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Où il apparaît que ceux qui savent du Xinjiang ce qu’ils en ont lu à Paris ne sont pas les plus fiables

Je reviens du Xinjiang

Je reviens du Xinjiang, où j’ai passé plusieurs jours en compagnie de l’écrivain Maxime Vivas, dont j’ai eu l’honneur de publier certains livres. Nous avons visité Kashgar, la ville tout près de la frontière afghane et qui compte 92 % de Ouïghours, puis Urumqi, la capitale forte de plus de 2 millions d’habitants, enfin la ville nouvelle de Shihezi, développée dans les années 1950 par les bingtuan (兵团), paysans-soldats envoyés par Mao Zedong pour mettre en valeur des zones pionnières et, ainsi, ne pas avoir à contester l’eau aux populations locales dans cette région semi-désertique.

Sans oublier un détour par le sublime lac Tianchi, à l’est des montagnes célestes.
Le Xinjiang comptant environ 25 millions d’habitants sur une surface grande comme trois fois la France mais habitable sur seulement 9,7% du territoire, je pense donc que cette visite de grands centres urbains et des grandes routes sillonnées pour les rejoindre, me donne un aperçu suffisamment représentatif pour parler de cette région avec plus d’autorité que nombre de journalistes français qui n’y ont jamais mis les pieds, en tout cas certainement pas récemment, et notamment depuis la campagne de calomnie orchestrée en 2019 par Mike Pompeo et la CIA.

C’était ma première visite, la troisième pour Maxime Vivas.
Ayant compris depuis longtemps que la campagne sur le prétendu « génocide des Ouïghours », le « génocide en cours » (dixit le quotidien Libération) ou encore « le génocide culturel », la stérilisation forcée des femmes et j’en passe, et qui a même fait l’objet d’un vote à l’Assemblée nationale française, n’est que le « copier-coller » de la même campagne qui a eu lieu dix ou quinze ans auparavant sur le Tibet, je m’attendais par avance, évidemment, à faire connaissance avec beaucoup de Ouïghours vivant dans des conditions tout à fait correctes. J’ai néanmoins été agréablement frappé par la relative prospérité d’une région pourtant très reculée de la Chine. L’arrivée en pleine nuit, due à quelques heures de retard de l’avion, dans le bazar de Kashgar, a été pour moi, une profusion de lumière, de joie, de chants, de personnes heureuses dans les rues. Très particulièrement, la vue de jeunes femmes en scooter, cheveux au vent, m’a donné une impression de grande liberté et fait penser à ce que serait leur destin de l’autre côté de la frontière afghane où elles perdraient alors tous leurs droits. Nous avons demandé à des gens dans la rue d’accepter de poser en photos avec nous. Tout le monde, femmes comprises, se prêtait volontiers au jeu, dans la bonne humeur.

S’il s’était agi d’une manigance de type « village Potemkine » avec des figurants (je fais cette hypothèse pour contrer par avance d’éventuelles objections), c’eût été là un record absolu en matière de production hollywoodienne impliquant littéralement des milliers de personnes, puisque j’ai pu sillonner en long et en large tout le bazar de Kashgar, puis plus tard, de la même manière, tout le bazar d’Urumqi. Le centre-ville de Kashgar a été rénové entièrement, en prenant soin de préserver son authenticité. Le centre-ville est manifestement devenu un lieu touristique à la mode pour le reste des Chinois, même si l’on y voit encore peu d’Européens, sans doute du fait de ce que raconte la propagande occidentale. En règle générale, toutes les routes que j’ai traversées, de ville en ville, étaient parsemées de buildings en constructions, d’usines et de plantations d’arbre, attestant d’une activité économique intense.

Si je reconnais volontiers que je n’aurais sans doute pas pu visiter tant d’endroits sans l’aide logistique des autorités chinoises qui ont mis à notre disposition bus et interprète, je tiens à dire que j’étais là-bas tout à fait libre d’aller où je voulais, de bifurquer à droite, à gauche, et que ma connaissance du mandarin, bien que fort sommaire — je le reconnais humblement —, me rend suffisamment autonome pour me débrouiller seul en trompant parfois l’insomnie que me causait le décalage horaire. Maxime Vivas m’a d’ailleurs confirmé que, les attentats terroristes djihadistes ayant été éradiqués depuis décembre 2016, la situation sécuritaire est beaucoup plus calme qu’auparavant. Je n’ai donc fait l’objet d’aucune surveillance ou interdiction de me rendre à tel ou tel endroit.

