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Le retour du Rock à Cuba ?

John Lennon, Cuba et les années 60

photo : statue de John Lennon à la Havane. Inaugurée en 2001.
José Perez

A l’occasion du concert des Rolling Stones à Cuba, Le Grand Soir vous présente un article daté de 2001.

Une des choses au sujet de Cuba qui m’a surpris lorsque j’y suis finalement retourné en 1979, après l’avoir quitté à l’age de neuf ans en 1960, était la quantité de Rock & Roll "occidentale" pure et dure et de musique de jeunes qu’on pouvait entendre - y compris les Beatles et Bob Dylan à ses débuts, considéré déjà comme ringard aux Etats-Unis qui étaient envahis par les monopoles de l’industrie de la musique qui avaient renforcé leur prise mortelle sur la culture des jeunes en produisant des choses comme John Travolta et les Bee Gees ressuscités, et le disco.

J’étais surpris parce que je croyais, en écoutant les média avant de partir, que Lennon, les Beatles et le Rock & Roll étaient "verboten", des symptômes de la décadence impérialiste et tout ça. Oui, il y avait des personnes à Cuba qui pensaient ça. Et il y avait des gens qui avaient des bustes de Staline placées bien en vue sur leur téléviseur noir & blanc. Et il y avait aussi des gens qui écoutaient les Beatles toute la journée. Il y avait toutes sortes de gens à Cuba, avec toutes sortes de points de vue sur toutes sortes de sujets sur lesquels ils avaient peu de réticences à s’étendre. Pays libre et tout ça, quoi.

Comme beaucoup d’autres mythes anti-Cubains, celui-ci qui prétend que Cuba était anti-Beatles n’est pas complètement faux. A la fin des années 60, pendant quelques années, il y avait des gens qui avaient été formés dans l’ancien Parti Communiste pro-Moscovite (qui s’appelait le Parti Socialiste Populaire - à ne pas confondre avec l’actuel Parti Communiste Cubain), ou qui simplement adhéraient à cette façon de penser, et qui ont réussi à prendre certains postes clés dans la bureaucratie de l’industrie du disque à Cuba. Et l’interdiction des Beatles n’était rien en comparaison du reste. Les cibles les plus importantes étaient les jeunes chanteurs Cubains, les Bob Dylans, les Holly Nears et les Phil Ochs Cubains - "trovadores", c’est comme ça qu’ils s’appelaient, les conteurs, comme Silvio Rodriguez et Sara Gonzalez et Pablo Milanes et Noel Nicola. Des gamins qui allaient bientôt devenir des vedettes mondiales. Certains le sont encore, avec des disques de platine, qui ont rempli pendant des années, et qui remplissent encore, des stades entiers partout dans le monde (sauf, bien sûr, aux Etats-Unis, où on leur refuse le droit de se produire).

Mais il est vrai qu’à la fin des années 60, ces jeunes cubains ont eu du mal à obtenir de la compagnie de disques officielle de Cuba, EGREM, ne serait-ce que des réponses à leurs coups de fil, sans parler de se faire enregistrer un disque. Bien sûr, cela n’arrive "jamais" ailleurs qu’à Cuba. Partout ailleurs, n’importe quel jeune artiste qui veut réussir n’a qu’à décrocher le téléphone pour obtenir "toujours" une audition avec Dick Parsons, futur "uberfuhrer" de AOL Time Warner.

Voilà pour les contes de fées.

Toujours est-il que le monde officiel de la musique Cubaine n’aimait peut-être pas la musique que ces gamins faisaient, mais il s’est trouvé au moins quelques vieux rebelles du 26 Juillet qui ont pensé que cette musique était vachement "groovy". Et Haidee Santamaria, qui avait TOUJOURS été avec Fidel, contrairement aux kulturekampf kommisars, leur a accordé un toit à la Casa de las Americas où ils pouvaient se produire. Et l’Union des Jeunes Communistes les adorait. Et l’Institut du Film les transforma en "Groupe d’Expérimentation par le Son de l’ICAIC [Institut Cubain de l’Art et de l’Industrie Cinématographique]". Ca vous fait peut-être plus penser au nom d’un département de physique à la bonne vieille université de la Havane, mais c’était le nom du groupe. Le "groupe d’expérimentation par le son" enregistrait des chansons de Silvio et d’autres, et les disques sont sortis, et le "kulturekampf" de ceux qui voulaient que la musique en générale soit "nationale dans sa forme et socialiste dans son contenu" - pour reprendre le terme hérité de Moscou - s’est effondré.

La fin des années 60 fut une période très contradictoire à Cuba (comme toutes les autres périodes d’ailleurs, avant et après). Ce fut une période qualifiée (injustement selon moi) par certains de "Guévariste" - une tentative de sortir le pays de son arriération économique par la seule force de la volonté. C’était une politique d’extrême gauche et elle a échoué, comme l’a souligné Fidel dans un discours, le 26 Juillet 1970. C’était une erreur. Mais l’erreur fut accompagnée par tout un tas d’autres erreurs que les gens faisaient en tentant de rendre la révolution "trop révolutionnaire". Et il y avait les autres qui ont profité de la rigidité de cette période pour tenter d’imposer leurs propres schémas et programmes, y compris par des initiatives contre la musique des jeunes des années 60, qu’elle fusse Cubaine, Américaine ou des Iles Britanniques. Et comme cela arrive parfois lorsqu’une bande de vieux tentent de dépasser les jeunes par la gauche, on s’aperçoit généralement qu’ils arrivent par la droite.

