En attendant Marx… ou « le Marx nouveau est arrivé… » Seconde partie

SERGIO

En attendant Marx… ou « le Marx nouveau est arrivé… »
Seconde partie

Donnez-nous des nouvelles données…,

Mandelbrot (père de « la géographie fractale »), eut une "approche fractale" des marchés mondiaux de la finance. Il réfuta « la théorie financière "moderne" », et considéra que la finance se trouvait aujourd’hui au point où la chimie était au XIVe siècle, trouvant que la théorie financière était déjà ancienne car elle s’appuie sur des postulats qui datent de plus d’un siècle !… ("Moderne", "moderne", c’est beaucoup dire…) Idem la théorie du « prix "Nobel" d’économie », Maurice Allais, (le seul prix "Nobel" français dans le domaine ! (il s’agit en réalité d’un prix faussement nommé "Nobel", puisqu’il est attribué par la « Banque de Suède ») ; il développa (entre-autre) le modèle de générations imbriquées, (il s’agit là d’« économie-politique » !), faussement attribué à Samuelson, parce que notre « prix "Nobel" d’économie » ne connaissait pas la langue anglaise !… Allais considérait, quel que soit le niveau d’abstraction et de formalisation, « la théorisation de l’économie doit s’articuler autour de faits et de données issues de l’observation » ; l’économie certes…, mais aussi la sociologie et l’histoire, et en ce qui concerne notre « prix "Nobel" d’économie », Allais reste convaincu que l’économie doit-être associée aux sciences humaines, telles la psychologie, la sociologie, la science politique et l’histoire… Démarche assimilable aux recherches de Veblen (qui a directement influencé Roosevelt lors de l’élaboration du « New Deal »), beaucoup plus précis dans la formulation, puisqu’il place les instincts, l’évolution (inspirée par Darwin) et les institutions au centre de celle-ci…, ce sont les coutumes, les usages, les règles de comportement, les principes juridiques évoluant en fonction des changements environnementaux.

Exit (de ton article) cette chère Rosa Luxemburg, pourtant très critique envers Marx…, au point de formuler un texte essentiel, « L’accumulation du capital » soulignant une faille importante (et ce n’est pas la seule !) dans le raisonnement de Marx. Il n’explique pas d’où vient « le capital additionnel ». En d’autres termes, il n’explique pas ce qu’est « le moteur de l’accumulation, de l’incitation à investir…, car cela supposerait que toute la production a été vendue sans problème ». Il y aussi, cette axiome irréfutable, « une économie (exclusivement) capitaliste ne peut croître » ; cela présuppose un autre axiome, « Un environnement non-capitaliste est essentiel à la croissance du capitalisme », mais ce n’est pas tout, Joan Robinson, (décidemment dans un univers machiste au possible…, ces dames ré-oxygènent bougrement l’atmosphère !), elle élabore quant à elle, une « théorie de la croissance » s’appuyant sur les travaux de Michal Kalecki, (un "illustre-inconnu" polonais, c’est de l’ironie !), dont les travaux partent de la théorie de Marx, pour développer une théorie analogue - et à certains égards supérieure -, à celle de Keynes !, elle considère que Marx a commis plusieurs erreurs, notamment que sa théorie « valeur travail » ne tient pas la route ! Mais contrairement aux « économistes néoclassiques », Marx c’est intéressé aux vrais problèmes de l’économie : croissance, crises et chômage, et a découvert que ces problèmes n’étaient pas que des accidents de parcours, mais des dysfonctionnements inhérents à la nature même du capitalisme ; Robinson déclara que la distinction entre forces productives et rapports de production comme la plus importante de ses découvertes…, elle insista sur « la nécessité de tenir compte des institutions et des règles du jeu capitaliste contemporain, du caractère monopolistique de son appareil productif. L’analyse doit s’inscrire dans un temps historique, irréversible, et intégrer l’incertitude et les anticipations, facteurs absents des modèles de croissance « néoclassique » (voir plus loin les définitions concernant le « libéralisme radical » ou le « radicalisme néolibéral »). Et pour clore ce chapitre, elle rendit hommage au travail de Rosa Luxemburg en donnant à sa théorie « généralisation de la théorie générale », le même titre que Rosa Luxemburg avait donné à son oeuvre « L’accumulation du capital ».

Exit (de ton article), Maurice H. Dobb, Ernest Mandel, Paul M. Sweezy, Samir AMIN (cités plus haut, voir la première partie), Michal Kalecki, ou encore Joseph E. Stiglitz, etc., etc., tous d’excellent-es connaisseuses-rs de la théorie de Marx, et tou-tes curieusement oublié-es dans ton article, mon cher Denis ? Serait-ce parce qu’elles-ils ont critiqués certains aspects (et pour certain-es, pas des moindres) du marxisme ?