Pour l’anecdote, comme j’ai pris l’habitude, partout où je me rends, d’apprendre systématiquement les formules de politesse pour ne pas imposer directement l’anglais comme beaucoup trop de Nord-Américains, je commençais donc beaucoup de conversations formelles en ouïghour, ce qui suscitait des réactions amusées et des sourires indulgents de mes interlocuteurs, mais n’entraînait évidemment aucune panique qui eût résulté du fait de prononcer un idiome interdit, oublié, persécuté et ce, même en présence de Chinois hans. Dans les campagnes, la visite chez une famille ouïghoure m’a permis de me rendre compte que, si les parents avaient besoin de se faire traduire les questions posées en mandarin, les enfants, eux, comprenaient bien cette langue et étaient donc scolarisés. La fillette de la famille, manifestement, s’était prise de passion pour le football et affichait sur les murs d’une partie de la maison, les photos de ses exploits sportifs. Ce qui me rappelait la libération de la femme chinoise par le communisme, la fin de l’oppression patriarcale et l’abolition du bandage des pieds pour les femmes, femmes que Mao Zedong appelait « l’autre moitié du ciel ». Désormais, donc, dans les coins les plus reculés de la Chine, ces pieds féminins, libérés, jouent même au football !

Une équipe de télévision chinoise a pris, tout le long de notre trajet, des images qui attestent de cette profusion des zones visitées et des populations rencontrées. Ce sera prochainement diffusé en Chine comme en France sur la chaîne CGTN. Voilà pour l’accusation, parfaitement grotesque, de génocide. Maxime Vivas me faisait constater, d’ailleurs, que Le Monde est déjà en train de rétro-pédaler et titre en juillet 2023 « le Xinjiang, région ouïghoure qui doit redevenir chinoise comme les autres ». Ce titre est bien sûr idiot puisque la région n’est peuplée qu’à moitié par des Ouïghours et compte de nombreuses autres ethnies et que toutes sont des « Chinois », des citoyens de la République populaire de Chine. Mais enfin, il est désormais question de normalisation, certainement pas d’éradication d’un peuple ou d’une culture.

Quant au génocide dit « culturel », donc, j’ai entre autres choses, visité le grand théâtre d’Urumqi, qui organise des représentations chorégraphiques des « douze muqâms », patrimoine mondial préservé par l’Unesco, et qui se produisent dans le monde entier. Nous avons eu la chance d’assister à la représentation de trois de ces muqâms, que la Chine communiste n’a eu de cesse de mettre en valeur à toutes les époques. J’ai pu apprendre le rôle pionnier du PCC dans l’enregistrement, dès les années 1950, des plus grands virtuoses de cet art savant, notamment de Tourdi Akhoun, capable de jouer tous les douze muqâms de mémoire, marathon musical de plus de vingt heures et comptant 252 mélodies et dont la statue trône fièrement à côté du théâtre. A l’aéroport d’Urumqi, j’ai pu par exemple prendre en photo un Ouïghour jouant de la dotâr et chantant dans sa langue, au milieu de nombreux Hans (la nationalité majoritaire en Chine) rentrant sur Pékin.

J’ai visité la mosquée de Kashgar, la plus grande de Chine, en compagnie de l’imam, lequel s’exprimait en ouïghour. A Urumqi, c’était la madrasah (université coranique) où l’imam-recteur s’exprimait en mandarin, mais enseigne également en ouïghour et en arabe. C’est dans cette dernière langue, bien entendu, que nous l’avons entendu psalmodier le Coran. Les étalages des bibliothèques sont en trois langues, le ouïghour se remarquant d’un premier abord par rapport à l’arabe par l’utilisation de signes diacritiques pour noter des voyelles inconnues (ü, ö par exemple) de la langue du Coran. Notons également que si le ouïghour a d’abord été noté en cyrillique, comme les autres langues de la région, puis, après la rupture sino-soviétique, en latin (comme pour le pinyin, la transcription phonétique du mandarin), c’est à l’époque de Deng Xiaoping qu’on est passé à l’alphabet arabe pour mieux respecter la particularité de la culture ouïghoure. Nous avons vu une cantine remplie de séminaristes en train de passer leurs examens pour devenir imams. Les imams ont un salaire versé par le gouvernement central. Je rappelle qu’en France, on demande également, et à juste titre, aux musulmans de se conformer à nos lois républicaines.

