M Lalieu cite Mohamed Hassan qui « distingue cinq courants islamistes. Il les situe chacun dans des contextes historiques et politiques différents, avec des intérêts parfois contradictoires : 1. les traditionalistes qui, entre les 19e et 20e siècles, ont utilisé la religion pour combattre le colonialisme à l’image de l’émir Abdelkader en Algérie ou d’Omar al-Mokhtar en Libye. 2. les réactionnaires d’Arabie saoudite, érigés en « papes » de l’islam avec l’aide des Etats-Unis. 3. les Frères musulmans, courant politique majeur visant l’islamisation des pays arabes, mais qui est passé par différentes phases tout au long de son histoire et qui compte encore aujourd’hui des tendances diverses. 4. les islamo-nationalistes qui, du Hezbollah libanais au Hamas palestinien, sont engagés dans une lutte de libération nationale. 5. ceux qu’on appelle les « jihadistes » et qui ont pris leurs distances avec les Frères musulmans pour privilégier la lutte armée. »
Cette partie du texte m’est restée en travers de la gorge par ses paradoxes. Mohamed Hassan qui distingue, ne distingue rien en fait, il reprend en son nom l’idéologie des frères musulmans et les couvrent de sa djellaba ou sa bure
Quant au reste des préoccupations sous forme de reproches que fait Chritian DELARUE à Grégoire Lalieu, il faut rappeler que dans toute lutte, il y a des priorités. Mettre les luttes idéologiques devant les luttes politiques nettement plus importantes et seules à même de peser par la suite sur les luttes idéologiques, particulièrement dans un monde où la confusion est reine, c’est manquer de jugement et de perspective sur l’avenir.
À l’occasion, je propose au Grand Soir cet article sur l’expérience Algérienne face au terrorisme qui peut être repris en tant qu’article comme il peut rester comme simple référence : http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/03/27/article.php?sid=193804&cid=41