Selon le Canard Enchaîné, David Pujadas s’est rendu le 7 décembre dans les coulisses du journal de 13 heures de France 2 dont l’invité était Xavier Mathieu, délégué syndical CGT de Continental-Clairoix.
Pour lui demander si les patrons ne vont pas trop loin en empochant des bénéfices et en jetant à la rue ceux qui les ont produits ? Non !
Pour se désoler avec l’ouvrier de son licenciement obtenu après autorisation du Ministère du travail ? Non !
C’était pour lui demander, entre 4 z’yeux, s’il approuvait qu’on le traite, lui Pujadas, de laquais et de larbin.
Surpris, coincé dans le guet-apens des coulisses, jouant sur le terrain de l’adversaire supérieur en nombre, l’ouvrier (qui n’était pourtant pas préparé à ça) aurait néanmoins confirmé de vive voix la sentence de Jean-Luc Mélenchon.
Cependant, il n’a pas fessé les joues du liseur de prompteur qui avait cru que
le manant isolé au milieu de ceux du château allait trahir le camp qui le défend.
Déception des preneurs d’images qui n’ont pu immortaliser la condamnation prolétarienne du président du Parti de Gauche et pas même la virile agression d’un journaleux par un « gros bras de la CGT ».
Nous avons ainsi échappé aux couinements unanimes de toute la profession sur le ton de « C’est la liberté de la presse qui, que… ». On connaît la suite : « Pujadas outragé ! Pujadas brisé ! Pujadas martyrisé ! mais Pujadas libéré ! Libéré par les siens même, libéré par le peuple des emPAFfés. »
Théophraste R. (qui finira par regretter l’ORTF du général).
PS 1. Suggestion à Pujadas : le coup ayant échoué à domicile, retentez-le donc à l’extérieur (une usine, Pôle emploi, un restaurant du coeur, etc.).
PS 2. France 2, on peut voir les rushes de la rencontre, ceux que vous nous auriez montrés si… ?