Au Xinjiang, tous les panneaux officiels, tous les panneaux routiers, sont bilingues ouïghour/mandarin sur l’ensemble du territoire. A Kashgar, ce bilinguisme s’applique même jusqu’à la moindre échoppe. Je pense qu’une consultation rapide du site de photos en ligne que propose Google Earth vous en donnera rapidement la preuve, en quelque endroit urbain que ce soit.

J’ai visité des champs de coton, des filatures, parfaitement automatisés. Pour répondre à l’accusation lancée par la concurrence états-unienne, concernant le recours à une « main-d’œuvre esclave » dans l’industrie textile du Xinjiang, j’ai pu faire le constat que la nécessité d’économiser l’eau au maximum dans cette région en grande partie désertique, de ne pas épuiser les nappes phréatiques mais d’acheminer l’eau des montagnes, implique un remplacement systématique de l’arrosage par des tuyaux à même le sol fonctionnant automatiquement pour éviter toute déperdition. J’ai pu faire également le constat logique — mais parfois j’ai des doutes sur le fait qu’on puisse encore invoquer la logique, même au pays de Descartes — qu’un pays qui dépose aujourd’hui 40 % des brevets dans le monde n’a aucun intérêt à employer une main-d’œuvre servile, sans compter les surveillants pour les garder, alors que ce qu’elle cherche, c’est à développer un nombre suffisant d’ingénieurs à chaque génération. J’ai enfin visité une filature où les rares ouvriers présents sont occupés, principalement, au contrôle des machines.

Que font donc les Ouïghours ? Ils semblent bien s’intégrer à la société, travaillent dans l’agriculture, le commerce, le tourisme tiennent des boutiques, certains sont imams comme on l’a dit, et d’autres fonctionnaires, parfois membres du Parti communiste (j’en ai vu tout un groupe dans le retour en avion vers Pékin) et jouissent, constitutionnellement de l’égalité républicaine et même d’un système semblable à celui de la discrimination positive comme il en existait en URSS et comme il en existe, plus imparfaitement, aux Etats-Unis. A l’époque de la politique de l’enfant unique, les Ouïghours étaient, comme toutes les 55 autres ethnies non « han », exemptés de cette obligation.

Maxime Vivas souhaitait expressément visiter un des centres de déradicalisation qu’on a présentés dans nos médias comme des « camps de concentration ». Il s’agissait là en fait d’une école où l’on apprend à des jeunes, n’ayant pas commis de crimes mais influencés par le djihadisme, non seulement le mandarin pour s’intégrer dans la société chinoise, la constitution, et aussi un métier. Ils peuvent faire du sport, gagnent des compétitions de tennis de table par exemple, et peuvent rentrer chez eux le week-end. Reconnaissant les caractères de base 图书馆, j’avise qu’il s’agit là de la bibliothèque de l’école et je demande à y entrer. Je demande aussi qu’on me montre, en plus des livres en mandarin, des livres en ouïghour, ce qui fut fait. On m’a assuré également que la foi musulmane des élèves est respectée et je n’ai pas de raisons d’en douter.

Le fait d’apprendre à ces élèves la constitution du pays est présenté dans nos médias comme le « bourrage de crâne » de la « propagande communiste ». Le Parti communiste chinois joue un rôle de pilier constitutionnel, en effet, mais rappelons que c’est lui qui a libéré le pays de l’invasion étrangère et fait sortir 700 millions de Chinois de la pauvreté. Libre à certains de mes compatriotes de nourrir les préjugés anticommunistes qu’on inculque désormais trop systématiquement dans mon pays, force est de constater qu’il vaut bien mieux être musulman en Chine que musulman en Afghanistan. Je constate par ailleurs que le Tadjikistan, pays quant à lui presque entièrement musulman, lutte lui aussi contre le fanatisme islamiste et contre le wahhabisme qu’il considère, à juste titre, comme une ingérence étrangère, l’islam de cette région étant marqué davantage par l’école juridique hanafite, très tolérante. Il est aussi frappant de voir que les mœurs des Ouïghours, sont marqués par la danse, qui se pratique en groupe, sans séparation particulière des hommes et des femmes. Ces dernières jouent souvent aussi des instruments. Il faut savoir que le Xinjiang est également la plus grande région viticole de Chine et nous avons pu nous rendre au manoir Changyu, qui produit un vin dont l’ensoleillement rappelle celui des Côtes-du-Rhône. J’ai d’ailleurs goûté un étonnant assemblage de syrah et de cabernet-sauvignon qui m’a paru tout à fait correct.

