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La nécessité a déclenché le mouvement, le mouvement nécessite désormais une organisation

Gilets jaunes. D’un mouvement spontané vers un mouvement organisé.

Le mouvement des gilets jaunes est un mouvement de masse qui doit désormais s'organiser pour faire aboutir les revendications qu'il porte, mais au-delà pour constituer un vaste rassemblement du proletariat pouvant lutter contre la classe capitaliste dominante. Cette organisation doit épouser une forme particulière, réellement démocratique, pour le prolétariat et par le prolétariat.

N’en déplaise aux idéalistes, le mouvement des « gilets jaunes » n’est que le fruit, la réaction organique des masses affectées par la vie chère, le niveau des taxes et la destruction organisée par le pouvoir en place depuis des décennies – et parachevées de manière encore plus brutale sous le règne d’Emmanuel Macron – des services publics.

La cause racine de ce mouvement de masse est la nécessité ; nécessité qui fait loi organique. De même qu’un arbre qui trouverait son sous-sol brutalement asséché par des conditions climatiques subitement nouvelles, verrait alors ses racines plonger, creuser et progresser sous terre jusqu’à pouvoir trouver de l’eau, ou dépérir, de même le prolétariat français s’est mit en mouvement, instantanément, alors qu’il est asséché par des conditions économiques qui, tout aussi subitement – même s’il s’agit du résultat d’un processus lent de délitement des conditions d’existences et de sa paupérisation, ne permettent plus à sa masse, de satisfaire ses besoins immédiats de survie.

La goutte de diesel a fait déborder le vase qui contenait jusqu’alors le prolétariat dans sa misère sociale. Et ce mouvement n’échappe pas à la dialectique de la nature.

La nature est en mouvement. On le sait – sauf les idéalistes et les mystiques/religieux, elle évolue par bonds, et pas autrement. Ces bonds sont quantitatifs, jusqu’à ce qu’ils atteignent un point de rupture, révolutionnaire, qui donne lieu à un bond d’une autre nature, un bon qualitatif.

Ainsi, de même que l’eau que l’on chauffe voit sa température augmenter plus ou moins vite (par une succession de bonds quantitatifs) en fonction de la quantité d’énergie affectée à son réchauffement, sans que ne change son état, sa structure fondamentale, mais de même que la même eau passe subitement d’un état, d’une structure liquide à un état gazeux lorsqu’elle atteint 100°C, le prolétariat français, dans toute sa masse, se met aujourd’hui à bouillir de toute part, sur tout le territoire, parce qu’il est affecté par des conditions économiques qui à force de se dégrader continuellement, viennent de franchir un seuil qualitatif. Les conditions économiques dans lesquelles vit le prolétariat ne lui permettent désormais plus, subitement, de tenir, c’est-à-dire d’assurer sa survie.

Alors le voilà qui change d’état ; de l’état léthargique auquel le pouvoir (notamment sa branche médiatique vecteur de toute l’idéologie dominante) l’assigne en permanence (consomme si tu peux, regarde la télé sinon, mais surtout sois sage et tais-toi), le prolétariat passe à l’action.

Il faut bien comprendre que ce changement d’état ne procède que du bond qualitatif de ses conditions d’existence même. Un bond en arrière, bien sûr. Les masses ne peuvent tout simplement plus survivre désormais, subitement, parce le seuil de leur souffrance est franchi : les besoins vitaux du prolétariat sont désormais affectés par les prélèvements (dans toutes leurs formes, baisse des revenus, hausse des taxes, suppression des services publics gratuits...) que le capital lui inflige pour assurer son rendement (et lutter contre le dépérissement inéluctable de son taux de profit, ce qui est l’essence même de sa crise ontologique).

C’est ce bond qualitatif, en arrière (ou plutôt négatif, comme lorsque l’eau passe de l’état liquide à l’état solide (glace) lorsque sa température atteint 0°C), qui a mis en mouvement la masse du prolétariat, dans une forme originale, revêtue de gilets jaunes.

Ainsi parce que le prolétariat ne peut plus tenir sans dépérir, il change d’état et se meut, dans un mouvement qui est assurément d’essence révolutionnaire.

Mais, désormais que le mouvement est lancé, comment peut-il aboutir, non pas seulement à un recul du pouvoir en place qui lâcherait un peu de lest comme la cuisinière baisse le feu sous la casserole pour arrêter l’eau d’y déborder, mais pour obtenir un changement concret, pérenne, de ses conditions d’existence. Et là il s’agit de comprendre que ce changement n’est pas celui de l’Etat lui-même, ce qui tiendrait d’une projection idéaliste (on a jamais vu historiquement un Etat devenir, par enchantement, du jour au lendemain, égalitaire ou socialiste ou d’une forme nouvelle et utopique de laquelle s’obtiendrait une redistribution idéale des richesses), mais un changement réaliste des rapports de force à l’intérieur de l’Etat, qui ferait à l’avenir de la masse du prolétariat en gilets jaunes, rouges ou sans gilet, une classe digne de celle des sans-culottes qui a fait la révolution française, et qui serait capable de s’opposer à la classe des « 1% » qui monopolise les richesses et les moyens de les produire.

