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32 commentaires

La gauche française éclaire le monde.

Amis Français, je suis Vénézuelien et j’ai une dette envers vous.

Chaque fois que quelque chose de neuf et de révolutionnaire s’est amorcé en Amérique latine, vous avez été attentifs à son développement et vous nous avez donné des conseils désintéressés, même (et surtout) quand nous ne demandions rien.

Je sais que vous en avez beaucoup donnés à Cuba ces dernières cinquante années, en dépit des objections des esprits bornés qui soutiennent que, si ce pays en avait suivis un seul, il aurait connu le sort de la plupart des petits pays de la région : putschs, invasion étrangère, destructions, massacres, tortures, spoliation des biens nationaux et des ressources naturelles, hausse de la mortalité infantile et baisse générale de l’espérance de vie, mise en place de gouvernements corrompus, voire, dans le cas spécifique de cette petite île, annexion par l’empire.

Pour les contredire, disons que, si vous avez su émerveiller le monde dans le passé (la Révolution de 1789, la Commune de Paris, le Front Populaire, la Résistance, Mai 68, le non au référendum sur la Constitution européenne), aujourd’hui vous nous é-pous-tou-flez.

A notre grande honte, l’Amérique latine se déchire sous les yeux amusés de Barack Obama et de son complice, le président colombien Alvaro Uribe. Au Venezuela, Hugo Chávez fustige Fidel et Raúl Castro, ces derniers refusent de parler à René Préval, politicien d’Haïti, Evo Morales dit ses quatre vérités boliviennes à l’équatorien Rafael Correa, Daniel Ortega du Nicaragua se fait remettre en place par le Brésilien Lula, Cristina Kirchner-Fernández sait montrer aux Uruguayens qu’ils ne pèsent pas lourd face à l’Argentine et tous préviennent que Manuel Zelaya devra régler ses problèmes tout seul s’il arrive un jour aux commandes sans contrôler l’armée hondurienne

Dans ce climat détestable, les propositions de rencontres entre les leaders de l’opposition latino-américains sont repoussées avec hauteur et quand il s’en produit, c’est à qui invectivera le plus son voisin. Chacun ricane dans son coin à entendre des utopistes rêver de créer un marché commun du sud (Mercosur), une Alliance Bolivarienne des peuples de notre Amérique (ALBA, sigle auquel on ajouterait ensuite TCP : Traité de Commerce des Peuples) qui faciliterait les échanges entre pays voisins. Risible aussi l’idée farfelue de créer une télévision du sud (Telesur), une autre télévision latino-américaine qui s’appellerait ALBA TV, etc. Et pourquoi pas (Ah ! ah !) une Banque du Sud et une monnaie commune nommée « sucre » ? Re-ah ! ah !

Le Mercosur, s’il avait pu se créer, aurait sans doute réuni l’Argentine, le Brésil, le Paraguay, l’Uruguay, épaulés par la Bolivie, le Chili, la Colombie, l’Equateur, le Pérou, le Venezuela. L’Amérique latine désunie et, pour cela livrée à la droite, se prive donc de la création du quatrième espace commercial du monde, un bloc de 270 millions d’habitants, représentant 76% du PIB sud-américain avec des échanges de 300 milliards de dollars.

L’ALBA-TCP, qui n’a jamais existé, compterait neuf pays membres : le Venezuela, Cuba, la Bolivie, le Nicaragua, la Dominique, le Honduras, l’Equateur, Saint-Vincent et les Grenadines, Antigua-et-Barbuda, et cette nouvelle initiative, totalisant 75,3 millions de personnes et un PIB d’environ 540 milliards de dollars, serait ouverte à d’autres Etats d’Amérique Latine.

L’UNASUR (Union des nations sud-américaines) ne sera pas créée pour contourner l’OEA (l’Organisation des Etats Américains, entachée de l’inopportune présence en son sein des USA). Elle comprendrait (si la gauche n’était tenue à l’écart du pouvoir dans tout le sous-continent), l’Argentine, la Bolivie, le Brésil, le Chili, la Colombie, l’Equateur, le Guyana, le Paraguay, le Pérou, le Surinam, l’Uruguay, le Venezuela. En plus d’une communauté économique, le projet se serait élargi plus tard à une monnaie commune, un passeport et un parlement communs. Cet ensemble aurait représenté une population de 360 millions d’habitants répartis sur 17 millions de km², et aurait été la plus grande union économique, monétaire et politique du monde.

La Banque du Sud ne verra pas le jour avec l’Argentine, le Venezuela, la Bolivie, l’Equateur, le Paraguay, l’Uruguay et le Brésil avec l’idée, dans un second temps, de l’étendre aux pays non-alignés, aux pays asiatiques et « à nos frères d’Afrique ».

Le sucre, monnaie électronique, ambitionnerait, à terme, de devenir une vraie monnaie commune pour libérer la région du joug du dollar, si les pays membres de l’inexistante ALBA-TCP avaient signé un traité visant à le créer.