Leadership mondial, monnaie flottante et « centre du monde »

La Chine laisse flotter sa monnaie (monnaie flottante) pour des raisons purement stratégiques…, mais avant tout géostratégiques, - car « le centre du monde » s’est déplacé d’Ouest en (Nord et sud) Est, entraînant dans son sillage le titre de « leadership mondial »… -, et aussi politique (intérieure et extérieure), ou encore, commerciale (les exportations jouent un rôle déterminant dans la planification de l’économie chinoise, même si lors du dernier Congrès du Parti communiste chinois (PCC), il était question d’orienter la production vers la consommation intérieure) Aucun écrit de Marx ou de Engels ne traitent de « leadership mondial » ni de « mondialisation », ou de « globalisation » ou de « gouvernance mondiale » ou de « monnaie flottante »), ou encore de « centre du monde » (militaro-économique)… toutes ces données étaient soit embryonnaires (comme « l’impérialisme militaro-financier »), soit inexistantes à leur époque, et même si certaines existaient déjà , elles n’étaient qu’un pale reflet de leur forme actuelle (de par l’imbrication d’éléments nouveaux (et beaucoup plus complexes), sollicitant des idées neuves).
Les banques centrales (fédérale, en ce qui concerne les Etats-Unis) (r)achètent à tour de bras les « bons du Trésor » que les Etats émettent eux-mêmes (ces « bons » atteignent un certain montant, qui découle de deux coefficients distincts : d’abord des taux d’intérêts - excessivement bas, malgré les projections pessimistes de la sphère économique occidentale - négatifs, puisqu’il faut déduire du montant, l’inflation) et submergent simultanément les marchés boursiers de papier monnaie (« monnaie de singe »), afin de réduire la pression de la dette, (c’est du moins "l’objectif officiel" affiché par le personnel politique…), car l’accumulation de données négative, telles : le service de la dette, la récession mondiale…, - touchant beaucoup plus la sphère économique occidentale que le reste du monde -, le ralentissement généralisé de la consommation (hors commerce de luxe ou du marché des métaux et pierres rares ou précieux), l’austérité (c.-à -d., les coupes drastiques dans le (budget) des dépenses de santé, de la recherche, de la culture et associatives), ne réduisent en rien la pression sur l’économie mondiale, puisque chaque Etat essaie de tirer la couverture à lui, via les banques privées (qui je vous rappelle furent sauvées de la faillite grâce aux mannes d’argent public… et la complicité active du personnel politique). Gavées de liquidité pour "huiler" leurs propres circuits financiers (les prêts interbancaires), et pour assurer le bon fonctionnement des flux financiers. Ces montagnes d’argent frais alimentent la spéculation et les circuits financiers, mais n’améliore en rien le quotidien du peuple !, et ceci depuis (bien trop) longtemps déjà … Mais toutes ces largesses ont évidemment un prix, et comme le disait Warren Buffet, « il y a ceux qui commande le menu, et il y a ceux qui le paient ! ») sous-entendu, c’est nous-vous (le populo) qui payerons (ad vitam aeternam) leur addition !…

Le rachat massif de « bons du Trésor » par les Banques centrales palier à une crise systémique mondiale…, la « surproduction de papier monnaie », pour (soi-disant) fluidifier les circuits financiers…, etc., etc., toutes ces nouvelles données (y compris théoriques) n’apparaissent pas aussi clairement dans les écrits de Marx ou Engels

De nouveaux raisonnements pour de nouvelles théories ou concepts…, et la création d’un langage approprié à de nouvelles données

Capitalisme raisonnable ou déraisonnable…, règles de bon sens ou dérèglement (je ne vais revenir sur les paradigmes développés par les adeptes du catéchisme ultralibérale, inculqué (aux foules) par le biais d’institution, telle « l’école de Chicago », (« THE label de l’incompétence économique » !...), Tout cela n’aurait pas autant d’importance dans le contexte actuel, sauf au cas où l’on assisterait à la dégénérescence du capitalisme…, (voir l’article de Samir Amin). Une mahousse mutation, du genre « naissance d’un monstre », où la réalité dépasse tout ce qu’on a pu imaginer… La moindre opération financière…, carrément disproportionnée !, une prolifération d’excroissances métastasant tout sur son passage ! La ruée vers l’irrationnel, comme pour « la folie sur l’or » (soi-disant valeur refuge), et vers tous les métaux rares ou précieux, le platine, l’argent, le cuivre, etc., la flambée sur l’immobilier (totalement injustifiée !), ou bien l’envolée du prix des matières premières (en premier lieu, les denrées alimentaires et tous les produits agricoles, tout particulièrement ceux qui devraient se substituer aux produits pétroliers, - après transformation en carburant "vert" -, beaucoup plus polluant que le pétrole lui-même, allez comprendre…, etc., et l’organisation de pénuries de produits ou de matières premières, ainsi que de marchandises, pour faire grimper les cours et spéculer à qui mieux, mieux ! Toute cette cupidité et cette accumulation démentielle (un peu beaucoup maladive quand même) n’auraient pas d’importance, si elles n’entrainaient pas de graves déséquilibres économico-politiques, écologiques et humains, et si elles ne perturbaient pas gravement la vraie vie des gens, au point de provoquer des catastrophes !…

Cher Dominique à la fin de l’une de vos contributions vous écriviez : « Je vais aussi être ironique : Vive la voiture ! », même ironiquement « La voiture c’est con et ça rend con ! », et en ce qui concerne vos interventions…, qui ne dit mot consent !

