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Dévastation à Gaza, discrédit de la démocratie en Occident

C’est incontestablement une forme de génocide qui s’amplifie à Gaza. Il aura fallu longtemps pour que le terrible terme s’impose, mais les témoignages et les preuves s’accumulent, et les soutiens les plus fervents de la politique israélienne mènent désormais une lutte d’arrière garde pour le réfuter. Or cette marche vers un génocide, les milieux dirigeants des nations occidentales l'ont cyniquement accompagnée – à des degrés divers –, tandis que les mouvements sociaux, les associations de défense de la Palestine, les organismes juifs progressistes, et la gauche radicale n’ont pu les contraindre à prendre des mesures pour infléchir la politique israélienne. Il est maintenant fort probable que, si les menées des sionistes extrémistes et intégristes se sont montrées dévastatrices pour la Gaza et génocidaire pour le peuple palestinien, elle auront nécessairement des conséquences majeures sur les équilibres sociaux et politiques au sein de l'Occident Démocratique.

Ce qui est arrivé, ce qui continue d’arriver à la population gazaouie, au peuple palestinien dans son ensemble, est purement et simplement une abomination, une horreur indescriptible, le dictionnaire manque de mots pour le qualifier.

Tous les aspects du massacre déterminé, impuni, cynique et lâche y sont réunis.

Depuis une disproportion inédite des forces armées imbues de leurs armes incoercibles et trans-humaines, jusqu’à la volonté d’incarcérer physiquement et psychologiquement une population entière.

Bombardements incessants de populations sans défense, savante organisation de la famine, privation totale de liberté, destruction des infrastructures, épouvante perpétuelle de familles chassées comme des nuisibles. Une population entière, cloîtrée, emprisonnée, isolée, privée de toute ressources, de tout accès à l’extérieur, assaillie sans relâche, pilonnée, poursuivie dans ses moindres abris avec les moyens modernes les plus terrifiants, les plus impitoyables et aveugles, les plus inéquitables. Une population privée de tout allié, de tout appui qu’il soit tactique ou même moral. Abandonnée de tous. Abandonnée tout au moins de tous les pouvoirs et de toutes les diplomaties au pouvoir dans l’Occident éclairé.

Une population décimée au sens littéral du terme, totalement désarmée, dans l’impossibilité de se mettre à l’abri, ballottée, interdite de soins, de nourriture, d’écoles, d’abris, à la merci d’une armée suréquipée et certaine de l’immunité. Il n’y a pas d’équivalent dans l’époque moderne, sauf à évoquer le ghetto de Varsovie, pâle modèle ne disposant pas encore des armes cybernétiques et de l’assassinat ciblé automatisé.La figure est indescriptible nous le savons.

Avant même que la barbarie de cette énième Nakba n’éclate aux yeux du monde, tout a été fait pour que « les horreurs du 7 octobre » deviennent l’alibi à tout faire de l’interminable crime de guerre qui se préparait. Tout a été fait pour que cette date apparaisse comme le début de l’histoire, pour accréditer l’idée que les destructions qui adviennent sont a priori légitimes. Toute personnalité ne se pliant pas à l’injonction de réduire l’attaque du Hamas à un acte terroriste et à rien d’autre, fut systématiquement taxée d’antisémitisme, et par cet artifice immédiatement disqualifiée. Or cette attaque, profondément enracinée dans les 75 années d’oppression des populations palestiniennes, comprenait également une défaite au combat – défaite inévitablement temporaire – des Forces de Défense d’Israël qu’il importait évidemment d’occulter.

Tout a donc été dit là dessus, tout est désormais connu, même si l’occupant persiste à interdire l’accès aux moyens d’information extérieurs, et à « cibler » tout journaliste non accrédité sur le terrain, un choix qui est en lui-même un aveu.

Pourtant, l’épouvantable et déshonorant épisode de destruction d’un peuple désarmé ne sera pas le seul effet de cette oppression criminelle. Ses conséquences globales seront très certainement majeures en de nombreux domaines au sein de ce qu’il est convenu d’appeler l’Occident.

Car ce monde « libre », le monde des « démocraties éclairées » a appuyé sans états d’âme tous les actes de l’oppresseur, a garanti son « soutien inconditionnel et définitif » à un régime d’extrême droite dirigé par un potentiel condamné de droit commun, assisté d’intégristes illuminés et de colonisateurs déchaînés. Car les nations qui se réclament sans cesse des droits de l’homme ont méprisé les avis des instances internationales qu’elles avaient elles-mêmes jadis instaurées ; elles ont obstinément ignoré les alertes des organismes humanitaires, méconnu les avis de la CPI naguère révérée comme l’expression de la justice éclairée, comme un progrès majeur de gouvernance mondiale incarnant une justice impartiale (1)...