La nécessité a déclenché le mouvement, le mouvement nécessite désormais une organisation.

L’histoire est alors aidante pour comprendre et choisir la forme d’organisation que doit revêtir le mouvement.

Les sans-culottes ont fait des doléances en 1789. On sait qu’il en sera fait litière, parce leurs représentants n’étaient tout simplement pas de leur classe. La Convention n’a été qu’une assemblée regroupant des bourgeois, représentant dès lors les seuls intérêts bourgeois (sauf exception comme Robespierre, mais avait-il saisi l’affrontement de classes qui se tramait alors ?), c’est pourquoi la Révolution française restera une révolution bourgeoise, la forme d’organisation du prolétariat sans-culotte ne permettant pas davantage.

En revanche, en octobre 1905, en Russie, un mouvement de masse donna lieu à une grève générale d’ampleur, de laquelle naquirent des assemblées spontanées d’ouvriers qui élurent leurs délégués, eux-mêmes rassemblés en assemblées de délégués coordonnant les assemblées de base, les unes aux autres. Il s’agissait des soviets de députés ouvriers.

Les masses y étaient organisées en une forme révolutionnaire de pouvoir politique dont la clé de voute ne tenait pas de l’élection de représentants investis rations personae pour une durée déterminée, comme le sont les députés de l’Assemblée nationale (qui une fois élus, sont libres de plaider et voter des textes de loi sans compte à rendre, jusqu’à l’élection suivante). Cette forme nouvelle révolutionnaire d’organisation était basée sur un mode particulier de désignation (par votation démocratique) de délégués. Ces délégués étaient en effet concrètement mandatés (et non pas personnellement investis d’un pouvoir de représentation) pour faire valoir les revendications, les points de vue, les décisions et les motions de leur assemblée. Le délégué portait ainsi concrètement, ratione materiae, les délibérations prises par la masse des membres composant chaque assemblée.

Bien entendu, ces délégués étaient désignés après un vote, à la majorité simple ou renforcée, il n’importe, et il revenait à chaque assemblée de choisir le mode de scrutin qui convenait. Mais en revanche, l’élection des délégués ne leur conférait pas de mandat de représentation, mais leur assignait une mission précise, une obligation de faire, en l’occurrence faire entendre et valoir les propositions de l’assemblée d’ouvriers dont ils émanaient.

A défaut, les délégués étaient révocables et cette révocabilité immédiate, à tout instant et ad nutum, par leur assemblée mandante.

Un tel mandat de délégué révocable, est la seule forme efficiente, efficace d’organisation, en même temps que réellement démocratique.

Cette forme révolutionnaire d’organisation a fait ses preuves. C’est elle qui a permis, après la grève d’octobre 1905, d’aboutir à la Révolution d’octobre 1917.

Durant douze ans, les assemblées d’ouvriers ainsi structurés en soviets, ne cesseront de nourrir une intense activité politique et une intense lutte, jusqu’à précisément devenir un contre-pouvoir aux doumas (assemblées législatives et municipales de Russie) en place, pour finir par prendre « tout le pouvoir ».

Qu’il nous soit permis ici de souligner qu’il ne s’agit pas, par ce plongeon dans l’histoire, de convaincre ou tenter de convaincre le lecteur des bienfaits ou avantages de la révolution soviétique qu’il s’agirait d’imiter et de copier. Il ne s’agit pas plus de tenter de convaincre des mérites de la Révolution russe, des bolcheviks ou de l’URSS, mais seulement de faire le constat simple suivant : la forme d’organisation spontanément adopté par le prolétariat russe a permis de concrétiser son mouvement de masse de manière effective.

Les soviets d’ouvriers (notamment le plus important, celui de Pétrograd) n’étaient alors que des assemblées générales d’ouvriers en grève ; il s’agissait ainsi d’organisations sans direction politique autre que les ouvriers eux-mêmes, sans intervention partisane.

Il est intéressant à cet égard, de relire la brochure de Lénine, publiée à l’époque en 1905, intitulée Nos tâches et le soviet des ouvriers de Pétrograd. Il y exposa que la « question – très importante – est (...) de savoir comment partager et comment coordonner les tâches du Soviet et celles du parti ouvrier social-démocrate de Russie » et d’ajouter qu’il « me semble que le Soviet aurait tort de se joindre sans réserve à un parti quelconque. Cette opinion ne manquera pas probablement d’étonner le lecteur » mais, expliquera-t-il alors, le « Soviet des députés ouvriers est né de la grève générale, à l’occasion de la grève, au nom des objectifs de la grève. Qui a conduit et fait aboutir la grève ? Tout le prolétariat au sein duquel il existe aussi, heureusement en minorité, des non-social-démocrates. Quels buts poursuivait la grève ? Economiques et politiques, tout ensemble. Les buts économiques concernaient tout le prolétariat, tous les ouvriers et en partie même tous les travailleurs, et pas seulement les ouvriers salariés. Les buts politiques concernaient tout le peuple, plutôt tous les peuples de la Russie. Les buts politiques consistaient à libérer tous les peuples de Russie du joug de l’autocratie, du servage, de l’arbitraire et des abus de la police ».