La complexité des nouveaux produits financiers (mis au point par de brillants universitaires bardés de diplôme, notamment en mathématique, sont à l’origine de toutes ces "nouveautés", et pour citer à nouveau Allais, « les dérives d’une discipline qui privilégie la virtuosité mathématique aux dépens du réalisme… », et c’est peu dire !, ce qui l’amena à formuler ce qu’on allait appeler le « paradoxe Allais », remettant en question le modèle traditionnel des choix (en démontrant qu’un individu confronté au hasard (une loterie par exemple), ne maximisera pas d’hypothétiques gains, mais optera toujours pour la sécurité…, et pour en finir avec « le prix No… », heu, pardon !, « le prix de la Banque de Suède », Allais, : « une économie pure et dure…, intervenant directement sur la réalité, mais aussi sur le social » !? Cette dichotomie langagière est relativement courante chez le personnel politique… (c’est d’ailleurs son fond de commerce !), mais l’invraisemblance de telles déclarations, comparées à d’autres, provenant du même homme, qui revendique simultanément, son approbation avec la théorie d’° Hayek (qui je vous rappelle prôna l’ultralibéralisme débridé), son adhésion à « La société du Mont Pèlerin », que créa ce dernier !, tout en se dédiant « à tous ceux que n’aveugle pas quelque passion partisane », et en condamnant véhémentement « la chienlit laisser-fairiste du libre échangisme mondialisée », « idéologie aussi funeste qu’erronée », laisse pantois !…, du pur élément de langage social-démocrate et umpiste réunis, en somme !…

En ce qui concerne la crise des « subprimes mortgage », il y a deux aspects distincts, (en réalité, il y en a beaucoup plus…, mais pour ne pas encombrer « le fil conducteur » je me limiterai à ces deux aspects essentiels), le premier concerne la « titrisation » de créances (en particulier celles de ménages désargentés, et de ce fait surendettés, comme par exemple aux Etats-Unis, mais pas que…), le second est une opération purement spéculative (avec l’évidente intention de tromper !), des "paquets" d’actions "saines", mélangées à des actions hautement toxiques (du « papier pourri » - expression usitée entre banquiers !). Marx n’aurait sans doute (?) pas pu concevoir de tels "produits", (une mixtion à base de formules "mathématiques", saupoudrées de haute toxicité !), ni de telles "opérations spéculatives"… Ce n’est plus de l’usure, mais de l’escroquerie, pure et simple !

° impossible de dissocier l’idéologie prônée par Friedrich Hayek (pape de l’économie ultralibérale, tendance « scientiste-sensorielle ») à celle assenée par Friedman, (grand imprécateur de l’extrémisme politique et du radicalisme néolibérale, dont les serviteurs zélées furent sans conteste Reagan et Thatcher) ; un bémol quand même !, l’un des plus fervents adulateurs de la rhétorique du maître, Robert Lucas, considérant que celle-ci manquait singulièrement de « sophistication théorique »…, l’affina, puis l’étoffa en s’appuyant, entre autres, sur * « l’hypothèse des « anticipations rationnelles », et transforma de cette manière les fondements de la thèse de Friedman, et de ses collègues de « l’école de Chicago ». En ce qui concerne le volet "anticipation" de cette variante de la thèse de Friedman, reposant sur la thèse formulée par son collègue, Muth, et intitulée « hypothèse des anticipations rationnelles » ; qu’il me soit permis de douter du sérieux de la chose !, car toutes ces élucubrations n’auront pas suffit à éviter les résultats catastrophiques que l’on sait (imputables aux salmigondis de théories ultralibérales), que ses maîtres à penser et lui-même s’ingénièrent à diffuser dans le monde entier. Ces élucubrations mathématiques et économico-libérales n’ont pu éviter le chaos qui a ravagé l’économie mondiale… (A moins que…, peut-être est-ce pour cela que (apparemment) "tout va bien !")

* il serait grand temps (pour lui et ses amis) de s’informer plus amplement sur la question « anticipation rationnelle », parce que celle empruntée à son collègue Muth, ainsi que sa « sophistication théorique », ne rendent apparemment rien de bon, alors qu’une « modélisation à l’inférence bayésienne » serait sans doute plus appropriée, puisque (soi-disant) c’est le must en matière de statistique et de modèle graphique probabiliste…

La vitesse phénoménale à laquelle circulent les flux de valeurs financières dans le monde (au point de déclencher de véritables cracks boursiers !, car les « ordres de ventes » proviennent d’ordis, et parviennent à d’autres ordis…, et ces « ordres » sont transférés automatiquement, au centième de seconde. Les hommes (les traders), missionnés pour transférer les « ordres de ventes » sont beaucoup trop lents pour rivaliser avec la machine, et n’ont d’ailleurs pas la possibilité de stopper les transferts automatiques de données !