La chaîne Telesur qui aurait été soutenue par le Venezuela, l’Argentine, l’Uruguay et Cuba n’arrosera pas l’ensemble du sous-continent et même au-delà , n’arrachant pas à CNN de langue espagnole le privilège de l’information sur le Sud et ne privant pas les USA d’un dangereux monopole médiatique. Cette chaîne, pour la seule raison qu’elle n’a jamais existé, n’aura pas de correspondants à Bogotá, Brasilia, Buenos Aires, Caracas, México, La Havane, La Paz, Lima, Managua, Quito et Washington. Elle ne sera pas enrichie d’un réseau de collaborateurs à travers le monde : Asunción, Cali, Guatemala (la Capitale), Londres, Madrid, Montevideo, New York, Santiago du Chili, San José de Costa Rica, San Salvador, Port-au-Prince et Tegucigalpa.

ALBA TV aurait pu être, si elle avait vu le jour, une expérience unique d’une télévision communautaire visible partout sur la planète pour populariser les luttes contre l’impérialisme, renforcer l’identité du Sud, impulser les transformations politiques, économiques, culturelles vers un vrai socialisme.

VIVE TV (télévision vénézuélienne qui aurait vu le jour si les chávistes gouvernaient leur pays) ne formera pas à Caracas, pour propager la vérité des peuples, des journalistes brésiliens, argentins, uruguayens, colombiens, chiliens, nicaraguayens, boliviens, péruviens, haïtiens…

Dessin Miran

Vos politologues ont compris (ils l’avaient même prédit), compte tenu de la diversité des projets politiques en Amérique latine, des écarts dans les niveaux de conscience de nos peuples, de la part de pouvoir réel qui serait dévolue en cas de victoire aux différents chefs d’Etat de gauche, voire des caractères de ces derniers, des spécificités dans leurs itinéraires, de leur hétérogénéité culturelle, ethnique, sociale, que rien de tout cela ne pouvait advenir ou, en tout cas, durer plus longtemps que l’éclat d’une rose cueillie par Salvador Allende dans le jardin du palais de la Moneda à Santiago du Chili.

Il est donc pour ainsi dire écrit dans les étoiles (du drapeau US) que l’Amérique latine restera divisée en plus de 30 pays résolument antagonistes ad vitam aeternam. Sauf si, amis français, vous continuez à nous éclairer, ô phares de l’humanité !

Au Venezuela, Hugo Chavez ne cesse de perdre les élections et se morfond dans l’opposition depuis 1998. Ce populiste que votre presse espiègle désigne comme un aspirant à la dictature a essayé en vain de bâtir un Parti Socialiste Uni du Venezuela (PSUV) de six millions d’adhérents. S’il est élu demain, ne croyez pas qu’il saura nationaliser l’industrie pétrolière ou les banques frondeuses, ni développer des programmes sociaux pour combattre l’analphabétisme, la maladie, la faim, le chômage, ni lutter contre une corruption séculaire, etc. Il n’osera pas confier à la gestion des travailleurs les entreprises qui ont failli ou qui s’emploient à saboter l’économie. Tremblant devant les oligarchies qui possèdent et contrôlent l’essentiel des médias du Venezuela, il sera incapable de créer chez nous des télévisions porteuses de l’intérêt du plus grand nombre comme les vôtres (TF1, France 2 et 3, Canal +, M6, etc.) ni des radios du peuple comme France Inter, encore moins une presse échappant aux milliardaires comme le Figaro, Libération, etc.

Quelques zones d’ombre ne nous permettent pas d’aller plus loin dans les prévisions : Chávez président rampera-t-il devant le président des USA et se fera-t-il inviter à un barbecue dans son ranch ? Notre MEDEF l’adorera-t-il et quand le fleuve rougeoyant du peuple manifestera dans la rue, sera-ce pour ou contre lui ?

Les choses sont plus faciles pour vous, en Europe, où vous avez gardé le cuisant souvenir d’une horrible guerre mondiale qui vous a ravagés. Aujourd’hui, la France étant forte de tant d’expériences (superbes ou tragiques) et du souvenir de luttes et de victoires électorales unitaires, rien d’étonnant qu’elle ait réussi un vaste rassemblement de la vraie gauche, exploit qui est tout simplement impossible dans notre sous-continent.

Alors que la gauche latino-américaine collectionne les revers électoraux et qu’elle enregistre des scores ridicules en additionnant les voix de partis qui s’étripent entre eux et qui vont aux élections en ordre dispersé, votre RPS 21 (Rassemblement Pour un Socialisme du XXIème siècle) a obtenu 55 % des voix avec le Parti Communiste Français, le Parti de Gauche, la Gauche Unitaire, les Alternatifs, République et Socialisme, la Fédération pour une Alternative Sociale et Écologique (FASE), le Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF), Lutte ouvrière et le NPA.

Du coup, une kyrielle d’associations et de syndicats, aspirée par cet appel d’air frais, a pris position pour votre rassemblement et l’on a même vu des militants et des élus (surtout de base) du parti socialiste venir vers vous par paquets. L’essentiel de son flanc gauche étant tombé dans votre escarcelle, le parti socialiste, déséquilibré, a enlacé le parti centriste (le MODEM), perdant sa crédibilité auprès de centaines de milliers d’électeurs qui croyaient encore voter socialiste en votant parti socialiste.

Ah, quel séisme vous avez su provoquer, hermanos y compañeros !

