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Eduardo Galeano : ballon, crampons et révolution.

C’est avec brio qu’il maniait la syntaxe, se jouait des figures de styles et jonglait avec les mots, à l’image de ces artistes qu’il adulait et qui, eux, tripotaient le ballon rond.
Il avouait avec humour et sincérité :« Comme tous les Uruguayens, j’ai voulu être footballeur. Je jouais très bien, j’étais une vraie merveille, mais seulement la nuit, quand je dormais : pendant la journée, j’étais la pire jambe de bois qu’on ait vu sur les terrains de mon pays. ». (1)

Son approche de l’agilité sémantique n’était cependant pas d’essence ludique.
Contrairement au football auquel il vouait une admiration proche de la dévotion, autrement plus sérieux et dramatiques étaient les enjeux du match auquel il participait, et qui avait fini par les définir, lui et son œuvre.

Il s’était fait défenseur des peuples sud-américains, attaquant d’une formation portant le maillot d’une histoire écrite et lue du point de vue des perdants.

Victimes silencieuses des génocides résultant de la Conquista, bouches muselées par une traite négrière ayant optimisé la mise en valeur de terres et d’un continent volé à ses légitimes occupants, paysanneries et prolétariat écrasés par l’impérialisme et son inhumaine division capitaliste du travail, ils avaient trouvé une plume, et non des moindres, pour les décrire, pour les écrire.

Un buteur martyrisant le goal adverse...

Sorti à la 74ème année du match de sa vie, le 13 avril 2015, Eduardo Galeano n’aura pas assisté, loin s’en faut, à la victoire de la formation des Damnés de la terre.
Perclus de crampes et essoufflé, marqué impitoyablement à la culotte par un cancer du poumon, il a préféré demander son replacement.

Son vœu, exaucé par le sélectionneur du Tiers-monde, lui permet de rejoindre sous une standing ovation un banc de touche où figurent les anciennes gloires Simon Bolivar, Ernesto Guevara ou encore Hugo Chavez.

Et c’est avec un sentiment évident du devoir accompli et à l’issue d’une prestation aboutie qu’il repose désormais ses cuisses endolories auprès de Pablo Néruda et de Gabriel Garcia Marquez.

Bien qu’il n’ait pu offrir à son équipe le but de la victoire, Eduardo Galeano aura ébloui amateurs avertis et béotiens, par son activité incessante et des actions de grande classe sur le rectangle vert, reléguant son compatriote Luis Suarez au rang d’attaquant de seconde zone.

Initiateur du pressing dès la perte de la gonfle idéologique, le génial Galeano ne fut jamais en reste de prouesses techniques faisant lever les foules.

Jusqu’à sa sortie, il aura démontré un amour sans limite du maillot et une dévotion absolue à ses idées, à sa conception du jeu.

Pour lui, l’expression collective primait sur les numéros de funambules capitalistes et individualistes.

Le Nous devait primer sur le Je.

Le Je et le Jeu ne pouvaient se concevoir, se développer et triompher uniquement par le côté gauche : celui du cœur.

Se sacrifiant pleinement à sa philosophie, au risque de mettre en péril son intégrité physique, il restera un modèle d’attaquant, harcelant la défense adverse, disponible pour ses partenaires, ne rechignant pas à se consacrer avec abnégation aux plus ingrates tâches défensives.

Résumer une telle carrière est une gageure, il est difficile d’isoler çà et là des bribes de vie, des morceaux d’engagement, afin de dresser le tableau d’ensemble permettant de juger l’amplitude de son rayonnement sur la littérature sud-américaine, et surtout en quoi il aura marqué et révolutionné cette dernière de façon indélébile, comme seules peuvent le faire âmes révoltées et révolutionnaires...

Ressortent néanmoins des points de repères temporels et factuels, illustrant le combat d’une vie, dessinant en creux la personnalité hors du commun d’un écrivain hors norme, qui aura tutoyé l’histoire de la gauche internationaliste et donné une voix audible à ceux, innombrables, qui en étaient privés.