Non seulement la complexification des nouveaux produits financiers, due « aux matheux de service », qui s’ingénient à monter le niveau conceptuelle, (voir le travail de recherche de Mandelbrot dans ce domaine…, relativement complexe mais pas totalement hermétique pour celles et ceux qui veulent s’en donner la peine) ; de plus, malgré le niveau de sophistication - les "nouveaux produits financiers" émis sur le marché, ne dépasseront jamais le stade virtuel ! -, ces « papiers pourris » ne demeurerons qu’une vaste (et bien réelle) escroquerie…, (même enrobée de "formules" compliquées à souhait). Toutes ce manigances modifient non seulement, l’aspect du "produit" lui-même, mais aussi la vente dudit "produit". Les vendeurs (banquiers et courtiers) sont incapables, au moment de refourguer aux clients-pigeons le "nouveau produit financier", de décrire le produit lui-même, mais aussi le mécanisme des pièges qu’il recèle ! (bien que ce dernier élément ne soit pas vraiment capital au moment de la vente, puisqu’au final il s’agit de gruger les clients-pigeons, peu importe les détails ! Mais… les banquiers et leurs courtiers étaient dans l’impossibilité de distinguer les papiers "pourris" des papiers sains, et n’avaient aucune confiance entre eux ! C’est sans doute la principale raison qui provoqua la "crise systémique" et le blocage de la machine financière.)
Des (nouveaux) produits ultrasophistiqués, et leur "vente", que ni Marx ni Engels n’aurait pu concevoir...

(Vérifier : si « "concept" quantique » et « "approche" Bayésienne » sont bien compatibles ?, ou sinon dire pourquoi… Allez au boulot mon petit sergio !)

Marx ou Engels, n’auraient jamais pu imaginer la collusion (mondialisée) entre des clans maffieux et le personnel politique, (tout le monde est au courant de l’utilisation de l’"argent sale" (utilisé généralement à l’achat d’armement, mais pas que…) pour alimenter des milices aux ordres du « grand ami américain », ou l’argent de la drogue et du "kidnapping d’ennemis à la cause" alimentant les caisses de groupes de guérilleros…), et l’entretien conjoint de flux financiers dit "normaux", via « les grandes lessiveuses à argent sale » (souvent domiciliées dans les paradis fiscaux, comme la chambre de compensation luxembourgeoise Clearstraem, et l’acharnement d’un « clan d’"intouchables" » à l’encontre d’un journaliste honnête - ce qui de nos jours ne court pas les rues, « l’oiseau rare » en somme ! - Denis Robert, bravo Denis tu les as salement mouché !...) alimentant des comptes et "transactions bancaires" (terminal servant à l’effacement de toutes traces compromettantes) tenus secrets !...

Nouvelles données autres qu’économiques ?

Hors "milieu économique" (mais pas dépourvu de liens avec l’économie-politique), on peut rappeler le travail militant de, Vandana Shiva, physicienne épistémologue, fondatrice du mouvement « La démocratie de la terre », développant la théorie : « l’homme n’est certainement pas sur terre pour s’enrichir, mais pour préserver et sauver la planète… Voilà son but suprême ! », et un programme de sauvegarde réelle (des dizaines, voire des centaines de semences différentes pour une même espèce, céréales et autres plantes comestibles) et la diffusion de semences d’origine locale (chaque paysan bénéficiant du programme est tenu d’en faire bénéficier, en redistribuant localement ses propres semences - après récolte -, une dizaine d’autres paysans du voisinage), contre le monopole du dépôt de brevets sur le vivant (un véritable racket !), détenu généralement par des multinationales occidentales et étasuniennes en particulier.

Ce n’est pas faire injure à Marx ou à Engels que de signaler tous ces faits !, et je reste persuadé que Marx ou Engels les auraient volontiers intégrés à l’analyse du capitalisme et sans doute incorporés à la théorie du « Capital » ?

Conclusion provisoire : comme mon ami Denis Collin, et comme de nombreux chercheurs de renom ou de simples particuliers, je pense que les textes de Marx et Engels sont indispensables à une analyse sérieuse et profonde de l’économie politique contemporaine, il n’est que de constater l’acharnement (pour ne pas dire l’hystérie haineuse) à leur encontre…, et à laquelle se livrèrent des opportunistes attardés du genre de l’ex-locataire élyséen, sarkozy, lorsque celui-ci décida (sans doute lors d’un - de ses nombreux - excès de stupidité) * de biffer des manuels scolaires (du second degré, mais pas seulement…) les chapitres traitants de l’économie-politique, et fit censurer (entièrement) la moindre allusion à Marx ou à Engels !, alors que des adversaires autrement plus redoutables que sarkozy, (voir plus haut le descriptif et le chapitre consacrés aux chantres du néolibéralisme, Hayek et Friedman), bien mieux "armés" que lui, - * c’est-à -dire, sans « crocs de boucher », ni « sacs d’injures », mais intellectuellement et idéologiquement -, nettement plus déterminés, c’est-à -dire, n’appliquant pas sottement des paradigmes ultralibéraux, (soi-disant "décomplexés", comme ces stupides recettes d’usuriers que prônait sarkozy, l’accumulation démesurée et l’amour maladif de l’argent), et pour cause, ils en étaient eux-mêmes les auteurs… Et ne se retranchaient pas (sournoisement) bien à l’abri d’un statut juridique fabriquer de toutes pièces…, car ils s’activèrent personnellement, eux !, y compris sur les lieus de leurs méfaits, (sans trop se soucier de leur propre sécurité…, puisqu’ils débarquaient sous haute protection de commandos spéciaux étasuniens, détacher sur place comme au Chili ou en Indonésie). Je ne développe aucune complaisance envers de tels criminels (alliant escroquerie et crimes contre l’Humanité), au contraire, * mais je méprise tout autant (sinon plus) tous les malfaisants (des lâches de la pire espèce) s’abritant derrière un statut juridiquement fabriqué « aux petits oignons », agissant froidement et cyniquement, alors qu’ils-elles se savent pour ainsi dire "intouchables" ! Il faut n’avoir pas d’honneur, ni de courage, pour commettre de telles bassesses !...