La composition de votre gouvernement est une démonstration de votre détermination à agir dans la démocratie puisque les postes y sont distribués au prorata des voix.

Que chacun des partis du RPS 21 considère que les autres ne sont pas des ennemis, bien qu’ils soient différents, est ahurissant de grandeur politique. Que vous vous acharniez à réduire la droite au lieu de vous combattre entre vous est une belle leçon planétaire. Que vous ayez renoncé à vous jeter chaque jour au visage des erreurs passées dont certaines ont presque un siècle, non pas pour les oublier (ce qui serait une erreur), mais pour que leur évocation lancinante ne verrouille pas la porte du futur, est la preuve que vous avez laissé les rancoeurs stérilisantes au vestiaire de l’impuissance politique. Que vous ne mettiez pas sous la loupe vos divergences, mais que vous vous soyez au contraire accordés pour, comme vous le dites si joliment : « restituer au libéralisme son vrai nom et le jeter dans les poubelles de l’Histoire », voila un projet en forme de slogan que nous devrions imprimer sur nos affiches électorales.

Il est vrai qu’un de vos grands poètes vous a mis en garde :

« Quand le blé est sous la grêle,
Fou qui fait le délicat,
Fou qui songe à ses querelles
Au coeur du commun combat. »

A ce sujet, quelle autre belle leçon nous donnent ceux qui, s’accommodant de la pédophilie des savants de la Grèce antique dont la pensée philosophique à façonné la vôtre et de l’antisémitisme de Louis-Ferdinand Céline adulé dans les milieux littéraires et enseigné dans vos écoles, ont surmonté le réflexe pavlovien qui les faisait immanquablement cracher « Stalinien ! » au seul nom d’un poète de génie nommé Louis Aragon ! Et que dire de ceux qui ont renoncé à faire précéder « trotskiste » par « hitléro » ?

Nous savons bien que la fin de l’unipolarité du monde ne viendra pas de l’Amérique latine, mais de l’Europe, sous l’impulsion de la France. Une fois de plus, vous êtes en train d’étonner les peuples. C’est parce que nous avons au moins compris cela que nous sommes friands des conseils, analyses, critiques, admonestations, réserves qui émanent de vos intellectuels, journalistes, politologues, philologues, philosophes, exégètes, militants, élus, chefs de partis qui aimeraient sincèrement que notre Amérique arrache le pouvoir aux oligarchies et se mette en marche (derrière vous, dans vos pas) vers le socialisme du XXIème siècle.

Merci donc de nous ouvrir la voie. Continuez dans l’unité, continuez dans la fraternité des frères d’armes qui ont un adversaire commun, continuez à nationaliser les secteurs vitaux de votre économie, à améliorer votre sécurité sociale, à faire baisser votre taux de chômage, à réduire les inégalités, à offrir à votre jeunesse l’assurance d’une vie meilleures que celle de leurs aînés. Continuez à applaudir vos dirigeants quand ils se promènent sans escorte au milieu de la foule qui les adore. Nous vous regardons, béats d’admiration, élèves ignares devant le maître omniscient dispensant son savoir du geste auguste du semeur d’espoir.

Ah, quel art consommé est le vôtre pour mettre fin aux licenciements boursiers, aux délocalisations, à la précarité, à la pauvreté, pour consolider les services publics, augmenter le pouvoir d’achat, promouvoir l’enseignement et la culture, sauvegarder votre environnement, participer au sauvetage de la « Terre mère » comme dit Evo (c’est un indigène de Bolivie) !

En France, c’est toujours moins pour les milliardaires, toujours plus pour l’ensemble du peuple. Votre gouvernement est respectueux des salariés et de leurs droits conquis jadis par la lutte. Il prend même des mesures (des « réformes ») pour les élargir, en créer de nouveaux.

Portés par votre unité, vous appliquez une politique qui fait des citoyens les acteurs de la transformation audacieuse de votre pays par la mise en oeuvre de la démocratie participative.

ô, exemple lumineux ! Inestimable secours ! Seuls, nous serions sourds et aveugles devant les intérêts égoïstes d’une bourgeoisie latino-américaine soudée dans la défense de ses privilèges et appuyée par le puissant voisin du Nord.

N’hésitez surtout pas à commenter, avec l’esprit libre qui vous caractérise, les moindres déclarations de nos leaders, nos moindres décisions, signalez-nous nos moindres faux pas, alertez-nous sur les conséquences de nos hésitations éventuelles, désignez-nous les pays d’Amérique latine que nous devons préventivement inscrire dans la colonne des traîtres potentiels ou des trop timorés, suggérez-nous le rythme idéal pour aller de l’avant quand nous serons au pouvoir (au siècle XXII) et profitez de chaque occasion pour nous apprendre ce qu’il aurait fallu dire et faire pour ne pas stagner dans le marigot des défaites qui voient alterner partout sous les tropiques des gouvernements de la gauche capitaliste et des gouvernements de la droite capitaliste, tous pareillement atlantistes.

