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La Terre, une usine en feu

« Au commencement, on croyait qu’on allait changer le monde, qu’on pourrait apporter certaines solutions. Mais les désillusions ont commencé à s’infiltrer. »Et avec elles, la peur. Notamment, celle que la machine climatique s’emballe avec la disparition des miroirs refroidisseurs que sont l’Arctique et l’Antarctique. « En 2002, nous avons fait une traversée épique du passage du Nord-Ouest entre les glaces de l’Arctique. Nous sommes retournés au même endroit, à la même période, 13 ans plus tard. Il n’y avait plus de glaces, plus de banquise, plus rien. » Autre sujet d’inquiétude pour le biologiste : le blanchiment des coraux et la santé générale des océans. « Un milliard d’humains dépendent du poisson pour survivre », rappelle-t-il.( Jean Lemire) Cyberpresse 

Nous avons reçu un paradis et nous en avons fait un dépotoir.
GP

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Le constat de Jean Lemire est sans équivoque : nous avons atteint un point de non-retour. La régulation du système climatique de la planète pourrait s’emballer et avancer l’heure du réchauffement. Dans cette ère de marchandisages à outrance, les prédateurs sophistiqués dépassent largement les capacités des politiciens figés dans leur lenteur extrême à réagir. Leur pouvoir réel est mince et leur ouverture d’esprit...filigrane ( finement ajouré).

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Nous avons laissé, abandonné nos destins à des machines à produire de la richesse. Point. Le soi-disant intérêt humaniste n’existe plus dans le libre-échange . Déjà, il y a des millénaires, les marchands avaient contrôle sur la vie politique et les décisions. Aujourd’hui, cette marchandisation poussée à l’extrême, énergivore, a déséquilibré la vie. Ce n’est pas la fin du monde, mais la fin d’un monde et l’arrivée d’un autre étrange : le désert. Désert d’eau, désert de nourriture, désert d’emplois, et comportement erratique d’un climat affolé. Désert d’âmes...

Le nazisme planétaire

Nous voilà victime d’un nazisme planétaire. Victimes d’un banditisme systémique qui aura tout chamboulé jusqu’à la fin, stupide au point de n’avoir pas prévu sa propre fin. L’humain est depuis longtemps la matière première des troupeaux de carnivores économiques. Pour ce faire, il faut manipuler l’esprit humain :  la première opération est de monter la trousse du parfait occidental,- nouvelle religion matérialiste-, de créer une descendance de carnivores vorace et efficace pour le bien du 1%.

Dans une lutte absurde et suicidaire de cette guerre économique qui prévaut depuis quelques décennies, la nouvelle race de cerveaux a déchiqueté le tissus social du monolithisme des pays. Cerveaux de dirigeants d’entreprises et cerveaux étourdis de participer aux grands projets du virage numérique en plus. On aura pris soin de robotiser au préalable l’humain fasciné par la machine. On aura sculpté une linotte pour le besoin de la "cause". La marchandise avant l’homme... L’être humain et le soldat d’un projet mondialiste. En fait, il n’en est que l’esclave, peu importe son rang.

Personne, on dirait, n’a remarqué le beau copier-coller du règne nazi "de l’autre siècle" et celui présent d’un système fourmillant de fripouilles à tous les étages de l’immeuble Terre. Et pourtant, il est flagrant. Le projet d’un Hitler n’était pas celui de son peuple. Le projet de la mondialisation n’est pas celui des peuples... Il est celui d’une race de mégalomanes appliqués dans une discipline et un art architectural de la tromperie. Il fallait ouvrir les frontières... Nos politiciens les ont ouvertes. Pour notre bien... Et ils l’on eu...

L’arrogance du politicien et sa dégoût du  populisme 

A s’en tenir à l’étymologie, le populisme consisterait en une tendance politique tendant à favoriser indûment les opinions du peuple au détriment des élites. Etre populiste, dans le sens où ceux qui l’emploient cherchent à le faire comprendre, c’est user de démagogie : flatter les opinions et préjugés populaires en les suscitant et/ou les exacerbant pour mieux manipuler la foule. Faire croire au peuple qu’il a raison et est un recours. Le Figaro

On peut faire simple : le peuple s’oppose à certains développements ou directions des élus. ( Projets pour la plupart élaborés par les acteurs économiques). Alors, la classe politique accuse en quelque sorte le peuple d’incompréhension. Il n’y a pas loin de l’autoritarisme, le petit cousin du facisme. Faut-il jouer avec les mots ? Le peuple est devenu stupide ? C’est sans doute un précédent dans l’histoire de la politique dite démocratique que de traiter son peuple de crétin en un mot dévié : populisme. C’est discordant, arrogant et et haineux. D’un profond irrespect. Trouvez les mots...