* ce ne fut évidemment pas les seules turpitudes qu’il perpétra dans le dos des français, car il osa aussi expurger de tous les manuels scolaires, la moindre référence (même infime) « aux grands mouvements sociaux contemporains » (1936, mai68, etc., mouvements populaires qui marqueront à jamais (malgré ses ridicules tripatouillages) notre-votre Histoire vraie…, pas celle mutilée, amputée de tous les « évènements sociaux et insurrectionnels français ». Honte à lui et à son clan !

PS : Deux attitudes "ordonnées" par les bons "es-docteurs post-situ" :
Premièrement, attendre patiemment « l’effondrement du capitalisme »… (prophétisé par Marx him-self !), et secondement, s’occuper du mieux que l’on peut… (« En attendant Godot », sans doute ?)

J’étais de celles et ceux qui en mai68, je sais, ça fait vieux con… (bien que pour la plupart d’entre nous n’étions, ni "étudiant-es", ni "prolétaires", et que (malheureusement) pour beaucoup la case prison était le "passage obligé"), avions opté spontanément (pas tous, mais la grande majorité) pour le rapprochement avec les situationnistes (les situ ne nous ont jamais emmerdé avec une quelconque hiérarchie, et d’ailleurs nous avions nos propres théories (l’Anarchie - idéal politique auquel j’aspire naturellement - et (comme tu as pu le constater en lisant cet article et d’autres) pas toute la théorie marxiste), que ce soit dans les comités d’occupation (aux pluriels, car, nous circulions librement et occupions "librement" la Sorbonne (où nous avions une grande salle à dispo…, et entretenions les meilleurs rapports du monde avec les situ, mais pas avec les organisations étudiantes ou leurs satellites politiques, qui voulaient nous virer !), le théâtre de l’Odéon (occupé grâce aux situ, et où Jean-Louis Barraud c’était fait salement chahuté (après qu’il eu pris la parole), et d’où nous avons été très violemment viré par les garde-chiourmes de la société capitaliste), la Société des gens de lettres (occupé grâce aux situ, et où mes compagnons et moi-même, nous (nous) essayâmes à la contre-culture révolutionnaire…, et où Clara Malraux nous a bien fait marrer !, par ailleurs la moins con de tous ces vieux schnocks soi-disant "lettrés"…, qui pensaient qu’à nous virer, pour continuer à ronronner entre eux !), ou sur les barricades, ou dans les rues de Paris, ou encore dans tous les espaces publiques décrétés (par nous-mêmes) « espace de liberté et de résistance au vieux monde », (grâce aux enragés, aux anarchistes, et aux révolutionnaires), nous étions totalement indépendants des autres groupes et organisations (de "masse", bien entendu…)

rePS : j’ai volontairement passé sous silence les deux écrits sur Marx, composés par Raymond Aron « Le marxisme de Marx », et celui de Attali, (je n’ai pas pu remettre la main dessus, il est noyé dans une étonnante masse de bouquins !...), vous reportez à son abondante biographie (qu’est-ce qu’il a pu écrire comme sornettes…, et ce n’est malheureusement pas fini !), mais les deux titres sont parus en « livre de poche » (en achetant vos livres chez cet éditeur, livres soi-disant "bon marché", vous engraissez l’écornifleur Lagardère). Le premier ouvrage me semble un peu moins débile que le second, mais ceci n’engage que moi ! De la même manière j’ai zappé tous les ouvrages insignifiants, relatant la Théorie de Marx et Engels, certains sont carrément ridicules, et sont de ce fait passés « à la trappe », et d’autres encore (très intéressants au demeurant) mais je ne pouvais pas tous les citer (trop nombreux !...), j’ai aussi zappé tous les "éminents économistes" (qui ont leurs « ronds de serviette » dans tous les médias inféodés, (entre les mains de groupes financiers), et comme le dit si judicieusement Serge Halimi, appointés d’une manière ou d’une autres par le capital, (la première citation, « qui ont leurs « ronds de serviette » », est aussi de Halimi) ; des exécutants sans grand intérêt… (vous avez échappé au pire !)

Le travail c’est la santé !

