engels avaient déjà prophétisé que « poussée par le besoin de débouchés de plus de plus larges pour ses produits, la bourgeoisie envahira le globe entier ».

Et de confirmer dans le « Manifeste du parti Communiste », je cite : « il lui faut s’implanter partout, mettre tout en exploitation, établir partout des relations ».

Selon Lénine, « L’impérialisme est le capitalisme arrivé à un stade de développement où s’est affirmée la domination des monopoles et du capital financier, où l’exportation des capitaux a acquis une importance de premier plan, où le partage du monde a commencé entre les trusts internationaux et où s’est achevé le partage de tout le territoire du globe entre les plus grands pays capitalistes » (Lénine l’impérialisme, stade suprême du capitalisme).

Le point de compréhension principal lorsqu’on veut comprendre l’impérialisme, c’est que l’homme y devient une simple marchandise à produire de la richesse pour autrui. L’impérialisme est un obstacle pour l’Homme qui ne peut pas se réaliser en tant qu’Homme. L’Homme y devient un animal chassé, persécuté et entraîné à mordre son frère de classe. Lorsque l’animal est baveux à cause des conditions dans lesquelles il a été élevé, il n’y a qu’une seule solution : il faut l’abattre.

B) La loi économique fondamentale de l’impérialisme

« Les traits principaux et les exigences de la loi économique fondamentale du capitalisme actuel pourraient être formulés à peu près ainsi : assurer le profit capitaliste maximum par l’exploitation, la ruine et l’appauvrissement de la majorité de la population d’un pays donné, par l’asservissement, le pillage systématique des peuples des autres pays, par les guerres et la militarisation de l’économie nationale utilisées pour assurer les profits les plus élevés » (Staline, les problèmes économiques du socialisme en URSS).

Les rouages économiques de l’impérialisme ont engendré la fusion des capitaux bancaires et capitaux industriels monopolisés : le capital financier. De cette fusion des capitaux est née une oligarchie financière toute puissante qui se subordonne tout.

Le capital financier a opéré une totale subordination de l’État aux monopoles capitalistes. L’État met en application la politique des monopoles capitalistes et le Président de la République n’est rien d’autres que le représentant de ces monopoles capitalistes : le président est placé au pouvoir par les monopoles. Le président de la République est le roi des banquiers et des capitaux.
Lénine déclarait : « Le capital financier jette ainsi ses filets au sens littéral du mot, pourrait-on dire, sur tous les pays du monde. Les banques qui se fondent dans les colonies et leurs succursales, jouent, en l’occurrence un rôle important ».

Le passage à l’impérialisme a apporté aux banques un rôle particulièrement important. Elles ne sont plus de simples intermédiaires entre différents acteurs économiques : elles spéculent elles aussi. Lénine le certifiait : « La fonction essentielle et initiale des banques est de servir d’intermédiaire dans les paiements. Ce faisant, elles transforment le capital-argent inactif en capital actif, c’est à dire générateur de profit, et, réunissant les divers revenus en espèces, elles les mettent à la disposition de la classe des capitalistes ». 

La loi fondamentale de l’impérialisme est la plus-value, c’est à dire le profit capitaliste. La plus-value est formée par la force de travail humaine qui est exploitée dans les procès de production.
La classe ouvrière vend sa force de travail aux capitalistes ; ces derniers achètent la force de travail pour un certain temps : admettons 40h par semaine. La valeur de la force de travail que l’ouvrier doit créer pour qu’il puisse subvenir à ses besoins sera réalisée en vingt heures par exemple. Les vingt heures de production qui resteront (le surtravail) seront celles dans lesquelles sera réalisée la plus-value, c’est à dire une valeur qui ne trouvera aucune contre-valeur.

Une marchandise qui a été vendue à sa valeur ( le prix n’étant que la forme monétaire de la valeur) renferme donc de la plus-value, c’est à dire du profit. Selon la loi de l’offre et de la demande, le vendeur vendra sa marchandise à un prix au-dessus de sa valeur réelle ou à un prix égal à sa valeur réelle : dans les deux situations le capitaliste est gagnant.

C) L’exportation des capitaux et les néo-colonies

D’après Lénine, « Ce qui caractérisait l’ancien capitalisme, où régnait la libre concurrence, c’était l’exportation des marchandises. Ce qui caractérise le capitalisme actuel, où règnent les monopoles, c’est l’exportation des capitaux ».

L’exportation des capitaux vers les sources de matière première et de main-d’œuvre « bon marché » est l’essence destructrice de l’impérialisme. Cela ne signifie pas que l’exportation des capitaux aurait freiné ou arrêté l’exportation des marchandises ! Mais la première opère un dynamisme sur la seconde et réciproquement ; car trouvant une cohérence dans une économie impérialiste mondialisée. Ces exportations ont engendré un élargissement des marchés et ont opéré une interdépendance des différents pays impérialistes.