En échange, nous continuerons à observer et à soutenir sans ingérence votre progression courageuse vers un monde de justice, de liberté, d’égalité, de fraternité, de paix, d’altruisme, de tolérance et de modestie. S’il nous semblait (hypothèse d’école) que, dans tel ou tel domaine nous aurions fait autrement, qu’en telle circonstance nous aurions pris une autre décision, nous nous abstiendrons de le proclamer haut et fort afin de ne pas joindre notre voix à celle de vos adversaires et surtout de peur de porter un jugement sur des dossiers que nous n’avons pas étudiés à fond et dont nous n’avons pas en main toutes les pièces.

De surcroît (ah, que notre miséricorde est coupable !) il est dans notre nature de croire que vous avez droit à l’erreur car vous êtes de hommes faillibles, pas des divinités (quoique, parfois, à vous lire et à vous entendre…).

A Caracas : Gerardo Bayo Higuera.

PS. Accepteriez-vous de nous aider en nous envoyant des conférenciers aguerris de la pensée socialiste ? S’ils sont libres, nous aimerions recevoir Bernard Kouchner, Dominique Strauss-Kahn, Eric Besson, Jack Lang, Michel Rocard, Claude Allègre.

Eventuellement, nous sommes preneurs de conférenciers encore plus à gauche ayant fait le tri dans les oeuvres de Marx, Lénine, Proudhon et Trotski pour n’en garder que les fragments de textes qui vous ont permis d’accéder au pouvoir en France et de vous y maintenir.

Nous aimerions aussi recevoir des quotidiens et magazines de gauche dont les articles pourraient certainement contribuer à l’élaboration d’une idéologie sans laquelle il n’est pas de révolution possible dans le tiers monde.

P.c.c. Vladimir Marciac.

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COMMENTAIRES  

07/01/2010 09:54 par CN46400

Enfin, la gauche française appréciée à sa juste valeur ! Et encore n’est-il pas fait état de la présidence du FMI (P Lamy) et de l’OMC (DSK) assurée toute deux par des purs sangs prêtés, généreusement, à la gent humaine par le PS français.

C’est pas en Amsud qu’on trouverait des étalons pareils.Sans parler de Lionel J qui a réussi à fourguer les breloques de famille (FT-EDF-Air France etc...etc) sur le marché des actions tout en bloquant la droite avec le quinquennat, l’inversion du calendrier et le refus de faire voter les immigrés.

Oui la gauche française c’est du sérieux, super à tous les étages !

07/01/2010 10:03 par Anonyme

J’aimerais bien que cet article soit édité sur le site "http://www.rezocitoyen.org/", mais je sais pas faire... Est-ce qu’un lecteur plus compétent que moi pourrait s’en charger ?

07/01/2010 10:11 par Marie

J’ai eu peur une seconde....rien qu’une seconde, et ensuite le régal de lire un excellent article !

Et...à bon entendeur salut....

07/01/2010 12:45 par Godilhaire

Te fas d’illusions, ciutadan del monde !
Los Franceses son sempre estats problèmas per aqueste planèta, e donc ... ton article me faguèt rire.

07/01/2010 13:28 par Raskolnikov

B R A V O !

07/01/2010 15:54 par A.P.

C’est pas bientôt fini de se payer notre tête ?
Et de confondre la France avec ces "intellectuels auto-proclamés" du café de Flore ?

L’Amérique Latine est l’espoir des citoyens libres du reste du monde.

07/01/2010 16:46 par idem rian

On vous les envoie et vous pouvez même les garder. Par contre Marx, Lenine on les retient un peu ils pourraient encore nous servir.Le pays des droits de l’homme et du citoyen adresse un vif remerciement à un citoyen de l’eldorado d’Amérique du sud.
Hasta la victoria siempre

07/01/2010 17:54 par The cronope pouilleux

A lire cet article nous proposons une nouvelle taxe qui succèdera avantageusement à la taxe Carbone : la TSLLQDLGFALPLB ("Taxe Sur Les Leçons Que Donne La Gauche Française Aux Latinoamericains Pour Leur Bien").
Ce prélèvement obligatoire serait versé au FPLCIDMPEF (Fond Pour La Création Inmédiate De Médias Populaires En France). Vu le nombre de leçons données par jour, on estime dans les milieux autorisés que chaque village et chaque municipalité disposeraient à la mi-2010 d’un média participatif où les citoyen(ne)s pourront enfin se former à réaliser et á transmettre des émissions radio et TV sur le thème qu’il juge important.

07/01/2010 18:20 par lulu

moi aussi Marie j’ai eu peur,deux secondes,le temps que le poids chiche fasse le tour , et puis alors après quel régale.Superbe article,un plaisir a lire.Reste plus qu’a espérer que notre tour viendra,moi ouvrier au pouvoir !je reve,je reve

07/01/2010 18:52 par Jean-Michel Hureau

Ha, j’ai bien rigolé ! Excellent !

07/01/2010 19:18 par alfare

Très bon,
ça fait plaisir, sourire etc.

et je dirai à nos amis latinos (surement communs) :

C’est vrai qu’il faut de temps en temps demander à vos amis français un peu plus de modestie mais il faut aussi savoir et dire qu’ils sont peu nombreux ceux que vous pouvez revendiquer comme tels.

Qu’ils peuvent parfois ou souvent vous paraître lourds, incongrus et à côté de leurs pompes, qu’ils devraient d’abord balayer devant leur porte etc.

