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Nokia-Alcatel-Lucent le dernier « mécano-financier »

« L’enculerie » (*) des fusions.

STUPEUR ET TREMBLEMENT : Hier soir (le 15 avril) est tombé sur les téléscripteurs modernes (Internet) l’information selon laquelle Alcatel-Luccent allait se rapprocher de Nokia. Le Gouvernement déclarait que ce « rapprochement industriel » serait « suivi de très près en France ». Pendant la nuit, le « rapprochement » et le « suivi de très près en France » se sont transformés en nouveau « Waterloo de l’économie  » car le titre de ce matin est : « Alcatel et Nokia annoncent leur fusion, le groupe sera basé en Finlande  » (A.F.P). Ce qui signifie qu’après Pechiney, Arcelor, Alsthom, Lafarge, un nouveau groupe français de pointe, passe sous contrôle étranger, une vente à la découpe qui profite au « plus offrant ».

LA DERNIERE TRAHISON DU GOUVERNEMENT SOCIAL-LIBERAL  : Il s’agit d’une nouvelle trahison du gouvernement. On ne cesse d’entendre ses déclamations à l’investissement, et à « l’investissement industriel  » dans notre pays, pour permettre la croissance, censé ramener l’emploi… C’est la fameuse « politique de l’offre », censée relancer la compétitivité, du théorème bien connu « ce sont les profits, d’aujourd’hui qufont les investissements de demain, qui feront l’emploi d’on ne sait quand » D’où le pacte de compétitivité, le pacte de Responsabilité (40 Milliards), et le soutien à l’investissement (6 milliards de plus). Hors au lieu de déboucher sur de « l’investissement utile » (répondant à des besoins et créateurs d’emplois), on assiste au « mécano financier classique » (dernier épisode en date Alsthom) qui débouchera non, sur de l’investissement et des emplois, mais sur des restructurations et des destructions d’emplois, donc d’activités et de ressources. Le gouvernement est là, pris la main dans le sac, entre ses proclamations et la réalité des faits mais qui est Alacatel-Luccent ??? S’agit-il d’un canard boiteux ?

ALCATEL UN FLEURON DE L’INDUSTRIE FRANCAISE : Alcatel (acronyme d’Alsacienne de constructions atomiques, de télécommunications et d’électronique) était le nom d’une entreprise française spécialisée dans le secteur des télécommunications. « Alcatel-CIT était un des leaders mondiaux dans la fourniture de commutateurs téléphoniques numériques (série E10), des câbles de transmission sous-marins, de l’infrastructure mobile (GSM, GPRS, UMTS), des applications de réseaux intelligents, des applications de Centre d’Appel, des applications vidéo (fixe et mobile) ainsi que des satellites et des charges embarquées. C’était aussi le leader mondial des marchés des réseaux optiques[1[]->http://fr.wikipedia.org/wiki/Alcatel#cite_note-1], des équipements d’accès DSL et des routeurs ATM et IP. Alcatel fournissait aussi des services à tous ses clients depuis la conception de réseaux jusqu’à l’exploitation de ceux-ci en passant par la fabrication des équipements, le déploiement, l’intégration et l’installation  ». Voilà pourquoi sur le plan technologique, on peut parler pour cette entreprise de « fleuron de l’industrie française » [1]. Mais ce n’était pas simplement, « une petite pépite », elle était mondialement présente : En 2005, Alcatel était présent dans plus de 130 pays, avec un chiffre d’affaires de 13,1 milliards d’euros.

L’ENTREPRISE SANS USINES : Rappelez-vous le beau discours de son patron Serge Tchuruk sur l’objectif de réaliser : « l’entreprises sans usines », c’est-à-dire une entreprise qui ne fabrique plus et qui ne ferait plus que vendre « dans notre métier, la valeur ajoutée réside dans le développement et la commercialisation ». On n’est plus, ici, dans l’entreprise telle que pouvait la concevoir les économistes anglo-saxons du libéralisme, on n’est dans le capitalisme prédateur, qui fait de l’entreprise un « simple support  » à la réalisation de l’activité financière, donnant raison à l’analyse de Marx : «  C’est parce que l’aspect argent de la valeur est sa forme indépendante et tangible, que la forme A-A’, dont le point de départ et le point d’arrivée sont de l’argent réel, exprime de la façon la plus tangible l’idée ‘faire de l’argent, principal moteur de la production capitaliste. Le procès de production capitaliste [2] apparaît seulement comme un intermédiaire inévitable, un mal nécessaire pour faire de l’argent. C’est pourquoi toutes les nations adonnées au mode de production capitaliste sont prises périodiquement du vertige de vouloir faire de l’argent sans l’intermédiaire du procès de production » (Le Capital).