L’incapacité de reconnaître le génie de la nouvelle génération de musiciens que la révolution avait inspirée était le moindre des maux. Ils ont aussi harcelé les homosexuels - c’est vrai - et les jeunes Cubains qui s’identifiaient à leur héritage Africain en portant des coupes de cheveux Afro et des dashikis, et les "éléments" (jeunes hommes) qui démontraient leurs tendances "anti-sociales" en portant des cheveux longs. Ils les harcelaient et les incorporaient dans l’armée, comme aux Etats-Unis. Bien sûr, ils ne les ont pas envoyés à l’autre bout de la planète pour massacrer d’autres personnes, mais d’une certaine façon, certaines de ces pratiques étaient presque des parodies ridicules de ce qui se passait à quelques kilomètres plus au Nord.

Inutile de dire, TOUS ces abus "extrémistes" ont été abolis par le gouvernement révolutionnaire. Et il ne devrait étonner personne que toutes sortes d’idées réactionnaires aient pu trouver des moyens d’expression dans un pays qui ne faisait que commencer la construction du socialisme et où l’attention des dirigeants de la révolution était concentrée ailleurs - sur la lutte pour la survie. Cela a continué, pour autant que je sache, pendant 2 ou 3 ans et de manière très inégale à travers l’île. Je n’ai jamais su s’il s’était agi d’une ligne politique bien déterminée ou juste d’une série de "lignes directrices" informelles. Je n’ai jamais su non plus de quelle hauteur elles venaient, ni dans quelle mesure ces hauteurs laissaient délibérément s’exprimer ces positions rétrogrades qui étaient encore majoritaires à cette époque.

S’il a fallu plus de temps pour y remédier que nécessaire, c’est que tout cela faisait partie d’une politique erronée beaucoup plus large, qui devait être corrigée aussi, particulièrement dans le domaine économique. Et cet aspect des choses - s’assurer que les gens avaient de quoi manger - retenait toute l’attention de la direction du pays.

Silvio, en particulier, a dans son répertoire quelques excellentes chansons qui font allusion à cette période et à ces enjeux, comme la chanson Playa Giron [nom cubain pour la "Baie des Cochons" - NdT], qui parle d’un bateau de pêche qui porte ce nom, pas de la bataille. Évidemment, la chanson a tout à voir avec la bataille. Il y aussi la chanson Resumen de Noticias (Résumé de l’Actualité], qui dénonce ceux "qui ont marqué les limites du printemps", et dans laquelle il proclame qu’il "préfère parler de l’impossible, parce que nous connaissons trop bien le possible" - une attaque directe contre la (pseudo) esthétique officielle marxiste du réalisme socialiste comme on peut l’imaginer. La chanson se termine avec ces mots :

Agradezco la participación de todos
los que colaboraron con esta melodía.
Se debe subrayar la importante tarea
de los perseguidores de cualquier nacimiento.
Si alguien que me escucha se viera retratado,
sépase que se hace con ese destino.
Cualquier reclamación, que sea sin membretes.
Buenas noches amigos y enemigos.

traduction libre :

Je voudrais remercier tous ceux
qui ont contribué à la création de cette mélodie.
Nous devons souligner la tâche importante
de ceux qui persécutent les gens de tous origines.
Si quelqu’un qui m’écoute croit se reconnaître
qu’il sache que c’est tout à fait exact.
Toute réclamation qui ne soit pas sur un papier à en-tête sera acceptée.
Bonne nuit, amis et ennemis.

Cette chanson fut enregistrée à Cuba, et distribuée par "le circuit officiel" aux alentours de 1970 ou 1972, et pressée sur autant de disques vinyles qu’on pouvait trouver parce que Silvio, à Cuba, était plus grand que les Beatles.

Si vous êtes familier avec la musique, la littérature ou les films Cubains de ces dernières années, vous vous êtes sans doute rendus compte à quel point ils peuvent être critiques envers la réalité et les attitudes Cubaines, sans verser toutefois dans la propagande anti-Cubaine.

Comment est-ce que Cuba a réussi à trouver l’équilibre, malgré le blocus, entre l’honnêteté artistique et la loyauté envers un processus révolutionnaire, envers le peuple et la nation ? Par un processus de tâtonnements successifs, par des erreurs, en tombant à plat ventre et en n’ayant pas peur de se relever, d’en rire un peu, et en essayant de nouveau. En créant une société civile pluraliste (mais pas le sens bourgeois du terme) où, lorsque la bureaucratie musicale de l’EGREM ne vous aimait pas, il y avait toujours Haidee Santamaria et l’Institut du Film d’Alfredo Guevara (pas de relation avec le Che, mais un des amis les plus proches de Fidel depuis l’université) pour vous prendre sous leurs ailes.

