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Chroniques de Capanema

Il y a quelques années, en 2054, à Rio de Janeiro, un professeur universitaire à la retraite, passionné d’histoire, qui parcourait les rayons d’un sebo, c’est-à-dire d’une librairie de livres d’occasion, eut le regard attiré par un petit livre perdu dans les étagères consacrées à l’histoire du Brésil.

L’ouvrage était en portugais, mais l’auteur avait un nom français. Son titre Chroniques de Capanema, faisait référence au Palais Gustavo Capanema, ancien Ministère de la Culture à Rio de Janeiro, un édifice construit par toute une équipe d’architectes dirigée par le célèbre Julio Costa, sous le regard bienveillant du Corbusier, qui voyait là se réaliser un des premiers essais réussis de sa nouvelle architecture fonctionnaliste.

Dès la première page, le vieux professeur comprit qu’il tenait là un véritable trésor pour ses recherches. Il s’intéressait en effet depuis quelques temps aux années dix, celles du coup d’État qui avait renversé la présidente Dilma Rousseff, et remis le Brésil dans le droit chemin du néo-libéralisme pur et dur et de la soumission aux États-Unis, avec les conséquences que l’on sait.

Ces Chroniques de Capanema que le professeur tenait entre les mains n’étaient, ni plus ni moins, que le journal de cette période tourmentée, qu’avait tenu presque au jour le jour un jeune journaliste français installé à Rio de Janeiro.

Tremblant de bonheur devant cette trouvaille, et serrant son bien contre son cœur, le vieux professeur paya son dû et alla s’asseoir sur l’un des bancs de la Praça Nossa Senhora da Paz, à Ipanema, où il se plongea dans sa lecture. Non loin, au coin de la rue, dans un fracas de trompettes et de tambourins, des automates déguisés en Père Noël escaladaient la façade d’une banque sous les regards émerveillés des enfants qui mangeaient une glace, car on était au mois de décembre et il faisait une chaleur épouvantable.

Par chance, nous avons eu accès à ce petit livre, et devant l’importance de ce témoignage quant à la compréhension d’une période sombre du Brésil (et pas que du Brésil), le professeur a bien voulu nous en confier sa reproduction ici. Nous tenons à l’en remercier chaleureusement.

Chroniques de Capanema

»» http://chroniquesdecapanema.tumblr.com/
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Si j’étais le président, je pourrais arrêter le terrorisme contre les Etats-Unis en quelques jours. Définitivement. D’abord je demanderais pardon - très publiquement et très sincèrement - à tous les veuves et orphelins, les victimes de tortures et les pauvres, et les millions et millions d’autres victimes de l’Impérialisme Américain. Puis j’annoncerais la fin des interventions des Etats-Unis à travers le monde et j’informerais Israël qu’il n’est plus le 51ème Etat de l’Union mais - bizarrement - un pays étranger. Je réduirais alors le budget militaire d’au moins 90% et consacrerais les économies réalisées à indemniser nos victimes et à réparer les dégâts provoqués par nos bombardements. Il y aurait suffisamment d’argent. Savez-vous à combien s’élève le budget militaire pour une année ? Une seule année. A plus de 20.000 dollars par heure depuis la naissance de Jésus Christ.

Voilà ce que je ferais au cours de mes trois premiers jours à la Maison Blanche.

Le quatrième jour, je serais assassiné.

William Blum

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