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14 commentaires

Le bombardement de la Yougoslavie : vingt ans après

C’est bientôt le 20ème anniversaire du bombardement de la Yougoslavie par l’OTAN. Il a commencé le 24 mars 1999 et a duré 78 jours. Il n’a pas connu de trêve, pas même pour la Pâque orthodoxe.

La guerre menée pour soi-disant empêcher le nettoyage ethnique des citoyens de souche albanaise du Kosovo, ne s’est pas, il faut bien le dire, heurtée au même niveau d’opposition que d’autres opérations militaires des États-Unis. À la Chambre des communes britannique, 13 députés (dont Jeremy Corbyn, George Galloway et John McDonnell) ont tenté, sans succès, d’imposer un vote sur le sujet.

Parmi les personnalités de gauche dont on aurait tout naturellement attendu qu’elles s’opposent à l’agression militaire dirigée par les États-Unis, il y avait un certain Ken Livingstone.

Des personnes bien intentionnées craignaient que ne se produise au Kosovo ce qui s’était produit à Srebrenica en 1995, où environ 8 000 hommes et garçons avaient été massacrées par les forces serbes de Bosnie (dans ce qui a plus tard été qualifié de génocide par la Cour Internationale de Justice) et pendant l’opération "Tempête" de la même année, où environ 200 000 Serbes ont fui leurs foyers ou en ont été chassés, dans la région de Krajina, par les Croates.

Néanmoins, comme l’invasion de l’Irak qui a suivi quatre ans plus tard, l’attaque contre la Yougoslavie a été un véritable forfait.

Il est amplement prouvé que cette agression a contribué à créer la crise humanitaire qu’elle était censée empêcher, notamment parce que des milliers de personnes ont été obligées fuir les bombardements. L’"Opération Force alliée", comme on l’a appelée, a coûté la vie à environ 500 civils yougoslaves.

Au moins quinze personnes ont été tuées lorsque les frappes de l’OTAN ont touché un train de voyageurs à Grdelica. Seize sont mortes lors d’une attaque sur la RTS, la télévision serbe. Plus de soixante Albanais du Kosovo ont été tués quand un pilote de chasse étasunien a bombardé leur convoi. L’OTAN a d’abord prétendu que les forces yougoslaves étaient responsables de cet attentat.

Si les "humanitaires" de l’OTAN avaient vraiment eu l’intention de réduire les tensions entre Belgrade et Pristina et de protéger les civils, ils auraient pu négocier un véritable processus de paix. Mais ils cherchaient clairement l’escalade. Rappelons-nous ce qui s’est passé au Château de Rambouillet.

Une annexe a été ajoutée au document, pour autoriser l’occupation militaire de la Yougoslavie par l’OTAN, alors que les Etats-Unis et le Royaume-Uni savaient parfaitement que Slobodan Milosevic, le dirigeant yougoslave, ne pouvait pas l’accepter.

Un peu plus d’un an après, Lord Gilbert, le ministre britannique pour les besoins de la défense, l’admettait : "Je pense qu’à l’époque, des personnes à l’OTAN voulaient absolument la guerre. Je pense que les conditions imposées à Milosevic à Rambouillet étaient absolument intolérables : comment aurait-il pu les accepter ? Cela a été fait exprès."

Henry Kissinger, que l’on peut difficilement qualifier de "pacifiste", a dit la même chose : "Le texte de Rambouillet, qui exigeait de la Serbie qu’elle laisse entrer les troupes de l’OTAN dans toute la Yougoslavie, était une provocation, un prétexte pour déclencher les bombardements."

La guerre contre la Yougoslavie était une guerre économique, et pas du tout une guerre humanitaire, on en trouve une preuve de plus dans d’autres paragraphes de l’Accord de Rambouillet. Comme je l’ai écrit dans le Guardian en 2005, le paragraphe 1 de l’Article I du chapitre quatre appelait à une "économie de marché" et le paragraphe 1 de l’article II à la privatisation de tous les actifs de l’État.

Pourquoi cela a-t-il été inclus, si l’objectif était simplement de protéger les civils ?

Pour le savoir, écoutons George Kenney, un ancien responsable du département d’État pour la Yougoslavie. "Dans l’Europe de l’après-guerre froide, il n’y avait plus de place pour un grand Etat socialiste indépendant qui résistait à la mondialisation", a déclaré M. Kenney, pour expliquer l’agression du pays.

Sous Milosevic, la République fédérative de Yougoslavie avait un système économique dans lequel les anciens modèles de propriété sociale de l’époque communiste prédominaient encore. De larges pans de l’économie appartenaient à l’État ou étaient contrôlés par les travailleurs. Et tout cela, n’oubliez pas, dix ans après la mort supposée du communisme en Europe.

Alors qu’il était présenté dans la propagande de l’OTAN comme "le nouvel Hitler", Milosevic était en fait un socialiste qui croyait à l’ancien idéal yougoslave de "fraternité et d’unité". Il a été diabolisé non pas parce qu’il était un nationaliste serbe pur et dur, mais parce qu’il n’était pas un. Il venait de la tradition politique balkanique, pas de la tradition Tchetnik.