Extrait de « Philosophie du travail », thèse pour le doctorat de Georges de Pawlowski (inclassable, mais souvent catégorisé libertaire…, cette thèse en apportera-t-elle la confirmation ?, à vous de juger…)
« L’être ne s’explique que par le milieu, mais en Sociologie c’est l’être qui produit son milieu ; tautologie encore plus inadmissible que celle reprochée par Karl Marx aux économistes qui déterminent la valeur d’une journée de travail de douze heures par les douze heures de travail contenues dans cette journée. »

A cette époque (ignoble pour le peuple), on était bien loin des 35 ou même 40 heures de travail hebdomadaire…, ça "sentait" bigrement l’esclavagisme à plein nez ! (quoique le « retour vers ce passé ignoble » n’est pas aussi éloigné qu’on le croit généralement, car en France, il est de plus en plus question d’esclavagisme "moderne" (sous forme de "stagiaires-esclaves"), ou bien en Grèce, la suppression totale de la couverture sociale et la prostitution (pour boucler les fins de mois de plus en plus difficiles), bat son plein, et gangrène salement toute la planète !)

Elle n’est pas mal non plus celle-là …
« La survie des plus aptes, d’après Spencer, est la survie de ceux qui ont une supériorité industrielle et qui sont les mieux constitués pour répondre aux exigences de la société ». « Si donc les exigences de la société sont mauvaises le plus apte sera celui dont les défauts s’adapteront bien au milieu social et comme le milieu social est un milieu artificiel où les sélections se font un peu à la façon de celles que dirigent les éleveurs qui déforment les animaux destinés à la boucherie, les plus aptes pourront être finalement des monstres moraux, créant la société à leur image. »

Fin de la seconde partie

Allez, portez-vous bien… et à bientôt sans doute ? sergio

Post-scriptum : au fur et à mesure du développement de ce (long) article, vous découvrirez des propositions innovantes, (où le marxisme demeurera l’une des thèses majeures), des idées nouvelles et des thèses en pagaille (à vous d’en tirer une synthèse !)

COMMENTAIRES  

14/01/2013 11:15 par Anonyme

@ Sergio.

D’un vieux con soixente- huitard a un autre, (mais pas étudiant, donc surement pas a la même barricade).
Pour l’essentielle, je te renvois a mon commentaire de ton article, "1 ere partie", qui peut aussi bien s’appliquer a la 2eme partie. Ce que je retiens c’est que effectivement on peut passer sa vie a lire les oeuvres des autres. Si seulement on avait le temps !!! Mais, autrement, très bien et recherches.
Donc ;
(a) il est faux de penser que le Capitalisme n’est que "empirique", mais belle et bien, un système, théorie ou science, d’après Allais. Et je suis d’accord.
(b) Que Marx et Engels n’avait pas tout prévue, et que la "dialectique" doit constamment s’adapter. La encore, je suis d’accord.( voir 1 ere partie)
Mais, puisque il ne s’agit pas de moi et de ce que je sais ou pense, mais plus tôt, comment motiver et mobiliser ceux qui sont les premier concernes, pour combattre un système dont ils sont les victimes ?

14/01/2013 15:45 par sergio

C’est avec beaucoup d’intérêt que je lis les commentaires d’anonyme et de ADSkippy (j’ai - me semble-t-il ? - répondu à Dominique et à Dwaabala, leurs commentaires ne manquaient pas de sel non plus…), dans « le troisième et dernier chapitre » (à venir), il est précisé que : « …au fur et à mesure du développement de ce (long) article, vous découvrirez des propositions innovantes, (où le marxisme demeurera l’une des thèses majeures), des idées nouvelles et des thèses en pagaille, je me suis chargé de (vous) proposer certaines "antithèses", (il ne peut, évidemment pas être question de « Matérialiste dialectique », malgré que le marxisme soit une (référence) constante…, l’essentiel de la formulation (de cet article), s’articule autour de concepts, thèses et idées autres, ou la recherche empirique occupe une bonne place !…) »,

et pour finir j’ajouterai ceci : « …mais il vous appartient de dépasser les contradictions émises par les uns-es et les autres, et d’en tirer votre propre synthèse !... (Thèse, antithèse, synthèse…, certes, mais avec une (approche) dialectique, comme celle conçue par Hegel ) ».
D’autre-part, deux éléments de commentaires, l’un d’anonyme, l’autre de ADSkippy, - proches au demeurant -, nous-vous interroge sur un thème, qui me semble-t-il, occupe pour l’essentiel, les esprits à gôche (depuis une bonne trentaine d’années déjà ), pourquoi (et pour qui) cherchons-nous aujourd’hui ? (en somme, « où allons-nous ? »), et pouvons-nous espérer être compris un jour ? (comme le dit si bien anonyme, « …comment motiver et mobiliser ceux qui sont les premier concernes, pour combattre un système dont ils sont les victimes ? »). Hormis le fait, qu’il serait prétentieux de croire que nous-vous détenons « la science infuse » (ou que « la panacée universelle », existe bel et bien !), et que nous-vous aurions (quel que soit la "méthode") réponse à tout ; (celles et ceux qui me lisent régulièrement, savent que je cède aisément au doute !..., et que certaines questions demeurons sans réponse… Mais l’essentiel n’est-il pas de (ce) poser des questions ?). Aussi j’ai dans ma besace un article concernant l’atonie de la gauche (en fait une succession d’échecs retentissants, malgré l’accession (et très certainement à cause d’icelle) au pouvoir du Normal (le "nouveau" « va-t-en guerre » franco-français, pas vraiment, puisque dans la continuité de la « françà fric »…) et du camp social-démocrate), suite aux échecs successifs (là encore il y a beaucoup à dire) des Los Indignados, d’OWS (Occupy Wall Street), le groupe de Rapp Pussy Riot (jetées en prison par le clan Poutine), Notre Dame des Luttes ou #NDDL #ZAD - NOTRE-DAME DES LANDES (peut-être, à la faveur de l’embrouille guerrière du Normal, et qui de ce fait pourrait subir une attaque en règle (via Vallkyrie) en vue d’une "liquidation" pure et simple !...), etc. (en ce qui concerne le camp occidentale), et tous les mouvements de révolte populaire, du Proche et Moyen-Orient…, récupérés au bénéfice (du seul) camp islamiste !