On peut être certain que la culture ouïghoure dans toute sa diversité, comme celle des autres ethnies qui peuplent la région, aurait été, a contrario, parfaitement menacée d’éradication si les djihadistes avaient pris le pouvoir. Le compte rendu des violences et actes barbares de ces derniers, présenté dans un musée à Urumqi, montre de véritables scènes de cauchemar qu’ont dû vivre les populations civiles de 1990 à 2016, du Xinjiang jusqu’à la place Tian An Men à Pékin.

Les médias occidentaux présentent à l’envi la même photographie de prisonniers ouïghours, condamnés pour djihadisme, et qu’ont diffusée volontairement les autorités pénitentiaires chinoises, pour montrer sans doute leur détermination à combattre et éradiquer le terrorisme. On voit des conditions de détention strictes mais certainement pas la privation sensorielle choquante dont les Etats-Unis se rendent coupables à Guantánamo ou encore les tortures d’Abu Ghraib en Irak. Ce ne sont d’ailleurs pas les pays musulmans qui condamnent la Chine à propos du Xinjiang, ce sont les pays de l’Atlantique Nord. La lutte contre le terrorisme djihadiste devrait être l’objet d’une solidarité mondiale et non l’occasion de plus de stigmatiser la Chine dans sa volonté de créer une prospérité partagée et d’activer les nouvelles routes de la soie dans lesquelles les Ouïghours, parlant une langue turcique proche en premier lieu de l’ouzbek, mais aussi du kirghize et du kazakh, ont tout à gagner.

Rentré à Pékin, nous rencontrons M. Zheng Ruolin, auteur du livre publié chez Denoël en 2012, Les Chinois sont des hommes comme les autres. Il est vrai qu’en Occident, le fait que les Chinois vivent sur la même planète que nous est une réalité qu’on a tendance trop souvent à oublier. M. Zheng est un acteur clef des études françaises en Chine et a longtemps vécu dans notre pays. Je lui demande s’il envisage un jour de revenir à Paris. Il me répond qu’il préfère désormais se rendre utile en expliquant à ses compatriotes le monde extérieur que ceux-ci, selon lui, connaissent encore trop mal. Je lui réponds qu’il y a pire que de ne pas connaître, il y a, comme le font certains Français, ne pas connaître et malgré tout donner des leçons.

Encore une fois, je suis ramené aux contradictions fondamentales de mon pays, qui compte parmi ses citoyens par exemple, d’un côté la soldatesque qui a saccagé en 1860 le Palais d’été à Pékin et, de l’autre, Victor Hugo qui a protesté de toute sa forte voix contre cet acte barbare

Je rentre dans l’avion avec enthousiasme mais en me demandant si je vais être assez compris de mes compatriotes, ou si, là encore, je n’aurai pas l’impression, comme dit un adage chinois (un chengyu, pour être précis), de « jouer du luth devant les buffles » (对牛弹琴), bref de parler pour des sourds. Pire encore, si je ne vais pas être accusé de vouloir nuire, en vertu de je ne sais quelle « haine » que j’aurais subitement développée, au peuple ouïghour dont je n’ai pourtant appris l’existence qu’il y a quelques années. J’ose espérer que Maxime Vivas et moi, qui jouissons tout de même d’une réputation favorable auprès des progressistes et gens de gauche en France, serons écoutés. J’espère aussi qu’on va enfin finir par comprendre qu’après le Tibet et le Xinjiang, la prochaine campagne lancée par la CIA et portant sur l’une ou l’autre des 56 ethnies que compte fièrement la Chine, ne pourra désormais plus se faire auprès de nos compatriotes avec pareils gros sabots.

Aymeric MONVILLE
Août 2023.

COMMENTAIRES  

25/08/2023 18:11 par J.J.

À l’instar de ce personnage des Lettres Persanes, les voyageurs auraient pu se poser la question : « Comment peut on être Ouïghour ? »
Espérons que ce bel article aura beaucoup, beaucoup de lecteurs ( si possible intelligents et honnêtes).