Bien entendu, et selon un schéma hélas bien connu, les sphères économiques n’ont pas été en reste, et ont souvent mis tous leur poids dans la balance (2).

Les séquelles dans nos propres esprits d’occidentaux, dans nos certitudes, dans nos prétentions et dans nos croyances ne peuvent être que très lourdes. Le désaveu flagrant des valeurs dont nos dirigeants se réclament sans cesse – en notre nom – pour gagner nos suffrages pourrait bien être cette fois-ci définitif.

Car désormais, comment sera le monde ? Comment sera notre monde, celui des Lumières, celui de la démocratie revendiquée comme un étendard, celui des droits de l’Homme, de la Liberté de la Fraternité et de la Justice, le monde de l’Occident triomphant et fier de sa manière d’orchestrer les relations internationales ?

Et maintenant comment pourrons-nous encore croire en ce monde policé et en ses « valeurs », sans cesse brandies comme le rempart de la civilisation ? Comment allons-nous vivre dans ce monde ? Comment les autres nations regarderont-elles ce monde, et du haut de quelles prétentions morales pourrons nous encore faire la leçon à ceux qui ne nous ressemblent pas ?

Que va-t-il advenir ?

Car il s’est produit sous nos yeux, en toute connaissance de cause, un séisme insupportable, abominable, inhumaine. Ce ne fut pas une flambée, ce ne fut pas pas un brusque et bref élan de vengeance. Ce fut une crucifixion de longue durée, savamment mûrie, scientifiquement préparée minutieusement organisée, machiavéliquement exécutée. Ce fut un martyr obstiné, tenace, vindicatif, dont les développements montrèrent progressivement et indubitablement la nature préméditée, stratégique, assumée.

Ce le fut tellement, que ce drame qui s’est poursuivi durant d’interminables mois a fini par contraindre les plus solides défenseurs d’Israël à ouvrir les yeux. A conduit les plus cyniques d’entre eux à feindre de découvrir l’atrocité qu’un nombre croissant de citoyens avait déjà comprise de longue date en dépit des efforts de dissimulation et d’euphémisation de média de masse impardonnables. A conduit les plus intelligents et les plus habiles d’entre eux à simuler la contrition d’une tardive prise de conscience, de peur d’être emportés dans la honte et le déshonneur. Quoi que certains d’entre eux, plus acharnés encore, aient manqué encore ce dernier cap, et soient désormais condamnés à laisser dans l’Histoire leur nom à jamais avili par leurs arguments ignobles, pervers, aveuglés.

Ce qui s’est produit n’a pas d’équivalent, tout au moins pour un habitant des démocraties depuis l’après guerre ; c’est une infamie remontant des périodes les plus noires et des lieux les plus martyrisés.

Et durant cette interminable écrasement méthodique, les dirigeant politiques de l’Occident civilisé – nos dirigeants élus – leurs chaînes de télé et de radio (3) – nos mass-média, toutes leurs sphères de pouvoir ont à l’unisson et pudiquement tourné leurs regards ailleurs. Avec un bel ensemble, tous ont donné la priorité à toute autre information lénifiante, respectant sans faiblir la doxa étouffante du « droit à se défendre ». Lorsqu’ils y furent contraints par quelque événement particulièrement injuste et inhumain, lorsqu’une preuve infamante de leur duplicité partisane parvint à percer le mur de leur partialité, ils exhibèrent invariablement la mémoire du 7 octobre en forme de justification. Tout a été dit là-dessus. Tout est désormais connu de cet aveuglement volontaire.

On prête volontiers à Albert Einstein la prophétie : « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire. »

Mais alors, comment sera le monde pour nous, citoyens des nations « démocratiques », témoins ébahis de cet événement atterrant ? Comment nous conduirons-nous demain dans ce monde qui a prétendu être l’avant-garde morale et civilisationnelle de la planète, et quelles peuvent être les conséquences dans nos propres pays, dont les gouvernants ont sciemment « importé la guerre de Palestine », tout en en nous mettant hypocritement en garde contre ce risque ?

Dans ce monde dont les élites, dont certains intellectuels ou prétendus tels, dont tant de média parmi les plus influents ont doctement tenu à nous persuader que nous étions les bienheureux citoyens et acteurs.

Quel regard porterons-nous désormais sur ce monde et comment pourrons nous y trouver place, y reprendre confiance ? De quel œil le regarderont le reste de l’humanité, le sud global, l’Orient, l’Islam, l’Amérique Latine, les « régimes » qu’on nous désignait hier encore comme tyranniques, obscurantistes et ignorant tout humanisme, et qui furent ceux qui ne s’associèrent pas à l’Hallali ?