On sait que les gilets jaunes, désabusés, se revendiquent apolitiques, abhorrent même les partis, rejettent les syndicats, mais reprennent des revendications non seulement économiques (baisse des taxes, hausse du pouvoir d’achat, revalorisation des salaires, regain des services publics, etc.), mais aussi politiques (plan d’isolation des logements, 25 élèves maximum par classe, non remboursement de la dette, aide aux migrants, etc.) qui intéressent ainsi non seulement tous les travailleurs mais, au-delà, tout le peuple.

S’organiser en assemblées partout est désormais une nécessité du mouvement.

La nécessité, c’est de s’organiser partout, c’est-à-dire non pas en fonction de circonscriptions géographiques objectives et discriminantes, mais partout où se forme une masse de gilets jaunes, rouges et sans gilets mobilisés ensemble, partout où émergent des groupes militants unis dans l’action.

Chaque groupement doit s’auto-instituer en comité autonome, organisé via des délégués, chacun sur la base des revendications de ses membres. Chaque comité doit ensuite se coordonner avec les autres, de manière à faire émerger une ligne commune, un programme ainsi qu’une stratégie et une tactique pour l’atteindre, et ce encore via leurs délégués.

Ce n’est qu’ainsi que le prolétariat en gilets jaunes, rouges ou sans gilet mais réuni, pourra peser, non pas temporairement, le temps d’obtenir quelques satisfactions (reculs) du pouvoir en place, mais durablement, comme le firent les ouvriers russes de 1905 à 1917 (et au-delà), en devenant une force politique autonome, une force de lutte organisée et permanente, pour la satisfaction des masses, contre la domination de la classe possédante, avec comme but ultime, lui reprendre le pouvoir à terme.

Sinon le mouvement des gilets jaunes pourrait connaître le même sort que celui de mai 68. N’être qu’un épisode d’agitation, jusqu’au mouvement de masse suivant qui surviendrait alors, inéluctablement, lorsque le pouvoir en place aura repris ce qu’il n’aurait lâché que temporairement.

Le 2 décembre 2018

 https://www.initiative-communiste.fr/articles/billet-rouge-2/gilets-jaunes-dun-mouvement-spontane-vers-un-mouvement-organise-pour-gagner/?fbclid=IwAR2
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COMMENTAIRES  

04/12/2018 11:11 par CN46400

Se référer aux révolutions française ou russe pour en déduire la nécessité de l’organisation est du domaine de "l’enfoncement des portes ouvertes". Par contre reparler du "prolétariat" est astucieux, parce que c’est le seul moyen de définir concrètement le "peuple des ronds points" : Des gens qui sous divers statuts (artisans, retraités, auto-entrepeneurs, paysans, salariès de tout calibre...) sont obligés de travailler pour vivre, et qui constatent que leur force de travail n’est plus assez payée pour assurer, à leur famille, une vie correcte, en phases avec les possibilités du 21°siècle. En clair, les profits du capital sur le travail sont exagérés...S’accorder sur ce constat permet de désigner illico l’adversaire.
Parce que le "capital" n’est pas une abstraction, c’est du concret qui est dans les mains d’une classe bien concrète : la bourgeoisie qui vit, souvent très bien, du travail d’autrui. Laquelle ne recouvre pas totalement les "1%", mais elle commande l’état, alors que des 1% (F Dubosq par exemple et les "élus" de la coupe du Monde de foot....) ne commandent qu’eux-même. Pour comprendre il suffit de revisiter le Manifeste de Marx :"Le gouvernement moderne est un comité qui gère les affaires communes de la bourgeoisie toute entière". Faut-il de longues hésitations pour reconnaître Macron dans cette phrase ?
A partir de ces constatations il est enfantin de se positionner par rapport aux intérêts des deux classes qui sont en conflit. Les uns, prolos, veulent revaloriser leur force de travail, les autres, bourgeois, veulent maintenir leur profits....Pour gagner, c’est sur cette base qu’il faut s’organiser !

04/12/2018 11:33 par benzekri

Un sursaut de dignité ; les gilets jaunes avancent et le pouvoir recule...
« Qu’ils viennent me chercher », disait Macron.
En lançant ce défi, il se voyait le maître des lieux et hors d’atteinte ; il se prenait pour dieu et investi d’un pouvoir sans limite qui lui donne le droit de décider seul contre tous.
Seulement des citoyens -debout- ont décidé de reprendre leur destin en main et ne compter que sur eux-mêmes pour arracher leur droit à une vie digne.
Leur « serviteur » s’avère être méprisant, un Robin des bois à l’envers qui détrousse les classes moyennes et modestes pour servir les plus riches -qui d’ailleurs n’ont rien réclamé- ! Macron croyait pouvoir racketter encore et toujours plus les « gueux » et les traiter comme des esclaves.
Mais c’est par un mouvement déterminé et populaire que les gilets jaunes ont fini par ramener « Jupiter » sur terre.
Macron a désormais peur ; très peur d’aller à la rencontre des gens qui n’ont plus peur de s’autoriser la traversée des Champs Elysées pour aller le sortir de sa « niche » dorée. Il n’est plus en mesure d’assurer quoi que ce soit... Le petit roi est déchu et s’il a encore un brin de dignité qu’il parte et vite !
Sinon, les gilets jaunes qui ne manifestent pas que pour eux ne tarderont pas à aller le chercher. Ils le feront pour leurs enfants et petits-enfants auxquels ils doivent un demain plus paisible, chaleureux, solidaire et humain.
Ce sursaut -contagieux- de dignité, des gilets jaunes, rayonne aujourd’hui au-delà des frontières et donne du courage aux peuples -proches et lointains-. Des peuples qui observent ce mouvement avec admiration et respect. Il a déjà atteint la Belgique, les Pays Bas... et il est en train de raviver la flamme pour lutter chez les peuples qui savent que résister, c’est exister...

