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Brésil : Lettre de Lula au Forum de Sao Paulo (Cuba Debate)

Après avoir salué le président du Conseil d’Etat et du Conseil des Ministres Miguel Díaz-Canel, la secrétaire générale du Forum, Mónica Valente, et les délégations présentes, Lula écrit :

Je vous remercie pour le soutien et la solidarité que vous avez apporté à ma personne, à mon parti PT et aux autres camarades persécutés par la droite au Brésil. Celle-ci ne sait pas cohabiter avec la démocratie et, avec le soutien des médias et du pouvoir judiciaire, veut nous empêcher de revenir au Gouvernement et de rendre sa dignité, sa liberté et ses droits au peuple brésilien.

Quand Fidel et moi, en 1990, avions proposé que la gauche latino-américaine et caribéenne se réunisse pour évaluer les transformations profondes que le monde avait subi à ce moment-là avec l’ascension du néolibéralisme en économie et en politique, avec la fin des régimes du socialisme réel en Europe orientale et la fin de la bipolarité du système international, nous avions clairement conscience de l’importance de cette initiative.

Ce que nous ne prévoyions pas, c’était que le Forum de Sao Paulo, prendrait l’importance qu’il a prise et qu’il continuera à avoir car ça a été le plus important, le plus large er le plus durable des forums de débat de la gauche latino-américaine et caribéenne tout au long de ces 28 années.

Cet événement extraordinaire a contribué à la mise en place, au début du XXI° siècle, dans plusieurs de nos pays, de programmes de lutte contre la pauvreté, de la participation populaire et de l’intégration de nos pays.

Cependant, malgré l’arrivée de Gouvernements qui cherchent à protéger les droits de notre population, en particulier des parties les plus pauvres et les plus vulnérables en gouvernant pour tous et en générant des opportunités pour que tous bénéficient de nos politiques de développement national et régional, nos élites n’ont pas toléré la gauche ni l’accès du peuple exclu à ses droits les plus élémentaires comme les aliments, la santé, l’éducation et le logement.

Nos avons souvent sous-estimé cette intolérance et le fait que les élites étaient prêtes à nous affronter à tout prix et par tous les moyens, même les coups d’Etat comme au Honduras, au Paraguay et au Brésil.

J’ai toujours dit que s’ils veulent se confronter avec nous, qu’ils le fassent politiquement, qu’ils soient candidats et qu’ils nous vainquent démocratiquement. Parce que nous n’en avons pas peur et nous saurons les affronter et discuter avec le peuple de l’avenir qu’il veut : si c’est la développement souverain avec la justice ou la « collaboration » et la concentration des revenus.

Nous condamnons les sanctions appliquées au Venezuela et les menaces d’intervention armée du président des Etats-Unis que, malheureusement, la droite, sur notre continent, ne condamne pas. Au contraire, dans la pratique, elle cherche à exclure le Venezuela des forums auxquels il a le droit de participer comme l’OEA ou le MERCOSUR.

Sans parler de la poursuite du blocus criminel de Cuba et de la façon dont l’impérialisme traite Porto Rico et d’autres îles des Caraïbes.

Les difficultés que nous affrontons aujourd’hui plus que jamais demandent la présence, les positions et les actions du Forum de Sao Paulo. De la même façon, la discussion sur la situation, l’importance des propositions de la gauche pour affronter ses difficultés en élargissant le dialogue avec le peuple et sa participation dans la recherche de solutions nationales et internationales.

Un élément essentiel en ce moment, c’est l’unité de la gauche dans cet affrontement avec les élites réactionnaires, collabos et intolérantes d’Amérique Latine et avec l’ Impérialisme.

La défense de l’intégration latino-américaine, pas seulement en tant qu’héritage des idées progressistes de différentes époques, est plus nécessaire que jamais en tant que facteur de développement et pour affronter la crise économique. Nous devons résister aux attaques contre les droits sociaux et les droits du travail qui ont lieu dans plusieurs de nos pays.

Nos partis doivent défendre une politique étrangère avec des points communs qui privilégient notre souveraineté nationale et régionale, la réduction des conflits et une vision humaniste du problème des migrants et des réfugiés.

Quand nous avons entrepris cette tâche, personne n’a promis que ce serait facile mais nous avons déjà démontré que nous pouvons vaincre et mettre en place des changements de très grande importance.

Cependant, une valeur fondamentale que les intérêts économiques et les élites cherchent à réduire et à soumettre, c’est l’Etat démocratique et de Droit. Notre réponse doit être le renforcement et le perfectionnement de la démocratie pour que la justice, la liberté et légalité puissent prospérer pleinement.

Je vous souhaite une bonne rencontre et je veux réaffirmer mon mécontentement d’être ici, empêché d’apporter personnellement ce message à cause de la persécution politique à laquelle je suis soumis à cause d’une condamnation absurde et kafkaïenne pour un crime qui n’existe pas.

Ils veulent m’empêcher de participer aux élections de cette année mais jamais ils ne me feront taire ni ne m’empêcheront de lutter pour les droits du peuple brésilien, latino-américain et caribéen.

Une grande accolade de Lula.

traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

Source en espagnol : ://www.cubadebate.cu/cuba/2018/07/15/carta-de-lula-al-foro-de-sao-paulo-j...

»» http://bolivarinfos.over-blog.com/2018/07/bresil-lettre-de-lula-au-for...
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Depuis 1974 en France, à l’époque du serpent monétaire européen, l’État - et c’est pareil dans les autres pays européens - s’est interdit à lui-même d’emprunter auprès de sa banque centrale et il s’est donc lui-même privé de la création monétaire. Donc, l’État (c’est-à -dire nous tous !) s’oblige à emprunter auprès d’acteurs privés, à qui il doit donc payer des intérêts, et cela rend évidemment tout beaucoup plus cher.

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