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Thème : Génocide/Crime de Guerre/Justice internationale

7 octobre 2024, un an de soulèvement du ghetto de Gaza. Partie 1. L’Apocalypse

Luk VERVAET

Est-ce le soulèvement du ghetto de Gaza le 7 octobre 2023 qui a déclenché le génocide israélien à Gaza ? Ou, au contraire, la tempête d'Al Aqsa était-elle précisément un ultime soulèvement contre le génocide silencieux et planifié qui se déroule depuis des années en Palestine occupée et qui est maintenant entré dans sa phase finale sous les yeux du monde entier ?

Le dimanche 15 septembre 2024, quelques semaines avant le premier anniversaire de la tempête d'Al Aqsa, le ministère de la Santé de Gaza dénombrait 41 206 morts et 95 337 blessés palestiniens depuis le début de l'invasion et du génocide israéliens à Gaza. Une semaine plus tard, on comptait déjà 41 431 morts et 95 818 blessés. La majorité des victimes sont des femmes et des enfants. À l’instant où vous lisez ces lignes, il y en a sans doute déjà des dizaines, voire des centaines d'autres. « En réalité, nous parlons de centaines de milliers de Palestiniens », écrit Paul Larudee (1), dont plus de la moitié sont des enfants, qui sont morts à Gaza depuis le 7 octobre 2023. Il n'y a pas seulement les 41 000 morts identifiés, ceux dont on sait qu'ils ont été tués. Il y a aussi ceux qui ont été tués indirectement : par la faim, par la maladie, par la soif. Ou parce qu'ils sont morts sans avoir été comptabilisés. Les bébés, les mères enceintes, les écoliers, tous ceux qui sont morts (…) Lire la suite »

Palestine : Un génocide normalisé - Le colonialisme dans tous ses états

Rosa Amelia Plumelle-Uribe
L’expérience montre que, historiquement, dans les situations de domination coloniale, tôt ou tard le colonisé fatalement déshumanisé, finit par adopter les méthodes de destruction violente, développées par le colonisateur. Cela expliquerait l’horreur des atrocités commises contre des civils israéliens le 7 octobre 2023 par des miliciens de Hamas. On apprend que ces Jeunes Palestiniens ont grandi dans ce qui, depuis 2007, est devenue la plus grande prison à ciel ouvert ; qu’ils y ont survécu aux bombardements souvent indiscriminés de l’armée d’occupation israélienne ; et qu’ils ont subi les humiliations quotidiennes inhérentes à la domination coloniale. Cela ne saurait justifier les condamnables atrocités du 7 octobre. Cela devrait nous rappeler que l’on ne peut pas déshumaniser une population et ensuite espérer qu’elle se conduise avec humanité. Nous le savons, la domination coloniale déshumanise le colonisateur autant que le colonisé. Et la solution à ce double désastre ne peut (…) Lire la suite »

Paix ou catastrophe

Angelo D’ORSI
C'est la première fois, à ma connaissance, que le monde assiste en direct à un génocide, un génocide progressif : dans l'histoire, les génocides ont été nombreux, on le sait, et différents dans leurs modalités, avec un unicum représenté par Auschwitz, où la tentative d'élimination des internés a pris l'allure de l'organisation de l'usine. Mais des génocides qui ont eu lieu au cours des siècles, nous avons toujours appris post factum, des jours, des semaines, des mois, voire des années plus tard. Au contraire, depuis le 7 octobre 2023, nous suivons le génocide à la télévision, jour après jour, remplissant nos yeux et nos oreilles de nouvelles et d'images de mort, d'horreur, de destruction. Toute cette douleur ne nous dérange pas vraiment, nous Européens, récemment sortis des urnes, mais qui, parmi les candidats et les élus, protestera contre le fait que des sanctions ne sont pas prises contre Israël, comme on le fait et l'exige encore contre la Russie ? Qui, parmi les anciens et les (…) Lire la suite »

Génocidaire

Jimmy DALLEEDOO

Au moment où j'écris ces mots, un véritable carnage est perpétré contre le peuple palestinien. Nous sommes témoins d'une atrocité d'une cruauté inimaginable. J'ai dû prendre du recul face à cette horreur, qui a suscité un profond malaise en moi. Ce pamphlet est ma façon de surmonter ce malaise en le partageant avec mes lecteurs. Malheureusement, le génocide en Palestine n'est pas un cas isolé dans l'histoire. Toutes ces tragédies trouvent leur origine dans une même source : la quête de domination des forces capitalistes. Washington et Tel Aviv s'allient, formant ainsi un cartel parmi tant d'autres, dans le but de maintenir leur emprise sur un monde en constante évolution. Comprendre la situation en Palestine nécessite donc de saisir les enjeux à l'échelle internationale. Pour saisir la situation en Palestine, il est essentiel de comprendre l'impérialisme, qui représente le stade ultime de domination des forces capitalistes. En effet, les forces impérialistes menacent les peuples avec le spectre du génocide, comme une épée de Damoclès suspendue au-dessus de leurs têtes et prête à s'abattre à certains moments cruciaux de l'histoire. Il y a eu de nombreux génocides et massacres à travers l'histoire, tous ayant une cause commune. L'essence même du capitalisme est marquée par la violence, la barbarie et les massacres. Il est crucial de souligner que la classe dominante est universelle : la bourgeoisie en est un exemple frappant. L'analyse de ces événements doit se faire en tenant compte de la lutte des classes. Voici quelques exemples illustrant cette réalité. Ce texte est un pamphlet pour vous…