... jusqu’à la victoire
04/12/18 Hamid Benzekri

04/12/2018 14:33 par Georges SPORRI

Suite aux manipulations crapuleuses des media et de pseudos gilets jaunes (Benjamin Cauchy, Christophe Chalençon et autres "gilets jaunes constructifs") beaucoup de collectifs souhaitent rester un mouvement de base sans direction et sans porte-parole. Cela parait très compliqué car d’autres collectifs ont désigné des porte parole et le gouvernement convoque des bloggeurs gilets jaunes qui ont beaucoup de "followers"... L’idée qui circule est de filmer les séances pour que la base contrôle directement d’éventuels représentants.

04/12/2018 14:34 par Eric83

Au delà des comparaisons historiques, je partage le constat que le mouvement des Gilets Jaunes doit maintenant s’organiser.
Cependant, comme Macron et son gouvernement le démontrent avec un mépris condescendant depuis 18 mois, ils se moquent éperdument de la misère et des revendications du peuple.
Aussi, à mon sens, il n’y rien à négocier avec Macron et son gouvernement car toute "négociation" aboutira à un tour de passe-passe qui fera que ce qui aura été concédé par l’Etat sera repris très vite repris par un autre biais du triptyque charge/taxe/impôt.
Les suspensions annoncées aujourd’hui par le 1er sinistre en sont une édifiante illustration.
Le pouvoir ne doit pas être repris "à terme" comme le dit l’auteur mais maintenant via un élection anticipée après avoir acculé Macron à la démission ou à sa destitution via les parlementaires ou en dernier ressort via l’insurrection.
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/aux-gilets-jaunes-et-a-mes-210172

04/12/2018 14:41 par RV

Bonjour
cet article est en phase avec les GJ si l’on en croit cette vidéo
https://www.youtube.com/watch?v=97iiIfkQqrk&feature=youtu.be

04/12/2018 14:41 par desobeissant

Naissance des Gilets jaunes en Italie :
Coordinamento nazionale gilet gialli Italia

https://www.facebook.com/293057177993124/photos/a.293272851304890/295192734446235/?type=3

04/12/2018 15:05 par FH

ok pour cette analyse socio politique. Mais "au fond" le problème est économique. La France est un pays sans ressources majeures. Pas de MP, ou si peu, elle fût bâtie sur un modèle de transformation des MP (textile, aciers, etc) qui aujourd’hui n’ont plus cours. La MO française n’est plus recherchée, n’est plus compétitive, comparée aux savoirs faire disponibles mondialement. Ce qui génère une fermeture de toutes les usines transformatrices, jusqu’à l’aéronautique, également transférée depuis 10 ans vers les pays de l’est et d’Asie ou encore l’Inde.
Tout ceci génère un chômage de masse.
Quelque peu amorti par le tissu de la fonction publique, quelque îlots d’excellences (spiritueux, gastronomie, tourisme) qui commencent a vaciller sous le poids de la dette d’état, car il y a urgence a trouver moyen de rembourser une dette de plus de 2000 milliards d’euros, dont les taux vont monter...sachant que +1% de taux = 20 milliards de plus à rembourser. Et on retrouve pile poil les objectifs d’un Macron, au service des financiers, à la recherche des 20 à 40 milliards, pour continuer d’assurer le service de la dette. Sans cela, c’est "tout le système européen" qui risque de vaciller.
Car l’histoire a montré qu’il faudra pas compter sur L’Allemagne pour venir en aide a cette Europe fractionnée aux intérêts non concordants...
Fabrice Himpan

04/12/2018 16:01 par Assimbonanga

Ciotti est gilet jaune. Wauquiez soutient les gilets jaunes. Boutin soutient les Gilets Jaunes. Marion soutient les gilets jaunes. Dupont-Aignan. Florian Fillipot. Je me demande si le pape n’a pas revêtu une chasuble jaune fluo !
Donc, ne nous faisons pas trop d’illusions. C’est parce que notre prodige Macron est sorti du peloton et qu’il est parti tout seul premier devant sans tenir compte des autres qu’on en est là aujourd’hui. Plus de corps intermédiaires, plus de respect des oppositions au Parlement. Macron a tout mis en croix, beugué ! Mais bien malin qui peut deviner la suite.