Mais il y a plus grave encore pour notre avenir et pour notre conscience politique. Comment nous autres, citoyens des démocraties, regarderons-nous désormais nos dirigeants qui ont laissé se perpétrer cette horreur, sans jamais faire un geste susceptible de seulement freiner la fureur de la puissance tortionnaire dominante ? Quand au moins ils n’ont pas apporté leur aide matérielle honteuse, et garanti à l’état israélien une aide morale inconditionnelle marquée d’ignominie ?
Quel regard porterons-nous sur nos institutions, supposées être le vaisseau avancé de la civilisation, ces institutions qui n’ont pas permis de peser sur les décisions d’exécutifs complices ?

Quel crédit accorderons-nous à l’avenir à nos prétentieuses croyances « démocratiques » et humanistes, quand jamais l’opinion des citoyens ne fut consultée, mais où les forces répressives tentèrent sans vergogne de faire taire l’expression des oppositions, taxées d’antisémitisme et d’apologie du terrorisme ?

Quel regard porterons-nous enfin sur nos médias, sur nos grands éditorialistes, sur nos journalistes vedettes, qui ont été si peu nombreux à tenter de recueillir des informations de terrain, à s’efforcer de rétablir l’Histoire, à chercher des images redonnant une identité aux victimes, à les mettre en valeur et à les faire connaître. Pourrons-nous encore croire en la qualité de l’information « libre », garantie sans fake news, objectives, non partisanes, exemptes de toute pression, et réfractaires aux doxas faciles (4).

Des médias qu’il fallut bien délaisser pour s’informer ailleurs, pour lire – quel paradoxe – la presse israélienne, afin de recueillir au pays même de l’oppresseur, des informations, des analyses et des avis auxquels jamais ils n’eurent le courage de donner le moindre écho. Des analyses qui, chez-nous, auraient sans délai envoyé leurs auteurs devant les tribunaux (5).

Quel respect, encore, pourrons-nous garder pour ces nombreux intellectuels qui auront mis tant de temps à finir par lever un sourcil, tant de temps avant de découvrir si tard ce qui se déroulait, comme si l’enjeu n’était pas la souffrance et la mort de milliers d’êtres humains. Tant d’entre eux, en effet, ont cédé a l’injonction de réduire le Hamas et les révoltes palestiniennes à du terrorisme, feignant de ne pas voir l’intention de ce procès, de ne pas comprendre qu’il était là autant pour masquer une défaite sécuritaire que pour justifier bientôt le nettoyage ethnique.

Pourrons-nous jamais pardonner à ces brillants discoureurs qui auront attendu que leur honneur et leur notoriété risquent de s’abîmer pour enfin se réveiller. Sans parler de ceux, les plus obstinés, dont l’image sera pour toujours flétrie par leur parti-pris indigne, dont l’aveuglement ne fut pas toujours l’unique raison (6).

Pourrons-nous un jour reprendre confiance en leur parole, et à qui se vouer, sinon ?

Que restera-t-il de la pluralité d’expression, alors que tout ce qui possède un micro s’est acharné à renvoyer à l’antisémitisme ceux qui tentaient de mettre en lumière l’abomination de la politique menée par le gouvernement israélien et les actions de son armée. Quand tout média « mainstream » s’est évertué à diaboliser les forces de la gauche radicale, les seules qui n’hésitèrent pas sur le camp à choisir, ne cédèrent pas aux injonctions de diabolisation et de déshumanisation du peuple martyrisé et de ses représentants.

Que nous restera-t-il enfin, alors que nous avons pu mesurer l’impuissance de nos tentatives de résistance et d’information, l’impuissance de notre désir individuel de justice, l’impuissance de nos combats collectifs pour faire connaître un autre récit, tenter d’arrêter la tuerie de masse, et imposer une solution équitable ?

A quoi pourrons-nous croire encore, alors que nous avons été stupéfaits de la vanité de nos tentatives pour arrêter un massacre en cours.

Tout ce que notre pays possède de forces organisées, dotées de conscience politique et de conscience humaine, tout ce qui, dans notre pays tentait de s’informer au-delà du cercle contingenté des media accrédités – ou des media de la droite radicale monopolistique – tout ce mouvement de solidarité a pris conscience de sa relégation, de son incapacité à faire connaître les faits, à rappeler le projet politique obstiné du sionisme radical, à s’opposer aux diktats de dirigeants si peu démocratiquement élus, si peu représentatifs, tels ceux de la France et de l’UE.

Et comment, dès-lors, oublier notre propre responsabilité dans ce fait historique majeur, alors que le statut « démocratique » de nos pays prétend faire de nous les commanditaires de la politique de nos dirigeants, puisque comme chacun le sait, le pouvoir est ici l’expression du « peuple souverain »...
Pourtant, cette impuissance démoralisante n’est pas uniquement structurelle, elle est aussi le résultat de la démobilisation politique. Les rassemblements en défense de la Palestine ne mobilisaient souvent que trop peu de citoyens, ces nombreux samedis, tandis que de larges flots se dirigeaient vers les centres commerciaux en mal de déstockage.