Il y a eu des erreurs commises à la fin des années 60, et il y a eu des erreurs commises dans les années 70 en tendant de corriger les erreurs des années 60, qu’ils ont à leur tour tenter de corriger dans les années 80. La tentative de les corriger à cette époque n’était pas une erreur mais, dans un certain sens, s’est révélée stérile parce que la "rectification des erreurs" - comme on l’appelait dans les années 80 - impliquait la destruction de tout un ensemble de mécanismes de marché et l’importation d’idées toutes faites d’Europe de l’Est qui étaient en train de miner les principes révolutionnaires à Cuba.

Je dis que la campagne des années 80 fut stérile parce qu’elle fut suivie par les années 90, l’époque où Cuba n’avait plus d’autre choix que d’accepter des mécanismes bien plus capitalistes que ceux abolis au milieu des années 80, pour tenter de résoudre l’impact de la chute du camp socialiste. Mais cela dit, sans la campagne des années 80, les Cubains n’auraient pas eu la conscience des années 90 pour comprendre ce qu’ils étaient en train de faire, pourquoi ils le faisaient et où se situaient les limites.

La plupart de ces question ont à voir avec "l’organisation de l’économie". Cela signifie concrètement l’établissement d’une véritable démocratie, parce que vous pouvez toujours "voter" pour avoir toutes les écoles que vous voulez, si vous ne pouvez pas les "construire", le vote n’a aucun sens. Alors la révolution a survécu non pas "malgré" ses erreurs, mais dans une large mesure "grâce" à ses "erreurs", celles d’une société qui apprend à marcher comme le ferait une personne, titubant et tombant au début, puis tentant de courir et s’écrasant contre des murs ou trébuchant sur des obstacles, puis devenant plus sage et plus mûr et sachant quand marcher, quand courir et quand s’arrêter.

Mais pour revenir à l’article, on a l’impression que Cuba a livré une bataille opposant le Marxisme au Lennonisme, et n’aurait adopté ce dernier que dans un geste sentimental, presque sénile, au cours des dernières années. Ca, c’est des conneries.

J’ai été surpris lors de ma visite en 1979 à Cuba en parlant avec des gens de mon age - je venais d’avoir 28 ans à l’époque, l’age parfait pour sombrer dans la Beatlemania et Dylan et le mouvement anti-guerre du Vietnam - lorsque je me suis rendu compte que les Cubains de ma génération écoutaient et aimaient plus ou moins la même musique que moi. Et nous avons chanté ensemble des chansons de Dylan et des Beatles, et des chansons de Silvio et d’autres. Je fus encore PLUS surpris de découvrir qu’ils avaient entendu les Beatles sur la MEME station de radio que moi. WQAM de Miami, fréquence 560, avec le Show de Ricky Ticky dans le rôle du DJ entre 20h et 23h, qui passait TOUJOURS la chanson "good night my love" à la fin de l’émission. Je l’ai entendu de nouveau dans les années 90 sur une autre station. Il passait encore "good night my love".

J’ai même rencontré quelqu’un qui l’avait entendue, 12 ou 13 ans auparavant, en 66 ou 67, lorsque Rick Shaw avait passé la chanson "Mrs. Brown you’ve got a lovely daughter" en boucle, au moins 20 fois.La chanson venait de sortir et avait envahi le pays et Rick Shaw l’a passée comme ça, à l’époque où les DJ avait encore un contrôle sur leur programmation et ne se contentaient pas de diffuser une liste de chansons fournie par un ordinateur. Et les gamins à Cuba qui avaient 15 ou 16 ans dansaient sur la même station dans leurs soirées. Ils l’avaient entendue aussi. Ca demandait un peu de bricolage et il fallait orienter correctement le poste de radio pour se débarrasser d’un signal puissant d’une station voisine, mais il y avait ce modèle Soviétique qui s’en sortait très bien.

Une fille que j’avais rencontrée et qui avait entendu Rick Shaw passer Mrs Brown en boucle cette nuit-là dans les années 60 était une de ces gamines avec un poste de radio Soviétique. Et cette nuit du 19 Juillet 1979, je me suis soûlé avec elle (et beaucoup d’autres) lorsque nous avons appris que les Sandinistes avaient marché triomphalement sur Managua [Nicaragua]. 20 ans après, la révolution avait finalement posé le pied sur le continent. Et après avoir marché autour du camp Julio Antonio Mella, et chanté l’hymne national Cubain, et écouté quelques chansons du Nicaragua sur les hauts-parleurs (on ne les connaissait pas à l’époque), et chanté l’hymne du 26 juillet, et chanté l’Internationale en espagnol et en anglais, Anita - elle était comme un guide pour mon groupe - et moi avons célébré jusqu’au bout de la nuit en chantant "Mrs Brown you’ve got a lovely daughter" et tout un paquet de tubes de Silvio et de Sara Gonzalez - et quelques chansons de la Guerre Civile d’Espagne - tout en vidant les restes des bouteilles de Pati Cruzado [rhum cubain] que quelques camarades inconscients et irresponsables avaient oublié de vider. (Risques d’incendie et tout ça).

