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Des universités partent en grève contre la LRU (loi relative aux libertés et responsabilités des universités ) : la mobilisation doit s’amplifier !



LRU, UNEF : désinformation contre la Coordination étudiante, par Vincent Présumey.















1er novembre 2007.


Alors que le gouvernement vient d’annoncer une liste de 30 universités
qui seront auditées pour être « accompagnées vers l’autonomie », la
mobilisation des étudiant-e-s contre cette loi relative aux libertés et
responsabilités des universités (LRU) commence à de prendre de
l’ampleur.

La première coordination nationale des universités mobilisées s’est
tenue ce week end à Toulouse, et appelle notamment à une journée de
mobilisation nationale le 8 novembre, ainsi qu’à la solidarité avec la
journée d’action du 20 novembre. Aujourd’hui, dans plusieurs
universités, des assemblées générales ont votées la grève. C’est le cas
à Paris I Tolbiac, à Rouen, à Toulouse Mirail, ainsi qu’à Aix-Marseille
où l’université est bloquée administrativement.

Il ne s’agit pas pour nous de défendre l’université telle que nous la
connaissons, bien au contraire, et pour cela nous avançons un certain
nombre de revendications que doivent se ré-approprier les assemblées
générales, pour aller vers la construction d’une mobilisation offensive
au-delà du simple rejet de la LRU :

- pour la gratuité scolaire : suppression des frais d’inscriptions
- ré-évaluation des critères de bourses et augmentation des aides sociales, dans l’attente de l’instauration d’un salaire social
- pour un fonctionnement démocratique de l’université : suppression des
conseils centraux et mise en place d’assemblées générales
décisionnelles afin que les décisions concernant les étudiant-e-s et les
personnels soient débattues et prises en commun.

Au moment où les conseils d’administration des universités commencent à 
débattre des applications de la LRU, il faut qu’un maximum
d’universités rejoignent le mouvement de grève et participent à la
prochaine coordination nationale (qui aura lieu le 10 novembre). Les
journées d’action du 8 et du 20 novembre seront les premières occasions
de montrer la détermination des étudiant-e-s et des personnels à lutter
pour une université publique et gratuite.

 Source : Fédération des syndicats SUD Etudiant
www.sud-etudiant.org



Appel de la coordination nationale universitaire de Toulouse des 27 et 28 octobre 2007.

Une coordination nationale universitaire, rassemblant 36 délégués mandatés par 21 universités, s’est réunie les 27 et 28 Octobre à Toulouse suite à une nouvelle attaque du gouvernement contre le service public de l’enseignement supérieur : la loi Pecresse, dîte "de libertés et responsabilités des universités" (LRU).

Cette loi permet un désengagement financier de l’Etat au profit des entreprises et des intérêts privés. Par leur présence accrue dans les conseils, ils influenceront forcement le contenu des cours. Les universités auront ainsi moins de financement pour les filières considérées comme non-rentables par les nouveaux financiers. Elles seront gérés comme des entreprises sur des bases de rentabilité : mise concurrence des universités et des personnels, précarisation et dégradation des conditions de travail et des salaires, concentration des pouvoirs au sein des conseils d’administration et dans les mains du président de l’université. La loi instaure également une pré-selection des lycéens à l’entrée de l’université.

Ce démantèlement de l’enseignement supérieur est encadré par le processus de Bologne, initié en 1999, dont l’objectif principal est la mise en concurrence des universités à l’échelle européenne (d’où aujourd’hui des frais d’inscriptions à 1000 euros en moyenne en Allemagne et au Portugal, à 3000 euros en Italie)

C’est pourquoi, nous exigeons l’abrogation inconditionnelle et immédiate de la LRU et nous nous prononçons :

- Pour un vrai droit à l’éducation et à la formation pour tous
- Pour la défense des statuts des personnels d’université, pour la titularisation des personnels précaires
- Contre la privatisation de l’université publique et la politique de pénurie budgétaire, pour le réengagement financier massif de l’Etat, pour l’augmentation des aides sociales étudiantes, pour la construction de logements sociaux à hauteur des besoins.