Cette aspiration à la démocratie devrait en toute logique se concrétiser par une re-création d’une assemblée nationale de Gilets Jaunes. Allez ! 500 Gilets Jaunes à la salle des fêtes de l’Elysée et une assemblée pleinière de 21 jours (cycle lunaire) pour vider son sac et que Macron vienne écouter chaque jour, bouche cousue.

Et il y aura de tous bords, comme dans la rue. Entre ceux qui ne veulent plus de "charges patronales" et ceux qui veulent des retraites, ce n’est pas tranché.

Mais on est sûr d’une chose : les patrons ne veulent pas augmenter les payes. Ils veulent que ce soit l’Etat qui régale, qui compense. C’est les agriculteurs qui leurs ont appris cette bonne combine acquise par le biberonnage aux subventions agricoles. Du coup, comme l’Etat c’est nous contribuables, ils veulent qu’on se débrouille en interne avec des vases communicants de nos cagnottes. Mais eux débourser ? Jamais.

Rapport de force !

On nest pas au bout de l’épuration du contentieux. Les gens n’ont pas encore tout bien analysé. Mais bon, ça s’apprend, comme de venir à la manif équipé de ses lunettes de piscine !

04/12/2018 16:04 par Assimbonanga

Qu’on reste dans l’UE ou qu’on en sorte, tant que ce seront toujours les mêmes aux commandes, aucune différence. Fillon, Lemaire, Philippe, Macron, Blanquer, c’est toujours ces messieurs qui dirigent. Bien à droite.

04/12/2018 16:35 par CN46400

@ FH
Halte à la déprime, il faut consulter d’urgence et remettre de l’ordre dans vos pensées.
Ce n’est pas parce que la bourgeoisie française n’a pas été capable de dégoter, pour gouverner ce pays, des personnalités plus compétentes que Macron, Philippe et consort qu’il faut en déduire que notre pays ne serait peuplé que d’incapables. Si c’était le cas, on ne comprendrait pas pourquoi notre bourgeoisie, plutôt que d’aller dévaliser le travail ailleurs, tient tant à le gouverner. En fait, il y a tant de profits à tirer des prolos français, qu’elle est capable, pour maintenir son exploitation, de toutes les embrouilles possibles que, manifestement, vous n’avez pu éviter....

04/12/2018 18:11 par irae

@ Georges
Pleinement d’accord avec votre analyse. Attention aux leaders médiatiques auto-proclamés prêts à sauter sur tout plateau tv et à s’offrir drapeau blanc et pourquoi pas en chemise et la corde au cou pour une visite sous les dorures ministérielles (non sans fustiger sur les merdias tous micros ouverts les vilains GJs anarchistes -un peu bousculer le pouvoir certes mais quand même pas trop et surtout sans sortir du carcant européen) avec ou sans son accordéon.

04/12/2018 19:24 par Roger

Les GJ sont très organisés, et l’utilisation des rond points (y compris de celui de l’Etoile à Paris) est géniale...Je me demande d’ailleurs si cet usage ne va pas donner un coup d’arrêt à la folie des aménagements de rond points en france !
Faut-il une "organisation politique" ? Mais c’est déjà une organisation politique : des collectifs qui sont suffisamment coordonnés pour progresser pendant 3 semaines en nombre et dans le soutien, c’est à prendre en considération.
Ce qui soude cette organisations astucieuse, festive, délibérative, c’est le défi que leur à lancé imprudemment Macron depuis l’Elysée : "venez me chercher". Eh ! bien, les GJ il faut y aller, le démissionner, et alors se constituer en corps politique, c’est à dire en Instituant une nouvelle république. L’organisation est au service d’un Projet, de la dimension imaginaire du vouloir vivre ensemble, l’organisation est au service de l’Institution. C’est cela la révolution citoyenne, le retour du peuple là où il doit être : au pouvoir !

04/12/2018 19:33 par Assimbonanga

Les chefs d’entreprises ne veulent pas d’assistanat. Ça, c’est très gilet jaune. Sauf si c’est pour aider l’entreprise. Regardez dans votre commune autour de vous. On dépense un pognon de dingue en soutien aux entreprises et à la fausse écologie qui consiste à produire beaucoup d’un seul coup sur une bonne idée trouvée sur un coin de table, de la chaudière à granules à la voiture électrique ou à l’isolant thermique des murs. Aides diverses, exonérations, mesures exceptionnelles, défiscalisation, aide à l’investissement, modernisation, transition écologique, construction bâtiments aux nouvelles normes. Ces gens ont tellement pleuré que eux n’avaient rien (comparé aux fainéants et aux assistés) qu’ils ont fini par détourner l’épi de ruissellement. Et ils sont quand même toujours persuadés que c’est le social qui creuse la dette ! Ce mouvement général en jaune remue pas mal de jalousies. Moi j vous l dis, on n’est pas sorti dl’auberge.

04/12/2018 20:10 par Danael

Apathie devrait prendre des antidépresseurs et moins d’Opioïde macronite parce que vraiment dès qu’on l’entend deux secondes en triplés sur les plateaux ( pas besoin d’hologramme), on fuit. Il y a des limites à la débilité médiatisée en plusieurs exemplaires du même personnage .