Et cet épisode a rendu parfaitement évident le fait que la véritable démocratie réside au fond bien davantage dans la force des mouvements sociaux que dans les structures électives si aisément détournées. Il a également mis en lumière, s’il le fallait encore, le rôle majeur et étouffant d’un système médiatique monolithique, répétant en boucle les mêmes angles de vue. Un système dont on connaît mieux que jamais le fonctionnement de castes inféodées aux puissances d’argent, raisonnant en circuit fermé, servilement assujettis aux doxas en vigueur. Un système, qui bien que souvent contesté, se montre incapable de penser sainement le discrédit qui le frappe, se fourvoyant dans la dénégation stérile.

Bien sûr, il existait l’échappatoire de médias indépendants. Mais ceux-ci n’ont pour effet que de morceler l’opinion en une pléiade de croyances que l’émiettement rend totalement inopérantes. Et leur poids ne peut contrebalancer celui des média de masse.

Trouver une conclusion.

C’est la posture entière de nos pays, leur place dans le monde qui est ainsi remise en cause. Une démocratie ne peut peser sur les événements qu’avec l’appui de ses citoyens. Elle n’a de légitimité et de force que si les « valeurs » qu’elle revendique sont crédibles. Elle ne peut avoir de rayonnement que si son sous-bassement éthique est solide et véritable.

Ne pouvant désormais plus compter sur la suprématie scientifique, technique, productive, et militaire totale qui lui permit jadis de régner sans partage et de satisfaire à la fois les besoins matériels de ses citoyens et leur foi dans leur modèle civilisationnel, nos classes dirigeantes et possédantes ne peuvent plus compter que sur une sincère et réelle intégrité de leurs actes internationaux par rapport aux valeurs revendiquées.

Or les rhétoriques hypocrites, cyniques et condescendantes de leurs représentants, doublées d’incompétences politiques et diplomatiques flagrantes, ne peuvent plus même assurer leur pérennité de manière libérale. C’est ainsi que nous les voyons dériver lentement vers l’autoritarisme qu’elles reprochent volontiers au reste du monde ; c’est ainsi qu’elles se désagrègent de l’intérieur sous l’effet des ressorts si bien analysés par Johann Chapouteau, et prennent le risque de se tourner vers l’extrême droite et vers la guerre.

Il est exemplaire de réaliser à quel point les structures démocratiques de l’état d’Israël ont pu si rapidement être mises au service d’un système raciste et génocidaire, en route vers le fascisme, qui s’est vu conforté par chaque « élection libre » et adoubé par les autres démocraties.

Pire encore, la nature démocratique de ces institutions eut pour effet de répartit la responsabilité des cette dérive sur la population Israélienne, « peuple souverain » réaffirmant plusieurs fois son soutien par la voie électorale.

Et là encore, les mouvements sociaux massifs ne purent peser sur les décisions de dirigeants agrippés au pouvoir conquis.

Contrairement aux autocraties, les démocraties n’ont de force que par l’adhésion morale et politique de leurs citoyens.

En 2027 ou avant, demain, nos dirigeants feindront de redouter la droitisation du monde, en rendront responsables Trump ou Le Pen.

Mais jamais « n’assumeront » les conséquences mortifères de leurs ambitions puériles et de leurs actes inconséquents (7).

Conclusion

Ajoutant l’hypocrisie à la complicité de crimes de guerre, les nations occidentales en général, et la France en particulier, ont feint de redouter « l’importation du conflit israélo-palestinien », tout en prenant les décisions-mêmes qui allaient légitimement mobiliser une opinion majoritairement révoltée contre l’injustifiable martyr d’un peuple.

Il est maintenant flagrant qu’un discrédit dévastateur rejaillira indiscutablement sur les instances, les structures politiques, les média mainstream, et plus généralement sur les classes dirigeantes des pays dits démocratiques, suite à leur comportement lors de la dévastation génocidaire de Gaza par l’armée israélienne, comportement allant de la dénégation hypocrite à la répression des mouvements de soutien à la Palestine.

Et comment ne pas mettre en regard cette délégitimation avec la dégradation progressive des démocraties, de plus en plus évidente pour nombre d’analystes et politologues, et objectivée par la montée des extrêmes droites et de leurs idées partout en occident.

L’interprétation de cette convergence est certainement difficile et complexe, mais il est désormais impossible de ne pas lier la dévalorisation du concept de démocratie représentative à l’aveuglement des représentants qu’elles se sont données, et à leur mépris cynique des principes et valeurs qu’ils feignent de faire leurs.