Et un des adultes responsables sur place - j’aimerais pouvoir dire qu’il s’agissait du Comandante Gallego Fernandez, héros de la Baie des Cochons, ministre de l’éducation à l’époque et qui devait prendre la parole cette nuit là sur le thème de l’éducation à Cuba, sauf qu’il avait compris que pour une nuit comme celle-là, les livres d’instruction les plus appropriés se trouvaient être les étiquettes de quelques bouteilles de rhum - enfin bref, je "crois" qu’il s’agissait "peut-être" de lui, nous observait, Anita et moi, en train de boire et de nous peloter en chantant du Silvio et les Beatles et Mrs Brown et il a dit, avec un mélange d’admiration et de dégoût que je n’ai jamais pu définir, "Coño, Fidel tenía razón. Ustedes, los de aquí y los de allá, son los mismos." (Merde alors, Fidel avait raison. Ceux d’ici et ceux de là-bas (ce qui signifie, principalement, Miami) sont les mêmes).

Ce qui signifie, lorsqu’on lit toutes ces conneries dans la presse bourgeoise sur la répression anti-Beatles dans la société Cubaine des années 60 et 70, ne les croyez pas une minute. J’étais un enfant des années 60, et ceux sur l’île l’étaient aussi.

Mais vous n’êtes pas obligés de me croire sur parole. Sur le site de NY Transfer News Collective, ils ont une page d’hommage à John Lennon, et un discours de Ricardo Alarcon, président de l’Assemblée Nationale de Cuba, prononcé lors de l’inauguration du mémorial de John Lennon à la Havane. Vous pouvez le lire, et juger sur pièces si ce que dit la presse bourgeoise est vraie ou non :

"Ici, devant l’excellent oeuvre d’art de José Villa, nous sommes revenus entendre ce que quelqu’un a dit il y a vingt ans ; "vous pouvez croire tout ce qu’on raconte sur cet homme, sauf qu’il est mort".

"Ce n’est pas la nostalgie qui nous rassemble ici. Nous ne sommes pas en train d’inaugurer un monument au passé, ni un site pour commémorer quelque chose de disparue. Ce lieu sera pour toujours un témoignage de lutte, un appel à l’humanisme. Il sera aussi un hommage permanent à une génération qui voulait transformer le monde, et à l’esprit rebelle et inventif d’un artiste qui contribua à forger cette génération et en même temps en est un de ses symboles les plus authentiques."

"Les années Soixante étaient bien plus qu’une période dans un siècle qui touche à sa fin. Avant toute chose, elles ont été une attitude face à la vie qui a profondément influencé la culture, la société et la politique, et a qui a traversé toutes les frontières. Un élan novateur s’est levé, victorieux, pour submerger toute la décennie, mais il était né bien avant cette époque et ne s’est pas arrêté, même aujourd’hui."

"Nous tournons nos regards vers ces années-là avec la tendresse d’un premier amour, avec la fidélité que ressentent tous les combattants pour leur première et plus lointaine bataille. Avec une animosité obstinée, certains dénigrent encore cette époque - ceux qui savent que pour tuer l’histoire, il faut d’abord lui arracher le moment le plus lumineux et le plus prometteur."

"C’est ainsi que sont les choses, et c’est ainsi qu’elles ont toujours été : pour ou contre les années 60".

Imaginez quelqu’un comme Alarcon parmi la classe politique Américaine ou Britannique en train de prononcer ce discours. Imaginez Clinton ou Bush ou Blair ou Powell.

Oui, il y avait un sacré paquet de connards à Cuba dans les années 60 - comme partout ailleurs. Mais, contrairement à presque partout ailleurs, à Cuba, les connards ont perdu. Et c’est pour cela qu’à Cuba aujourd’hui, il ne s’agit pas seulement d’un mémorial dressé à la mémoire de Lennon, mais d’un hommage rendu à lui et à tout ce qu’il défendait. Ce n’est pas quelque chose que vous trouverez en Grande Bretagne ou aux Etats-Unis.

José G. Perez
Décembre 2001

Traduction (à l’époque déjà !) par VD pour Cuba Solidarity Project

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COMMENTAIRES  

26/03/2016 19:29 par adel

Toutes ces années de blocus, et le premier à aller y chanter est un vieux rocker has been, cocaïné, botoxé, star des medias mainstream. Franchement ils vont regretter la levée du blocus si c pour que leur jeunesse cherche à s’identifier à ces pseudo stars adulés de nos grands parents et qui s’imaginent encore avoir 20 ans. Y a de koi se mettre la tête dans un pot de chambre.
Question pour les inconditionnels conditionnés : a t-il eu une prise de position courageuse durant sa carrière de drogué ?
Sûr que le prochain à y aller ce sera bono, le politiquement correct

26/03/2016 21:55 par palamède Singouin

Question pour les inconditionnels conditionnés : a t-il eu une prise de position courageuse durant sa carrière de drogué ?

Oui, et constante : rappeler que sans les Robert Johnson, Muddy Waters, B.B. King, Chuck Berry et autres "musiciens (nègres) du diable", les Stones n’auraient jamais existé...