LE DOGME RELIGIEUX DES DJIHADISTES DU MARCHE : Mais y compris des universitaires s’interrogent, dès 1983 sur le sens de cette illusion de « l’entreprise sans usines » : « Plus fondamentalement, le modèle de l’usine virtuelle nous semble affecté d’une faiblesse beaucoup plus grave : celle de la sous-estimation du rôle du contexte dans la valorisation des compétences fondamentales. Lorsque Serge Tchuruk affirme que, « dans notre métier, la valeur ajoutée réside dans le développement et la commercialisation », ne confond-il pas tendance à court terme et tendance fondamentale ? [3] ». Et, ils concluent leur analyse par : « En optant pour des décisions aussi radicales, beaucoup d’entreprises s’interdisent un éventuel réajustement stratégique. Perdre un savoir-faire est une opération courte ; se le réapproprier est une opération longue et coûteuse » [4]. Précisons le titre de l’article s’intitule : « L’entreprise sans usines : un dogme » publié dans le journal les Echos le 24 Octobre 2003, bien avant les événements actuels, mais comme Marx, très anticipateur. De fait dans toutes ces opérations, c’est une vision de « court terme », celle du marché, qui l’emporte, détruisant et l’entreprise et la société..

L’OPERATION ALCATEL-LUCCENT : Déjà en 2005 une opération menée par Serge Tchuruk, déboucha sur une fusion d’ampleur mondiale dont l’objet était déjà de renforcer Alcatel. Pourtant à l’analyse des chiffres, c’est Alcatel le Français, qui vient sauver Luccent, l’Américain (comme pour la guerre d’indépendance).

Divisez le chiffre d’affaire par le nombre de salarié cela donne le résultat suivant Chaque salarié d’Alcatel amène 401.000 euros d’activité quand un salarié de Luccent n’amène que 156.000 dollars, sachant qu’à l’époque la conversion dollar euro, est largement à l’avantage de l’euro. Si l’on prend le résultat net par salarié, Alcatel a une rentabilité financière de 3.049 € quand le salarié de Luccent ramène 2.034 $, et il suffit de faire la division pour s’en rendre compte. Le salarié « compétitif », est donc comptablement français, pas américain… C’est donc bien Alcatel qui sauve Luccent. Au-delà des chiffres bruts, il y a ces commentaires : « De son côté, Per Lindberg, analyste chez le courtier allemand Dresdner Kleinwort, assène de violentes attaques contre l’opération. Un des premiers points noirs du projet concerne les fonds de retraite de Lucent, déficitaires de 4 à 5 milliards de dollars selon lui » [5]. L’opération n’est donc pas industrielle, ni même économique, mais juste financière pour les dividendes, pour les seuls actionnaires, car ce qui compte c’est le cours de bourse, pas l’entreprise, quant aux salariés….

LE NAUFRAGE : L’opération nous avait pourtant été vendue, déjà à l’époque, comme le moyen de sauver l’entreprise, de lui garantir son développement de long terme, de lui ouvrir le marché américain, pourtant le naufrage volontaire du capitaine est patent, il suffit de lire : « En 1995, il est nommé PDG d’Alcatel-Alsthom en remplacement de Pierre Suard. Il décompose le groupe en deux entités distinctes :

  • la société d’équipements de télécommunications terrestres et spatiales Alcatel ;
  • le groupe Alstom, ce dernier redevenant rapidement indépendant et coté lui-même en bourse.
    Il orchestre ensuite le rachat de l’équipementier américain Lucent par Alcatel, les actionnaires de ce dernier représentant 60 % de l’entité nouvellement créée. Après de longs examens par les autorités, notamment américaines, qui aboutirent à la cession de l’activité satellites à Thales au sein de Thales Alenia Space, le nouveau groupe Alcatel-Lucent voit le jour au 1er décembre 2006. Serge Tchuruk quitte alors la direction générale pour devenir président du conseil d’administration[1[]->http://fr.wikipedia.org/wiki/Serge_Tchuruk#cite_note-1] de la nouvelle entité.

Le 1er octobre 2008, Serge Tchuruk démissionne de son poste devant les difficultés du groupe Alcatel-Lucent » (Wikipedia).