1. On se souvient que l’exécutif français, après avoir laissé entendre qu’il n’inquiéterait pas Nétanyahou s’il posait le pied sur le territoire national, autorisa le survol du territoire par son avion.
Voir : https://www.franceinfo.fr/vrai-ou-fake/vrai-ou-faux-la-france-aurait-elle-du-arreter-benyamin-netanyahou-lorsqu-il-a-survole-la-france-pour-se-rendre-aux-etats-unis_7181730.html
2. Dernier exemple en date : aux États-Unis, Microsoft a décidé de supprimer les mails contenant les mots "Gaza", "génocide" et "Palestine" envoyés par ses employés américains. L’entreprise a décidé de bloquer les courriels contenant ces mots dans l’objet ou le corps du message après plusieurs manifestations d’employés contre ses contrats avec le gouvernement israélien.
3. Á si peu d’exceptions près, et qui ne furent pour la plupart que les media « alternatifs ».
4. La frilosité, quand ce n’est pas le choix partisan, sont amplement documentés.
Voir par exemple :
https://www.acrimed.org/Palestine-Des-victimes-sans-visages-des-crimes
https://www.acrimed.org/Israel-Palestine-Le-plus-revoltant-c-est-la
5. On peut lire évidemment Haaretz, mais également +972, +972, magazine indépendant, en ligne et à but non lucratif géré par un groupe de journalistes palestiniens et israéliens.
6. Le courage et la lucidité de nombre d’entre eux n’a hélas pas toujours suffi, sur les « plateaux télé », à dédouaner la prudence du plus grand nombre – quand ce n’était pas leur veulerie ou leur complicité.
7. Le président Macron, ignorant sans doute l’existence de dictionnaires en ligne, a pour sa part toujours confondu « assumer » avec « imposer ».

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COMMENTAIRES  

09/06/2025 19:31 par Louise de Bretagne

L’impérialisme et le sionisme, un réel danger pour les peuples « Pourquoi ai-je attendu ce jour pour le dire, vieilli, et de ma dernière encre : La puissance atomique d’Israël menace une paix du monde déjà fragile ? (…) parce que je suis las de l’hypocrisie de l’Occident ».
Ainsi s’exprimait Günter Grass prix Nobel de littérature dans un poème publié le 4 avril 2012 par le quotidien Süddeutsche Zeitung (1).
Günter Grass n’annonce en fait rien de nouveau en affirmant courageusement que l’état sioniste d’Israël, soutenu aveuglément par l’impérialisme américain et européen, menace la paix du monde. Les agences du gouvernement et les corporations savent que le savoir est un pouvoir.
C’est pourquoi ils dépensent littéralement des milliards pour que leurs plans et leurs actions restent secrets de chacun de nous. Ils savent qu’ensemble nous pouvons les forcer à agir autrement.
"Günter Grass"
Voilà, il a tout dit, ou presque parce qu’à mon humble avis les plus grands fouteurs de merde sur ce monde ce sont ces putains de parasites de l’empire anglo-saxon, car par où passent ces hypocrites qui se donnent de grandes allures de respectabilité et de noblesse, Attila le Hun n’aurais pas mieux fait.
Et pour terminer voici une citation pour décrire cette pomme de discorde maintenue depuis plus de 3/4 de siècle.
⬇️
"Les crimes de l’extrême civilisation sont pires que ceux de l’extrême barbarie !"
"Barbey d’Aurevilly"

11/06/2025 19:09 par Mahdi

Nouveau jour de honte des medias français :

Ce lundi, des dizaines de milliers de personnes déferlaient en France pour soutenir la flottille de la liberté, dont l’équipage venait d’être arrêté. Une mobilisation de masse, spontanée, puissante, avec une occupation de la place de la République au cœur de Paris. En parallèle, Israël poursuivait la phase finale d’un projet génocidaire à Gaza. Et ces derniers jours, un deuxième assassinat raciste a eu lieu en quelques semaines seulement dans le pays.

Devinez quel est l’angle choisi par BFM TV pour son prime time du lundi soir ? Une émission d’extrême droite. L’intitulé de la soirée : « La France est-elle en panne d’autorité ? » Dans un pays où la police est la plus armée et violente d’Europe, où le gouvernement dirige par 49.3 et piétine les résultats des élections, dans un pays où les manifestations sont écrasées et les aspirations de la population ignorées par une minorité au pouvoir, une telle question a de quoi faire rire.

La France est un régime autoritaire en voix de fascisation. Mais BFM a choisi de consacrer sa soirée aux « violences et dégradations en marge de la victoire du PSG », à la « délinquance des mineurs » et à la « justice jugée trop laxiste ». Dans les faits, la justice n’a jamais été aussi sévère depuis des décennies, l’arsenal législatif n’a jamais été aussi répressif et les prisons n’ont jamais été aussi remplies. Mais BFM n’a pas pour but d’informer, seulement de préparer l’opinion à une victoire de l’extrême droite.

