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La rose assassinée

Vieilles de plus de 50 ans, souvent qualifiées par les médias de narco-terroristes, les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC), restent avant tout une organisation politique avec des objectifs bien précis. La persistance de la voie armée comme expression ne peut se comprendre qu’à la lumière de l’Histoire du groupe insurgé.

En 1985, s’appuyant sur un cessez-le-feu accordé avec le gouvernement, et avec le soutien du Parti Communiste Colombien, les FARC lancent un nouveau parti politique : l’Union Patriotique. Ce front élargi regroupant la gauche colombienne a pour but de réinsérer la guérilla dans la vie politique légale et démocratique du pays.

La réponse hostile de l’État et de l’extrême droite colombienne ne tardera pas. Armée, police et groupes paramilitaires vont alors joindre leur force pour anéantir l’Union Patriotique et obliger les FARC à retourner à la lutte armée clandestine.

Loïc Ramirez : Journaliste indépendant, titulaire d’un Master d’Histoire contemporaine (Université de Nanterre) auteur du livre “L’Espagne dans nos coeurs. Le Parti Communiste Français dans la lutte antifranquiste 1944-1975”.

ISBN 978-2-916374-93-2, Juillet 2015, 156 pages, 5 €

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« Il n’existe pas, à ce jour, en Amérique, de presse libre et indépendante. Vous le savez aussi bien que moi. Pas un seul parmi vous n’ose écrire ses opinions honnêtes et vous savez très bien que si vous le faites, elles ne seront pas publiées. On me paye un salaire pour que je ne publie pas mes opinions et nous savons tous que si nous nous aventurions à le faire, nous nous retrouverions à la rue illico. Le travail du journaliste est la destruction de la vérité, le mensonge patent, la perversion des faits et la manipulation de l’opinion au service des Puissances de l’Argent. Nous sommes les outils obéissants des Puissants et des Riches qui tirent les ficelles dans les coulisses. Nos talents, nos facultés et nos vies appartiennent à ces hommes. Nous sommes des prostituées de l’intellect. Tout cela, vous le savez aussi bien que moi ! »

John Swinton, célèbre journaliste, le 25 septembre 1880, lors d’un banquet à New York quand on lui propose de porter un toast à la liberté de la presse

(Cité dans : Labor’s Untold Story, de Richard O. Boyer and Herbert M. Morais, NY, 1955/1979.)

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