04/12/2018 20:22 par Chris

@ Assimbonanga
"Qu’on reste dans l’UE ou qu’on en sorte, tant que ce seront toujours les mêmes aux commandes, aucune différence. Fillon, Lemaire, Philippe, Macron, Blanquer, c’est toujours ces messieurs qui dirigent. Bien à droite."

Tout faux : Sortir de l’UE et de l’euro, c’est retrouver des marges de manoeuvres. Sinon, vouloir "renégocier les traités" ou "changer l’europe" c’est continuer à s’enfoncer dans la nasse capitaliste à coup sûr.

04/12/2018 21:06 par Feufollet

« Il ne faut pas dîner avec le diable »
La révolution n’est pas négociable
Les gilets jaunes sont disparates ou dispersés dans leurs affinités socio-politiques
Qui pourraient-ils déléguer pour aller à la table du diable ?
Telle est une de mes questions

04/12/2018 21:36 par calame julia

D’après les nouvelles qui me sont parvenues, des mouvements Gilets jaunes se forment en Italie.
Il en existerait déjà en Allemagne et dans un pays voisin Hongrie ? Roumanie ? à vérifier pour les
personnes qui en ont la possibilité parmi vous...

05/12/2018 09:43 par Assimbonanga

@Chris, tu penses vraiment que les Lemaire, Darmanin, Blanquer, Philippe, Wauquiez, Retailleau, Ciotti, Balkani, Estrosi, X Bertrand et tout ce qui grouille derrière eux changeraient de façons de faire si on n’avait plus l’euro ni le droit d’aller en Espagne sans passer par un poste de douane ?

05/12/2018 11:13 par Chris

@ Assimbonanga

En quittant le barnum de l’UE, les clowns que tu cites éclateront comme des ballons de baudruche. Et ceux qui sont derrière eux seront tourmentés par le tsunami libertaire que représentera la chute de cet empire.

Impossible de faire un pronostic sur ce que sera alors la situation de la france, mais pour le coup, le "vieux monde" aura pris une belle claque et ce sera alors au peuple de se déterminer collectivement en se méfiant de l’homme providentiel.

05/12/2018 13:58 par HUGO

@ chris
Je suis absolument d’accord avec ta réaction en direction de notre amie à tous Assimbonanga, en souhaitant que mon camarade Claude Nastorg (s’il venait à répondre) ne soit pas trop intransigeant avec mes élucubrations de colleur d’affiches.
A propos de l’Euro et de l’UE, voici mon positionnement :

L’UE, rejeton légitime du MEDEF
Tout d’abord il me semble nécessaire de montrer le caractère foncièrement mensonger de cette « réorientation progressiste » de l’UE. Si la « construction » européenne pouvait se retourner contre le capital qui s’acharne à la mettre en œuvre, celui-ci serait le premier à s’en méfier. Or le manifeste du MEDEF (2011) appelle clairement à dissoudre la République Française dans « les Etats-Unis d’Europe », à accepter le « leadership » de la RFA sur l’Europe et à mettre en place l’ « Union transatlantique ». Rien que ça !

L’UE, contre-révolutionnaire et totalitaire
N’oublions pas en outre que les traités supranationaux sont totalitaires : en effet, ils ne fixent pas de manière neutre le fonctionnement des institutions européennes en laissant aux peuples le soin de décider des orientations politiques. Non, l’Europe contre-révolutionnaire dispose très clairement que « l’UE est une économie de marché ouverte sur le monde où la concurrence est libre et non faussée ». Et l’UE n’étant rien d’autre que ce qu’établissent ses traités, on ne peut « réorienter l’UE vers la gauche », ni même d’ailleurs « sortir des traités supranationaux », sans…… sortir de l’UE elle-même ! En effet, cette phrase-clé indique clairement, sauf à ceux qui veulent s’aveugler que l’UE proscrit radicalement une possible voie vers le socialisme, voire le simple maintien en l’état des protections sociales nationales et des « monopoles publics » existants (Sécurité Sociale, mais aussi Mutuelles à la française, SNCF, EDF, Poste, retraites par répartition, et j’en passe…..).

L’euro est de A à Z un dispositif de domination
Quant à l’euro, c’est une naïveté sans pareille que de croire qu’on puisse le « réorienter dans le sens du progrès social », comme l’a proposé sans rire Francis Wurtz en son temps. Comme si « l’euro » se limitait à des billets de papier frappés du sigle EURO ! Comme s’il n’était pas un dispositif monétaire, (une police budgétaire continentale), et surtout un arrangement inter-impérialiste (alignement du franc dit « fort » sur le mark, partage crypto-protectionniste du monde entre la zone mark, dévolue à l’Allemagne unifiée, et domination transcontinentale du dollar), bref, un moyen structurel d’affermir la co-gouvernance (conflictuelle !) de Washington et de Berlin sur l’Europe et sur le reste monde…… En réalité, il y a autant de chances de « démocratiser l’euro », qu’il y en a de transformer l’OTAN en outil de la paix mondiale !