LES LICENCIEMENTS SONT LES SEULS RESULTATS DU MECANO FINANCIER : Comme on peut le constater sur ce graphique, qui montre l’évolution de la cotation boursière du groupe (auparavant Alcatel) la seule logique financière, débouche sur des restructurations et des licenciements, qui cache aussi des destructions d’activités et d’entreprises. Observons que toute l’histoire commence aussi, avec la « privatisation de France-Telecom » et l’envolée spéculative des valeurs technologiques, provoquant le « krach internet » de 2000, obligeant l’Etat à soutenir France-Telecom par la suite. Et enfin, le rachat de Luccent se traduisit par des plans de restructuration successifs, se matérialisant par des plans de licenciements successifs, destructeurs d’activités, d’emplois et d’entreprises.

PARACHUTE DORE : Les informations que l’on peut recueillir sont révélatrices des erreurs stratégiques réalisées par son patron y compris pour la cotation boursière : « sous l’ère Tchuruk (1995-2007), le cours de l’action Alcatel a diminué de moitié, et depuis qu’il est président de plus d’une autre moitié (la valorisation boursière ALU, c’est-à-dire « Alcatel plus Lucent » vaut moins en 2008 qu’Alcatel tout seul avant la fusion en 2006 et la moitié de la valeur actuelle d’Alstom).  » [6] Observons que le graphique confirme le texte. C’est donc bien la stratégie développée de « l’entreprise sans usine » qui est la cause fondamentale de la catastrophe, catastrophe payée par les salariés et la société, car les licenciements produisent du chômage, qui produit des déficits (ASSEDIC) et renforce la crise (moins d’emplois, activités détruites, P.M.E impactées, commerces, professions libérales, services publics, Etat [7]). Et que pensez-vous qu’obtient Serge Tchuruk pour tous ces bons résultats ??? « Au moment où il a quitté la direction générale pour devenir président du conseil d’administration, Serge Tchuruk, sans quitter le groupe mais en abandonnant juste la direction opérationnelle, perçoit un parachute doré de 5,7 millions d’euros ». Pensez-vous qu’au vu de ces résultats, il renonce à ce parachute ? « Le 16 septembre 2008, 17 organisations syndicales européennes et américaines du groupe Alcatel Lucent ont envoyé un courrier à M. Tchuruk et à Mme Patricia Russo (l’ex-directrice générale d’Alcatel Lucent, elle aussi bénéficiaire d’un parachute doré, et elle aussi démissionnaire depuis) leur demandant de renoncer à leurs parachutes dorés, jugés « indécents ». Cette demande trouva des partisans politiques, en particulier du ministre Xavier Bertrand, du Secrétaire Général de l’Elysée Claude Guéant, et de la présidente du Medef, Laurence Parisot. À la date du 30 octobre 2008, ni M. Tchuruk ni Mme Russo n’avaient remboursé leurs indemnités ». Où l’on voit que la « haute finance », le MEDEF, et la Puissance publique (gouvernement) pactisent, au-delà des déclarations de principe, avec ceux qui détruisent les entreprises et l’emploi dans notre Pays, au nom de « l’intérêt général », fondement de la République. On appelle cela, l’oligarchie, et elle remplace en termes de système, ce qui était appelé en 1789, le féodalisme.

LA NOUVELLE DONNE : Là encore, il suffit de regarder les chiffres pour se demander le niveau de l’arnaque. Avec un chiffre d’affaire supérieur, avec pourtant moins de salariés, Alcatel dégage « un C.A de 249.000 euros par salarié » tandis que Nokia s’en tient à « 204.000 euros ». Au vu de ces chiffres, en termes d’efficacité, ce devrait être Alcatel qui rachète Nokia, mais dans le monde de la finance, les données réelles ne sont pas celles retenues, et puis surtout il y a le reste, conséquence de la stratégie Tchuruk, car en fait Alcatel est fortement endetté, et surtout depuis la fusion, le groupe « Alcatel-Luccent » n’a cessé de produire des résultats nets négatifs (graphique de droite) là, où les déclamations de l’époque annonçaient l’inverse, parlant de « synergies industrielles ». Soulignons que les salariés ont payé au prix fort cette stratégie suicidaire (-30.000 emplois), d’un « patron pyromane » [8].