Né un 3 septembre 1940 à Montevideo, Eduardo Galeano débute sa carrière professionnelle à l’âge où beaucoup ne caressent, loin s’en faut, l’idée d’entrer en centre de formation idéologique.

C’est effectivement à 14 ans, qu’impétueux et prometteur, il foule pour la première fois les vertes pelouses de la lutte politique en intégrant la rédaction du journal El Sol.
Se contentant dans un premier temps de caricatures, il pose les premiers jalons de ce qui sera le style caractéristique qui le distinguera de l’attaquant classique, et comme un certain Garrincha, il affectionne jouer sur le côté.

Rebelle et fougueux, il montre dès ses premières apparitions un tropisme, jamais démenti tout au long de sa carrière pour les masses populaires.

Bouffant la craie, il gagne ses galons d’ailier d’extrême-gauche et refuse avec l’entêtement de ceux qui savent être dans le vrai, toute tentative de replacement axial idéologique.

La véritable lutte ne se concevant selon lui que par le peuple, pour le peuple et avec le peuple.

Hormis le choix délibéré et conscient du club (El Sol) et son placement sur le terrain, très peu d’informations subsistent sur ses premières armes.

On sait, par contre, que remarqués en haut lieu, les dribbles de l’impétrant déplurent, et lui valurent la censure du président-dictateur, Jorge Pacheco Areco.

A l’encan, la suite de sa carrière sera scrutée avec attention par des pouvoirs sud-américains inquiets.

A raison pourrait-on dire, son toucher de balle opérant sur les supporteurs une dangereuse fascination, qui à tout instant, pouvait dégénérer en mouvements de foules dévastateurs et comportements subversifs.

Comportements très peu prisés par des dictatures libérales, amies et indéfectibles vassales de l’Oncle Sam.

Deux « clubs » assirent durablement sa réputation sur sa terre natale : La Marcha, hebdomadaire de gauche, où il officiera en tant que chef de rédaction de 1961 et 1964 et Época où il exercera avec précocité ses talents en tant que directeur, de 1964 à 1966.

Ne voulant biaiser avec ses principes politiques, Eduardo Galeano consolida progressivement son statut de bête noire auprès des puissances organisatrices de la compétition et dû payer la fidélité à ses convictions par une expulsion, heureusement temporaire, qui le contraindra à purger une suspension dans les geôles de la dictature uruguayenne en 1973.

Cette mise au vert forcée, il la devait sans conteste à son approche radicalement de gauche, lui qui n’était jamais plus dangereux que lorsqu’il flirtait avec les limites de l’échiquier politique.

Ce cadre inique dressé par les oppresseurs des peuples sud-américains, tyranneaux locaux ou impérialistes étrangers drapés dans la bannière étoilée, la tapisserie symbolisant les malheurs de tout un continent.

Les limites le rendant odieux à l’ordre droitier, se matérialisaient par la ligne de touche bornant son aile, d’où il adressait centres précis et frappes du gauche puissantes et cadrées.

Sa constance dans l’engagement politique et sa cohérence idéologique lui permirent d’obtenir son premier Ballon d’Or en 1971, avec Les veines ouvertes de L’Amérique latine.

Grâce à ce chef-d’œuvre, que nul homme de gauche et amateur de beau jeu ne peut ignorer, il entra de son vivant au panthéon des attaquants chers au peuple.

Portée par un lyrisme confinant au mystique, cette frappe sèche et en pleine lucarne de l’impérialisme, s’imposera comme le manifeste des sans-voix d’Amérique latine.
A l’instar du brûlot révolutionnaire de Frantz Fanon, Les damnés de la terre publié dix ans plus tôt, Les veines ouvertes de L’Amérique latine sont un hurlement déchirant l’indécent et lourd silence imposé par les impérialistes et leurs laquais autochtones se recrutant dans la bourgeoisie compradore.

Les premières lignes de l’introduction sont à l’image de la totalité de l’ouvrage : une succession de crochets brisant les reins de l’impérialisme. Une flopée de passes aveugles donnant le tournis aux plus expérimentés arrières centraux du capitalisme de prédation. Un déluge d’accélérations essoufflant des milieux de terrain, protégeant les intérêts de multinationales faisant leur miel du sang et de la sueur des peuples indigènes.