1- L’Algérie L'Algérie connaît actuellement une phase de croissance économique notable. Son PIB a augmenté de 3 % en 2022 et de plus de 4 % en 2024. Bien qu'elle n'ait pas été retenue comme candidate pour intégrer les BRICS, elle a réussi à ancrer son développement économique dans la dynamique du nouveau monde multipolaire dominé par le dollar. Les nouveaux accords commerciaux vont stimuler davantage l'économie algérienne, qui a su trouver sa place dans ce nouvel ordre mondial. En mars 2024, l'Algérie a été le moteur principal du sommet des pays exportateurs de gaz (GECF), où la Déclaration d'Alger a été approuvée à l'unanimité. Ce pays a surmonté trois obstacles majeurs : 1. Il a développé une économie qui s'intègre harmonieusement dans le nouvel ordre mondial multipolaire. 2. Il s'est débarrassé de l'extrémisme religieux et du terrorisme. 3. Il a lutté contre le néocolonialisme, en soutenant notamment la résistance palestinienne. Effectivement, le succès actuel de (…) Lire la suite »
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Gaza : Le double fléau du génocide environnemental et culturel perpétré par l’entité sioniste

Mustapha STAMBOULI

L'entité sioniste, dans sa guerre contre peuple palestinien, a démontré une série d'échecs tant sur le plan militaire que communicationnel, ainsi qu'en matière d'espionnage. Pour masquer ces défaites, elle a recours à des pratiques génocidaires systémiques, englobant le massacre de civils innocents, y compris des nourrissons, des enfants, des femmes et des personnes âgées, ainsi que des actes de génocide environnemental et culturel.

Introduction Les crimes de guerre et les violations flagrantes des droits de l'homme commis par l'entité sioniste à l'encontre du peuple palestinien ne sauraient être dissimulés derrière des discours creux ou des justifications fallacieuses. La vérité est limpide : l'occupation, la colonisation et l'apartheid infligés par Israël constituent des crimes contre l'humanité, qui doivent être fermement condamnés et sanctionnés par la communauté internationale. Pour dissimuler ses revers, elle a mis en œuvre des pratiques génocidaires, englobant non seulement des atrocités humaines, mais également des destructions environnementales et culturelles d'une ampleur alarmante. Cet article se penchera sur cette double menace pesant sur Gaza : le génocide environnemental et culturel perpétré par l'entité sioniste, qui menace l'existence et l'identité même du peuple palestinien. Le génocide environnemental : Dévaster pour dominer L'entité sioniste, dans sa quête de domination et de (…) Lire la suite »

La normalisation de la terminologie de l’ONU conduit à la normalisation du génocide

Ramona WADI

Le génocide en cours commis par Israël à Gaza est étouffé par des conditions qui, pendant des décennies, n’ont rien fait pour atténuer les conséquences du colonialisme de peuplement pour les Palestiniens, et encore moins pour leur assurer une quelconque sécurité ou libération.

Chaque fois que les hommes politiques, les diplomates ou les médias ne mentionnent pas la cause profonde de la violence, l’impunité d’Israël augmente, tout comme sa présence en Palestine. Les Palestiniens, quant à eux, sont privés du peu d’espace qui leur reste, et leur présence risque d’être anéantie par Israël. Alors que l’ONU a utilisé des termes tels que droit international, cessez-le-feu, aide humanitaire, déplacement forcé, expansion des colonies et bien d’autres qui font référence à des violations spécifiques commises par Israël, ce qui manque dans le récit, c’est l’identité coloniale d’Israël et sa présence en Palestine. La normalisation de la terminologie de l’ONU conduit à la normalisation du génocide. À partir de 1967, lorsqu’Israël a établi son occupation militaire de la Palestine comme une nouvelle étape dans ses objectifs coloniaux, la communauté internationale a trouvé plus facile et plus confortable de parler de « mettre fin à l’occupation » et d’établir « une (…) Lire la suite »

L’Afrique du Sud a raison d’invoquer la convention sur le génocide contre la guerre d’Israël à Gaza (Jacobin)

Rohini Hensman

L’Afrique du Sud a demandé à la Cour internationale de justice de déclarer Israël coupable d’"actes génocidaires" à Gaza. Les architectes de la Convention sur le génocide ont voulu qu’elle soit utilisée pour mettre fin aux massacres de civils avant qu’il ne soit trop tard.