Mais voila, c’est justement pour ça qu’ils sont vos amis, parce que la situation de la gauche en france leur laisse le loisir et le choix de faire quelque chose d’utile à leur "cause" et de s’investir dans la solidarité avec toutes leurs qualités et tous leurs défauts.

Pour ma part, cela fait des années que je réclame un peu plus de solidarité de la part des amis latinos aux luttes (oui, ça existe encore) dans la vieille europe et ne pas considérer seulement que les peuples de l’ancien continent sont tous des privilégiés qui bénéficient des miettes de ce que leurs bourgeois et capitalistes ont volé au nouveau monde...

On a tous toujours beaucoup à apprendre, beaucoup de solidarité à donner et à recevoir et beaucoup de paroles à échanger.

07/01/2010 19:56 par Anonyme

Ah merci, vraiment, de nous reconnaître enfin à notre juste valeur, des phares éclairant la nuit intellectuelle et même - n’ayons pas peur de le dire - sociale de ce monde enténébré. Une taxe, oui, c’est une idée novatrice comme on les aime à gauche (et même à droite, car il leur arrive de nous copier). Nous aimons nos gentils amis du Vénézuela pour leur grande lucidité. Qu’il en soit toujours ainsi, ce sont nos voeux pour les années à venir !

07/01/2010 21:25 par Paule Nyoret

A Copenhague les latinos ont donné de la voix pour les citoyens européens méprisés par leurs propres gouvernements (voire arrêtés parce qu’ils manifestaient) ; Evo Morales lance un vrai sommet, démocratique, pour sauver la planète en Bolivie, en avril 2010. Chavez avait envoyé du pétrole à bas prix aux londoniens, chômeurs et pensionnés en bénéficiaient largement sur les prix des transports en commun, mais les électeurs ont préféré voter pour un maire de droite et l’accord a été rompu. Les latino-américains sont solidaires alors qu’ils ont 60 % de pauvreté à résoudre. Les européens eux, sont plus durs que les USA dans les négociations commerciales. La plupart des ONGs européennes á faire leur business sur fond d’images d’indiens. Et la majorité de la gauche est totalement influencée par les grands médias (le moindre blog continue à parler de populisme, d’autoritarisme, etc... dès que les latinos se dotent d’États)

07/01/2010 22:46 par François Page

Excellent !
Bravo Vladimir, même si pour les non-initiés ça doit être du chinois.

07/01/2010 23:14 par Andreas

Je dois bien avouer...mon énervement en début de lecture.

Mais après quel régal. Bravo Vladimir.

P.S : A anonyme 10h03 je l’ai publié à l’instant il est en attente de validation.

08/01/2010 09:36 par eric faget

bon je suis français et alors les fraises flagada aussi. Je croyais qu’être de gauche c’était avoir dépasser la notion de frontières et de nationalités. OK elles sont toujours là mais quand même. Comparer le centre mou socialiste aux hommes de gauche français, c’est un peu comme dire que Céline Fion est une chanteuse engagée, mais ça, mon pote, on le sait tous : la gauche doit commencer à peu prés au niveau du NPA et ne jamais se terminer.

Les partageux ne sont toujours pas pris au sérieux dans la société contemporaine comme ils ne l’ont jamais été quelque soit la révolution qui les a porté. De toute manière, c’est quoi une révolution si ce n’est revenir d’une manière ou d’une autre au point de départ ? 1789 napoléon 1830 répression sanglante 1848 Louis Napoléon Bonaparte 1870 Grand Bêta 1936 le moustachu enragé de l’autre coté du Rhin, 1968 : POM POM Pidouuoouu VerGéturE, la mite errante, chie en vrac et pour finir l’énerve de Neully.

Saluer d’un coup de chapeau tres bas toute les révolutions ne fera pas avancer le shmimimllilibiblicck. Aucune d’entre elles ne s’est faite sans heurt ni victime collatérale : du sang du sang et encore du sang, de quoi nourrir des générations de vampires, de quoi effrayer des générations de lampistes aspirant à la suprématie blanche, noire, jaune ou rouge voire verte ou orange. Aujourd’hui la gauche commence où l’on a supprimé le r de révolution. Avant, ce n’est que de la nourriture pour la répression et l’alibi exécrable des montées en violence. Certes, on peut dire des hommes pantins jetés en pâture aux peuples par les médias qu’ils sont des hommes politiques au même titre qu’on peut dire de Zidane ou Douillet qu’ils sont des sportifs de haut niveau. Ils ne sont que les figures imposées par la société du spectacle, imposées et temporaires juste présente pour défouler la rancoeur et permettre à l’esprit de pipelette qui est en chacun de nous de débiter tant et tant d’inepties.

Cet article m’aurait surement fait marrer il y a quelques années mais, l’arthrite aidant et Alzheimer aussi, il m’a juste foutu en rogne. Comme ça je garde un peu de mon originalité, c’est très gooooche naoon ?

Éric Faget clown clown

ps sans vouloir dire mais la gauche française a vraiment éclairé le monde et l’éclaire encore à condition d’avoir de bons yeux, c’est à dire qui regarde loin de l’ecran.