Le fervent supporteur ne peut résister à l’envie d’en citer ici quelques lignes et avec gourmandise reconnaître la justesse de la vision de jeu d’un Eduardo Galeano affirmant : « La division internationale du travail fait que quelques pays se consacrent à gagner, d’autres à perdre. Notre partie du monde, appelée aujourd’hui Amérique latine, s’est prématurément consacrée à perdre depuis les temps lointains où les Européens de le Renaissance s’élancèrent sur l’Océan pour lui rentrer les dents dans la gorge.

Les siècles ont passé et l’Amérique latine a perfectionné ses fonctions. Elle n’est plus le royaume des merveilles, où l’imagination palissait devant les trophées de la conquête, les mines d’or et les montagnes d’argent. Mais elle a gardé sa condition de servante. Elle demeure au service des besoins étrangers, étant source et réserve de pétrole et de fer, de cuivre et de viande, de fruits et de café, de matières premières et de denrées alimentaires pour ces pays riches qui gagnent en les consommant beaucoup plus que ne gagne l’Amérique latine en les produisant. Les taxes que perçoivent les acheteurs sont beaucoup plus élevées que les sommes versées aux vendeurs : et, en fin de compte, comme l’a déclaré en juillet 1968 Covey T. Oliver, coordinateur de le l’Alliance pour le progrès, « parler de prix équitables à l’heure actuelle est une notion médiévale. Nous sommes dans le temps de la liberté commerciale... » [...] L’Amérique latine est le continent des veines ouvertes. Depuis la découverte jusqu’à nos jours, tout s’y est toujours transformé en capital européen ou, plus tard, nord-américain, et comme tel s’est accumulé et s’accumule dans ces lointains centres de pouvoir. Tout : la terre, ses fruits et ses profondeurs riches en minerais, les hommes et leur capacité de travail et de consommation, toutes les ressources naturelles et humaines. Les modes de production et les structures sociales de chaque pays ont été successivement déterminés de l’extérieur en vue de l’incorporation à l’engrenage universel du capitalisme » [...] Et simultanément, le bien-être de nos classes dominantes, dominantes à l’intérieur, mais dominées de l’extérieur, est la malédiction de nos masses populaires, condamnées à vivre comme des bêtes de somme ». (2)

Comme tout cri d’indignation et de dénonciation d’un système d’oppression, Les veines ouvertes de L’Amérique latine tendaient alors et tendent plus que jamais aujourd’hui, à l’universel.

Leur acuité est de l’ordre de l’ontologique car elles parlent à l’homme en tant qu’homme, quel qu’il soit, où qu’il soit...

En cela, elles demeurent un texte essentiel et permettent de ne pas oublier le monde d’avant-hier, de comprendre celui d’hier, d’analyser le monde d’aujourd’hui et d’anticiper celui de demain.

Car où qu’il se trouve, si l’impérialisme est la source de ses tourments, l’homme en lutte, l’humain en colère trouvera dans les mots-dribbles utilisés par Galeano pour décrire la situation des peuples sud-américains, l’exacte description du pressing étouffant tous les damnés de la terre et l’expression intemporelle de leur révolte.
Cette récompense et première véritable consécration de sa carrière, comme toute médaille avait un revers.

Il le ressentira à travers des tacles de plus en plus rugueux à son endroit.

Son intégrité physique n’étant plus assurée en Uruguay, il dû choisir l’exil en Argentine et un transfert à la revue Crisis qu’il dirigea de 1973 à 1976.

Malheureusement, le répit fut de courte durée...

A l’issue de la prise de pouvoir sanglante orchestrée par le sinistre Jorge Rafael Videla, le 24 mars 1976, la situation devint intenable.

L’avènement de cette dictature mise en place par ce grand ami des États-Unis et maillon fort de l’Opération Condor, marqua une rupture dans la carrière d’Eduardo Galeano.