25/08/2023 21:09 par Led Zeppelin

Merci pour ce témoignage qui remet les pendules à l’heure !
Y en a marre de cette intox faite par des journalistes aux ordres du rédacteur chef, lui même aux ordres ... (je le sais , j’ai longtemps été moi-même journaliste )

26/08/2023 07:35 par babelouest

Pour comparaison, je pense qu’est intéressant le témoignage d’un ami (totalement bilingue français-anglais) qui, il y a quelques années, avait été engagé pour donner des cours d’anglais au collège de Maripasoula (Guyane) : son constat a été rapide. Une partie des élèves connaissait (assez mal) le français, mais leur caractère ombrageux faisait qu’à la moindre contradiction ils se fermaient complètement. Les autres ne parlaient pas un mot de français, donc mission impossible. Trois mois plus tard il a jeté l’éponge.

Cela donne une idée de ce que la France accomplit dans (rappelons-le) l’un de ses départements. Ceci dit, Maripasoula est accessible en avion (mais sauf si on est milliardaire on ne peut pas le faire tous les jours), ou alors il faut suivre à pied les bords du fleuve (il n’y a pas de route, pas même de piste dans ce milieu équatorial) pour rejoindre Saint Laurent du Maroni et "la civilisation". S’il ne pleut pas, trois jours suffisent. S’il pleut cela double le temps, avec le risque d’être piqué ou mordu dans la boue malgré les bottes.

Pour bien situer la Guyane, c’est presque aussi grand que la Nouvelle Aquitaine, la plus grande région française, mais avec seulement 285000 habitants (moins que Strasbourg intra-muros). Et non, la Guyane n’est pas une île !

26/08/2023 08:12 par CAZA

HéHé
https://www.youtube.com/watch?v=MOEwgAzSL7A
Les vieux métiers oubliés auxquels il faut ajouter celui de journaliste .

Nous devons nous battre , réagir , passer à l’action contre la propagande impérialiste du capitalisme sauvage mondialisé .
LGS a des lecteurs qui ont les moyens d’agir . Il faut organiser une souscription pour réunir quelques centaines de milliers d € pour insérer des articles qui combattrons la calomnie des otaniens dans les organes de propagande .
https://www.lalanguefrancaise.com/dictionnaire/definition/otanien

26/08/2023 08:14 par CN46400

"Je rappelle qu’en France, on demande également, et à juste titre, aux musulmans de se conformer à nos lois républicaines." sans pour autant que la République paie les imans.....
J’espère que LGS nous fournira les références pour voir les images de ce voyage, ce qui risque de n’être pas évident, vu la sinophobie ambiante...

26/08/2023 08:23 par Xiao Pignouf

Merci à Aymeric et à Maxime de confirmer que tous ceux qui combattent la désinformation entourant la Chine ont raison de le faire. D’aucun vous reprocheront certainement votre connivence avec les autorités chinoises. Moi je dis que c’est toujours mieux que de pondre des articles le cul sur sa chaise dans son bureau parisien. Aller voir par soi-même quand c’est possible. Nombre de journalistes ont été invités à le faire.

Et si tant est qu’il y en ait en Chine, à l’image de la paire Lemaître-Leplâtre, ils passent leur temps à dégotter des Chinois mécontents de leur sort (et devinez quoi, il y en a des brouettes). Le pire c’est que rien n’indique que ces deux fac-similés de journaliste se soient jamais rendus eux-mêmes dans le Xinjiang. Le confort de Pékin et Shanghai doit être trop dur à quitter.

Très beau témoignage. Dans l’attente de celui de Maxime.

26/08/2023 08:43 par keg

Si nousd apprenions la Constitution, le code électoral et le manuel de fonctionnement des chambres, en France, il y aurait peut-être beaucoup moins d’abstention en France !
Le silence des agneaux correspond à l’analphabétisation de masse des choses publiques. On manipule mieux ceux qui ne savent.
Le savoir est le seul chemin vers la liberté librement consentie.
https://wp.me/p4Im0Q-61r - Que peut se cacher sous les BRICS, qui, pour le moment n’est pas encore évident, mais on ne sait jamais de quoi sera fait demain !
Combien j’aimerai partager mon esprit "curieux" qui me pousse dans les recherches et découvertes que je fais et qui me permet de "comploter" comme je le fais !
https://wp.me/p4Im0Q-61r - Que peut se cacher sous les BRICS, qui, pour le moment n’est pas encore évident, mais on ne sait jamais de quoi sera fait demain !

