Detroit a perdu a perdu plus de la moitié de sa population depuis les années 1950. C’est une "shrinking city", une ville qui rétrécit. Le krach de 2007, la crise des subprimes, les saisies immobilières et la débâcle des trois principaux employeurs de la ville - Ford, Chrysler et General Motors - ont précipité la chute. La grande métropole de plus de 2 millions d’habitants n’en abritait plus que 713 000 d’après le recensement de 2010, et l’hémorragie continue, pour ceux qui peuvent, car beaucoup n’ont autre choix que d’y rester. (Un départ toutes les 22 min en moyenne)
Voici les statistiques parue dans The Economic Collapse (en anglais)du 7 octobre dernier. Absolument incroyables.
Les homicides justifiés commis par les forces de l’ordre ont augmenté de 79% en 2011, ceux commis par les habitants en situation de légitime défense de .... 2200% (deux mille deux-cent pour cent)
En raison des coupes budgétaires, le nombre de policiers est passé de 5000 en 2000 à 3000 aujourd’hui, ce qui a livré des quartiers entiers aux gangs. Les commissariats sont fermés au public 16 heures par jour, faute d’effectifs suffisants.
En une journée, il y a eu 9 meurtres par arme à feu en pleine rue
Les gens prennent des cours d’auto-défense et s’arment. Des milices se créent. "Détroit 300" a été constituée après l’assassinat dune dame de 90 ans
La police anti-gang compte 200 membres alors que les gangs en comptent près de 100 000.
25% des enfants arrêtent les cours au collège
48% des hommes de 20 à 64 ans étaient sans emploi en 2008. Le chômage dépasserait aujourd’hui les 55%.
Le prix moyen d’une maison à Détroit est de 6 000 dollars, certaines ont été cédées pou 1 dollar.
Détroit compte plus de 40 000 logements vacants
Si l’envie vous vient malgré tout un jour, de voir de vos propres yeux ce chaos , des affiches vous avertissent désormais "que vous rentrez dans Détroit à vos risques et périls" et que " Détroit est la ville la plus violente du pays".
Détroit, si elle est devenue la plus emblématique du chaos urbain, n’est pas la seule dans ce cas. The Economic Collapse cite le cas par exemple de la ville de Scranton en Pennsylvanie (en anglais) qui connaît avec d’autres une évolution similaire.
People of Detroit : What do you think about free capitalism, crazy and wild ? What about the solidarity of your state and your country ? Wonderful Obama or Marvellous Romney ?
Pour aller plus loin :
Vidéo témoignage d’un courageux québécois qui s’est rendu à Détroit en janvier 2012 : https://www.youtube.com/watch?v=Fw06TleDgU8&feature=fvst
Splendide Diaporama de photos réalisées et commentées par deux photographes français : http://www.telerama.fr/monde/detroit-a-la-casse,63929.php
http://www.blogapares.com/