08/01/2010 12:53 par Maxime Vivas

A eric faget

Cet article ne comparait pas « le centre mou socialiste aux hommes de gauche français », contrairement à ce que vous dites, mais invitait la gauche tout entière (et qu’importe ses frontières) à la modestie nécessaire de ceux qui échouent sans cesse et parlent de trop haut à ceux qui réussissent dans des conditions difficiles et périlleuses.

Vous dites aussi qu’aucune révolution « ne s’est faite sans heurt ni victime collatérale : du sang du sang et encore du sang, de quoi nourrir des générations de vampires ». Justement, ce qui se passe en Amérique latine vous contredit. Pas de sang (hormis pendant la contre-révolution, le putsch contre Chavez en avril 2002). Nous assistons à des révolutions, dont l’une (la Vénézuélienne) a bientôt douze ans, où nul n’est fusillé, emprisonné, enlevé, torturé, abattu au coin de la rue. Et où les libertés des opposants sont préservées, mêmes de ceux qui tomberaient sous le coup de la loi chez nous
Pour le sang, attendez la contre-révolution dont Chavez a prédit, en bon visionnaire qui ne souffre pas d’Alzheimer, qu’elle sera une « boucherie », comme le fut le pinochisme.

Cela dit, vous avez le droit d’être désabusé. Vous le seriez moins si vous regardiez de près ce qui se dessine de beau, de grand et de courageux en Amérique latine où ceux qui risquent le plus ne sont pas les « lampistes » comme vous le subodorez, mais les dirigeants.

08/01/2010 13:19 par Fethi GHARBI

Ils doivent s’estimer heureux les sud-américains, eux qui se trouvent à des milliers et des milliers de kms.

Mais demandez plutôt aux africains ce qu’ils en pensent, eux qui au pires moments du colonialisme et des guerres coloniales ont pu apprécier à sa juste valeur une certaine gauche fraçaise...

08/01/2010 15:35 par Fethi GHARBI

Bravo Maxime Vivas

Ce n’est certainement pas le nihilisme qui donnera à manger à ceux qui ont faim !

Par ailleurs, ce cher faget semble souffrir d’un eurocentrisme épistémologique prononcé !

08/01/2010 19:53 par eric faget

Mr Vivas, je ne sais rien de vous ou pas grand-chose, si ce n’est vos écrits que je respecte puisqu’il le faut. La propension qu’ont de se prendre au sérieux l’ensemble de ceux qui émettent un avis quelconque m’a toujours fait marrer, comme m’a toujours fait rire la dialectique gauchiste qu’on entendait dans les facultés (moins aujourd’hui, le maoïsme ayant fait place à un truc flottant et mou qui se réveille tout les cinq ans pour faire émerger la future élite politique...). Je vais donc y aller de mon auto critique : sur que je ne prends pas au sérieux vu que comme je le signe et consigne je ne suis qu’un clown et c’est donc en tant que bouffon que je laisse mes diatribes inertes et inintéressantes s’étioler en fin de textes parfois intéressants mais souvent juste bon à laisser se continuer cette autosatisfaction molle qui est l’apanage des gens qui savent écrire. Il y a une vie en dehors du grand soir, la mienne va au grès du RSA et des petites magouilles. Je vis ma vie de petitesse et franchement je me fous un peu de ce qui se passe au Venezuela, parce qu’en bas de chez moi il y a plein de chômeurs rsaïstes qui savent plus quoi penser et qui n’auront plus l’illusion d’accepter une nouvelle désillusion. C’est avec eux que j’essaye de construire le monde de demain, sans vouloir aller à après demain parce que, pour la plus part d’entre nous, il ne s’agit pas de savoir pour qui on vote mais comment demain on paye le loyer ou si il va à nouveau falloir faire les poubelles pour avoir des yaourts pour les petits.

Je n’ai pas l’outrecuidance de me prêter au jeu de l’intellection ni d’engager aucune pensée politique parce la polis est morte en naissant, monstre coprophage et inique. Je salue ici les amis qui, chaque jour, ouvrent squat sur squat au risque de finir en prison, ceux qui, à chaque instant, assistent ce qui ont faim que se soient ceux du secours catholique du secours populaire des restos des coeurs…et qui le font ici sans se soucier des Chavez de Obama ou de n’importe quel dirigeant politique fut il français. Le nihilisme n’est pas une fin en soi, c’est la base de la politique nier aux individus le droit d’en être, leurs nier un droit d’avoir passé, présent ou futur. Nous sommes dans ce registre de fonctionnement depuis des lustres. Quand à l’autre nihilisme, celui de la dérive anarchiste, il porte en lui-même les stigmates du désespoir qui l’ont fait naitre et perpétré : ouvriers exploités, histoire mensongère offerte pour vérité ont conduit à ce désir de destruction totale d’un monde où la haine et le mépris du pauvre étaient une justification suffisante. Alors, pourquoi ne pas faire du passé table rase aujourd’hui que le monde crée ici, en exportant le travail ailleurs, le sous prolétariat mondial de demain. Il existe une vrai humanité agissante en France et elle l’ait, le plus souvent, dans l’ombre, loin de la diatribe permanente des gardiens de la pensée.