26/08/2023 11:49 par CAZA

HéHé
babel l’avion c’est ( peut être ) fini

<<<< Dans un article paru ce mardi 18 juillet 2023 dans le journal AIRMAG, spécialiste du monde d’aéronautique, le préavis de grève illimitée déposé par le SNPL (Syndicat national des pilotes de ligne), pourrait, selon la direction, menacer l’avenir d’Air Antilles et d’Air Guyane. Le syndicat accuse la direction de systématiquement utiliser cette stratégie pour mettre fin aux revendications du personnel. >>>>
https://la1ere.francetvinfo.fr/guyane/le-groupe-caire-air-guyane-et-air-antilles-place-en-liquidation-judiciaire-1418558.html

Pour les enfants bushinengués qui habitent sur les iles du Maroni le ramassage scolaire se fait en pirogue et se fini en car de St Jean à St Laurent du Maroni .
Les Bushi et les amérindiens sont fiers de leur Histoire et revendiquent leur culture .
https://www.facebook.com/watch/?v=234785546875821
https://www.lemonde.fr/archives/article/1993/06/26/les-noirs-marrons-de-la-republique-fils-de-revoltes_3953705_1819218.html

26/08/2023 13:49 par françois gerard

BRAVO et MERCI pour cet article. Peut être faut-il rappeler, qu’Aymeric Monville est membre du PRCF

26/08/2023 13:55 par françois gerard

Cela ferait un superbe café marxiste ( vidéo du PRCF ) s’ils pouvaient parler ( Maxime Vivas et Aymeric Moonville ) ensemble de ce voyage.

26/08/2023 17:43 par Xiao Pignouf

Aussi, le mot génocide est tellement galvaudé qu’à force tout peut l’être et plus rien ne l’est. Et ce sont les Palestiniens qui aujourd’hui souffrent le plus de cette perte de sens. Dans le silence totale de ceux qui aboient à la caravane chinoise...

27/08/2023 18:01 par domi65

@keg
« Si nous apprenions la Constitution, le code électoral et le manuel de fonctionnement des chambres, en France, il y aurait peut-être beaucoup moins d’abstention en France ! »

Encore faudrait-il que cette constitution soit respectée.

27/08/2023 18:06 par Marie-Ange Patrizio

Aymeric, je pense que tu seras content de (re)lire ce texte que Domenico Losurdo avait écrit en juillet 2009.

http://domenicolosurdoblogxingjiang.blogspot.com/2009/07/que-se-passe-t-il-dans-le-xinjiang.htm

Il avait aussi fait un voyage en Chine d’une quinzaine de jours (pas quand il a écrit ce texte et pas dans le Xinjiang) et était rentré en disant que les changements en cours étaient extraordinaires.

28/08/2023 06:58 par koursk

La grosse mafia et ses multimilliardaires ont décrété qu’il n’y avait pas de démocratie dans les pays où ils n’ont pas la gouvernance *** Mais la grande majorité des habitants de la planète a bien compris que la démocratie est une dictature privée, celle des marchands de tapis qui ordonnent à des gouvernements et des médias *** La grosse mafia fait donner ses bazars médiatiques contre la Fédération de Russie, et la République Populaire de Chine, furax que les états russe et chinois osent être propriétaires des moyens de production, et administrent et gèrent les deux grands pays *** Mais la pègre qui contrôle financièrement l’otaneuro zone, et qui veut l’éclatement des états russe et chinois, se sert contre eux, en plus de ses bazars paramilitaires, des armées régulières, et des services de renseignement des pays de l’otaneuro zone, totalement inféodés à ces multimilliardaires *** Au Xinjiang, la jetset, qui règne sur washington et bruxelles, a incrusté ses Ouïghours d’importation, qui officient dans les bazars al qaïda et l’état islamique, des boutiques également en activité dans le Caucase, au Moyen Orient, au Sahel... *** Et aussi au banderastan pour compléter les armées privées sous casaques ultralibérales nazi *** En 1989, les habitants d’Europe de l’est ont cru aux sornettes distillées par les multimilliardaires, avec le néolibéralisme qui devait soi-disant apporter la prospérité pour tous *** Ils n’ont eu que de la précarité *** En 2023, la très grande majorité des Russes et Chinois sont bien décidés à défendre leur pays avec un état rendu puissant, parce que riche en or, en matières premières, grand propriétaire des moyens de production, des conditions indispensables pour résister à toute tentative de démantèlement des deux grands pays ourdie par les magnats qui règnent sur l’otanie *** Russes et Chinois ont conscience, qu’en cas de démantèlement de leur pays, ils seraient réduits au servage et à l’esclavage, tout comme les africains, amérindiens et asiatiques sont publiquement assimilés à des sous hommes par les élites économiques qui règnent sur l’otanie *** Africains, Asiatiques et Latinoaméricains comptent précisément sur la Russie et de la Chine pour éjecter la grosse mafia de leur continent.