MAIS QUI EST NOKIA ? Nokia, groupe finlandais, fut leader dans les téléphones portables (N 95), mais cette information date, car Nokia a loupé le virage du « smartphone », et depuis a vendu son activité « téléphones portables » à Microsoft. Là encore, le gouvernement nous sort le même discours que pour la fusion « Alcatel-Luccent  » : « Ce rapprochement doit faire naître un grand champion européen, à la fois des équipements et des technologies sur le téléphone mobile et le fixe avec le meilleur de la technologie de Nokia et d’Alcatel’, s’est félicité le ministre de l’Economie Emmanuel Macron, au sortir de cet entretien à l’Elysée. » [9] Pourtant un minimum d’informations aurait pu faire découvrir la réalité suivante : « Débarrassé du foyer de pertes qu’étaient les téléphones sur l’onéreuse rénovation de son appartement de fonction portables, Nokia tente de reconstituer ses finances après avoir accumulé les pertes au début des années 2010. Les trois grandes agences de notation le classent cependant toujours dans la catégorie ’spéculative’, ce qui signifie qu’il présente un risque significatif pour ses créanciers ». En d’autres termes, le mariage s’est fait entre deux canards boiteux, pas sûr qu’en cette saison des hirondelles, cela produise du printemps…

LA MACRONIQUE DES CONNERIES : Le ministre MACRON, désormais bien connu depuis sa loi dite sur la croissance, adoptée sans vote (oukase du 49-3) qui de fait, détruit le « code du travail » [10] va de déclarations en déclamations : « C’est aujourd’hui une nouvelle phase de la vie de l’entreprise qui s’ouvre, après le travail de redressement depuis deux ans, c’est la phase d’expansion, de reconquête qui se fait’, a déclaré M. Macron.  » [11] Comment en « mariant par obligation » [12] deux « canards boiteux », peut-on oser parler de « phase d’expansion », de plus dans un continent Européen détruit par des années de rigueur et d’Austérité et dont on ne voit pas clairement repartir la « croissance » [13] au moment où les Etats-Unis calent eux aussi, « Wall Street prudente après des résultats d’entreprises mitigés » / Le Figaro.fr. Mais Macron s’en fout, il sait très bien que dans trois ans, il ne sera plus ministre, il retournera à ses premiers amours bancaires, pour qui, il est en mission et il sera grassement remercié pour avoir servi la « patrie de la finance mondiale et sans morale »…Le gouvernement Français ayant fait le choix délibéré d’abandonner l’industrie au profit de la finance et ce depuis plusieurs années (début des années 80), période correspondant à la mise en place de la mondialisation, comme système économique dominant, ayant fait semblant d’y résister (81-83) puis s’y précipitant.

L’ENCULERIE DES FUSIONS : les fusions d’entreprises sont toujours présentées par leurs promoteurs [14], comme le moyen de développer des « synergies industrielles », visant à renforcer l’entreprise, et de fait à conforter l’emploi. C’est le même discours qui a été tenu avant fusion, tant pour Alcatel que pour Pechiney [15], Arcelor [16], Alsthom [17], Lafarge [18] et la liste est longue des abandons industriels. Dans la réalité des faits, analysés ici, de manière comptable et historique, c’est l’inverse. Les fusions, derrière la soumission au marché financier, cachent une immense « enculerie des salariés », qui pourtant sont les seuls producteurs de richesses. L’alternative est donc ailleurs, elle porte le nom de « Maitrise Nationale de l’Industrie » [19] et de la monnaie (statut de la Banque centrale) [20], et non de « privatisations  » ou « d’indépendance de la banque centrale », de « services publics municipaux » et non « d’appels d’offres métropolitains » [21] d’efficacité économique et de coopérations et non de « compétitivité » et de « concurrence libre et non faussé », « d’échanges équitables », reconnaissant la valeur du travail, et non du « libre échange », sur des logiques de paix et non de « guerre économique ».

En plein obscurantisme de la pensée, des « nouveaux jours heureux » de notre résistance au « tout marché » [22] sont à penser, à rédiger, et à faire connaitre, pour sortir de l’obscurantisme des « fusions industrielles  », propagande médiatique, fumisterie idéologique et pour finir véritable « enculerie » du « marché libre et non faussé ».

Fabrice AUBERT,

Economiste marxiste

La Couronne, le 17 Avril 2015,

P.S : Je ne peux que conseiller en association, la lecture de l’article de Jean-Luc MELENCHON intitulé : « Alcatel, le deuil de trop » qui reprend la même logique d’analyse et pourtant nous ne nous sommes pas concertés et l’article est daté du même jour.

http://www.jean-luc-melenchon.fr/2015/04/16/alcatel-le-deuil-de-trop/

(*) Terme français existant, qui au-delà des apparences, signifie « Duperie, supercherie », ce qui est le tréfonds de l’article. Par ailleurs fusion renvoie à une notion physique de « Synthèse des corps ».