Mais cette loi n’est pas isolée. Ce gouvernement est résolu à nous imposer un mouvement social d’ampleur historique. Nous ne devons pas faire son jeu qui consiste à dresser les uns contre les autres les travailleurs et les étudiants, le public et le privé, les Francais et les étrangers. Tout au contraire, alors qu’un large mouvement social se dessine dans tout le pays, alors que le 18 Octobre les salariés de la SNCF, de la RATP et d’EDF-GDF ont montré qu’ils étaient disponibles pour lutter, nous devons articuler nos revendications.

C’est pourquoi nous sommes décidés à nous battre :

- Pour le rétablissement des 22 000 emplois de fonctionnaires (dont 11 200 dans l’Education Nationale) liquidés dans le budget 2008 et des 25 000 postes supprimés au cours des cinq années précédentes,
- Contre le démantèlement des services publics.
Contre la privatisation de la Sécurité sociale et les franchises médicales
- Pour la défense des régimes spéciaux de retraites, les 37.5 annuités pour tous, la retraite à 60 ans à taux plein
- Pour l’abrogation des lois anti-immigrés, CESEDA et Hortefeux ; une carte d’étudiant = une carte de séjour.
- Pour l’amnistie de tous les réprimés des mouvements sociaux.

Nous sommes déterminés à construire la mobilisation dans nos universités et nos lycées, et l’unité d’action avec les salariés. Au rouleau compresseur du gouvernement, nous opposons la convergence de tous les secteurs attaqués, qui seule pourra le faire céder.

Nous appelons les universités à construire la grève avec piquets de grève dès que possible, comme seul moyen pour gagner et à bloquer les CA pour empêcher l’application de la loi.

Nous appelons aux manifestations des 30 Octobre, 8 et 20 Novembre, et à toutes autres initiatives lancées par les salariés.




LRU, UNEF : désinformation contre la Coordination étudiante, par Vincent Présumey.








Contre la LRU, pour renforcer l’Université publique, par Attac.


LRU - "Réforme Pécresse-Sarkozy de l’Université : unité pour exiger son abrogation !", par Laure Jinquot.



Régimes spéciaux : une bataille décisive / « c’est la plus difficile des réformes, puisqu’elle concerne ceux qui ont le pouvoir de blocage le plus fort. Si elle réussit, le reste suivra. », La Riposte.




Médecine du travail : l’autre caisse noire du Medef, par David Servenay.






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"L’un des grands arguments de la guerre israélienne de l’information consiste à demander pourquoi le monde entier s’émeut davantage du sort des Palestiniens que de celui des Tchétchènes ou des Algériens - insinuant par-là que la raison en serait un fonds incurable d’antisémitisme. Au-delà de ce qu’il y a d’odieux dans cette manière de nous ordonner de regarder ailleurs, on peut assez facilement répondre à cette question. On s’en émeut davantage (et ce n’est qu’un supplément d’indignation très relatif, d’ailleurs) parce que, avant que les Etats-Unis n’envahissent l’Irak, c’était le dernier conflit colonial de la planète - même si ce colonisateur-là a pour caractéristique particulière d’avoir sa métropole à un jet de pierre des territoires occupés -, et qu’il y a quelque chose d’insupportable dans le fait de voir des êtres humains subir encore l’arrogance coloniale. Parce que la Palestine est le front principal de cette guerre que l’Occident désoeuvré a choisi de déclarer au monde musulman pour ne pas s’ennuyer quand les Rouges n’ont plus voulu jouer. Parce que l’impunité dont jouit depuis des décennies l’occupant israélien, l’instrumentalisation du génocide pour oblitérer inexorablement les spoliations et les injustices subies par les Palestiniens, l’impression persistante qu’ils en sont victimes en tant qu’Arabes, nourrit un sentiment minant d’injustice."

Mona Chollet

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