PS : ADSkippy, j’apprécie ta "petite contribution" (pas tant que ça) à deux sous…, merci

14/01/2013 21:31 par Dwaabala

à anonyme

comment motiver et mobiliser ceux qui sont les premier concernes... ?

Vaste question à laquelle certains responsables s’emploient à répondre en obtenant des réponses pour le moment peu encourageantes.
Alors, comme quelques-uns de ceux-là , d’autres, dont les ambitions sont limitées, tâchent d’élargir leur horizon au vaste monde.
Ils constatent qu’il existe une Amérique latine, une Inde, une Chine, et d’autres contrées sans doute, où l’impérialisme semble soit en difficulté soit ne pas avoir de réelle emprise, en tous cas pas comme sur le reste du monde.
Cet impérialisme s’est formé à partir des convulsions du vieux monde capitaliste (qui était mature au temps de Marx), a muté en impérialismes qui ont eu leurs propres convulsions (deux guerres mondiales), à l’issue desquelles l’un d’entre est apparu comme dominant depuis plus d’un demi-siècle.
Pour revenir chez nous, je dirais que chacun, à sa place et avec ses moyens, ne peut faire l’économie de la lutte pour défendre ses conditions de vie élémentaires d’abord, de la lutte contre la politique impérialiste ensuite et pour le passage de la société au socialisme enfin.
Aussi abstrait que paraisse aujourd’hui ce dernier objectif, il est pourtant le seul qui donne un sens à l’histoire à venir.

16/01/2013 02:48 par Arthurin

comment motiver et mobiliser ceux qui sont les premier concernes, pour combattre un système dont ils sont les victimes ?

Salutations camarades,

En voilà une question qu’elle est bonne.

Je ne bénéficie pas de l’expérience de la plupart des intervenants mais je vais tenter une réponse.

Pour moi c’est très bête comme situation :
Voilà , on est là  ; qui est motivé pour faire un truc, qui a réfléchit à quoi, est-ce qu’on peut dégager une base commune, qu’est-ce qu’on a comme moyens à notre disposition, qui peut/veut essayer de réaliser l’essentiel de ce qui a été convenu ?

Si je vous propose de nous armer et de déloger par la force les occupants de nos institutions politiques, vous m’arrêterez immédiatement puisque je suis en opposition avec plusieurs réalités : principalement notre pacifisme et nos effectifs qui ne nous permettent pas de soutenir une guerre civile.

Ce n’est pas la prétention qui pousse alors à présupposer des attentes des autres ou la suffisance qui prête à étaler son point de vue mais simplement la modeste ambition de se montrer pertinent dans la réponse apportée qui de toutes façon ne se veut pas vérité révélée mais contribution à l’action commune (qui tient pour acquis les limites de chacun).

Quoi que nous envisagions de faire, nous sommes tenus par les contraintes du milieu : l’éloignement géographique d’abord (oui je radote) qui freine les actions collectives massives de par leur coût induit. Ensuite le fait que nous sommes peu nombreux prêt à s’investir et à changer nos comportements en regard de la population totale (je dis à vue de nez qu’on est 2% soit entre 1 et 1,5M, dont une partie vie déjà différemment et s’est un peu autarcisée <= je sais pas si ce mot existe :o) ; par conséquent les moyens matériels à notre disposition sont limités également.
Nous pouvons noter que nous serons aussi freinés par nos antagonismes et nos excès de conviction.

D’emblée ça réduit le champ de ce qu’il est possible de faire.

Dans cette configuration nous pouvons adopter plusieurs formes :

Un mouvement très subversif, très revendicatif, qui multiplie les actions ciblées et les coups d’éclat médiatique pour faire vaciller le système, peut-être même quelque chose avec une frange très radicale qui se rapprocherai des méthodes d’action directe.

Ou alors un mouvement plus discret qui s’emploie à tisser un maillage social fort au travers d’actions de solidarité diverses, qui disposerai par exemple de sa monnaie alternative pour faire naître des échanges locaux différents.

Ou encore un mouvement qui soit un subtil mélange des deux précédents.

Il y a la possibilité qu’une partie du mouvement se regroupe pour établir une communauté alternative sur laquelle pourrait s’enraciner le reste du mouvement (j’ai cru à un moment donné que les indignés feraient ça, ça aurait été un excellent laboratoire des idées émises).

Il y a certainement pleins de façon différentes de le voir ; à l’intérieur des contraintes ne reste que notre volonté.