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COMMENTAIRES  

01/05/2015 12:22 par marcel dugenoux

Il convient de s’affliger de l’utilisation ici du terme "enculerie", plutôt que celui des termes plus appropriés cités d’ailleurs en note. C’est toujours dommage de lire sur des médias prônant paraît-il un vrai changement l’écho de la vieille idéologie machiste et homophobe qui toujours dévalorise les pénétré-e-s...merci d’essayer d’être aussi égalitaire dans vos accouplements qu’ailleurs, car sinon ça fait franchement tache.

01/05/2015 12:50 par Dwaabala

« Le pal / Est de tous les supplices/Le principal./Il commence en délices,/Le pal,/Mais il finit fort mal. »

01/05/2015 12:58 par olivier imbert

voici ce que j’ai mis un peu en ordre concernant la façon dont, en avril 2015 j’utilise à propos des concentrations monopolistiques financière et industrielles ou informationnelles capitalistes le Marx du capital, mais aussi la réalité du socialisme scientifique exigeant de se mettre à l’école de Lénine avec : rupture, reveil communiste ou canempechepasnicolas ou encore parfois les crises.fr, le grand soir ou le monde diplomatique et des cominterniens dans l’histoire récente..https://onedrive.live.com/redir?resid=E50B44A85B46E996%211199

01/05/2015 13:10 par Dwaabala

Pour demeurer dans le fondement ( encore un mot à expurger) :

L’ENTREPRISE SANS USINES : ... Le procès de production capitaliste [2] apparaît seulement comme un intermédiaire inévitable, un mal nécessaire pour faire de l’argent. C’est pourquoi toutes les nations adonnées au mode de production capitaliste sont prises périodiquement du vertige de vouloir faire de l’argent sans l’intermédiaire du procès de production » (Le Capital).

C’est bien la raison pour laquelle Les Échos, annonçait récemment :

«  la finance est une industrie basée sur la connaissance, comme les industries qui domineront le 21e siècle ».

01/05/2015 14:11 par pierre

d’accord avec marcel dugenoux, l’article y gagnerait en efficacité ; je ne comprends pas l’utilité de cette vulgarité aux relents qui n’ont rien à faire sur un site comme LGS dont je me suis souvent réjoui de la qualité tant sur le fond que sur la forme.

01/05/2015 14:44 par Dwaabala

Foutre ! Et Le Père Duchesne (Hébert) alors ? Et sur le fond de l’article... tringle ?

02/05/2015 22:39 par résistant

Pour une fois, je suis d’accord avec Dwaabala : Le titre, on s’en tape, c’est le fond qui compte. Vous n’avez donc aucun sens des priorités ? Rien de mieux à faire que de pinailler sur des mots, jouer les vierges effarouchées ou vous indigner pour des propos qui de toute évidence ne visaient pas les homosexuels ?
Allez expliquer ça à ceux qui ont perdu leur emploi ou à ceux qui vont se faire exploiter dans des pays du tier-monde suite à de nouvelles fusions/délocalisations.
Nous sommes peut-être des prolos grossiers, mais au moins nous, nous ne nous trompons pas de combat, et nous ne dissipons pas notre énergie dans des procès d’intention stériles.
Ne serait-il pas plus intéressant de débattre des solutions pour combattre les traitres qui sabotent notre industrie ?

02/05/2015 23:19 par Geb.

@marcel dugenoux

Désolé, mais le terme employé ici dans sa signification méridionale, (Et Fabrice est bien un Méridional), ne signifie en aucune façon la "stigmatisation de la sodomie", mais bien la "stigmatisation de la sodomie non désirée" par celui qui la subit...

En bref LE VIOL d’un des deux partenaires de manière scélérate.

J’ignore si vous pensez que le droit de stigmatiser le viol est une atteinte "homophobe" ou "machiste" aux droits de la personne, mais pour mon compte l’expression image à merveille ce que la richesse industrielle notre pays est en train de subir, (Certains diront "sans vaseline"), pendant que certains "enculeurs de mouches" continuent à "sodomisent les diptères"* en faisant semblant de regarder ailleurs.

Quant au texte de Fabrice, toujours aussi brillant, on ne peut que lui être gré de nous alerter de manière détaillée des coups tordus contre nos richesses nationales commis par ceux qui se prétendent "de gauche" au nom de leur vassalité au Grand Capital.