De plus en plus dictatoriale et fascisante, l’UE est irréformable.
Enfin et surtout, comme l’a d’ailleurs très bien dit JL Mélenchon début 2017 (qui du coup devrait continuer à s’interroger sur la première partie de sa phrase, « l’UE, on la change ou on la quitte »), comment peut-on encore croire, quand on avise une carte de l’Europe, que ce cartel d’Etats de plus en plus autoritaires, néolibéraux et de plus en plus fascisants puisse être amendé « du dedans » ?

En sortir ou… « y crever » !
Bref, l’éternelle question posée aux différents partisans du Frexit progressiste « mais comment ferez-vous pour assurer notre prospérité si la France sortait de l’UE ? », est de plus en plus déphasée, voire surréaliste.
En effet :
Ce n’est pas demain qu’il faudra éviter la ruine si nous sortons de l’UE, c’est aujourd’hui, parce que nous sommes dans l’UE de par la volonté de l’oligarchie antinationale de France, que nos fleurons industriels achèvent de passer entièrement, les uns après les autres, aux mains du capital étranger, que notre agriculture paysanne sombre sous le coup des traités transatlantiques, que nos services publics d’Etat et notre Sécurité Sociale agonisent, que notre pays renie jusqu’à sa langue ! Ainsi se réalise, avec la complicité offensive du MEDEF et des gouvernements maastrichtiens successifs, ceux de Mitterrand, de Chirac, de Jospin, de Sarkozy, de Hollande et de Macron. Bref, « ce n’est pas si nous sortons de l’UE que nous ne nous en sortirons pas, c’est au contraire si nous n’en sortons pas à temps que nous « y resterons », à tous les sens que comporte cette expression !

Quelle sottise que de croire que si la France quittait l’UE, « elle serait isolée en Europe ». Quelle France, celle du peuple ou celle des financiers ? Et de quelle Europe s’isolerait-elle, de celle des oligarques, qui nous étranglent, ou de celle des peuples, qui vomissent comme nous la « construction » européenne ? Mais surtout, il faut considérer le poids et la situation géographique de la France en Europe pour saisir que si la France quittait l’euro et l’UE … IL N’Y AURAIT PLUS D’UNION EUROPEENNE ! Et non seulement ce ne serait pas une catastrophe pour les peuples, mais ce serait un immense appel d’air pour toutes les forces d’émancipation en Europe et bien au-delà. Bien entendu, il ne s’agirait pas seulement de sortir et de ne rien faire en attendant que les forces euro-atlantiques et ses collabos de l’oligarchie « française » nous étranglent. Il serait nécessaire de reconstituer résolument les outils politiques, militaires, budgétaires, monétaires, diplomatiques, économiques, de notre souveraineté et de notre coopération avec tous les pays du monde, parler à nouveau, non pas seulement aux suzerains de Washington et de Berlin, mais, d’égal à égal, avec les peuples de tous les continents (à l’ALBA latino-américaine, aux pays frères de la Francophonie, mais aussi à la Chine, à la Russie ), nationaliser le CAC-40 et les banques pour reconstruire le produire en France, aller à la transition écologique sous primat du secteur public reconstitué, impulser un développement sans précédent de la démocratie, y compris à l’entreprise, taxer fortement le capital en réduisant les inégalités, bref, oser affronter le grand capital chez nous en suscitant ailleurs un nouveau Printemps des peuples ; non pas dans l’UE, mais contre cette prison des peuples, par et pour la fraternisation de tous les peuples libres et souverains !
Pour aller vers cela, nous ne pouvons attendre une éternité. Véritable « homme historique » de la défaisance française, Macron met les bouchées doubles pour détruire les acquis de 1936 et de 1945, détruire la séparation laïque de l’Etat et des cultes, démanteler la République indivisible, casser la fonction publique d’Etat, les départements et les communes, instaurer l’anglais comme langue officielle bis !
Réveillons-nous avant qu’il ait tout cassé car une fois que l’Etat national issu d’un millénaire d’histoire et travaillé par pas moins de sept insurrections populaires majeures aura été écartelé, la défaite populaire sera consommée pour très longtemps. Car, comme disait Marx, « l’histoire ne repasse pas les plats ». Raison de plus pour que les militants et sympathisants d’avant-garde du mouvement populaire rejettent avec mépris les contes de fées sur « l’Europe sociale » dont l’usage est de bercer les peuples jusqu’à ce qu’ils aient perdu à jamais la force de s’insurger.

05/12/2018 15:20 par Georges SPORRI

@ FH / Tu te trompes, la Guyane française est truffée d’uranium et de thorium que nous n’extrayons pas pour les garder en réserve et piller le Niger ! La carte des émissions de Radon montre que les sous sols de la France métropolitaine sont riches en uranium, surtout dans le massif armoricain, mais aussi en de nombreux points... Par ailleurs notre territoire est un carrefour pour la circulation des camions, des trains et de l’électricité, les ports français sont incontournables ... Une rupture de la France devra être très "diplomate" et neutre, dépourvue de tout bellicisme, mais quiconque nous cherchera perdra du fric, beaucoup de fric !