Dans ce prétendu « forum » télévisé, plusieurs personnalités sont intervenues, la plupart macronistes ou proches de l’extrême droite. Et l’une des invitées d’honneur était la politicienne fasciste Sarah Knafo, qui ne représente rien politiquement, mais qui a appelé à construire 100.000 places de prison, entre autres déclarations liberticides. Le jour même d’un événement politique et géopolitique majeur : l’arrestation illégale d’un équipage international par Israël, cette chaîne a donc choisi d’offrir une tribune inespérée à la frange la plus radicale de l’extrême droite. Sarah Knafo, qui n’en demandait pas tant, a tweeté : « Merci à BFM d’organiser une soirée spéciale sur l’insécurité ».

Dans le reste des médias, notamment publics, la couverture est un peu moins scandaleuse, mais tout aussi malhonnête. Parmi l’avalanche d’euphémismes et de mensonges, on peut offrir une médaille à ce titre de France Inter : « Le bateau humanitaire pour Gaza intercepté par Israël, ses passagers invités à retourner chez eux ».

Deux mensonges en une phrase, record à battre. Le bateau n’a pas été « intercepté » mais il a subi une attaque de soldats en armes dans les eaux internationales, ce qui est un acte de piraterie d’État. Et ses passagers ont été enfermés en-dehors de tout cadre légal, et pas « invités » à rentrer chez eux. À entendre France Inter, il s’agissait d’une sympathique promenade et d’un échange courtois.

Sur France Info, la rédaction choisit d’inviter le porte-parole du RN, qui accuse l’eurodéputée Rima Hassan de « faire de la provocation ». La grande classe : donner la parole à l’extrême droite pour cracher sur une femme emprisonnée, qui ne peut donc pas répondre, et qui a été arrêtée pour avoir dénoncé un génocide.

Autres méthodes de manipulation : l’usage de mots qui ne correspondent pas à la réalité. Dans la plupart des médias, on parle d’un navire « arraisonné » ou « dérouté ». La définition du mot « arraisonner » est la suivante : « Procéder à un contrôle pour vérifier la destination, la cargaison d’un navire ». Et « dérouter » : « Faire changer d’itinéraire, de destination ». Les faits ne correspondent ni à l’un ni à l’autre terme : il s’agit de l’attaque suivie de l’enlèvement d’un équipage civil qui ne représentait aucun danger et qui, encore une fois, ne demande que le respect du droit international de façon non violente.

Autre mensonge, l’équipage français aurait « refusé son expulsion » selon Libération et bien d’autres. C’est factuellement faux : les autorités israéliennes ont voulu forcer les détenus à signer un document reconnaissant qu’ils seraient entrés illégalement dans les eaux israéliennes, en échange d’une expulsion rapide. C’est du chantage. Cela revient à reconnaître un acte qu’ils n’ont pas commis – l’assaut israélien a eu lieu dans les eaux internationales – mais aussi à admettre la souveraineté d’Israël au large de Gaza, et donc son droit à imposer un blocus maritime au territoire palestinien. C’est ce chantage qui a été courageusement refusé par les français-es, prolongeant la détention de 5 personnalités. Mais aucun média mainstream ne l’explique en ces termes.

Le clou du spectacle a eu lieu lundi soir sur France Info : à l’antenne, une journaliste se trouve au milieu des manifestant-es sur la Place de la République, à Paris. Un homme s’approche et traite France info de « fachos », ce qui est bien son droit. Pour une fois, une vérité est prononcée en live sur cette antenne. En direct, la présentatrice perd son sang froid et lui donne un coup de coude, provoquant une bousculade. Littéralement, la porte-parole d’un média public qui frappe un manifestant pro-palestinien face caméra. La scène est immédiatement transformée en « journaliste agressée » par un manifestant dans Le parisien, Le Monde, RMC ou Le Huffington Post. Inversion, encore, toujours.

Source

12/06/2025 00:26 par D.Vanhove

Merci pour cet article où 1000 questions sont posées et où il paraît qq peu difficile de répondre de manière synthétisée...

et pourtant, voila plus de 25 ans que qqs’uns d’entre les citoyens qui se sont engagés aux côtés des Palestiniens lors de Missions civiles d’observation pour répondre à la demande du président Arafat, ont à leur retour lancé des alertes et averti des conséquences que cela aurait sur l’occident global si rien n’était fait pour arrêter net les dérives déjà nombreuses du régime sioniste ... sans aucun effet sur nos gouvernements ni sur le terrain, les citoyens lambda occidentaux étant habitués aux escarmouches voire aux ’regains de tension’ entre ’les bons israéliens démocrates’ et ’les vilains arabes terroristes’... et à force de le répéter en boucle et sur la majorité des médias mainstream, c’en est devenu un mantra... comme cette lamentable saga française autour du voile qui alimente ces mêmes médias depuis plus de 45 ans !... et vous voudriez qu’un tel pays avance ?...