28/08/2023 07:06 par Marianne

Frappée par certaines des dispositions prises par les politiques chinois, notamment l’exemption de l’obligation de l’enfant unique. Ou encore, cette incroyable histoire de musique et de musiciens. En apprendre plus sur la Chine, comprendre un peu mieux leurs "fonctionnements", philosophiques notamment, est un veritable enrichissement. Danielle Bleitrach- qui pub’ie sur RI, apporte aussi des elements tres interessants. Enfin, je dis ca, si jamais vous me publiez, je crains d’etre devenue personna non grata au grand soir. Un exploit, pour une commentatrice aussi rare ! (curieusement d’ailleurs c’était après une declaration d’amour au grand soir, un soir d’apero un peu chargé :) un comble ! :))

28/08/2023 08:30 par babelouest

@ Domi65
Il est manifeste que la Constitution est bafouée tous les jours, je m’en rends compte à l’occasion de la plupart de nos infos.

Il est clair aussi, même si le Conseil dit "constitutionnel" couvre manifestement tous ces manquement sans piper mot, que pour l’avoir relue des dizaines de fois au moins, j’ai constaté un manque cruel de garde-fous en de multiples endroits du texte, garde-fous que j’ai tenté de constituer dans cette proposition pour une nouvelle Constitution (je me fiche du numéro, pourvu qu’il y ait le changement).
https://ti1ca.com/ez6m4q3i-travaux-NB10-travaux_NB10.pdf.html

28/08/2023 11:09 par Carlos

Bien, très bien... cet article ouvre des perspectives positives, espérons le....
Maintenant il reste pas mal de choses, tiens le Venezuela par exemple...rien que pour oter de la bouche de certains les points d’exclamations (Venezuelaaaaaa !!!!) et voir enfin les choses en face du côté des USA...
Et puis Assange bien sur qui n’existe plus ou si peu en ce moment (on préfére parler de Darma-nain) etc...etc...
On n’est pas arrivé quoi !!

28/08/2023 17:01 par shao liang

Il y a 20 ans, je suis allé me balader à Xinjiang. Attiré par la musique des Ouïgour, je cherchais des CD dans des boutiques et marchés. Sur le marché en plein air à Ürümqi, il y avait plusieurs charrettes pleines de CD et de cassettes magnétiques. J’ai regardé dans l’une d’elles, il y avait des discours de Ben Laden en cassette...

30/08/2023 06:20 par Georges Rodi

C’est toujours sympathique de voir fleurir à nouveau quelques articles sur le Xinjiang qui confirment ce dont témoignent tant et tant de visiteurs (blogueurs) venus d’Europe, d’Australie, des US... Tous décrivent une joie de vivre certaine et un optimisme qui détonnent avec ce qu’ils vivent dans leur pays d’origine.

Tous ces témoignages vus sur les réseaux sociaux finissent par se ressembler.
Aussi, et pour ajouter un peu d’eau à ce moulin, je livre ces reflexions :
- Je ne suis pas sûr qu’il faille toujours ne parler que des Ouighours.
C’est un peu comme si les autres minorités devaient disparaître du radar, victimes collatérales des campagnes anti-chinoises de nos médias.
S’intéresser aux Kirghizes par exemple permettrait de se rappeler qu’il y a des Chiites et des Sunnites qui se côtoient au Xinjiang (et le reste de la Chine), et ces divisions entre croyants sont évidemment encore utilisées pour déstabiliser la province.
La réconciliation en cours entre Iran et Arabie Saoudite, sous les bons auspices de la Chine, est un évènement d’importance majeure pour la stabilité du Xinjiang et les pays environnants.
- Pourquoi ne pas parler des autres religions présentes au Xinjiang ?
Dans sa longue histoire, le Xinjiang n’a pas toujours été musulman, c’est même par là que le bouddhisme s’est implanté en Chine vers le 2eme siècle. La plupart des statues et des temples bouddhistes de la région ont détruits par les musulmans qui les attribuaient à de l’idolâtrie, puis par les pillages coloniaux. Cependant on y trouve encore des ensembles de grottes décorées et sculptées comme le site de Kizil.
Et on y trouve encore des Chinois qui pratiquent cette foi.
En parler serait une autre façon de rappeler et démontrer les mesures prises par la Chine pour défendre culture et patrimoines religieux concernent toutes les croyances.

