RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

L’avenir de force

" On n’a pas éteint pour si peu la TV. Quand il n’y a plus rien, elle joue encore : son vide crie. C’est un cri aigu qui ne monte ni ne baisse : il est droit. C’est un appel qui nous tire, un vecteur irrésistible, comme un train ininterrompu qui nous passerait sous le nez. On résiste puis on suit. Ça exaspère puis excite. Ça nous rend fous, mais si fous que gais, que soûls, qu’on n’a plus peur de rien, qu’à tue-tête on met au défi Dieu, Diable, Homme, Bête, Minéral, Végétal, de nous faire fermer jamais notre TV. " L’hiver de force, Réjean Ducharme

***

L’humanité , son histoire, ressemble à une bonne cuite en train de se terminer dans un bain-océan de vomi. On a trop bouffé des ces saletés d’idées, camisolés dans des théories de banquiers, de politiciens en radeaux. On n’est pas mieux qu’un Khmer rouge le cou roulé dans son foulard et la bouche remplie de formules robotiques pour "changer le monde". Tous les dirigeants, à commencer par les banquetiers visqueux et parasites, charmeurs et serpents à sornettes.

Quand, les dimanches matins, - comme s’il ne me restait qu’une religion silencieuse, je prends mon vélo et je m’en vais faire un tour pour lécher la beauté des arbres, i l y a comme des vrilles de chants d’oiseaux, de vieilles granges en train de s’éteindre de par leur toit gondolé et peureux de la pluie. J’aime la bordure des routes de campagnes avec ses roches, ses bas-côtés frivoles de marguerites et de petites fraises des champs. On ne peut pas aimer la vie et arracher ce que la Vie a enfouie dans le sol pour nous empoisonner ni empoisonner le sol pour lui donner une autre vie que celle qu’il a . On ne peut pas être Monsanto et Saint-François d’Assise en même temps.

La Terre est sous acharnement thérapeutique. Une chimio de force et une camisole nommée "démocratie". La vente aux ans chers est en train de finir. Il n’y a plus de vie tranquille et limpide. On est en train de se menotter mollement et insensiblement par credo de robots cuisinés sous des couches et des couches de tracés sonores et visuels. Nous sommes l’homme éponge asphyxié.

Trop d’idées et pas de cœur !

Celui qui a inventé la roue n’a sans doute jamais pensé à la vendre... Aujourd’hui on invente pour vendre et non par utilité.

Ne prenez pas la peine de vous empiffrer d’idées, de "systèmes", de "grands projets". C’est la malbouffe initiatique à extraire en vous la petite graine de gens biens chimifiée sous la pétarade de mensonges et d’idéologies.

Qui donc a besoin d’idéologies ? Si les idéologies étaient efficaces, il n’y aurait pas des milliards d’humains souffrant de la faim ou en mourant tout simplement ou complexement.

Alors, nous sommes tous migrants. On l’est de force. On nous a promis de beaux avenirs. On a eu les avenirs d’hier aujourd’hui. Sont encore plus laids qu’un Frankenstein à cravate.

Ben alors ! Où allons nous ? On nous dira vers un monde meilleur. C’est la chanson d’hier. En fait, la Terre étant constitué d’eau et les créatures également, on s’en va tous en radeaux rêvant de quitter un pays, une idéologie, mais avant tout une pauvreté de vivre nûment, et non pas décorés d’artifices comme un cerveau en arbre de Noël. Ça pétille de couleurs comme des feux d’artifice... Le problème est que nous ne pouvons pas voir les dégâts de "l’en dedans". On ne peut pas sortir de son cerveau et l’analyser. Mais Facebook et Google le peuvent... Beau progrès !

Si l’avenir est de force, où se situe donc cette chère démocratie et les "valeurs" à défendre vantées par les forces canadiennes ? Enrôlez-vous !

On est des migrants noyés à sec.

Mon pays, mes valeurs, ma femme, ma maison, ma terre, mon chien, ma banque (sic), ma bouffe, ma bière, mon amour, mon vin de petit bourgeois avec son palais dans le palais, mon arbre, mon mari, mes recettes, mes pensées, mes "créations", mon émission "The Voice", ( ils ne veulent plus planter des carottes, ils veulent chanter pour vivre - c’est ce que font les oiseaux), ma patrie, ma voiture, mon idée, mon invention, ma pelouse, mon job...