03/05/2015 09:07 par gérard

Si populaire veut dire grossier ou vulgaire, on se complaît alors dans un cliché sans nom.
Le titre de cet article est détestable.
Qu’on le veuille ou non, la forme détermine le fond.
C’est en partie à cause de ça que longtemps j’ai passé mon chemin et que je ne l’ai tout simplement....pas lu.
La question que je m’étais immédiatement posée est : l’auteur utilise-t-il ce style de langage pour faire "peuple" ?
Heu....le "peuple", il comprend un autre langage aussi, faut pas croire !
Je vis en région bordelaise et ceux qui connaissent certaines "coutumes" langagières de cette région me comprendrons. Ces "coutumes" ne font pas partie du "langage populaire" mais de la bêtise, faudrait surtout pas mélanger les deux !
Certains mettent en causant, une expression du titre en guise de point ou même de virgules pour chaque phrase, c’est dire !
Désolé pour moi ce n’est pas du "langage populaire" c’est du "n’importe quoi" !
Je suis un adorateur (on peut dire) du langage populaire et je suis né dedans.
Je peut dire qu’il a plein de qualité, qu’il est vivant et imagé et qu’il n’a rien à voir avec cette expression utilisée par l’auteur. L’argot parisien que je connais un peu, est d’une extrême richesse, et il est justement très imagé on pourrait presque le dire pudique et le qualifier de poétique...
Alors de là à justifier en parlant "d’habitudes du midi", on confond ici "habitude" et sale très sale manie, surtout celle là qui, n’en déplaise à certains, a des relents pas vraiment anodins...
Quant à cet article, j’ai pu que le survoler sans jamais avoir pu atterrir.
Il cumule tous les défauts, surtout celui d’aborder un sujet des plus importants tout en le sabordant.
Comment faire pour saborder un sujet complexe ?
C’est très simple, faites le bien, bien touffu, le plus touffu possible, faites le avec tant que possible plein d’annotations, de guillemets, de renvois, de citations, d’analyses techniques, mettez-y un ou plusieurs graphiques et/ou tableaux, ça fait plus sérieux et une ou plusieurs analyses de Karl Marx (indispensable !), et j’en passe....
J’oubliais, traitez le plus d’aspects possibles de votre sujet en le moins d’espace possible, et vous avez gagné le droit d’être jugé "brillant" par certains, mais celui d’être jugé illisible par beaucoup d’autres, ceux qui ne connaissent à priori pas, peu ou moyennement le sujet, par ceux qui cherchent à s’informer.
Informer c’est pourtant le but primordial d’un article de Presse, non ?

03/05/2015 10:22 par reymans

En attendant, pour moi qui n’entrave rien à l’économie, la finance ou quoi que ce soit de ce domaine, malgré le titre qu’on peut certes trouver un peu grossier voire meme "racoleur" si vraiment on veut ergoter, j’ai bien compris le fond meme sans avoir lu les graphiques en entier ou sans avoir tout compris dans le moindre détail tant les chiffres me rebutent
C’est ca le souci de votre intervention à mon sens. Vous contestez la forme pour un mot, et une construction d’article qui ne vous engage guère, là où le fond est d’une limpidité cristalline
Pourquoi ne pas discuter du fond ? Se fait on enfler oui ou non ? Une énième fois oui ou non ?
Si vous aviez d’autres arguments pour démontrer ou démonter la chose je serais ravi de les lire, ca m’intéresse
D’ici là, outre les jérémiades (excusez le terme mais il me semble approprié) et des remarques tout au plus superficielles, vous n’éclairez pas plus nos lanternes, tout en faisant bcp d’efforts pour descendre le texte...
Simple constat

03/05/2015 11:11 par tchoo

Quand le sage montre la lune, l’idiot regarde le doigt

03/05/2015 13:05 par gérard

La forme peut parfois (souvent aussi, hélas !) avoir plus d’importance que le fond ; le "doigt" peut être très très gênant, et c’est le cas dans cet article.
Le doigt, autrement dit le langage détermine la crédibilité...C’est bien dommage mais c’est ainsi. Je n’étais pas le seul à en faire la remarque. Et cet aspect a bien plus d’importance qu’il n’y paraît à première vue.
Cet article ne peut rien apprendre, ou du moins rien démontrer sérieusement à cause précisément de sa forme qui est indigeste au possible (et je n’ai pas énuméré tous ses défauts !).
Pour attaquer et vraiment comprendre le fond dans des conditions pareilles, bon courage !
Je connais un peu le sujet pour m’y être intéressé depuis pas mal de temps, mais pas suffisamment pour en faire un article. Je peux simplement dire qu’il fallait simplement...être plus simple pour bien faire simplement comprendre les enjeux en présence qui sont simplement ceux d’une guerre (économique) contre les États Unis qui dure depuis au moins 70 ans, et qui aboutit sournoisement en ce moment avec les traités (TAFTA,TTIP) qui se négocient, sournoisement aussi, avec les américains !
Voilà

