RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Colombie : 120 défenseurs des droits de l’homme assassinés et 255 personnes tuées lors de 66 massacres en 2020 (ONU)

Près de 66 massacres ayant fait 255 morts et l’assassinat de 120 défenseurs des droits de l’homme ont été répertoriés en Colombie depuis le début de 2020, a annoncé mardi le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, qui appelle les autorités colombiennes à prendre « des mesures concrètes pour protéger la population dans un climat de violence accrue dans des régions éloignées ».

« Il est tragique de voir tant de personnes être victimes de violences persistantes dans tout le pays. Outre les personnes tuées, les victimes comprennent bien sûr les laissés-pour-compte, qui restent presque totalement sans défense », a déclaré dans un communiqué, la Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Michelle Bachelet.

Le Bureau des droits de l’homme des Nations Unies en Colombie indique ces massacres ont été perpétrés dans 18 départements.

Dans ce bilan macabre, il faut aussi ajouter à ce bilan funèbre, l’assassinat de 244 anciens combattants des FARC, depuis l’accord de paix conclu en 2016 entre ce groupe armé et le gouvernement colombien.

« Malheureusement, la violence a été banalisée en Colombie après des décennies de conflit armé, mais personne ne devrait accepter cela », a-t-elle regretté, condamnant « l’intensification de la violence perpétrée par des groupes non étatiques, des groupes criminels et d’autres éléments armés en Colombie, qui visent les paysans, les indigènes et les Afro-colombiens ».

Démanteler les groupes ayant pris le relais des paramilitaires

Selon ses services, la communauté autochtone des Nasa est particulièrement frappée. Soixante-six de ses membres ont été tués cette année dans le département du Cauca du Nord.

L’incident le plus récent s’est produit le 5 décembre, lorsque cinq personnes, dont un ancien combattant des FARC en cours de réinsertion, ont été tuées dans deux incidents distincts dans le nord du Cauca.

L’assassinat du chef autochtone Miguel Tapí Rito, le 3 décembre, a quant à lui forcé quelque 900 personnes de sa communauté à fuir dans une ville proche implorant les autorités de les protéger.

« J’appelle les autorités colombiennes à prendre des mesures plus fermes et beaucoup plus efficaces pour protéger des populations de cette violence abjecte et omniprésente », a insisté Mme Bachelet.

Selon la cheffe des droits de l’homme de l’ONU, il est du devoir de l’État d’être présent dans tout le pays, en mettant en œuvre toute une série de politiques publiques globales, non seulement pour sévir contre les responsables de la violence, mais aussi pour fournir des services de base et sauvegarder les droits fondamentaux de la population.

Mme Bachelet a notamment appelé à démanteler les groupes criminels qui ont pris le relais des divers groupes paramilitaires, comme le stipule l’accord de paix de 2016.

Elle a aussi réclamé des enquêtes impartiales, indépendantes et transparentes sur les accusations de violation des droits de l’homme, tout en estimant que les services du procureur général avaient fait du bon travail. Mais « ces enquêtes pourraient encore être renforcées afin de démanteler les réseaux criminels », a-t-elle conclu.

»» https://news.un.org/fr/story/2020/12/1084552
URL de cet article 36811
  

Même Thème
Tais toi et respire ! Torture, prison et bras d’honneur
Hernando CALVO OSPINA
Équateur, 1985. Le président Febres Cordero mène une politique de répression inédite contre tous les opposants. En Colombie, le pays voisin, les mêmes méthodes font régner la terreur depuis des décennies. Équateur, 1985. Le président Febres Cordero mène une politique de répression inédite contre tous les opposants. En Colombie, le pays voisin, les mêmes méthodes font régner la terreur depuis des décennies. Quelques Colombiennes et Colombiens se regroupent à Quito pour faire connaître la violence et (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

La contribution la plus importante d’Obama a été d’embellir, de vendre à l’opinion publique et de prolonger les guerres, et non de les terminer. Ils l’ont bien vu pour ce que sont réellement les présidents américains : des instruments permettant de créer une marque et une image du rôle des États-Unis dans le monde qui puissent être efficacement colportées à la fois auprès de la population américaine et sur la scène internationale, et plus précisément de prétendre que les guerres barbares sans fin des États-Unis sont en réalité des projets humanitaires conçus avec bienveillance pour aider les gens - le prétexte utilisé pour justifier chaque guerre par chaque pays de l’histoire.

Glenn Greenwald

"Un système meurtrier est en train de se créer sous nos yeux" (Republik)
Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre. Pour la première fois, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, parle en détail des conclusions explosives de son enquête sur (...)
11 
L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Hier, j’ai surpris France Télécom semant des graines de suicide.
Didier Lombard, ex-PDG de FT, a été mis en examen pour harcèlement moral dans l’enquête sur la vague de suicides dans son entreprise. C’est le moment de republier sur le sujet un article du Grand Soir datant de 2009 et toujours d’actualité. Les suicides à France Télécom ne sont pas une mode qui déferle, mais une éclosion de graines empoisonnées, semées depuis des décennies. Dans les années 80/90, j’étais ergonome dans une grande direction de France Télécom délocalisée de Paris à Blagnac, près de Toulouse. (...)
69 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.