On nous a appris à posséder... Quelle belle philosophie ! Posséder. Rien ne se possède, tout appartient à la Vie, même la poésie, les mots, les chats, les pissenlits. On nous a désintégré par filaments. Comme une corde de pendue défibrée...

Et là, on se plaint, on pancarte, on se fait dépouiller, mais on ne comprend pas. On combat le fer par le caoutchouc. Bien armés les migrants des états "évolués" ! Félicitations !

On a le choix entre prendre leur avenir de force ou s’en fabriquer un comme on fabrique un moule qui sied au fondement des gens simples qui veulent simplement travailler pour vivre, manger, et profiter de toute la beauté de cette petite planète bleue qui tourne comme une bille dans l’Univers.

On est si grands que ça ? J’ai plus de respect pour la feuille de laitue et les vers de terre qui travaillent ensemble...

Gaëtan Pelletier

Avril 2014

»» https://gaetanpelletier.wordpress.com/2015/04/25/lavenir-de-force/
URL de cet article 28498
  

Maurice Tournier. Les mots de mai 68.
Bernard GENSANE
« Les révolutionnaires de Mai ont pris la parole comme on a pris la Bastille en 1789 » (Michel de Certeau). A la base, la génération de mai 68 est peut-être la première génération qui, en masse, a pris conscience du pouvoir des mots, a senti que les mots n’étaient jamais neutres, qu’ils n’avaient pas forcément le même sens selon l’endroit géographique, social ou métaphorique où ils étaient prononcés, que nommer c’était tenir le monde dans sa main. Une chanson d’amour des Beatles, en fin de compte très (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

"Au Salvador, les escadrons de la mort ne tuent pas simplement les gens. On les décapite, on place leurs têtes sur des piques et on garnit ainsi le paysage. La police salvadorienne ne tuait pas seulement les hommes, elle coupait leurs parties génitales et les fourrait dans leurs bouches. Non seulement la Garde nationale violait les femmes salvadoriennes, mais elle arrachait leur utérus et leur en recouvrait le visage. Il ne suffisait pas d’assassiner leurs enfants, on les accrochait à des barbelés jusqu’à ce que la chair se sépare des os, et les parents étaient forcés de garder."

Daniel Santiago,prêtre salvadorien
cité dans "What Uncle Sam Really Wants", Noam Chomsky, 1993

Commandos supervisés par Steve Casteel, ancien fonctionnaire de la DEA qui fut ensuite envoyé en Irak pour recommencer le travail.

Ces villes gérées par l’extrême-droite.
(L’article est suivi d’un « Complément » : « Le FN et les droits des travailleurs » avec une belle photo du beau château des Le Pen). LGS Des électeurs : « On va voter Front National. Ce sont les seuls qu’on n’a jamais essayés ». Faux ! Sans aller chercher dans un passé lointain, voyons comment le FN a géré les villes que les électeurs français lui ont confiées ces dernières années pour en faire ce qu’il appelait fièrement « des laboratoires du FN ». Arrêtons-nous à ce qu’il advint à Vitrolles, (...)
40 
"Un système meurtrier est en train de se créer sous nos yeux" (Republik)
Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre. Pour la première fois, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, parle en détail des conclusions explosives de son enquête sur (...)
11 
La crise européenne et l’Empire du Capital : leçons à partir de l’expérience latinoaméricaine
Je vous transmets le bonjour très affectueux de plus de 15 millions d’Équatoriennes et d’Équatoriens et une accolade aussi chaleureuse que la lumière du soleil équinoxial dont les rayons nous inondent là où nous vivons, à la Moitié du monde. Nos liens avec la France sont historiques et étroits : depuis les grandes idées libertaires qui se sont propagées à travers le monde portant en elles des fruits décisifs, jusqu’aux accords signés aujourd’hui par le Gouvernement de la Révolution Citoyenne d’Équateur (...)
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.