à travers livres et articles, j’ai personnellement annoncé que le pire allait advenir, et nous y voilà... sauf qu’au bout du compte, et malgré les apparences actuelles d’absolues dévastations, ce n’est pas les Palestiniens qui vont disparaître, mais les sionistes et leur idéologie mortifère... je sais (et pour cause) qu’il ne convient jamais d’avoir raison trop tôt, et pourtant je persiste et signe : ce régime terroriste israélien se condamne lui-même (et tant mieux !) et ceux qui le soutiennent suivront le même chemin...

j’ai écrit voilà plusieurs années que la France était ’sionisée jsq’à la moelle’ et que le ’sionisme s’apparentait au nazisme’... je ne m’arrête pas sur le tollé que cela à provoqué à l’époque, mais d’aucuns n’en prennent conscience que maintenant découvrant (enfin !) l’horreur génocidaire qu’endurent les populations de Gaza et face aux fake news permanentes relayées par des médias qu’il faudrait en priorité ’dégager’ dans un mouvement populaire de salubrité publique...

et aux qstions pertinentes de l’auteur de ce papier, l’une ou l’autre réponse qui permettront de mieux comprendre comment nous en sommes arrivés au pire : c’est cette arrogante certitude que l’occident détient les solutions à toutes les situations qui aveugle l’écrasante majorité des citoyens qui finit par sentir que qq chose coince, sans pouvoir encore l’exprimer de manière claire ; c’est cette suprématie évidente qui travaille la plupart d’entre les occidentaux qui les rend profondément racistes sans que parfois même ils en aient conscience ; et c’est cet occidentalo-centrisme qui les rend de plus en plus infréquentables et finira par les conduire à leur perte... en réalité, nous assistons non à la fin du monde, mais d’un monde, le nôtre, pétri d’esprit colonial parfois malgré nous, mais pourtant omniprésent dans nos approches, quel que soit le sujet...

savez-vous p.ex. que sur les 195 Etats que compte l’ONU, seuls 13 d’entre eux reconnaissent le Hamas comme ’groupe terroriste’... et pourtant, à suivre nos merdias, on a l’impression qu’il s’agit-là d’un consensus partagé par toute la planète... c’est dire cet occidentalo-centrisme dont je parle et qui nous formate depuis le berceau jsq’au cercueil, à travers tout ce que nous avons mis en place dans les structures de nos sociétés qui ont bâti leur confort sur le pillage d’autres pays, d’autres civilisations... par la force, la coercition et le mensonge...

et vu les soubresauts de l’époque, tant que nos responsables politiques auront (et le phénomène se propage autour de nous) ce réflexe de se replier sur eux-mêmes (en nous y entraînant) et cette incapacité à se remettre fondamentalement en qstion, nous ne cesserons de nous enfoncer avec comme issue, l’effondrement de nos modèles de sociétés...

j’ai écrit aussi, et le répète sans m’en, lasser : les Palestiniens sont notre boussole... suivez-les au plus près de ce qu’ils déclarent et formulent, reconnaissez leur courage exceptionnel et leur immense sacrifice, et vous serez au plus proche de la vérité qui devrait vous éclairer, en lieu et place de suivre les déclarations fallacieuses de tout ce qui tourne autour du sionisme et du régime terroriste qui le met en scène, et que nos instances persistent à soutenir malgré l’abjection d’un tel régime dont l’inhumanité s’étale sous nos yeux

12/06/2025 19:07 par Edouard

Pourquoi , vous ne savez pas que nous sommes entrés dans le IV Reich ? Les sionistes après avoir passé des accords avec le régime nazi en 1933 pour éliminer les juifs qui ne voulaient pas aller coloniser la Palestine les ont avantageusement remplacé et ont commis des génocides sur les populations palestiniennes depuis la déclaration Balfour de 1917 et surtout après la Nakba de 1947 / 1948 avec la complicité du IV reich européo anglo saxon ...Alors foin de la démocratie, des appels aux "nations Unies"et du dialogue , la force devra s’opposer à l’extermination ou celle ci continuera ...

13/06/2025 13:36 par CAZA

Sur les conseils éclairés de ma "blonde" je fais appel de la mise à l’ index de mes commentaires .
Oui mais voilà .
LGS c’ est comme l’ UE . Il n’ existe pas de procédure pour faire appel .
Honorable Camarade Modérateur faut remédier à ce vice de règlementation qui met en exergue le manque de démocratie sur LGS . Il faut tirer au sort un panel de lecteur qui donnera un avis consultatif en 1ère instance qui pourra devenir définitif en appel .
Avec injonction à publication .