Le surprofit capitaliste s’est formé dans les néo-colonies impérialistes. La plus-value (donc le profit, car la distinction entre les deux notions est infime) sera réalisée d’une manière identique dans les néo-colonies. L’avantage dans ces « pays débiteurs » est que la valeur de la force de travail est égale à zéro ou presque : l’impérialisme se frotte donc les mains !

Dans sa course aux surprofits capitalistes, l’impérialisme va déclencher des tempêtes qu’il ne pourra pas contrôler. En effet, il est dans l’obligation d’apporter à ces « sphères d’influence » un développement de leurs superstructures. Il va y créer des chemins de fer, des industries (pour transporter et travailler la matière première par exemple), une bureaucratie : apparition d’une intelligentsia, de mouvements de libération, de mouvements anti-impérialistes, etc. L’impérialisme est dans l’obligation de créer une classe ouvrière, seule source génératrice du profit capitaliste.

C) Les guerres impérialistes

Interdépendance des impérialismes, mais dans le même temps contradiction entre les impérialistes. En effet, certains pays impérialistes détiennent plus de néo-colonies que les autres : et il n’y pas assez de néo-colonies pour tous. La Chine et l’Inde, par exemple, sont des pays impérialistes (la Chine étant un pays social-impérialiste) relativement jeunes. Ils ont donc besoin d’un maximum de néo-colonies pour exporter leurs capitaux, consolider leur stade impérialiste si difficilement acquis et ainsi augmenter leur taux de surprofits.

Les vieux impérialistes, par exemple la France ou l’Allemagne, s’accrochent à leur « part du gâteau » et empêchent donc le développement nécessaire des premiers. Les guerres impérialistes sont inévitables, car elles ne sont rien de plus qu’un repartage du monde entre les pays impérialistes. Dans ce repartage du monde entre impérialistes, la classe ouvrière et les couches populaires servent alors de « chair à canon » pour les différentes bourgeoisies nationales.

Lorsque les pays impérialistes interviennent en Syrie, Côte D’Ivoire, Mali, Centrafrique, Vénézuela, entre autres, ce n’est pas pour apporter l’ordre et la « démocratie », mais dans la perspective d’augmenter leurs surprofits capitalistes. La domination impérialiste dans les néo-colonies engendre la misère, la souffrance, des drames humains et se dissimule derrière des termes pompeux du type «  exportation de la démocratie » ou « civilisation des peuples ».

L’impérialisme va cristalliser des contradictions antagonistes et inconciliables :

- La contradiction principale entre le degré de développement fulgurant des forces productives ( premier aspect) et les rapports de production (second aspect).

- La contradiction entre le travail et le capital.

- La contradiction entre les pays « développés » et les pays « non-développés ».

- La contradiction entre le caractère social de la production et le caractère privé des moyens de production et d’échange.

- La contradiction entre les pays impérialistes dominants et les mouvements de libération dans les colonies.

- La contradiction entre la production de marchandise et la baisse du pouvoir d’achat du peuple travailleur.

- La contradiction entre le développement inégal du capital constant et du capital variable.

L’impérialisme est donc déterminé par six principaux points :

- La concentration de la production et les monopoles

- Les banques et leur nouveau rôle

- Le capital financier et l’oligarchie financière

- L’exportation des capitaux

- Le partage du monde par les pays impérialistes

- L’impérialisme, stade suprême du capitalisme

- Les guerres impérialistes inéluctables

E) Le cyber-impérialisme

L’impérialisme demeure donc identique dans son essence : profits, surprofits, exploitation, oppression et guerres. Mais il change, se modifie et évolue selon les séquences de l’histoire. La finalité reste identique, mais les moyens d’atteindre celle-ci se transforment. Ce changement est en cohérence avec le degré de développement des forces productives particulièrement impressionnant au XXème siècle. Notre séquence historique est marquée par le développement du cyberespace. Ce cyberespace s’est développé parallèlement à l’espace réel. C’est ce que j’ai appelé MDE = E + C, c’est-à-dire que le mouvement double espace est égal à l’espace réel + le cyberespace.

Un peu avant l’ouverture du forum international de la cybersécurité, la Ministre de la défense avait présenté la « doctrine cybermilitaire ». La Ministre confirmait ainsi que l’armée impérialiste s’inspirait de deux doctrines :

- La lutte informatique offensive

- La lutte informatique défensive

Elle déclarait aussi que 4000 cybercombattants seraient responsables de ces « deux fronts » d’ici 2025. Cette « nouvelle doctrine » est intégrée dans la loi de programmation militaire (LPM). La LPM a prévu le recrutement de 1000 cybercombattants et un investissement de 1,6 milliards d’euros pour la lutte dans le cyberespace. Trois secteurs ont été définis pour répondre aux exigences de ce cyber-impérialisme en développement : physique (les équipements et les réseaux), logique (les données numériques) et la couche sémantique et sociale (les informations qui circulent dans le cyberespace, utilisés par les personnes qui peuvent disposer de multiples identités numériques).