Vous entrez là dans un débat du type "Karajan était-il nazi ?". Quel intérêt ?

27/03/2016 11:52 par Bernard Gensane

Mick jagger s’est prononcé pour la semaine de 30 heures. Il a manifesté une fois ou deux contre la guerre du Vietnam (une fois, à ma connaissance, au printemps 1968). Politiquement parlant, “ Street Fighting Man ” ne casse pas 3 pattes à un canard (une demie, peut-être). Faire de “ Paint It Black ” une chanson contre la guerre du Vietnam est franchement capillo-tractée.

28/03/2016 04:45 par Vania

Tout ce bla bla sur la pseudo-culture anglophone comme modèle à suivre par tous les terriens me dérange.
"Notre culture anglo-américaine est la gloire de l’humanité car symbole de la liberté" ??!! me disait l’autre jour une étatsunienne. Je lui ai répondu :"car symbole du totalitarisme de marché"
Alors,pour moi : les rolling stones=symbole de l’uniformisation culturelle !...pff !

28/03/2016 10:16 par palamède Singouin

L’écoute des Stones n’est absolument pas incompatible avec celle de Compay Segundo, Oum Kalsoum, Rossini, Myriam Makeba...etc....La plupart des musiciens ont d’ailleurs une ouverture d’esprit qui leur permet d’aborder divers styles musicaux sans toujours tout ramener à un blablabla pseudo-géopolitique.

28/03/2016 11:37 par Fald

Article intéressant surtout pour moi qui ne connais pas le sujet. J’ai appris deux ou trois choses.

Par contre, les mots allemands pour désigner tout ce qui est négatif foutent en rogne le vieux germaniste admirateur de Bertolt Brecht que je suis. D’autant plus qu’ils sont là pour dénoncer les alignements dogmatiques sur l’URSS. Je sais bien que l’allemand faisait partie de la 15aine de langues officielles de l’Union Soviétique, mais tout de même, ce n’était pas la plus parlée !

Pour une fois, je ne vais pas être aimable envers LGS, envers l’auteur de cet article et son traducteur, mais je tiens à replacer ce que j’ai souvent dit à ce qui répondent "à vos souhaits" ou qui prennent l’accent SS chaque fois qu’ils entendent un mot allemand :

Si les Vietnamiens et les Algériens n’avaient retenu de la langue française que les vociférations des sous-offs à Bigeard, vous les prendriez pour des cons et vous auriez raison.

28/03/2016 11:45 par legrandsoir

Nota : les termes "en allemand" figuraient dans le texte original.

28/03/2016 18:09 par latitude zero

@ palamède Singouin

L’écoute des Stones n’est absolument pas incompatible avec celle de Compay Segundo, Oum Kalsoum, Rossini, Myriam Makeba...etc

Pas incompatible mais submergeant , hégémonique.
En France une loi ancienne impose 40% de titres francophones ( en gros une chanson sur deux) parce que la chanson française risquée de disparaitre purement et simplement.
Pour la quasi-totalité des 60% restant diffusé, je vous laisse faire l’expérience de découvrir dans quelle langue elle s’exprime .

Pour les Français qui aimeraient entendre d’autres chansons issues de nombreuses cultures différentes dans le monde, d’une diversité et d’une richesse incroyable c’est encore raté !
Même chose avec ce qu’ est devenu une industrie, le cinéma !
Et a mon avis, le concert des Rolling Stones à Cuba 3 jours après la visite d’Obama ne doit rien au hasard , j’y verrais plutôt un « généreux cadeau » d’Obama aux « pauvres Cubains privés de rock depuis si longtemps" , propagande joyeusement reprise en boucle dans tous les médias occidentaux.
le Rock, soit disant libre et rebelle d’un monde Anglo Saxon ayant tout récupéré, tout sali et tout perverti à des fins commerciales ET propagandistes.

Difficile donc de ne pas "tout ramener" à la "géopolitique" , puisque tout nous y ramène même quand on veut l’occulter...

28/03/2016 22:37 par adel

@ palamede

Ils l’ont reconnu et alors ? C pas parce que des blancs ne sont pas racistes que ça en fait des types bien. Bush avait Rice et Powell. De + ça allait avec leur époque et surtout leur public et les générations woodstock. Tu tombe dans la naïveté. Ces mecs se sont fait du blé en s’eclatant. Ils ne vehiculent rien d’autre que leurs charettes pleines de blé. Les couillons camés Qui ont cru en faire leur modele vie ont laissé des parents, des freres et soeurs eplorés car ils n’avaient pas les moyens d’une came de bonne qualité ou de toubib à côté.