En ce temps de guerre froide, où se déchaînait contre les peuples sud-américains et leurs porte-parole, l’arbitraire barbare de régimes militaires alliés du camp occidental, il n’était pas rare que les plumes emblématiques de gauche paient de leur vie leur placement sur le terrain.

De fait, son nom apparaissant sur les listes des escadrons de la mort du dictateur argentin, Eduardo Galeano dû, à contrecœur, quitter cette Amérique du Sud qu’il chérissait tant pour l’Espagne.

Redoublant de double-contacts sémantiques et de petit-ponts métaphoriques dont il avait seul le secret, il y régalera à nouveau le monde de la lutte politique.

Exerçant son art du café-crème idéologique au pays de Federico Garcia Lorca, il obtiendra trois Ballons d’or supplémentaires amplement mérités grâce aux Mémoires du feu I : les naissances en 1982, aux Mémoires du feu II : les visages et les masques en 1984 et aux Mémoires du feu III : le siècle du vent en 1986.
Inclassable sur le plan littéraire, cette trilogie interroge avec une brutale acuité le passé et le présent du continent sud-américain.

Pour tous ses aficionados, elle demeure un geste technique jamais réalisé sur le rectangle vert de la lutte politique et un mouvement de pure classe qui ne sera plus égalé.

A l’instar d’un Ronaldo unique détenteur du savoir-faire pour le passement de jambes-briseur de chevilles, Eduardo Galeano en avait, seul, la maîtrise...

Plus que le style, c’est l’humanisme bouleversant qui ressort de ce puissant manifeste politique en trois tomes qu’il faut retenir.

Si ce qui a été fait ne peut, malheureusement, pas être défait, ce qui n’a pas encore été fait reste à faire. C’est le sens des dernières phrases de ce monument de la littérature militante et populaire sud-américaine que voici : « Mon Cher Arnaldo,
Voici le dernier volume de
Mémoires du feu. Comme tu le verras, il s’arrête en 1984. Pourquoi pas plus tôt ou plus tard, je n’en sais rien. Peut-être parce que cette année fut la dernière de mon exil, la fin d’un cycle ; la fin d’un siècle ; ou peut-être parce que le livre l’a voulu ainsi. De tout façon, le livre et moi nous savons bien que la dernière page est aussi la première.

Excuse-moi s’il est trop long. L’écrire a été une allégresse de la main ; et maintenant, je me sens plus fier que jamais d’être né en Amérique, dans cette merde, dans cette merveille, en plein siècle du vent.

Je ne t’en dis pas plus, je ne veux pas palabrer sur le sacré.

Je t’embrasse,

Eduardo ». (4)

1985, Eduardo Galeano opère un retour remarqué chez lui, en Uruguay. Les instances dirigeantes ayant été remplacées, le règlement organisant le championnat modifié, un dernier contrat à demeure ne pouvait décemment être refusé. Auréolé de la gloire humble des véritables défenseurs du peuple, de celle nimbant les attaquants-buteurs de l’humanisme, il finira sa carrière à Montevideo, la ville l’ayant vu naître. Son accès à la postérité, d’aucuns pourront le qualifier de grand pont ou de passage de l’ombre à la lumière.

Un clin d’œil rétrospectif à sa déclaration d’amour au football parue en 1995, dont il avait gratifié ceux qui vouent un amour sans bornes aux belles lettres et au sport-roi, le magnifique Le Football, Ombre et Lumière.

La lecture de cet ouvrage est un renvoi à la stature de l’homme, un rappel de la sincérité de son engagement et de son ancrage jamais démenti dans cette boue épaisse où se débattent les damnés de l’impérialisme et du capitalisme qui transparaît de son amour immodéré pour le football, sport populaire par excellence.

