RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
EN FINIR AVEC LA CORRECTIONNALISATION DU VIOL

La correctionnalisation du viol, la négation d’un crime

En 1987, j’ai été victime de viol. Battue jusqu’à l’évanouissement (provoqué par strangulation). Inconscience de plusieurs heures. Vagues souvenirs de ce qui s’est passé par la suite. Ma fuite de l’appartement dans lequel j’avais été violée. Ma course folle dans les escaliers et les couloirs. Mes hurlements et le tapage sur les portes des voisins. Enfin une dame qui m’ouvre la porte. Des policiers dans l’appartement dans lequel j’avais été violée. Mon visage méconnaissable en passant devant le miroir. Mon pantalon déchiré gisant sur le sol. Ma culotte. Le sang.

Autres flash. Le commissariat (comment suis-je arrivée là  ?). Audition devant deux policiers : un homme et une femme. Mes gémissements et cris douloureux lors de l’examen gynécologique à l’hôpital et puis plus rien… Je ne me rappelle pas la fin de l’examen, a-t-elle eue lieu alors que j’étais consciente ? Je saurais 24 ans plus tard que je suis restée 3 jours à l’hôpital. Un vague souvenir de la confrontation avec le violeur (Comment s’appelait-il déjà  ?). Et surtout des souvenirs du « gentil » juge d’instruction qui va tout faire pour me convaincre d’accepter la correctionnalisation.

En réalité, il ne prononcera jamais ce mot. Il me dit simplement que c’est mieux pour moi que le viol soit jugé dans un autre tribunal que la Cour d’Assises. Que la Cour d’Assises, je ne la supporterais pas, parce que très impressionnante, que l’avocat de l’auteur va me poser beaucoup de questions etc. Je ne comprenais pas ce que cela impliquerait la transformation du crime en agression sexuelle. Que le violeur serait lavé de son crime puisque considéré par la justice comme un délinquant. Je ne savais pas non plus que dans ce tribunal la peine maximale encourue était de 5 ans au lieu de 15 ans en Cour d’Assises. Je me souviens très bien lui avoir répondu que l’avocat de la défense pouvait me poser toutes les questions qu’il souhaitait que je n’avais rien à me reprocher (comme si les victimes de viol avaient quelque chose à se reprocher). Puis, il me parle de l’enquête de voisinage (enquête de personnalité), impérative dès qu’il y a procès en Cour d’Assises. Idem je lui réponds que l’enquête révélera que je suis une fille « sage », n’ayant même jamais eu de flirt. Puis tout à coup je pose une question qui va tout changer : Est-ce que les voisins vont savoir ce qui m’ait arrivé ? Et, sans hésitation il me confirme que oui. Voilà comment il obtient mon accord pour correctionnaliser le viol. Je ne voulais pas que les gens sachent. Je ne voulais pas que mes parents sachent que les voisins savaient… La culture de « l’honneur » que le juge connaissait bien et dont il a profité pour me faire admettre la correctionnalisation.

Le procès a lieu 8 mois plus tard. Je suis seule. L’auteur est évidement assisté d’un avocat. L’audience va durer quelques minutes. Retour pour le prononcé de la peine : 4 ans de prison ! La peine maximale n’a pas été prononcée parce qu’il y avait une « excuse » psychiatrique.

JUSTICE A-ETE RENDUE ?

LIRE LA SUITE http://lacorrectionnalisationduviol.wordpress.com/le-viol-est-il-toujo...

URL de cet article 16964
  

L’Archipel du génocide
Geoffrey B. Robinson
Les événements atroces survenus en Indonésie à l’automne 1965 restent encore aujourd’hui largement méconnus du grand public et jamais évoqués par les grands médias. En octobre 1965 débute pourtant l’un des pires massacres de masse du XXe siècle, de communistes ou assimilés, avec l’appui des États-Unis, de la Grande- Bretagne, et d’autres puissances comme l’Australie, les Pays-Bas et la Malaisie. Les estimations varient entre 500 000 et trois millions de personnes exterminées, sans compter les incarcérés, les (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

La liberté de la presse est la liberté que les capitalistes ont d’acheter des journaux et des journalistes dans l’intérêt de créer une opinion publique favorable à la bourgeoisie.

Karl Marx

L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
La crise européenne et l’Empire du Capital : leçons à partir de l’expérience latinoaméricaine
Je vous transmets le bonjour très affectueux de plus de 15 millions d’Équatoriennes et d’Équatoriens et une accolade aussi chaleureuse que la lumière du soleil équinoxial dont les rayons nous inondent là où nous vivons, à la Moitié du monde. Nos liens avec la France sont historiques et étroits : depuis les grandes idées libertaires qui se sont propagées à travers le monde portant en elles des fruits décisifs, jusqu’aux accords signés aujourd’hui par le Gouvernement de la Révolution Citoyenne d’Équateur (...)
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.