Si jamais Chavez ou n’importe quel crétin galonné ou non venaient demander le gite et le couvert chez nous, je crois que nous aurions la décence et la courtoisie de partager le peu que nous avons… Mais, s’il vient pour nous donner des leçons, la porte restera grande ouverte pour qu’il reparte dans l’autre sens, lui comme les autres toutes idéologies confondues. Je suis français et je sais ce que cela veut dire. Ma devise est liberté égalité fraternité (choucroute), pas magouille, pinard et camembert (quoique). Je ne crois plus à aucune des belles paroles (sauf celles citées un peu plus haut) qui peuvent émerger ici ou ailleurs, je ne crois plus qu’à la réalité des faits. J’essaye seulement d’être humain et seulement ça. Vous me dites qu’au Venezuela et en Amérique du Sud tout se passe bien sans problème… Peut être…et tant mieux…Mais c’est aussi l’apparition d’un nouveau bloc qui sera peut être le pendant de Ma-chine. C’est peut être aussi les coulisses d’un monde meilleur ? Qui sait ? Mais, en tout cas pour l’instant, n’ayant pas encore été sur place je ne peux m’en remettre qu’aux témoignages parcellaires que je reçois ici dans cette fenêtre électrique et éclectique qui est à l’information ce que la vérole est au moine….

J’ai fait de beaux voyages qui m’ont conduit dans les pays subsahariens. J’ai traversé des contrées sous contrôles militaires, d’autres perméables comme une plage de sable fin. J’y ai vu des tas de choses mais en définitive pas grand-chose. Je repartirai surement, mais autant faire ici ce que je peux, plutôt que d’aller le faire ailleurs. Franchement je salue Chavez, son courage sa détermination mais pas plus que je ne salue la vieille chieuse qui râle en distribuant les colis de bouffe dans le camion du secours catholique ou celui qui aide à décharger les remorques aux restos du coeur ou encore celui qui plante des tentes sur les bords de la Seine.
Pour le vivre et l’avoir vécu je sais que la « gooooccchhhhee » est l’étiquette facile pour petits bourgeois en mal de bonne conscience. Qu’elle crève…
Je suis un partageux et je suis un clown point final

Eric Faget

Ps Fethi si tu m’aimes pas dis le ça ira plus vite.

08/01/2010 19:55 par Anonyme

Notre prétendue "Renaissance" s’est nourrie de la soumission et de l’exploitation du Nouveau Monde, et ce jusqu’en ce début de siècle... Par contraste, la Renaissance d’ABYA YALA marquera la libération de l’homme occidental de la servitude néolibérale...

08/01/2010 20:42 par Fethi GHARBI

Au contraire, mon bon eric, je t’aime beaucoup !

08/01/2010 21:39 par maxime vivas

A Eric Faget qui écrit :

« Vous me dites qu’au Venezuela et en Amérique du Sud tout se passe bien sans problème… »

J’ai dit ça, vraiment ?

Et aussi :

«  Franchement je salue Chavez, son courage sa détermination mais pas plus que je ne salue la vieille chieuse qui râle en distribuant les colis de bouffe dans le camion du secours catholique ou celui qui aide à décharger les remorques aux restos du coeur ou encore celui qui plante des tentes sur les bords de la Seine ».

Ben, justement, au Venezuela, j’ai assisté à une grande distribution de matériaux de construction (gratuits) pour améliorer l’habitat des plus démunis et le gouvernement bolivarien distribue des repas à ceux qui crevaient de faim avant eux.

Des repas aux pauvres ? couine l’opposition :
« Maintenant, Chavez, il veut aussi décider de ce qu’on met dans notre assiette ». Textuel !

Cela dit, chacun a le droit au nihilisme.

08/01/2010 21:46 par eric faget

alors cesse de m’affubler de tares qui ne sont pas les miennes : eurocentrisme épistémologique prononcé j’ai déjà bien à faire avec ma propre connerie pour ne pas avoir à me débattre dans celles dont on m’affuble. je vois le monde d’où je suis parce que je n’ai ni le pouvoir de me téléporter ni celui d’ubiquité. si quelqu’un l’a sur ce site qu’il passe me voir j’ai encore du thé

Éric faget clown polyglotte

08/01/2010 21:57 par V. Dedaj

@eric

moi aussi je réagis à cette phrase :

« Franchement je salue Chavez, son courage sa détermination mais pas plus que je ne salue la vieille chieuse qui râle en distribuant les colis de bouffe dans le camion du secours catholique ou celui qui aide à décharger les remorques aux restos du coeur ou encore celui qui plante des tentes sur les bords de la Seine ».

La différence, puisque c’est de ça qu’on parle, c’est que je n’ai jamais vu un coup d’état organisé contre les restos du coeur (avec tout le respect que je leur dois).

La différence, c’est que personne n’installe des bases militaires autour du siège des restos du coeur pour "lutter contre le terrorisme".

La différence, c’est que Chavez et les siens risquent leur peau, 24h24 et tous les jours parce qu’ils ont décidé en connaissance de cause de monter la barre plus haut alors que rien ne les y obligeait.

C’est grâce à des gens comme Chavez qu’on n’aura peut-être un jour plus besoin des restos du coeur.