29/03/2016 10:07 par macno

C’est étrange, je n’ai pas ressenti cet article sous l’angle de "l’impérialisme de la culture américaine", et en l’occurrence ici, musicale. Je tiens à préciser que j’ai toujours été allergique à la musique d’outre atlantique, sauf dans des fêtes aux vapeurs éthyliques perverses. Toujours est-il que je ne suis jamais tombé dans une « Beatlemania » quelconque. De toute façon, il y a prescription.
J’ai plus ressenti cet article comme étant la chronique, sur fond musical et pourquoi pas, des tâtonnements de la société cubaine, avec une bonne dose de nostalgie, d’auto-dérision mais aussi de "tendresse" pour une "Amérique" qui a disparu. D’une certaine manière ses habitants furent d’ailleurs les premières victimes de cette "disparition" orchestrée par les néoconservateurs dans les années 80, et ce n’est pas terminé...
Dans un style bien différent mais avec en filigrane somme toutes les mêmes interrogations sur l’évolution de leur société en fonction toujours de cette "culture" anglo-saxonne qui envahissait (et qui envahit toujours) la planète, mais cette fois ci en Russie, il y a ce texte que j’aime beaucoup :
« La Russie qu’ils ont perdue »
http://www.lecourrierderussie.com/opinions/on-la-entendu-a-lest/2014/09/russie-perdue/

29/03/2016 11:45 par Sheynat

26/03/2016 à 19:29 par adel

Toutes ces années de blocus, et le premier à aller y chanter est un vieux rocker has been, cocaïné, botoxé, star des medias mainstream. Franchement ils vont regretter la levée du blocus si c pour que leur jeunesse cherche à s’identifier à ces pseudo stars adulés de nos grands parents et qui s’imaginent encore avoir 20 ans. Y a de koi se mettre la tête dans un pot de chambre.
Question pour les inconditionnels conditionnés : a t-il eu une prise de position courageuse durant sa carrière de drogué ?
Sûr que le prochain à y aller ce sera bono, le politiquement correct

« Le premier à aller y chanter », vraiment ?
D’après quelques médias sur Internet, l’un des plus important groupe du Royaume Uni fin 90, Manic Street Preachers, râlerait un peu d’entendre parler d’événement historique pour les Rolling Stones alors que lui avait déjà fait un tabac lors de sa prestation en 2001 au Théâtre Karl Marx de la Havane.
Audioslave, « supergroupe » de rock nord-américain, avait joué en plein air à Cuba en 2005.

« has been », ho ! Ce terme existe encore ? Il vient d’où ? J’ai plutôt l’impression que c’est lui qui est devenu obsolète.
Sinon, comment expliquer qu’en France, les jeunes se mêlent aux anciens pour se bousculer aux portillons des concerts des Scorpions, Supertramp, The Stranglers... pour ne citer qu’eux. Et me regardent avec des yeux aussi ronds que des billes quand je décrète que le disco des années 80 c’est de la « m.... ».
Rien que le choix actuel des prénoms en dit long sur la mise au placard du « has been » si on observe les goûts des jeunes générations : Kevin et Brandon passent de mode. Re-bonjour aux Marius, Gabin, Marcel, Robert, Adèle et autres Félicie, et pourquoi pas, bientôt, des Roberto, Geraldo, Yulio, Yeni, Livia, Nuria, et Calina (ha mais non, ce n’est pas pour bientôt, c’est déjà en cours), et pourquoi pas, par ailleurs, une plus grande envie de découvrir la culture rock et métal qui existe aussi à Cuba, avec ses festivals ?

@tous, par rapport à :
« Ces mecs se sont fait du blé en s’eclatant. » « pas incompatible mais submergeant , hégémonique. »
Ce n’est pas certain que cela se passe ainsi à Cuba, parce que ces concerts de groupes de rock anglo-saxon sont gratuits là-bas. Donc, tous ne vont pas s’y précipiter, vu le tarif de leurs prestations ailleurs.

29/03/2016 21:09 par palamède Singouin

@ Adel

je ne sais pas si c’est de la naïveté ou autre chose, mais tu sembles ignorer que la défonce en tout genre a toujours été de règle dans les milieux des arts & spectacles...Dans ce domaine les Stones n’ont jamais été que des suiveurs de "l’air du temps", Beat Generation oblige....En faire des responsables de la mort des "couillons camés" montre simplement ton ignorance totale des réalités des années 60-70.
Bon, je ne vais pas en faire un fromage moi qui n’écoute plus les Stones depuis le début des années 80....

29/03/2016 21:43 par latitude zero

Macno,

J’ai relu cet article qui m’avait aussi très intéressé

Je retiens cet extrait ci-dessous qui va dans le sens que j’ai voulu exprimer en répondant à Palamède.

« Il y a vingt ans, nous n’avons pas été vaincus. Nous avons été conquis. Nous n’avons pas perdu la guerre, mais notre culture. Nous rêvions simplement d’être comme eux. Le rock’n’roll y a davantage contribué que toutes les ogives nucléaires. Hollywood s’est avéré une plus grande menace que même les ultimatums. Le grondement des Harley-Davidson durant la Guerre froide a été plus efficace que le vrombissement des chasseurs et des bombardiers. »

Par contre, je reste perplexe sur la désillusion de l’auteur sur « l’Amérique » comme il l’appelle , une prise de conscience tardive et surtout incomplète , qui ne commence qu’ « il y a vingt ans » , lors de l’époque du démembrement de la Yougoslavie et de la création du Kosovo qui abritera dans la foulée la plus grosse base militaire Yankee en Europe ( camp Bonsteel).
Faux pays absolument pas viable, maintenant abandonné par les Etats-Unis , livré aux bandes mafieuses et où la population fuit en masse.