Le commandant de la cyberdéfense (Comcyber) et son état-major ont déclaré « vouloir mener sans risques juridiques des opérations, telles que l’infiltration dans l’espace numérique, le recueil d’informations ou de contre-propagande dans la lutte antiterroriste ».

Les attaques ont été classées via une échelle de gravité, afin de définir des doctrines d’action :

- Niveau zéro (évènement) : impact négligeable

- Niveau 1A (évènement significatif) : impact faible

- Niveau 1B (incident) : impact significatif et circonscrit

- Niveau 2 (incident grave) : impact fort et circonscrit

- Niveau 3 (crise) : impact fort et étendu

- Niveau 4 (crise majeur) : impact majeur

- Niveau 5 (situation d’urgence extrême) : impact extrême

La LPM ou loi de programmation militaire reflète donc un cyber-impérialisme français en développement. La LPM a été rendue publique en février 2018. Elle a fixé les orientations de l’armée impérialiste pour les prochaines années. La LPM a été promulguée le 14 juillet 2018 : un «  hasard » que le capital ait décidé cette date emblématique ! Mais, en politique, le hasard n’existe pas...

Le cyber-impérialisme avait inscrit ses grandes orientations stratégiques dans « le livre blanc ». Ce livre blanc avait présenté 5 principaux points, mais le point quatre était intéressant : le point quatre parlait de la « protection ». Il prévoyait une restructuration de la cyber-armée impérialiste : dans l’air, sur terre ou sur mer. Mais, surtout, il prévoyait ses nouvelles capacités en ce qui concerne la défense et l’attaque via le cyberespace et l’espace exo-atmosphérique.

Qu’est-ce que le cyberespace ?

Dans son œuvre, William Gibson définissait ainsi ce cyberespace : « La matrice est une représentation abstraite des relations entre les systèmes de données. Les programmateurs légitimes se branchent sur le secteur de leur employeur dans la matrice pour se retrouver entourés de structures géométriques brillantes représentatives des données de l’entreprise ».

Bref. Le cyberespace est parallèle à l’espace réel et parfois il peut prendre le dessus sur l’espace réel. Lors d’une cyberattaque, par exemple, on s’aperçoit que l’impact dans l’espace réel est non négligeable. Mais, si MDE = E + C (d’après mon équation le mouvement double espace est égal à l’espace réel + le cyberespace), il s’ensuivrait que le cyberespace ne peut pas prendre le pas sur l’espace réel lors de la révolution socialiste (la révolution socialiste étant une révolution anti-impérialiste en son essence). Cela ne veut pas dire que le processus révolutionnaire ne doit pas effectuer un travail minimum dans ce cyberespace ! Au contraire ! Le facteur subjectif de conscientisation doit s’articuler via les deux espaces d’une manière cohérente et parallèle.

Si le cyber-impérialisme est en développement, n’est-ce pas une nécessité dialectique de développer une cyber-révolution socialiste ? Bref...

Qu’est-ce que l’espace exo-atmosphérique ?

L’espace exo-atmosphérique est l’impérialisme « extra-terrestre » simplement. En d’autres termes, c’est la militarisation de l’espace. Ce sujet avait été un point nodal lors de la contradiction entre l’URSS et l’impérialisme Nord-Américain. C’est lors de cette séquence historique que le terme de «  militarisation de l’espace » était apparu : cela c’est pour la réalité. Le réel, lui, démontrait lors de cette séquence historique que le degré de développement des deux forces productives avaient atteint une certaine puissance.

La LPM a prévu une expansion de la cyber-armée impérialiste jusqu’à 2030. La LPM prévoit aussi la réalisation d’un projet cher aux impérialistes : le projet de l’Euro-drone MALE 2020. Il mesure 26 mètres environ, il est long de 16 mètres et sa vitesse est de 500 km/h environ. Le cyber-combattant contrôlera le drone via un poste de commande européen : un peu comme un jeu vidéo.

D’ailleurs, ces cyber-combattants n’ont-ils pas été formés dès leur enfance via des jeux vidéo du type « Call of Duty » ?

Avec le développement du cyber-impérialisme ne devrions-nous pas parler d’une nouvelle cyber-force de travail ? Ce qui est certain, c’est que les forces progressistes, les révolutionnaires devraient quitter le XXème siècle, se sortir de leurs scléroses en ne restant pas bloqués sur les évènements de 1917 et observer le mouvement réel.

À bas l’impérialisme ! À bas le capital !

Jimmy Dalleedoo

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