03/05/2015 13:57 par Dwaabala

Ainsi va la vie... du capitalisme financier. Fusions, OPA, concentrations, grands groupes mondiaux, trusts, monopoles, organismes bancaires divers...
Un groupe US vient d’acheter Norbert Dentressangle, leader européen du transport routier, en garantissant (?) l’emploi des salariés pour... 18 mois !
Aux opérations financières, correspond, sous-jacente l’organisation technique à l’échelle mondiale de la production et des échanges, donc à chaque fois un pas de plus en avant vers l’organisation sociale de la production, vers le socialisme.
Il appartient aux travailleurs de s’approprier ce progrès qui leur est imposé au milieu des mille souffrances .
Avec ses hauts et ses bas historiques, l’affaire est en cours.

06/05/2015 11:43 par Cunégonde Godot

Un article "techniquement" bon, comme de nombreux autres.
Mais politiquement, comme le ferait n’importe quel journaliste militant de la gauche "radicale", il ne va pas jusqu’au bout. P.ex., le marché libre et non faussé a un cadre politique et juridique et ce cadre a un nom : l’ "Europe".
Le problème, toujours le même, c’est que la gauche politique et syndicale, la gauchedelagauche et la gauche "radicale" de chez radicale en France est aussi européiste que Syriza en Grèce p.ex., ce qui m’empêche fichtrement de prendre ses sempiternelles jérémiades au sérieux.
Hier, sur France3, à une heure de grande écoute (20h45) deux excellents dossiers sur l’implantation des centres commerciaux en France et sur les coulisses du pseudo-marché libre et non faussé dans la grande distribution. Deux excellents dossiers qui politiquement n’allaient pas plus loin que l’article ci-dessus. Dommage ! L’Europe accélérateur du démantèlement des nations européennes reste dans la presse française, y compris la presse de la gauche dite radicale, un sujet tabou...

06/05/2015 22:02 par AUBERT

Désolé que le titre ait pu amener un tel débat, j’aurais préféré le fond. Quand on choisit un titre, on essaie à la fois de synthétiser le fond de l’article, et donner envie de le lire en cherchant à provoquer la lecture. De fait, au vu des retours, j’y suis arrivé. De plus beaucoup de mots utilisés par le marché ont un rapport avec le sexe : "ouverture du marché, taux de pénétration, attractivité qui va avec commerce.... Bref le marché est une immense prostitution organisée.
Pour le reste, le fond, je trouve remarquable la concordance de mon article avec celui de Mélenchon, car sans concertation et je ne fais pas parti de son réseau, l’analyse effectue la même démarche. Bine sur d’autres aspects auraient pu être étudiés et développés, mais je cherche souvent à faire des articles synthétiques.

07/05/2015 00:17 par marcel dugenoux

Désolé mais cette réponse clairement fuyante n’est pas celle que personnellement j’espérais. Il va de soi qu’avant d’y poster un commentaire j’aie lu votre article. Et si votre terminologie m’a paru cependant insupportable au point de la marquer, c’est sur le fond. Pourquoi ce langage participerait-il miraculeusement et exclusivement de la forme ?

Ce que lis dans cet article et qui se confirme par votre réponse, c’est bien cet état d’esprit qui voudrait que la fin (ici le propos économique) justifie le moyens (l’humiliation des enculé-e-s) , non ? Parce que vous entendriez dénoncer certaines pratiques de tromperie de l’économie capitaliste, et parce qu’il s’agirait selon vous d’un combat "noble", il devrait s’estimer d’un niveau "supérieur" à celui qui oppose au patriarcat dans ses expressions les plus crues ?

À l’opposé je soutiens qu’il n’existe pas de détail d’un propos, a fortiori d’un écrit, et dont l’auteur puisse avoir prétention de désigner la critique comme d’un degré mineur, pour s’exempter d’y répondre. Ceci notamment parce qu’on peut comprendre la systémique capitaliste impérialiste comme un aspect, une dimension de l’exploitation et de la domination. Et qu’en matière d’alternatives, il puisse y avoir intérêt à distinguer qui dénoncerait l’exploitation et la domination en général de qui n’entendrait s’y employer qu’en terme restreint à des domaines spécifiques.