N’a-t-il pas eu la curiosité d’en savoir plus sur « l’ Amérique » d’ AVANT cette période ( a minima depuis la 2ième guerre mondiale), et donc de rester dans l’ignorance de la stratégie US de domination des ex-pays satellites du bloc de l’est et d’encerclement de son propre pays ?
Quelle naïveté de la part d’un journaliste !

Sheynat,
Oui je suis sûr que les jeunes Cubains n’auront pas la naïveté et l’ aveuglement de ce journaliste Russe .

30/03/2016 13:50 par echoes

Des vices et des vertus.
Lee Qwan Yew qui fut le maitre œuvre de l’édification de la très capitalistique Singapour attribuait à la "culture" anglo-américaine une capacité inégalée à intégrer, agrégée tous les éléments endogènes, dont les rythmes et les mélodies empruntés aux descendants d’esclaves africains et qui constituent depuis qqs de-écennies l’axe majeur de la musique de divertissement, (pseudo)contestataire ou non.
Cette propension ne se limite ni à cette culture (afro-américaine) pas plus qu’à un quelconque forme d’activité économique, industrielle, scientifique,
si elle peut prendre des allures de pillage des ressources humaines et/ou géologiques,
il serait hasardeux d’en tirer une règle absolue !
Quelles autres nations pourraient se prévaloir dune telle disposition ?
L’auteur pose subtilement la question de la relation entre l’Etat, ses Instances et l’art en général,
inutile de perdre son temps à nier les effets délétères d’une mainmise du 1er sur le second lorsque celle-ci prend la forme d’une férule.
Qu’il s’agisse de Carlos Santana, Paco, Ibanez, Brahms,Louis Armstrong, Pierre Henry etc. peut il exister d’autres raisons qu’affinités musicales (souvent liées à l’éducation & contexte) ou idéologiques pour rejeter l’un ou l’autre ?

31/03/2016 10:04 par cunégonde godot

Musicalement parlant, la musique dite "rock" c’est de la merde – Imagine p.ex. A 95%...

31/03/2016 21:24 par Geb.

Le grondement des Harley-Davidson durant la Guerre froide a été plus efficace que le vrombissement des chasseurs et des bombardiers. »

Merci à Hollywood, à Marlon Brando, et à notre Brigitte nationale "soutenue" par Gainsbourg.

Comme l’a dit si justement un tenant du "Clash des Civilisations", de la "Fin de l’Histoire", et du "Projet pour Nouveau Siècle américain", "McDonald ne peut fonctionner sans McDonnel Douglas", (Le premier empoisonneur du monde avec le premier avionneur de combat usaméricain).

Ca ne lève rien au fait d’une certaine qualité dans la musique dite "rock", (De tout style et de tout genre), mais on ne peut penser "culture" quand on sait que la musique anglo-saxonne écoutée par la majorité des Français est exprimée dans une langue que 90% de ces personnes ne sont capables ni de parler , ni de comprendre, dans le texte.

Ca n’est évidemment pas la faute des Français en tant que tels mais ça arrange bien les pouvoirs en place qui ont fait que suite à un cursus de 7 ans la majorité des universitaires ne sont pas capables de baragouiner l’Anglais. S’il y en a qui ne me croient pas ils n’ont qu’à un peu voyager à l’étranger. Ou juger simplement à travers leur vie professionnelle des cadres dits "sups" incapables de déchiffrer un protocole industriel en anglais. Ils seront vites fixés.

Et je ne parle pas du Chinois ou du Russe, là t’es carrément sur Mars.

En France tu peux arriver à faire chanter en Anglais, (très mal en plus) à des Français qu’ils sont les rois des cons en leur faisant croire qu’ils racontent être les rois du monde.

Au sujet de Cuba, perso je pense que le fait qu’ils aiment la musique "rock" et "pop" n’est pas incompatible avec la culture cubaine tant que cette dernière n’est pas phagocytée à usage politique.

Ce qui a subjugués les Européens n’est pas tant cette musique, que l’image qui y était accolée d’un super pays et de sa liberté de vivre. Ajouté à une propagande hystérique présentant les USA comme les "libérateurs" sur tous les plans ; du sexe, à WWII, et à la liberté de pensée.

Quant tu sais que la moyenne des américains a une étroitesse d ’esprit sur le plan sexuel proche du moyen-âge, que les Libertés individuelles sont bafouées en permanence, (Et pas que depuis le Patriot Act - Suffit de se rappeler le Maccarthysme), et qu’ils n’ont JAMAIS libéré degun, sauf dans le "Soldat Ryan", ou "Le Jour le plus Long", mais plutôt financés et soutenus les Nazis avant-guerre, que tu as vu ce qui s’est passé et continue de se passer dans ta banlieue latino-américaine, si tu crois encore à ces conneries tu mérites tout ce qu peut t’arriver de négatif par la suite.

Les cubains ils sont géographiquement plus proches des USA ainsi que de leurs victimes latinos-américaines que nous.

