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Fiche d’Information sur la Palestine (8/11) : La violation du droit aux soins médicaux

Garantir la protection et l’impartialité du personnel médical est l’une des plus importante fonction du Droit International Humanitaire.[1] L’armée israélienne porte systématiquement atteinte au droit aux soins médicaux des Palestiniens dans les Territoires Palestiniens Occupés (TPO) et ce, de plusieurs façons :

 Attaques contre le Personnel Médical d’Urgence. L’armée israélienne a tué au moins 15 personnes de l’équipe médicale qui étaient en fonction pendant l’Intifada d’Al-Aqsa ; et en a blessé 206.[2] 10 des ambulances du Croissant Rouge palestinien ont été détruites et 80% ont été endommagées. De plus, les personnes de l’équipe paramédicale ont toutes été arrêtées, battues, et ont constitué des boucliers humains dans de nombreuses occasions. Un certain nombre de blessés palestiniens sont morts après que les forces israéliennes aient refusé l’accès au personnel médical.

 Attaques sur les Hôpitaux et les Infrastructures. Pendant leurs attaques sur les villes palestiniennes à Ramallah, Béthléhem, Hébron et Al-Bireh, les forces israéliennes ont lancé des raids et des tirs d’artillerie sur les hôpitaux et les cliniques, privant ainsi les patients de soins médicaux. Ces attaques comprenaient : des destructions d’équipements médicaux, l’usage de la violence, harcèlement et arrestation du personnel médical, l’utilisation du personnel médical comme bouclier humain, fermeture imposée des hôpitaux, et utilisation des établissements médicaux comme postes militaires. Par ailleurs, les attaques israéliennes sur les infrastructures et l’industrie palestiniennes ont fortement affecté le secteur médical : depuis le début 2002, les forces israéliennes ont empêché l’activité de l’usine d’Al-Ghussain, la seule usine de fabrication d’oxigène médical dans toute la bande de Gaza.

 Les Checkpoints. Pendant l’Intifada d’Al-Aqsa, au moins 43 Palestiniens sont morts du fait que les soldats israéliens retardaient ou refusaient le passage du personnel médical alors même que l’hôpital se trouvait à quelques mètres du checkpoint. Dans plus d’une dizaine de cas, les femmes enceintes ont du accoucher aux checkpoints, ce qui a causé la morts d’au moins 5 nouveaux-nés. Souvent aux checkpoints, l’armée détient, retarde ou interdit le passage des ambulances et des patients dans un état d’urgence. En Cisjordanie, l’armée s’est établie dans presque toutes les villes, villages et camps de réfugiés palestiniens.

 Les "Zones Militaires Fermées". Lors des attaques dans les zones palestiniennes, les forces israéliennes ont fréquemment bouclé les lieux pendant des heures, des jours, des semaines ; interdisant l’accès des équipes médicales, des aides humanitaires et des observateurs internationaux. Sans la fermeture des "zones militaires", de nombreuses morts auraient pu être évitées avec l’arrivée à temps des soins médicaux.


[1] La Quatrième Convention de Genève, dont Israël est signataire, a multiplié les amendements pour garantir la protection et la neutralité du personnel et des établissements médicaux : "les hôpitaux civils ont pour fonction de fournir des soins aux personnes blessées ou malades, aux infirmes et aux personnes enceintes et ne devront en aucun cas faire l’objet d’attaques mais au contraire devront être respectés et protégés par les deux parties du conflit" (Article 18). "Les personnes régulièrement et uniquement engagées dans le fonctionnement et l’administration d’hôpitaux civils, y compris les personnes chargées du transport et du tranfert des personnes civiles blessées, malades, infirmes ou enceintes ; doivent être protégées et respectées." (Article 20)

[2]PCHR data ; Palestine Red Crescent Society ; Palestine Monitor

source : PCHR de Gaza

Le PCHR est une association palestinienne affiliée à la FIDH / Informations transférées par l’Association France Palestine Solidarité de Nantes (02-51-72-01-23 et amfp.erm@libertysurf.fr)

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COMMENTAIRES  

08/12/2002 19:18 par Anonyme

Mensonge par omission ! Les services médicaux ont des droits garanties par la convention de Geneve mais ils ont aussi des devoirs : ne pas transporter d’armes dans les ambulances entre autre ... Si l’usage des ambulance n’était pas dévoyé, elle ne seraient pas controlées avec les risques que cela implique quand elles contiennent de vrais malades.

06/01/2007 20:55 par thya

qu’ en sais tu ????? franchement est ce que cela signifie que les autorités sont dispensées de trouver une solution permettant tout de même aux civils blessés d’acceder à des soins c’est sur c’est tellement plus facile d’interdire l’acces aux soins par ailleurs ne trouves tu bizarre que ca soit les militaires assignés aux checkpoints qui decident de qui passe et de ne qui passe pas ?!? si vraiment il s’agissait de controler les devoiement de l’aide médicale pourquoi ne pas simplement operer des fouilles pour chaque ambulance même si ces dernieres sont retardées au moins l’acces aux soins medicaux serait une realité ce qui serait mieux que rien !!!!! enfin ce refus d’acces au soin sous pretexte de devoiement ne tient pas lorsqu’il s’agit de cas urgents type hemorragie, accouchement a priori même si les soldats ne sont pas tous des genies en herbe ils ne sont quand meme pas stupides au point de soupçonner des personnes hors d’etat (physique) de nuire !!!!!!!
ce qui veut donc dire que ce refus d’acces à l’aide medicale est purement arbitraire et qu il est motivé par une grande cruauté et un mepris de la population palestienne !!!
arrêtes de faire l’autruche et sois un peu realiste !!!!!!!

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