Quelques phrases valant plus que mille développements, la parole doit être laissée à l’artiste : « En Allemagne mourait la spectaculaire coccinelle de Volkswagen, tandis qu’en Angleterre naissait le premier bébé éprouvette et que l’avortement était légalisé en Italie. On apprenait le décès des premières victimes du sida, malédiction qui ne portait pas encore ce nom. Les Brigades Rouges assassinaient Aldo Moro, les États-Unis s’engageaient à rendre à Panama le canal qu’ils avaient usurpé au début du siècle. De source bien informée, on annonçait à Miami la chute imminente de Fidel Castro, ce n’était qu’une question d’heure. Au Nicaragua, la dynastie des Somoza vacillait, en Iran vacillait la dynastie du Shah. À Panzos, les militaires du Guatemala mitraillaient une foule de paysans. En Bolivie, Domitilia Barrios et quatre autres femmes des mines d’étain commençaient une grève de la faim contre la dictature militaire, peu après la Bolivie tout entière faisait la grève de la faim, la dictature tombait. En revanche, la dictature militaire argentine était en bonne santé, et pour le démontrer elle organisait le onzième Championnat Mondial de Football. Douze pays européens, quatre américains, plus l’Iran et la Tunisie, y participèrent. Le Pape envoya sa bénédiction. Au son d’une marche militaire, lors de la cérémonie d’inauguration, dans le Stade Monumental de Buenos Aires, le général Videla décora Havelange. A quelques pas de là fonctionnait à plein rendement l’Auschwitz argentin, le centre de torture et d’extermination de l’Ecole de Mécanique de la Marine. Et quelques kilomètres plus loin, les avions jetaient dans la mer des prisonniers vivants. « Le monde peut enfin voir le véritable visage de l’Argentine », se félicita le président de la FIFA devant les caméras de la télévision. Henry Kissinger, invité spécial, annonça :

 Ce pays a un grand avenir, à tous les niveaux. Et le capitaine de l’équipe d’Allemagne, Berti Vogts, qui donna le coup d’envoi, devait déclarer quelques jours plus tard :

 L’Argentine est un pays où l’ordre règne. Je n’ai jamais vu aucun prisonnier politique... ». (4)

Et c’est comme un symbole qu’Eduardo Galeano a tiré sa révérence, avec l’élégance du buteur racé qu’il aurait souhaité être, le 13 Avril 2015, soit deux jours à peine après le fait marquant du sommet des Amériques organisé à Panama.

Événement historique pour les uns, fin d’un cycle et deuil de la vision romantique d’un Cuba tête de pont de la révolution sud-américaine pour les autres, la poignée de main d’Obama à un régime cubain cacochyme, incapable de se renouveler et de se réinventer, fut le point d’orgue de ce sommet international.

Si l’on peut invoquer l’usure des temps pour expliquer la capitulation en rase campagne d’un idéal révolutionnaire cubain (certes depuis de longues années décati), l’embargo criminel imposé, depuis 1962, par le porte-étendard nord-américain de l’impérialisme en est la raison principale.

Sa mise en terre, actée par un simple serrement de mains, sonne le glas d’une époque et d’une forme d’engagement.

Une époque qu’Eduardo Galeano aura traversé en champion, usant des mots comme autant de passes courtes ou transversales, mais toujours décisives, en direction d’abord des peuples sud-américains, et (qui peut le nier ?) en direction de tous les damnés de la terre.

Il semble tout naturel que, ne pouvant supporter la vision d’un Cuba, posant les deux genoux à terre devant un ogre américain, qu’il savait être grandement responsable des malheurs des siens, Eduardo Galeano, accoucheur de mots usant d’une ultime et superbe métaphore, ait décidé d’arrêter de jouer.

Une fin de partie qui n’est heureusement que le début de celle qu’engageront les continuateurs de la lutte contre l’impérialisme et les héritiers d’une gauche véritable.
De celle qui se revendique cœur des peuples, de celle qui se réclame chœur des sans-voix...

Ahouansou Séyivé

»» http://alternativesetcoherence.blog...

(1) Eduardo Galeano, Le Football : ombre et lumière, Paris, Climats, 1997, p.1.

(2) Eduardo Galeano, Les veines ouvertes de l’Amérique latine, Paris, Pocket, 2012, p.9 à 11.

(3) Eduardo Galeano, Mémoires du feu : le siècle du vent, Montréal, Lux, 2013, p915.

(4) Eduardo Galeano, Le football : op.cit., p.174-175.


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