07/05/2015 08:49 par Dwaabala

La sodomie comme expression parmi les plus crues du patriarcat, ce n’est pas évident.
L’impérialisme comme un aspect de l’exploitation et de la domination, non plus.
C’est par ce sophisme que, faute de mieux, l’on met à égalité les rapports de production avec les formes sociales héritées du passé dans lesquels ils s’exercent.
En se réservant ainsi la possibilité d’établir au bout du compte que l’impérialisme n’est qu’une des formes d’exercice du patriarcat.

07/05/2015 12:54 par Cunégonde Godot

Dwaabala :
La sodomie comme expression parmi les plus crues du patriarcat, ce n’est pas évident.
L’impérialisme comme un aspect de l’exploitation et de la domination, non plus.
C’est par ce sophisme que, faute de mieux, l’on met à égalité les rapports de production avec les formes sociales héritées du passé dans lesquels ils s’exercent.
En se réservant ainsi la possibilité d’établir au bout du compte que l’impérialisme n’est qu’une des formes d’exercice du patriarcat.

De toute façon, si on veut bien admettre que le patriarcat a régné sans partage dans la civilisation européenne (ce que je conteste absolument, mais c’est une autre histoire), aujourd’hui ce n’est plus le patriarcat qui dicte sa loi, mais le matriarcat. Il faut être aveugle pour ne pas le voir.
L’ "Europe" est idéologiquement matriarcale...

07/05/2015 13:18 par marcel dugenoux

@Dwaabala
@Cunégonde Godot

Merci pour cette lecture attentive de mon propos et ces réponses de type shadock ("Quand il n’y a pas de solution, il n’y a pas de problème")...
C’est à se demander sur quelle planète vous vivez : apparemment un endroit où les rapports de domination ont complètement disparu de formes domestiques et sociales telles que le couple, la famille, l’association, l’école, les lieux de travail, pour n’en citer que quelques unes...
C’est très fort de tenir pour un sophisme un propos lu de manière inattentive, car il ne s’agit pas du traitement de la "sodomie" ici mais de celui du/de la sodomisé-e, ce qui est différent ; quand on comprend cette nuance, la relation au patriarcat semble aller de soi.

@Dwaabala, votre commentaire témoigne de la force du déni lorsqu’on aborde dans certains milieux militants la difficile question de la domination au quotidien.

@Cunégonde Godot, une démonstration argumentée de ce que vous avancez en matière de supposée dispartition du patriarcat en Europe et dans les institutions de celle-ci serait sûrement intéressante, même si elle n’a pas vraiment de rapport au propos commenté où il était question dénoncer ou pas sans distinguo la généralité des pratiques de domination ...

07/05/2015 14:32 par gérard

@ Cunégonde Godot
« aujourd’hui ce n’est plus le patriarcat qui dicte sa loi, mais le matriarcat. Il faut être aveugle pour ne pas le voir. »
Aujourd’hui seulement ?
Hè, hé, hé !
Mais Ô combien sont aveugles !

07/05/2015 15:05 par Anonyme

En bref LE VIOL d’un des deux partenaires de manière scélérate

.

(Geb à 23:19 le 02/05/2015)

LE VIOL n’est-il pas une question de domination ?
Le viol des petits garçons par des plus âgés et plus forts physiquement qu’eux, bien sûr, mais pas "seulement"...

07/05/2015 15:52 par Dwaabala

Le procédé des fusions ( non pas des êtres au quotidien, mais des entreprises) obéissant aux impératifs financiers, la lâcheté de l’État commis de la finance, et leurs conséquences sur les travailleurs (« les dominés » dans les rapports de production), tel est le sujet de l’article.

08/05/2015 11:47 par AUBERT

A Marcel DUGENOUX, ma réponse n’est pas une fuite, j’essayais de prendre en compte les remarques. Je savais que le titre était provocateur, mais je l’assume car il correspond sur le fond au mécanisme décrit. Rappelons que les fusions sont toujours présentées comme favorables à l’entreprise. La réalité c’est l’inverse et de plus, ce sont en permanence les salariés qui paient chers. Je pourrais d’ailleurs utiliser un autre terme, car le salariés ne demandent jamais des fusions, car ils savent ce qui les attends, donc, à ce moment là le patronat les viole... renvoyant au titre et au contenu de l’article.
Donc, je ne fuis pas, j’assume.

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