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Iran : après la déconfiture du « printemps »

Le " printemps " des arabes et assimilés a déjà coûté cher, voire très cher aux États-Unis et par ricochet à leurs satellites. Portés par un enthousiasme débridé et des certitudes, que seul, le délire de la voracité peut donner l’alliance atlantiste, était persuadé que ses relais, patentés " démocrates ", droitdelhommistes ou les Frères musulmans, allaient lui faire gagner la partie. Il n’en fut rien, bien au contraire. Ce sont les peuples qui ont tout de suite compris que derrière les dictatures, il y avait la ploutocratie mondiale, qui était aussi derrière les Frères et les chantres de la " démocratie de marché ". Nulle part, ainsi, même en Libye détruite, les intérêts des multinationales et des spéculateurs ne connaissent de situation favorable. En Egypte et en Tunisie, c’est l’hostilité ouverte qui empêchera tout prétendant au pouvoir de s’accoquiner, outre mesure, avec la Maison-Blanche ou l’Union européenne. Encore moins de prêter allégeance aux puissances de l’argent. Et la dynamique n’est pas au bout de ses conclusions. En Syrie, le scénario comme nous le savons, a connu de même un flop magistral. Au point que soit pudiquement remisé l’arrogance et que soient discrètement rangés les tambours de guerre. C’est en référence à ce processus qu’il faut approcher les actuelles négociations avec l’Iran. Où l’on tente de nous faire accroire il y aurait eu un " changement ", par le simple miracle de l’élection d’un nouveau président à la place de Ahmadinedjad. La réalité est plus prosaïque et l’attitude plus sordide qu’il n’y paraît. Tout simplement parce qu’il s’avère qu’il n’est plus possible pour les pays de l’OTAN de maintenir le cap initié en 2011. Les cartes ont été brouillées et il faut d’urgence " revenir à d’autres sentiments " moins risqués. L’Iran est et demeure un immense marché et des milliards de dollars et d’euros ont été perdus par le monde occidental des affaires. L’investissement dans un effondrement du pays des Mollah, n’est plus d’actualité, est trop élevé et peut l’être beaucoup plus, pour un échec annoncé. La désillusion " printanière " a d’ailleurs atteint un seuil tel que les entreprises s’apprêtent à ne plus respecter les décisions de boycott de leurs gouvernements. Certaines sont en train de négocier leur retour, impatientes de reprendre leur place et paniquées à l’idée de se faire devancer. De plus, des craquements se font sentir dans le camp atlantiste. A la réunion du 10 novembre, la France officielle, oublieuse du revers syrien, a encore fait dans la surenchère, en suscitant la colère de ses alliés, au point de les pousser à faire part de leur agacement. Le 20 novembre prochain, les oreilles auront été probablement tirées et Laurent Fabius se fera moins voir, car John Kerry a salué " les progrès accomplis " et a assuré l’entité sioniste que l’Iran ne fabriquera pas une bombe atomique, chose dont il peut être sûr, puisqu’il est le premier à savoir que le projet de cette bombe n’existe que sur le ridicule dessin présenté par Netanyahu à l’ONU. Donc nous pouvons avancer sans trop de probabilité d’erreur, que le dossier iranien est en voie de clôture.

Ahmed Halfaoui

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