Si t’es Cubain et que tu t’imagines qu’on est mieux à Haïti, ou même à Miami, qu’à la Havane pas de problème. Si tu plonges faudra pas te plaindre ensuite. Tu n’auras pas l’excuse de la distance ou de la désinformation..

Et puis on est peut-être encore mieux à Guantanamo ??? Non ? Y a qu’à aller y voir. C’est juste à côté.

31/03/2016 23:10 par palamède Singouin

Ah ! Tiens....Cunégonde Godot a aussi des compétences pour juger du caractère merdique de telle ou telle musique....
Allons Cunégonde, il n’y a que 2 sortes de musiques : celle que l’on aime et celle que l’on aime pas....Tu devrais t’occuper à pratiquer la 1° catégorie plutôt de persévérer dans la démolition systématique sur clavier.

01/04/2016 08:55 par legrandsoir

Tss, tss !

03/04/2016 14:50 par Sheynat

"Le grondement des Harley-Davidson durant la Guerre froide a été plus efficace que le vrombissement des chasseurs et des bombardiers. »

Il y a quelque chose que j’ai appris entre temps, et qui depuis me fait bien réfléchir, c’est la manière d’utiliser l’infiltration en terrain « ennemi » pour être plus efficace : il s’agit d’aimer le peuple et la culture dans lesquels « l’infiltrant » se retrouve immergé, tout en n’oubliant jamais son patriotisme, l’idéologie pour laquelle il opère.
Extraits de témoignages d’un ex-agent de la CIA – ils font à peu près pareil, ainsi qu’au FBI- qui s’est servi du récent "scandale" des espions russes aux États-Unis en 2010 pour en faire une série décontextualisée en période de Guerre Froide, « The americans » qui révèle cet état constant d’ambivalence (et il explique pourquoi il a choisi de diriger la sympathie du public sur son couple d’agents russes), et d’un vrai agent de renseignement russe ayant opéré aux USA :

L’interview de l’ex-agent de la CIA :
"Grâce à cette expérience, il y a une ventilation des barrières entre eux et nous. Se retrouver dans l’enracinement de l’ennemi est un élément fondamental de l’expérience. Quel est l’ennemi ? Que signifie même d’être l’ennemi ?"

Témoignage du mari d’un vrai couple d’agent de renseignements :
Vous avez passé plusieurs années dans un pays tout en travaillant contre lui. Quel effet cela fait-il ?
"Le renseignement ne se définit pas ainsi, on ne travaille pas contre un pays donné, mais pour son
propre pays. Le renseignement est une activité à caractère patriotique, ce n’est pas comme perpétrer un crime contre quelqu’un. Je ne voyais pas les gens de mon entourage comme des ennemis, mais comme mon principal objet d’étude. Je devais connaître le pays, comprendre ces gens, afin d’être en mesure d’aider les responsables de mon pays à prendre les bonnes décisions.
(...)Je dirais même que, pour vaincre, il faut comprendre et que, pour comprendre, il faut aimer. On doit aimer le pays dans lequel on travaille."

En regard des réponses d’Obama lors de sa conférence de presse à Cuba, j’ai bien peur qu’il y ait ce genre de stratégie en projet. Un exemple, à la question d’une journaliste étasunienne : Peut-on mener une coexistence civilisée tout en ayant des désaccords aussi profonds sur les définitions mêmes de ce que signifient les droits humains ? , il conclut ainsi :
"(...)on ne peut imposer de changements à aucun pays, parce que cela doit venir de l’intérieur, et parce que ce sera une stratégie beaucoup plus utile que des désaccords rigides qui n’ont rien donné après 50 ans.
Ce que je veux finalement dire, Andrea, c’est que je fais confiance aux gens, je pense que si vous rencontrez les Cubains ici et que les Cubains rencontrent les Nord-américains là-bas, qu’ils parlent et interagissent et font des affaires ensemble, qu’ils vont à l’école ensemble, qu’ils apprennent les uns des d’autres, ainsi ils reconnaîtront que les êtres humains sont des êtres humains. Donc, dans ce contexte, je pense que le changement aura lieu."

Ca me fait vraiment penser à une méthode massive et tiède d’infiltration, mais je suis peut-être parano. :-)

04/04/2016 14:21 par Jean Cendent

Bonjour,
Superbe article MERCI, Mr José G. Perez .
La conclusion touche au sublime pour les bannis de voies et les interdits de voix , il faudrait rajouter la France. ( avec le coq comme symbole national « chantant » )
..........Vive le peuple Cubain, puisse le peuple Français aimer autant la musique que lui.................
A part quelques exceptions, y-a-t-il des personnes pour apprécier une ou des musiques ( sauf celle nommé « étron » ) et surtout lesquelles ?

04/04/2016 21:44 par Jean Cendent

J’allais oublié « l’étron » répond poliment : LONG LIVE ROCK’N’ROLL, longue vie aux musiques issues des peuples, faites par les peuples et pour les peuples. Pas, celles soumissent aux saigneurs de toutes époques, royaux, capitalistes, étatiques.....
Woody Guthrie : cette machine tue les fascistes .

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