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Identité nationale : E Besson poursuit la "démocratisation" du racisme et du sécuritarisme.

Identité nationale : E Besson poursuit la "démocratisation" du racisme et du sécuritarisme.

La "préférence nationale", c’était la formule xénophobe de Le Pen. E Besson, après N Sarkozy et B Hortefeux, reprend lui un fil similaire quoique d’apparence plus neutre : l’identité nationale. Il voudrait faire croire au peuple qu’il s’agit d’un débat neutre. Qui peut être encore dupe ?

Que les élites "républicaines", bien au-delà des forces d’extrême-droite, soient à l’origine de la massification de la xénophobie et du racisme n’est pas une nouveauté. Sans vouloir remonter trop loin, il sera aisé de se souvenir de la campagne des élections de 1997 et surtout de celles de 2002 où la diffusion d’images d’émeutes et de discours sécuritaires fut massives, répétées allant bien au-delà de la réalité française. Pour dire vrai c’est comme si toute la France connaissait la vie de seulement quelques quartiers ou villes du pourtour parisien. Là réside l’intox. Sans doute d’autres villes que celles autour de Paris ont pu connaître des agitations et des affrontements avec la police. Mais les images et le discours acritique d’accompagnement a généralisé sur le mode de la contagion la peur de la délinquance qui a rapidement pris la forme d’une haine des migrants ou ex-migrants.

La "lepénisation des esprits" c’est cette démocratisation de la haine par les dirigeants politiques et les intellectuels médiatiques. Eric Besson poursuit le sale boulot de la droite qui elle-même démocratisait ce que Le Pen ne réussissait pas à faire. Cette démocratisation de la xénophobie permettait de se faire élire sur la base d’un irrationnel très droitier. Les médias ont une responsabilité immense dans l’affaire (1). Pourtant les résultats électoraux montraient que les régions les plus touchées par le vote FN n’étaient pas celles où il y avait le plus d’immigrés ou d’étrangers. Voilà qui aurait du montrer l’influence néfaste des médias. A cela il faut ajouter qu’il est courant que soit nommé immigré une personne française depuis bien longtemps . Voilà , là encore une opération qui montre que le phénomène de racialisation essentiel à la constitution du racisme passe par une confusion terminologique de ce type . Celle-ci on la doit à Jean-Claude Barreau depuis 1995 (Le Monde du 28/4) avec la formule "immigrés nés en France". Voilà qui permet d’emblé de belles stigmatisations pour les adeptes du FN . En fin de compte, cette dynamique cocardière risque fort de faire régresser la dynamique "Liberté, Egalité, Fraternité" qui symbolise l’idéal républicain français (1) : moins de liberté, moins d’égalité, moins de fraternité.

Il ne faut pas s’arrêter là même si cette critique est essentielle. En effet, ce qui est dangereux pour 95 % des français et les résidents étrangers en France, ainsi que le répète ATTAC, c’est le soutien des dirigeants politiques au petit monde de la finance. S’assurer la confiance des marchés financiers c’est perdre la confiance du peuple. On comprendra alors qu’il faille trouver un discours qui brouille les consciences pour camoufler la trahison des élites très soucieuse de l’intérêt d’une minorité parasitaire.

JJ Lakrival

1) Une campagne maltraitée : Hebdos 2002 : où est passée la campagne présidentielle ?

2) Le "carré républicain" : Liberté, Egalité, Adelphité, Laïcité.

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Croire que la révolution sociale soit concevable... sans explosions révolutionnaires d’une partie de la petite bourgeoisie avec tous ses préjugés, sans mouvement des masses prolétariennes et semi-prolétariennes politiquement inconscientes contre le joug seigneurial, clérical, monarchique, national, etc., c’est répudier la révolution sociale. C’est s’imaginer qu’une armée prendra position en un lieu donné et dira "Nous sommes pour le socialisme", et qu’une autre, en un autre lieu, dira "Nous sommes pour l’impérialisme", et que ce sera alors la révolution sociale !

Quiconque attend une révolution sociale “pure” ne vivra jamais assez longtemps pour la voir. Il n’est qu’un révolutionnaire en paroles qui ne comprend rien à ce qu’est une véritable révolution.

Lénine
dans "Bilan d’une discussion sur le droit des nations", 1916,
Oeuvres tome 22

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