Camarade ,un jour viendra où tu ne seras plus modéré ;
<<<< Que voilà une étrange folie et une absurde chimère ! - Messieurs, le temps a marché et cette chimère, c’est la réalité.
Victot Hugo et " Les Etats-Unis d’Europe"
Discours au Congrès de la Paix de 1849
C’ est avec les beaux sentiments que l’on fait la bonne forfaiture .
https://www.toupie.org/Textes/Un_jour_viendra.htm

13/06/2025 18:24 par Zéro...

Au tour de l’Iran maintenant, aussi impuissant que les Palestiniens devant les attaques israéliennes...

Des pertes iraniennes matérielles - centrales nucléaires, aéroports et avions... - et humaines - carrément des généraux ! - majeures, sans la moindre perte israélienne !!

Et l’Iran de tirer des drones, tous interceptés, sur Israël...

Israël qui continue ses agressions de voisins plus ou moins proches en toute quiétude militaire et politique alors que, dans le même temps, l’Occident irait bien en découdre avec la Russie pour défendre l’Ukraine...

Où sont les pacifistes, bonnes âmes, pays arabo-musulmans et l’ONU qui s’agitent si volontiers pour l’Ukraine ?

Ah, oui, le véto systématique des USA concernant ce qui menace politiquement Israël bloque de toute façon tout !
Les pays occidentaux qui en disposent n’opposent pas leur véto parce que c’est inutile mais seraient là s’il le fallait...

Et puis, « ce n’est pas pareil ! » comme le disait Théophraste dans un billet...

14/06/2025 12:43 par Zéro...

Les drones iraniens ont tous été interceptés mais pas les missiles - ils ont cependant occasionné des dégâts mineurs...

14/06/2025 13:20 par bostephbesac

Je serai beaucoup plus prudent que vous, Zéro . L’ Iran a bien riposté aux attaques sionistes, il y a des dégâts réels à Tél-Aviv, ce matin les médias tsahaliens parlaient de 3 morts et plus de 60 blessés.

Je serai plus prudent sur une possible opération de propagande, mais 2 avions sionistes (F-35 et/ouF/16) auraient également été abattus . Le nombres de drones et missiles sionistes abattus est inconnu, à cette heure, mais il y en a eu plusieurs.

16/06/2025 09:29 par patoche

https://www.youtube.com/watch?v=lBrTnRwoPLA
Une vidéo dans laquelle Jacques Baud est particulièrement virulent. Ses cibles sont les politiciens occidentaux mais il met au même niveau de crapulerie les journalistes.
Tous sont coupables de complicité de crime contre l’humanité et devraient rendre des comptes.

17/06/2025 08:49 par Zéro...

@ Bostephbesac,

L’Iran réussit des frappes (de portée assez imitée *) en Israël mais semble d’une impuissance défensive totale et est parti pour subir la même destruction que Gaza...

Israël a même demandé aux habitants de Téhéran d’évacuer la ville, comme il le fait avec les Palestiniens avant de tout détruire !!

Equipé d’armes russes modernes - bien parties pour passer entre les mains américaines... -, celles-ci s’avèrent d’une inutilité complète ; je parle quand même de S-400 et Su-35 !!
Ce ne sont pas un ou deux avions israéliens possiblement abattus (c’est à confirmer) qui changent la donne...

* aux dernières nouvelles, la plus grande raffinerie d’Israël aurait été détruite...

17/06/2025 23:12 par bostephbesac

Et j’ ai mieux, Zéro : le "mossad" semble avoir été frappé lui aussi, ce jour . Pour le moment, selon France-Info/"infaux", le compteur (sic) des morts Israéliens reste à 24, mais tout indique (mon expérience dans le domaine de la propagande) qu’ il est bien plus haut (façon de dire), et que l’Iran ne sera pas aussi "comestible" que ne le fut l’ Irak de Saddam HUSSEIN - c’ est sans doute pour ça que satanyahou fait tout pour impliquer les Américains dans cette guerre !

18/06/2025 00:04 par bostephbesac

Les médias sionistes reconnaissent 8 morts de plus dans leur territoire...............et reconnaissent clairement des destructions sans précédent . Même les C-News et France-Info/influx reconnaissent cela, tout en voilant la réalité des dégâts . Israël a attaqué un gros morceau qui se défend - et voilà pourquoi les sionistes veulent impliquer directement les ricains.

18/06/2025 17:10 par Zéro...

@ Bostephbesac,

Il semble plus facile, pour tout le monde, d’attaquer que de se défendre...

18/06/2025 22:28 par CAZA
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