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Energie solaire et partenariat transméditerranéen

L’Allemagne vient de battre un record jamais égalé en matière de production d’énergie photovoltaïque. En effet elle a atteint la pleine capacité de production pour quelques minutes. Une pointe de production au cours du Week End dernier dit de la pentecôte. Mais le solaire, malgré les 22 000 MW de puissance installée, soit l’équivalent nominalement de la capacité installée de 20 centrales nucléaires, ne couvre que 3,6% de la consommation électrique annuelle de l’Allemagne ! Que de gaspillage pour une hypothétique et prétendue indépendance énergétique ! Cette production ponctuelle donc ne doit pas jouer le rôle de la forêt qui cache l’arbre ! En fait cette capacité installée de photovoltaïque (une vraie forêt de blancs panneaux PV mitoyenne de la vraie forêt noire) ne produit à l’année que l’équivalent d’une centrale nucléaire « l’arbre » soit 20Gkwh !

Donc à regarder de prés la transition énergétique tant souhaitée et que la classe politique d’outre Rhin appelle de ses veux, malgré les efforts louables de tous les acteurs opérant à bon escient dans cette perspective ne peut s’arrimer uniquement à l’énergie verte produite localement !

Seule la coopération d’avec les pays de la ceinture solaire de la rive sud de la méditerranée peut aider à la dite transition et ce à court terme.

Le candidat potentiellement le plus disposé de ses pays est la Tunisie. En effet cette dernière elle même en pleine transition démocratique, a besoins de franchir cette période délicate en confirmant son ancrage à sa place centrale dans l’échiquier méditerranéen. Par ailleurs son économie vulnérable et son agriculture dépendante d’aléas climatiques impondérable mériteraient à être soutenues surtout si on se rappelle les constats de la F A O à ce sujet, à savoir : quand les ressources internes renouvelables en eau sont inférieures à 1000 m3 par habitant, le manque d’eau est alors considéré comme un grave frein au développement socio-économique et à la protection de l’environnement. . Les pays avec moins de 2000 m3 par habitant sont dans une situation difficile d’insuffisance des ressources d’appoint qui se traduit par des difficultés majeures les années de sécheresse. Que dire alors pour le cas de la Tunisie qui ne dispose que de 500 m3 !

Par ailleurs elle dispose environ de trois mille heures d’ensoleillement par ans et est plus proche du soleil par rapport à l’Allemagne de trois mille kilomètres environ !
On voit bien l’intérêt réciproque et le parallélisme objectif entre les deux transitions ! En effet la quête des deux protagonistes pour ces ressources renouvelables est insatiable et d’égale challenge : l’Energie solaire pour l’Allemagne et l’Eau de source non conventionnelle pour la Tunisie.

La technique développée sous la houlette de la fondation Desertec, à savoir la cogénération par les centrales CSP thermo-solaires de l’électricité et de l’eau dessalée est déjà au point. En effet une centrale de ce type de 100 MW de capacité de production, basée sur un Km ² de miroir réflecteur peut produire par année : 250 Million de KW et 60 Million de m3 d’eau. Les seuls ingrédients utilisés dans ce processus de production sont : eau de mer, acier, rayon du soleil ! Que du vert et du recyclable, la nature à l’oeuvre en somme.

Seule une coopération durable et de type gagnant/gagnant peut sauver le village monde et terrasser l’effet dévastateur des émissions des gaz à effet de serre tel que le CO2, surtout quant on sait qu’un KW produit par les centrales à charbon dégage un Kg de ce poison !

Les besoins des deux partenaires sont d’égales importances et peuvent se mettre en rapport pour satisfaire la demande de leur économie respective : énergie verte pour l’Allemagne et eau et énergie pour la Tunisie.

Il revient à nos représentants politiques chargés des transitions respectives dont-t-il s’agit de se mettre au travail pour faire aboutir un tel projet et baliser la voie à un développement durable et ami de l’environnement pour participer à sauver la planète entière sachant que ce que reçoivent les déserts en six heures de rayonnement solaire couvrirait la consommation de l’humanité durant une année ! En outre un tel projet ne peut-être ajourné sous aucun prétexte. Amen

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La Chine sans œillères
Journaliste, écrivain, professeur d’université, médecin, essayiste, économiste, énarque, chercheur en philosophie, membre du CNRS, ancien ambassadeur, collaborateur de l’ONU, ex-responsable du département international de la CGT, ancien référent littéraire d’ATTAC, directeur adjoint d’un Institut de recherche sur le développement mondial, attaché à un ministère des Affaires étrangères, animateur d’une émission de radio, animateur d’une chaîne de télévision, ils sont dix-sept intellectuels, (…)
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Si un homme blanc veut me lyncher, c’est son problème. S’il a le pouvoir de me lyncher, c’est mon problème. Le racisme n’est pas une question d’attitude ; c’est une question de pouvoir. Le racisme tire son pouvoir du capitalisme. Donc, si vous êtes antiraciste, que vous en soyez conscient ou non, vous devez être anticapitaliste. Le pouvoir du racisme, le pouvoir du sexisme, vient du capitalisme, pas d’une attitude.

Stokely Carmichael

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