- L’impact des sanctions US se fait sentir en Chine, en particulier dans le secteur technologique, dans les grandes villes des provinces les plus riches. Ces sanctions réduisent les opportunités de gagner de l’argent pour les entrepreneurs privés (capitalistes) chinois et le sentiment vis à vis du PCC est globalement négatif dans ce milieu d’affaires. Certains souhaitent émigrer en Australie, Singapour...
Mais quand vous rencontrez les Chinois dans les villes moyennes ou les provinces reculées comme le Xinjiang, et avec les investissements colossaux en infrastructures (telecom, autoroutes...), un meilleur accès à l’éducation et aux services de santé, la modernisation de l’agriculture et des industries locales, le soutien à la politique menée par le parti et Xi est plus fort que jamais... Ce qui ne sera jamais relevé par les journalistes occidentaux qui ne quittent pas le confort des grandes villes chinoises, qui ne rencontrent que les magnats de la tech de Shenzhen ou de Shanghai qui ne représentent pas la Chine dans son ensemble.
Il faut donc insister sur un point : la Chine est gouvernée par un Parti Communiste qui sélectionne ses dirigeants au mérite, et qui envoie ses membres par milliers dans les lieux les plus reculés comme le Xinjiang, le Tibet, le Jiangxi.
Car pour faire partie du PCC, il faut d’abord se porter volontaire pour ce type d’actions.
Et c’est grâce à cette volonté que les provinces chinoises sortent la tête de l’eau... Tout cela ne se produit pas par hasard.

Un rappel sur les mérites d’une gouvernance communiste, originale certes mais communiste malgré tout, est le grand absent de tous les reportages réalisés par les occidentaux sur le Xinjiang.

30/08/2023 07:09 par legrandsoir

Vous devriez nous écrire un article.
Il est vrai, et on ne le dit jamais, que les autres ethnies du Xinjiang, les autochtones qui pratiquent une autre religion, ceux qui n’en pratiquent pas, les femmes qui ont vu des tentatives de leur imposer la burqa, redoutent le triomphe des islamistes-terroristes-séparatistes et la création d’un Turkestan oriental. Un Afghanistan bis. Mais cela n’arrivera pas.
MV.

31/08/2023 05:21 par Georges Rodi

> LGS
Pourquoi je n’écrirais pas d’article sur le Xinjiang... :)
1/ Il y a en a suffisamment, et de qualité, sur le GS.
2/ Le Xinjiang n’est plus un sujet chaud. Depuis combien de temps n’avons-nous pas entendu de nouvelle saillie sur ce thème ?
Cela est dû au fait que la tentative de destabilisation terroriste a échoué.
Et d’autre part, les accusations de génocide, de travail forcé, qui avaient pour objet de justifier un paquet de sanctions économiques, (coton, panneaux solaires) sont absolument sans effet pour des raisons simples : la Chine ne peut pas exporter du coton, mais doit en importer pour répondre à son marché ; et la demande en panneaux solaires en dehors des pays du G7/OTAN est suffisante.
(En fait, ces sanctions sont totalement contre-productives : elles ont permis aux marques chinoises (Anta, Li-Ning...) de prendre des parts de marché à Nike, Adidas, ou H&M punis localement pour leur participation... Les sanctions stupides sont devenues une sorte de spécialité amusante.)
3/ Le grand jeu s’est déplacé vers Taïwan, la Corée, l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient.
Cela ne signifie pas qu’il n’y a plus rien à dire sur le Xinjiang... Mais c’est à coup sûr d’avantage fait pour des personnes comme A. Lacroix ou M. Vivas qui ont les outils et le talent pour ce type d’analyse.
4/ Vu de Chine, je peux me permettre d’insister sur le rôle du PCC. Mais ce n’est qu’un détail...
En parler en dehors d’un site comme le GS apporterait quoi...?
En France, la notion de parti communiste a été détruite de l’intérieur par des dirigeants comme R. Hue, Marie-George Buffet, etc.
Cette remarque ne concerne que quelques afficionados et elle ne mérite rien de plus qu’un commentaire qui ne doit pas être pris comme une critique, mais comme un complément aux écrits d’Aymeric MONVILLE.

13/09/2023 11:29 par Jean-Marie

Autre information à propos de cette province qui vient confirmer ce qui est dit ci-dessus :
https://arretsurinfo.ch/au-dela-de-la-haine-et-de-la-colere-pekin-veut-que-la-situation-revienne-a-la-normale-au-xinjiang/
Jean-Marie

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