L’échec total 

Ceux qui rêvent d’un redressement en quelques décennies, peuvent continuer de rêver. Outre la masse de mauvaises nouvelles et de l’enclenchement inéluctable du phénomène du réchauffement, il ne suffit pas de taxer les pollueurs, action d’un simplisme déconcertant et incompréhensible en terme d’efficacité. Il faudrait non seulement ralentir la locomotive emballé du supposé progrès mais remplacer les formes de production d’énergie qui sont là pour satisfaire à la demande croissante d’une surpopulation rêvant d’accéder à une richesse et un train de vie à la mode étasunienne. La robotisation est en train d’anéantir ce rêve en détruisant le monde du travail par amputation du travailleur. On sabre, pour les besoins. Et les besoins, c’est le profit.

Le monde à venir

Il n’existe qu’une seule chance de réussite : c’est l’échec et l’autodestruction du monstre économique qui pourrait se mutiler par ses propres politiques et pratiques d’une économie qui relègue l’humain au rang du simple boulon. Car le monde des travailleurs , délivrés de la terre et de la sueur, assujettis à des structures devenues incompréhensibles et incontrôlables, sans alternatives, est en train de refaire en format planétaire la crise de 1929. Dans le roman Les raisins de la colère  de Steinbeck, le résumé de l’histoire est une version compressé de ce qui s’en vient.

L’intrigue se déroule pendant la Grande Dépression (crise de 1929) et le lecteur suit les aventures d’une famille pauvre de métayers, les Joad, qui est contrainte de quitter l’Oklahoma à cause de la sécheresse, des difficultés économiques et des bouleversements dans le monde agricole. Alors que la situation est quasiment désespérée, les Joad font route vers la Californie avec des milliers d’autres Okies (habitants de l’Oklahoma), à la recherche d’une terre, de travail et de dignité. Les raisins de la colère 

 À la recherche d’une terre, de travail et de dignité... On attendra dix ans pour la reprise économique : la guerre... On fera fondre les chaudrons qui nourrissent pour en faire des balles, des obus, dans le but d’anéantir le projet ( encore un terme à la mode) d’un mégalomane entourés de fripouilles Dans le contexte actuel d’un vieux mode de structure du monde du travail, ( le grand rêve du fordisme à salaire garanti) de reprise économique, l’illusion est parfaite, car on a au moins gardé une certaine surface glacée et miroitante pour subjuguer les peuples par le biais des politiciens.

En 2030, bonne nouvelle : pas un Titanic ne pourra couler à cause d’un Iceberg descendant du Nord. Mauvaise nouvelle : le réchauffement climatique arrimé au libre-échangisme sera chaud au point de faire fondre le "gagne-pain" des humains et par ricochet, les humains. Ce qui donne – on peut bien rigoler – un nouveau verbe amalgamé :

Je fonds,
Tu fonds
Ils font

Il existe une expression pour signifier la folie de l’Homme : perdre le nord. Eh ! ben, on est en train de le perdre pour de vrai.

Gaëtan Pelletier, La Vidure

L’odyssée des illusions, de Jean Lemire. Éditions La Presse. 215 pages. 39,95 $.

 « L’environnement, ce n’est pas juste un titre qu’on ajoute à une fonction ministérielle. Il faut des gestes. C’est bien beau d’être populaire, de prendre des selfies et de déclarer que le Canada est de retour, mais quand on voit que le gouvernement Trudeau s’apprête à approuver le projet de pipeline, je m’interroge. On en est encore là ? Les petites mesures, les petits gestes ne suffisent plus. Est-ce qu’on va finir par faire ce qu’il faut pour empêcher le pire de se produire ? Parfois, j’ai peur que non. » Jean Lemire
»» https://gaetanpelletier.wordpress.com/2016/11/22/la-terre-une-usine-en-feu/
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Le déficit de l’Etat était l’objet même de spéculations. A la fin de chaque année, nouveau déficit. Au bout de quatre ou cinq ans, nouvel emprunt. Or chaque emprunt fournissait à l’aristocratie une nouvelle occasion de rançonner l’Etat, qui, maintenu artificiellement au bord de la banqueroute, était obligé de traiter avec les banquiers dans des conditions toujours plus défavorables.

Karl Marx
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