RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Fidel Castro : l’audace de la dignité - Au nom des peuples en lutte, nous saluons ta mémoire Fidel !

Nous saluons avec un profond respect le départ du géant de la révolution cubaine, le commandant Fidel Castro. Il a été pendant près de soixante ans un leader, un inspirateur, un homme de convictions qui, jusqu’au dernier moment de son existence, a cru qu’un autre monde était possible.

Pour nous, peuples du Tiers-Monde, qui avons connu le génocide, l’esclavagisme, le colonialisme, qui subissons actuellement le néocolonialisme, peuples dominés du monde, exploités, martyrisés, expropriés, dépouillés de notre richesse, de notre mémoire, nous pour qui la vie constitue une vallée de larmes, un perpétuel combat, Fidel reste et restera l’allié fondamental, l’ami loyal, la conscience révolutionnaire qui a osé dire à la face de l’Empire que ces gens du Tiers-Monde, ces damnés de la terre ont droit à la nourriture, à l’éducation, à la santé, aux richesses produites par leur terre, bref à une existence humaine et digne.

Cette vérité-là, pourtant toute simple, toute évidente, on nous fait croire qu’elle est irréalisable, qu’elle est l’apanage des utopistes, des romantiques, des rêveurs, que l’on devait se résigner au contraire à accepter le monde tel qu’il est, c’est-à-dire où 1% d’individus possède plus de la moitié de la richesse de l’humanité, où la destruction de l’environnement devient un fait divers, où des guerres incessantes et la destruction de pays entiers, pour le moindre prétexte, constituent la norme, où des chefs d’État ignares et fascistes deviennent les porte-parole de courants idéologiques qui proclament ouvertement l’oppression sociale et la supériorité raciale.

Ce monde-là, Fidel a fait le choix de ne pas l’accepter comme une fatalité, une réalité insurmontable. C’est pourquoi, la révolution cubaine a été, dès le début, une révolution profondément sociale : les priorités données à l’éducation, à la santé, au logement, aux coopératives ouvrières et paysannes sont des choix d’un État qui prend à cœur la dignité de son peuple et qui croit profondément à son avenir.

Si l’Occident, par le biais de sa grande presse, ne fait que débiter mensonges et calomnies sur la révolution cubaine, c’est pour faire méconnaitre cet aspect social de la révolution.

Si l’Occident étiquette le gouvernement cubain de dictatorial, c’est pour faire oublier qu’il a été, lui, l’Occident le « civilisateur », pendant plus d’un siècle, le principal générateur et supporteur de régimes sanguinaires en Afrique, en Amérique latine, aux Antilles, en Asie.

S’il accuse la révolution cubaine de violer les droits humains, c’est pour camoufler le fait que sa domination impérialiste sur les peuples du Sud est fondée sur le non-respect, les massacres, les assassinats, sur la violation des droits humains les plus fondamentaux : droits à un salaire décent, à se syndiquer, au respect de la culture et de la religion de chaque pays, droit de choisir des dirigeants politiques qui ne soient pas asservis à la domination étrangère, etc.

Si l’Occident exige de Cuba des réformes et l’ouverture sociale, comme si Cuba n’était pas capable de réformes et d’ouverture, c’est pour mieux introduire dans le pays ses hommes de main, ses politiciens de pacotille, ses gérants des intérêts de compagnies multinationales.

C’est ce défi d’être maitre chez lui, de refuser de marchander sa dignité et son autonomie qui fait du peuple cubain un peuple à abattre, comme nous Haïtiens étions un peuple à abattre après notre indépendance.

Face à cette audace de la dignité, l’impérialisme ne pardonne pas : Fidel a survécu à 600 tentatives d’assassinat ; un cruel embargo, immoral et illégal, tente depuis plus de 55 ans d’écraser l’économie de l’île, d’empêcher aux enfants, aux personnes âgées d’avoir accès aux médicaments, de ne donner d’autres choix au gouvernement que d’acheter à des prix exorbitants sur le marché international des matériaux de construction, des véhicules, etc.

Malgré tout, la révolution cubaine a survécu. Elle a, devant la pire adversité, face au monstre impérial, transformé la société, faire de Cuba un modèle de résistance, de dignité. Et ce qui historiquement sera l’un des plus grands héritages de cette révolution, c’est son soutien inconditionnel aux peuples en lutte, sa grande contribution dans le démantèlement du système raciste de l’apartheid, dans l’alphabétisation des centaines de milliers d’enfants, dans la lutte contre la maladie, les épidémies qui ravagent hommes,

femmes, enfants dans les quartiers les plus pauvres de l’Amérique latine, des Antilles et d’Afrique. Cuba est toujours le premier pays à soutenir le peuple haïtien dans ses nombreuses péripéties et catastrophes, et cela de manière désintéressée. Une aide non militarisée, non redevable.

L’avenir de la révolution cubaine, ses grandes réalisations, son idéal ne dépendent pas uniquement du peuple cubain, de ses choix face au chant des sirènes, il dépend de nous aussi peuples dominés du Sud, de notre volonté à relever le défi de transformer nos sociétés, de rester, par ce fait même, solidaires au peuple cubain.

Fidel restera un héros de l’humanité souffrante. Saluons donc le passage de ce grand homme qui aura marqué l’humanité de sa vision, de son humanité, de son incommensurable solidarité.

Le peuple haïtien vient de perdre un grand allié.

Hasta la victoria siempre commandante !

Regroupement des Haïtiens de Montréal contre l’occupation d’Haïti

REHMONCO

Pour authentification,

Renel Exantus

Ricardo Gustave

Contact : rehmoncohaiti1915@gmail.com

URL de cet article 31236
  

Même Thème
Cuba sous embargo - paroles cubaines sur le blocus
Viktor DEDAJ
Instauré depuis 1962 par les États-Unis après un échec de l’invasion de l’île, le blocus non seulement pourrit la vie des Cubains mais constitue également une véritable insulte à la communauté internationale, laquelle, dans sa quasi totalité, le condamne chaque année à l’ONU depuis près de trente ans. Cette négation de la souveraineté des États et cette sanctification du droit d’ingérence par l’asphyxie constitue l’un des plus grands scandales de tous les temps. Dans le carnet de bord qu’il tient tout en (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

La pire chose qui soit jamais arrivée au peuple juif, après l’Holocauste, c’est la création de l’état d’Israël.

William Blum - juin 2010

Analyse de la culture du mensonge et de la manipulation "à la Marie-Anne Boutoleau/Ornella Guyet" sur un site alter.
Question : Est-il possible de rédiger un article accusateur qui fait un buzz sur internet en fournissant des "sources" et des "documents" qui, une fois vérifiés, prouvent... le contraire de ce qui est affirmé ? Réponse : Oui, c’est possible. Question : Qui peut tomber dans un tel panneau ? Réponse : tout le monde - vous, par exemple. Question : Qui peut faire ça et comment font-ils ? Réponse : Marie-Anne Boutoleau, Article XI et CQFD, en comptant sur un phénomène connu : "l’inertie des (...)
93 
Comment Cuba révèle toute la médiocrité de l’Occident
Il y a des sujets qui sont aux journalistes ce que les récifs sont aux marins : à éviter. Une fois repérés et cartographiés, les routes de l’information les contourneront systématiquement et sans se poser de questions. Et si d’aventure un voyageur imprudent se décidait à entrer dans une de ces zones en ignorant les panneaux avec des têtes de mort, et en revenait indemne, on dira qu’il a simplement eu de la chance ou qu’il est fou - ou les deux à la fois. Pour ce voyageur-là, il n’y aura pas de défilé (...)
43 
L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.