Au début du mois, l'administration Biden s'est jointe aux gouvernements du monde entier pour célébrer le soixante-quinzième anniversaire de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1948. Au même moment, des représentants du gouvernement américain tentaient de repousser une action en justice les accusant de complicité avec le "génocide en cours" des Palestiniens de la bande de Gaza par Israël. Aujourd'hui, le gouvernement sud-africain a saisi la Cour internationale de justice, invoquant la convention sur le génocide et accusant Israël d'"actes de génocide". Certains commentateurs ont rejeté avec mépris l'idée que la guerre d'Israël contre Gaza puisse être considérée comme un génocide, la qualifiant d'absurdes. Mais des experts universitaires ont présenté la question sous un jour très différent et ont insisté sur la nécessité d'un débat urgentet moralement sérieux. L'attitude (…) Lire la suite »

Guerre contre Gaza : Les huit méthodes de génocide d’Israël (Middle East Eye)

Alain GABON
Après trois mois, le bombardement de Gaza, qui a causé des destructions sans précédent aux populations, aux infrastructures et aux habitats, semble inarrêtable. Ni les pressions exercées par les États-Unis pour limiter les pertes civiles, ni la rhétorique des États arabes - qui n'ont même pas pu se mettre d'accord sur des actions communes, telles qu'un embargo pétrolier ou la rupture temporaire des relations diplomatiques officielles - n'ont réussi à arrêter, ou même à modérer, l'assaut sauvage d'Israël sur Gaza. Les résolutions de l'ONU et les manifestations mondiales de masse se sont également révélées inefficaces. Aussi incroyable que cela puisse paraître, il semble que le sort de millions de Palestiniens continuera d'être décidé par deux hommes seulement : Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président américain Joe Biden. Israël a déclaré que sa campagne durerait encore de nombreux mois, sans doute sans période de trêve supplémentaire. Loin de (…) Lire la suite »

Requête de l’Afrique du Sud auprès de la Cour internationale de justice contre Israël pour génocide (texte complet en français)

La requête de l'Afrique du Sud (longue et détaillée) a été traduite (traduction automatique) et se trouve en pièce jointe. Voici son introduction. En complément, vous trouverez la réaction (ça secoue) du Ministère des Affaires étrangères israélien.

DEMANDE INSTITUANTE D'UNE PROCÉDURE Au Greffier de la Cour internationale de Justice, le soussigné, dûment autorisé par le Gouvernement de la République d'Afrique du Sud, déclare ce qui suit : Conformément aux articles 36 (1) et 40 du Statut de la Cour et à l’article 38 du Règlement de la Cour, j’ai l’honneur de présenter la présente requête introductive d’instance au nom de la République d’Afrique du Sud (« Afrique du Sud »). contre l’État d’Israël (« Israël »). Conformément à l'article 41 du Statut, la requête comprend une demande tendant à ce que la Cour indique des mesures conservatoires pour protéger les droits invoqués ici contre une perte imminente et irréparable. I. Introduction 1. Cette requête concerne des actes menacés, adoptés, tolérés, commis et actuellement commis par le gouvernement et l'armée de l'État d'Israël contre le peuple palestinien, un groupe national, racial et ethnique distinct, à la suite des attaques en Israël le 7 octobre 2023. L’Afrique du Sud (…) Lire la suite »

Il n’y a pas que les balles et les bombes à Gaza, il y a aussi les maladies (The Guardian)

Devi Sridhar

Un quart de sa population pourrait mourir en l'espace d'un an en raison des épidémies provoquées par ce conflit sans précédent.

La guerre entre Israël et Gaza a établi plusieurs records mondiaux. C'est le conflit le plus meurtrier pour les journalistes depuis 30 ans. Il a causé la plus grande perte de vies humaines pour le personnel des Nations unies dans l'histoire de l'organisation. Le nombre total d'attaques contre les établissements de santé et leur personnel devrait être le plus élevé jamais enregistré, et les établissements scolaires ont été dévastés, 51 % d'entre eux ayant été endommagés. Les règles internationales telles que les conventions de Genève n'ont pas été respectées : des hôpitaux et des ambulances ont été pris pour cible, des organisations d'aide médicale telles que Médecins sans frontières (MSF) et Save the Children ont été attaquées et ont perdu des membres de leur personnel. La guerre entre Israël et Gaza est également meurtrière pour les enfants. Il s'agirait du conflit le plus meurtrier pour les enfants de ces derniers temps : selon l'Organisation mondiale de la santé, environ 160 (…) Lire la suite »