Pour finir, on ne peut que souhaiter que les victimes se rallient à la lutte, elles le feront si elles le peuvent/veulent, assurons nous simplement par notre action d’avoir tout fait pour briser leurs chaînes.

16/01/2013 04:03 par Dominique

J’avais tout juste 10 ans lors de Mai 1968. Cet événement m’a passionné. Je l’ai essentiellement vécu à la radio car France Inter était le seul média qui non seulement relayait la position répressive du gouvernement mais qui se donnait la peine de faire son travail et d’aller là où étaient les gens, dans la rue, pour les interviewer.

Cela m’a permis de comprendre que dans le monde des adultes, ce monde de cons violents comme se complaisent à les représenter les médias et les films, il y avait aussi des gens qui partageait mes aspirations. J’ai compris plus tard que les cons violents le sont parce qu’ils sont prétentieux et frustrés. Le cocu n’est pas le corollaire du guerrier pour rien !

Mais cela a surtout été un choc de constater qu’il n’y avait qu’un seul média qui faisait son travail de façon honnête. Il n’y avait pas internet et des médias comme le Grand Soir. France Inter a depuis viré sa cuti, mais cela est un autre sujet. Ce choc fut le début d’une longue prise de conscience. Laquelle n’est vraisemblablement pas achevée car chaque jour ou presque m’apporte de nouvelles connaissances (j’ai toujours été curieux, ce qui est un excellent défaut), et certaines de ces connaissances me confortent dans ce que je pense, d’autres m’amènent à réviser mon jugement. Cet apprentissage permanent est pour moi une partie du sel de la vie.

En lisant cette deuxième partie, je constate que le marxisme occidental n’a toujours pas de réponse sur la cause de toute l’évolution sociale, qu’elle soit politique, sociale ou économique, notre rapport avec la nature. Peut-être cela a-t’il avoir avec le fait que beaucoup trop de gens considèrent encore que ce rapport ne peut être qu’une lutte et qu’ils refusent également de mettre en pratique les implications du fait que nous sommes dépendant de la nature car elle est notre seule source de vie.

Pour paraphraser une réponse, je ne suis pas avec ma femme pour vivre une lutte mais parce que je l’aime. De plus, je ne suis plus un bébé et donc, le rapport que j’ai avec ses seins n’est plus un rapport de dépendance mais de pur plaisir.

Si je compare le marxisme occidental et le marxisme d’Amérique du sud, je constate qu’ils ont réussit à conjuguer, ce qui est le comble de l’hérésie pour un marxiste traditionnel, marxisme avec religion et nationalisme. Je constate aussi que ce métissage ne les a pas empêchés - ou leur a permis - d’internationaliser ls révolution, donnant ainsi raison à Wilhelm Reich. Après Cuba, qui après avoir réprimé les religions, mais sans les excès que nous avons pu voir en Russie, et qui est revenu en arrière et s’est remis à les tolérer, la révolution s’est étendue au Venezuela, puis en Bolivie et au Guatemala, tous des pays où les sentiments religieux et nationalistes sont très forts. Par exemple, malgré ces sentiments religieux très fort dans la population à Cuba, le débat sur le mariage homosexuel n’a soulevé aucune vague de protestation.

Je ne porte pas de jugement sur cette mixité, je constate simplement que soit elle n’a pas empêché l’internationalisation de la révolution, soit c’est un des facteurs qui l’a permise. J’ai pu constaté à Cuba qu’ils ont un rapport à la religion différent du nôtre. J’étais à Trinidad le dimanche après Pâques. A la tombée de la nuit, une procession est partie de l’église au centre de la ville pour faire faire un tour à une relique de la sainte patronne de Cuba, la Virgen de la Caridad del Cobre. Pour voir cette relique, à la fin de cette procession, la place devant l’église était noire de monde, une foule très dense. Le curé est monté sur une estrade et il a commencé son allocution. A ce moment, ma femme m’a dit : "Viens, il faut qu’on aille à la maison, il y a le repas à préparer !". En même temps que nous, tout le monde présent s’est déplacé vers les rues adjacentes et la place s’est vidée.

Cela m’a rappelé les manifestations politiques chez nous : les gens y vont pour faire la fête, mais comme ils savent qu’il n’y a pas grand chose à espérer de nos politiciens, dés que les discours commencent, mis à part quelques fidèles, ils retournent à leurs occupations.

Je pense que chez nous, le pire problème c’est la gauche. Dés qu’elle est au pouvoir elle s’empresse de faire tout le sale boulot de la droite, laquelle rigole en coulisse quand elle n’applaudit pas ouvertement. Au lieu de cela, la gauche ferait mieux de s’intéresser à comment réunir communistes, socialistes et anarchistes sincères, et au-delà d’eux tout citoyen sincère, autour d’un projet social commun. Pour cela, elle pourrait s’intéresser aux raisons qui font le succès de la révolution en Amérique du sud. Plus que la mixité dont je parle plus haut, la raison principale du succès et de l’internationalisation de la révolution en Amérique du sud est son projet social. Ou peut-être que cette mixité est une partie de ce projet social.

"Une révolution se reconnaît à son projet social." Che Guevara

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