05/12/2018 15:26 par Autrement

Il me semble que la ressemblance la plus frappante du mouvement des Gilets jaunes, n’est pas avec 1917 et « tout le pouvoir aux soviets », mais avec la Commune. Sauf que ce n’est plus seulement Paris, c’est toute la France qui est en train de se mettre « en commune », toutes couches sociales (sauf celle des possédants et leur domesticité) confondues ; ce qui est porteur des plus grands espoirs révolutionnaires dans le continu ; je cite à nouveau le texte si suggestif indiqué par desobeissant :
https://manif-est.info/L-appel-des-gilets-jaunes-de-Commercy-853.html

Comme le dit aussi Maxko, la première nécessité est de s’organiser par points d’action.
N’empêche que l’élément local joue aussi, car on voit la popularion environnante s’associer d’une manière ou d’une autre à l’événement de proximité. On comprend pourquoi depuis longtemps déjá, le pouvoir autoritaro-capitaliste s’efforce d’étouffer la démocratie communale sous un « mille-feuille » administratif et bureaucratique, afin de diviser et d’éloigner la population locale des instances de décision.

La surprise est qu’aujourd’hui, les occupants des ronds-points et barrages, animés par le sentiment premier d’une monstrueuse injustice, prennent en main non plus seulement les problèmes de leur coin de terroir ou leurs intérêts particuliers, mais se constituent en assemblées et groupes d’action, et remettent directement en cause l’État, le pouvoir central et le fonctionnement des institutions. C’est tout le questionnement qui sous-tend le phénomène de l’abstention. On se demande comment le pouvoir peut s’en sortir, car les procédés médiatiques cousus de fil blanc sont de plus en plus visibles et usés.

La question est de savoir maintenant quels vont être les rapports de ces groupes de Gilets jaunes, unis par la même nécessité vitale et la même colère, le même besoin de dignité et de citoyenneté, mais divers et sans perspective d’issue bien définie, - avec les instances syndicales et politiques institutionnelles.
J’ai vu que les Maires commencent eux aussi à s’en mêler, ce qui peut être à double tranchant.

De toutes façons, rien ne sera plus comme avant.
Vive la Commune, vivent les communes !

05/12/2018 15:33 par Roland011

@ Assimbonanga - Chris - Formellement avec les individus cités ça ne changera évidemment rien. Il est impératif de sortir de l’UE de l’Euro ET de libéralisme simple ou ultra a la macron, seulement voilà ! Combien de citoyen jaune, rouge ou autre couleur sont d’accord avec cette option ?

05/12/2018 16:46 par babelouest

@ HUGO
"nationaliser le CAC40" ? A mon avis c’est mal parti. Il s’agit tout simplement de le réquisitionner (y compris ses capitaux, piégés en France en rendant la monnaie inconvertible), c’est-à-dire de rendre aux travailleurs leur outil de travail, de recréer celui qui a été vraiment cassé (les usines démontées et expédiées ailleurs), et bien entendu de déclarer la dette (ou du moins la fiction qui est donnée pour telle) inexistante.

05/12/2018 19:30 par CN46400

@ Hugo
"L’UE, contre-révolutionnaire et totalitaire"
C’est un fait connu que toutes les révolutions ont toujours eu lieu dans des contrées "contre-révolutionnaire et totalitaires" ! Pourquoi donc l’UE devrait faire exception ? Comment cela se produira-il ? je n’en sait rien !
Par contre, je sais que si la France sortait de l’UE, le patron de l’usine de confiture d’à coté (1000 employé) dirait : "nous n’avons plus besoin que d’une chaîne sur les six pour approvisionner le marché Français. Nous allons, pour continuer d’approvisionner l’UE résiduelle, transporter les cinq chaînes inutiles dans notre usine d’Espagne. Ceux qui veulent aller travailler en Espagne peuvent s’inscrire dans le bureau du DRH...."

06/12/2018 11:18 par Assimbonanga

J’ai bien peur que si on met toujours ce seul préalable de sortir de l’UE et qu’il n’y ait rien d’autre, on perde son temps. Cela m’évoque une pensée magique, un jour hypothétique où tout sera merveilleux, une sorte de paradis promis. Il faudrait d’abord qu’une majorité de citoyens conscientise les bases du socialisme (au sens premier) et qu’ils fassent le tri. Des gilets jaunes osent enfin réclamer une augmentation des salaires, mais, par amitié avec les gilets jaunes petits patrons qui sont avec eux sur les ronds-points , ils sont gênés aux entournures et assortissent cette demande d’une "baisse des charges patronales". Il leur faut encore du temps, pour affiner tout ça.
Bon enfin, sur l’UE, je lis les contributions et j’essaie de progresser !
J’ai eu beaucoup de chance hier de tomber chez mémère Elgrief au bon moment : le débat avec Xavier Mathieu, qui faisait péter l’écran. Ouf ! Une grande respiration. Son collier indien n’était pas une fantaisie, ni un nouveau look hippie.
Pour ceux qui l’ont raté : https://www.youtube.com/watch?v=M7NYXh-PVf4

Toutefois attention avec ce mec, il est très dangereux. J’ai bien peur que ce soit à cause de lui et de son éclatante et impudente victoire avec les Conti que l’on ne nous ait infligé en retour les lois travail : pour cela ne se reproduise jamais...

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