Si vous ne voyez pas la différence, d’autres par contre ont 10/10 à chaque oeil.

09/01/2010 11:06 par eric faget

la différence c’est que les restos du coeur et les autres sont dans le ventre de la bête et non sur son dos. Chavez est un ancien para qui a participé à au moins un coup d’état. L’Amérique du Sud n’est pas l’Europe et je suis à peu prés sur que si en prenant le pouvoir avec une chance d’y arriver on pouvait changer quelque chose ici on le ferait mais ....Ci contrôle l’histoire, qui contrôle l’armée qui contrôle la police qui contrôle la finance ? C’est ici et nulle part ailleurs que tout ça a démarré avec les galions portugais et espagnols, les steamers anglais chargé de laine et les vaisseaux français chargé de nègres(puisqu’ils ne sont encore que des animaux). Le massacre des amérindiens il vient de l’Europe et des ses joyeuses guerres perpétuelles. L’exploitation des terres de l’or... tout a été fait pour l’Europe et l’Europe fait tout pour le garder. la répression politique moderne est née en Europe avec la révolution française, la police anthropométrique et scientifique la phrénologie la notion de race....tout cela au service du peuple ? Maxime tu dis voir des distributions gratuites de matériaux de construction... Ici même pas la place de construire un abri décent pour une famille alors , et je l’ai vu, qu’une concession automobile de la grande marque nationale française a été reconstruite en moins de six mois à la suite d’un incendie. L’un comme l’autre vous êtes passés à coté de cette phrase Alors, pourquoi ne pas faire du passé table rase aujourd’hui que le monde crée ici, en exportant le travail ailleurs, le sous prolétariat mondial de demain. Parce qu’aujourd’hui ici c’est ça qui se joue et nous n’auront pas la chance d’avoir un Chavez parce que nos militaires à nous ils sont issus du sérail et qu’ils sont aux ordres, nourris et engraissés pour soutenir les forces de l’ordre. Ici ni Hugo Chavez ni Thomas Sankara, seulement cette bouillis indigeste qu’on nous sert comme démocratie et qu’on oublie devant les élections ineptes et télévisuelles. La seule chose que je peux ajouter c’est tant mieux pour ceux qui vivent bien la bas , ici la France où ça sent pire l’an pire

Eric Faget clown Patri(ch)iotte

ps la différence entre le nihilisme et le réalisme est un degrés de tristesse

09/01/2010 12:07 par Eric

Cher Vladimir

tu aurais pu aussi citer les experts, en droit social et en science sociale, qui oeuvrent à la tête des organisations syndicales françaises, celles qui donnent aux travailleurs toute l’espérance et sa volonté d’un monde sans classe... car elles aussi, en tant qu’organisations progressistes, luttent contre le sentiment d’impuissance que les états sud américains distillent à grand renfort de répression et corruption.

Superbe article, notre coquelet national bourgeois drapé d’une parure rouge passé qui a viré au rose, vient de perdre des plumes et ne chante plus que rico, le coco ayant disparu de son vocabulaire.

09/01/2010 15:54 par maxime vivas

Chavez est un ancien para qui a participé à au moins un coup d’état

Le "au moins" laisse faussement supposer qu’il pourrait y en avoir eu d’autres.

En 1992, un jeune officier se révolte contre un gouvernement qui faisait tirer sur le peuple. La révolte tourne mal. Il ordonne aussitôt à ceux qui l’ont suivi de rentrer dans les rangs pour éviter tout bain de sang, il assume toute la responsabilité de l’affaire, se rend et va en prison.

Cet officier était Hugo Chavez. Son comportement en ces circonstances lui a valu le respect du peuple qui le portera au pouvoir en 1998.

Voila l’histoire du putsch que l’opposition lui balance sans cesse, notre presse aussi, pour insinuer que le putsch fasciste de 2002 était de la même espèce que celui de 1992 qui visait à arrêter la main des tueurs.

09/01/2010 17:49 par Jean-Michel Hureau

Oui Maxime, Carlos Andrés Pérez a bien fait tirer sur le Peuple le 27 février 1989 lors du "Caracazo" : des centaines de morts et des milliers de blessés par balle.
Mais il y a bien eu aussi un étrange rassemblement de chars devant le palais de Miraflores quelques mois avant la tentative de putsch de Chávez du 4 février 1992.
Officiellement, il n’y a jamais vraiment eu d’explications mais il s’agissait sans doute d’une répétition...

09/01/2010 22:44 par Anonyme

A Andreas _

Merci. Hélas l’article n’a pas dû plaire aux administateurs de rézocitoyen car je ne l’ai toujours pas trouvé.

10/01/2010 18:26 par damien

Plein d’humour ce Vladimir Marciac :-)

Rien que le titre, j’en ai mal au ventre ...

14/01/2010 09:56 par kairouan

la gauche francaise a peut etre eclairée,mais cela se passait quand le parti communiste etait ala didanou et que les hommes politiques etaient des Jean paul Sartre et des general De Gaulle. Apres De Gaulle,la gauche francaise est devenu la gauche caviar,qui a deservi les interets meme des travailleurs francais.Alors,SVP balayez devant chez vous.

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