RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Détroit, la ville du chaos

Dans le film New-York 1997, réalisé en 1981, le réalisateur John Carpenter avait transformé l'île de Manhattan en prison à ciel ouvert et à sécurité maximale, où les condamnés y étaient déversés et livrés à eux mêmes.

L'oeuvre de John Carpenter a été cataloguée film de science-fiction. Mais la réalité de 2012 permet d'envisager de transformer le réalisateur en visionnaire involontaire et de faire de son film une oeuvre d'anticipation car l'imagination d'hier devient peu à peu la réalité d'aujourd'hui.

A une exception près, c'est que c'est la ville de Détroit qui se meurt, abandonnée par les entreprises et les pouvoirs publics, et qui sombre inexorablement vers les abysses de la déchéance.

Détroit, la ville du chaos. Un signe de plus du déclin de la Civilisation nord-américaine ? Sûrement. C'était bien la peine de massacrer tous les Indiens. De la civilisation "occidentale" ? On est bien parti, encore un effort. De la civilisation tout court ? Probable, on fait tout pour.

Detroit a perdu a perdu plus de la moitié de sa population depuis les années 1950. C’est une "shrinking city", une ville qui rétrécit. Le krach de 2007, la crise des subprimes, les saisies immobilières et la débâcle des trois principaux employeurs de la ville - Ford, Chrysler et General Motors - ont précipité la chute. La grande métropole de plus de 2 millions d’habitants n’en abritait plus que 713 000 d’après le recensement de 2010, et l’hémorragie continue, pour ceux qui peuvent, car beaucoup n’ont autre choix que d’y rester. (Un départ toutes les 22 min en moyenne)

Voici les statistiques parue dans The Economic Collapse (en anglais)du 7 octobre dernier. Absolument incroyables.

Les homicides justifiés commis par les forces de l’ordre ont augmenté de 79% en 2011, ceux commis par les habitants en situation de légitime défense de .... 2200% (deux mille deux-cent pour cent)

En raison des coupes budgétaires, le nombre de policiers est passé de 5000 en 2000 à 3000 aujourd’hui, ce qui a livré des quartiers entiers aux gangs. Les commissariats sont fermés au public 16 heures par jour, faute d’effectifs suffisants.

En une journée, il y a eu 9 meurtres par arme à feu en pleine rue

Les gens prennent des cours d’auto-défense et s’arment. Des milices se créent. "Détroit 300" a été constituée après l’assassinat dune dame de 90 ans

La police anti-gang compte 200 membres alors que les gangs en comptent près de 100 000.

25% des enfants arrêtent les cours au collège

48% des hommes de 20 à 64 ans étaient sans emploi en 2008. Le chômage dépasserait aujourd’hui les 55%.

Le prix moyen d’une maison à Détroit est de 6 000 dollars, certaines ont été cédées pou 1 dollar.

Détroit compte plus de 40 000 logements vacants

Si l’envie vous vient malgré tout un jour, de voir de vos propres yeux ce chaos , des affiches vous avertissent désormais "que vous rentrez dans Détroit à vos risques et périls" et que " Détroit est la ville la plus violente du pays".

Détroit, si elle est devenue la plus emblématique du chaos urbain, n’est pas la seule dans ce cas. The Economic Collapse cite le cas par exemple de la ville de Scranton en Pennsylvanie (en anglais) qui connaît avec d’autres une évolution similaire.

People of Detroit : What do you think about free capitalism, crazy and wild ? What about the solidarity of your state and your country ? Wonderful Obama or Marvellous Romney ?

Pour aller plus loin :
Vidéo témoignage d’un courageux québécois qui s’est rendu à Détroit en janvier 2012 : https://www.youtube.com/watch?v=Fw06TleDgU8&feature=fvst

Splendide Diaporama de photos réalisées et commentées par deux photographes français : http://www.telerama.fr/monde/detroit-a-la-casse,63929.php

http://www.blogapares.com/

URL de cet article 18160
  

RÉVOLUTIONNAIRES, RÉFUGIÉS & RÉSISTANTS - Témoignages des républicains espagnols en France (1939-1945)
Federica Montseny
Il y a près de 80 ans, ce sont des centaines de milliers d’Espagnols qui durent fuir à l’hiver 1939 l’avancée des troupes franquistes à travers les Pyrénées pour se réfugier en France. Cet événement, connu sous le nom de La Retirada, marquera la fin de la révolution sociale qui agita l’Espagne durant trois ans. Dans ce livre, on lit avec émotion et colère la brutalité et l’inhumanité avec lesquelles ils ont été accueillis et l’histoire de leur survie dans les camps d’internement. Issu d’un travail de (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Certains n’aiment pas la vérité. Pour tous les autres, il y a Wikileaks.

Julian Assange

Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Comment Cuba révèle toute la médiocrité de l’Occident
Il y a des sujets qui sont aux journalistes ce que les récifs sont aux marins : à éviter. Une fois repérés et cartographiés, les routes de l’information les contourneront systématiquement et sans se poser de questions. Et si d’aventure un voyageur imprudent se décidait à entrer dans une de ces zones en ignorant les panneaux avec des têtes de mort, et en revenait indemne, on dira qu’il a simplement eu de la chance ou qu’il est fou - ou les deux à la fois. Pour ce voyageur-là, il n’y aura pas de défilé (...)
43 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.