Au moment du bombardement de l’OTAN, je vivais en Hongrie et, avec un ami qui venait également de Grande-Bretagne, nous avons organisé une manifestation en face de l’ambassade britannique à Budapest. Curieusement, la première personne à signer notre pétition demandant l’arrêt des bombardements était une Croate qui nous a parlé de la gentillesse avec laquelle les Croates comme elle étaient traités dans la Yougoslavie de Milosevic. L’ambassadeur britannique nous a très aimablement invités à l’ambassade, offert du thé et des biscuits, et essayé de nous "vendre" la guerre, avec les éléments de langage de Tony Blair. Mais nous ne sommes pas laissés duper par la rhétorique du premier ministre britannique. En avril, je suis rentré chez moi en Grande-Bretagne pour Pâques, et j’ai participé avec ma mère à une marche contre la guerre à Londres. Tony Benn, le député travailliste bien connu, était à la tête de la manifestation. Je lui demandé de signer mon exemplaire de son livre Arguments for Socialism" Il l’a fait et je lui ai dit que j’avais acheté le livre dans une librairie d’État du centre de la ville (Belgrade) que l’OTAN était en train de bombarder.

C’est pendant ce même séjour en Grande-Bretagne que j’ai vu un excellent documentaire télévisé contre la guerre, réalisé par le dramaturge primé Harold Pinter.

"L’opération militaire de l’OTAN en Serbie viole sa propre charte, déroge aux règles acceptées du droit international, et bafoue les Nations Unies, affirmait Pinter. Il a également déclaré à une manifestation contre la guerre : "Regardons la vérité en face. La vérité, c’est que Clinton et Blair se moquent pas mal des Albanais du Kosovo. Il s’agit d’une nouvelle manifestation flagrante et brutale de la puissance étasunienne qui utilise l’OTAN comme son missile. Son seul but est d’affermir la domination américaine sur l’Europe. Il faut en avoir pleinement conscience et résister."

En 1999, on pouvait estimer que Pinter exagérait. Mais pensez à ce qui s’est passé ensuite. Le bombardement de la Yougoslavie n’a pas été une opération unique, ça a été le début d’une guerre contre les pays indépendants et stratégiquement importants qui osaient défier l’ordre impérial des faucons de Washington.

L’invasion de l’Afghanistan a suivi en 2001 pour renverser un gouvernement qui n’était arrivé au pouvoir qu’en raison de tentatives antérieures des États-Unis pour renverser des gouvernements de gauche dans la région.

L’assaut illégal et catastrophique contre l’Irak a été lancé deux ans plus tard, au motif frauduleux que le pays possédait des armes de destruction massive qui pouvaient être assemblées et lancées en 45 minutes. Le bombardement de la Libye par l’OTAN a eu lieu en 2011, transformant un pays dont le développement humain était le plus élevé d’Afrique en terrain de jeu pour les djihadistes. En Syrie, les "rebelles" ont été soutenus dans le but de renverser un gouvernement laïc qui ne représentait aucune menace pour l’Occident.

Aujourd’hui, c’est le Venezuela et l’Iran qui sont dans le collimateur et, bien sûr, il y a les continuelles provocations contre la Russie pour intensifier les tensions de la guerre froide 2.0.

On peut penser qu’il y aurait eu beaucoup plus de monde pour s’opposer au bombardement de la Yougoslavie en 1999, si on avait pu prévoir ce qui allait arriver !

Neil Clark

Traduction : Dominique Muselet

 https://sputniknews.com/columnists/201903231073479642-nato-bombing-yugoslavia/
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COMMENTAIRES  

24/03/2019 20:07 par Palamède Singouin

En France parmi les partisans les plus enthousiastes de l’agression, il y avait non seulement Chirac, Président de la République, mais aussi les Lévy, Glucksman père ("pas assez de bombes, pas assez longtemps" écrivait-il dans une tribune publiée par "Le Monde") ou encore les faux-culs de Charlie-Hebdo en rangs serrés derrière Val qui avait décelé des Auschwitz au Kosovo, la presse "de gauche" tendance July-Joffrin...
Pour ce qui est de l’opinion publique : désintérêt total, preuve que les problèmes de légalité, de Droits et de relations internationales ne passionnent pas grand monde.
C’est ainsi, comme le précise l’article, que l’on finit par accepter l’Irak, la Lybie, la Syrie...la suite à venir.

24/03/2019 23:29 par Danael

Désintérêt total , ignorance crasse ou sourde oreille ? Pourtant ceux qui bombardent les peuples là-bas sont ceux qui n’hésitent pas à mettre l’armée contre leur peuple chez eux. Faudrait peut-être commencer à y voir clair un jour dans nos petites têtes..

25/03/2019 06:26 par guy

Dire que meme les premiers concernés (g qques amis kosovars ) ne sont pas au courant du tiers du quart de la moitié de ces qques explications ......

25/03/2019 07:01 par Roland

"pour ce qui est de l’opinion publique : désintérêt total" : ben non, justement ! l’agression était accompagnée d’une opération de propagande soigneusement menée, et qui a très bien marché. L’"opinion publique" était mobilisée *pour* la guerre, était très concernée au contraire. La poignée d’entre nous qui manifestait contre la guerre (à Bruxelles) était régulièrement interpellée par des passants sincèrement indignés, comment pouvait-on s’opposer à cette juste cause d’arrêter un génocide ? Même jeu en 2011 lors de la destruction ’printemps arabe’ de la Libye et de la Syrie : ces agressions n’auraient pas été possible sans l’adhésion de l’opinion publique. Et dans ce jeu, les mouvement ’pacifistes’ et ’de gauche’ ont été essentiels pour rendre complètement inoffensive l’opposition à la guerre, en appuyant toute la propagande noire contre l’ennemi désigné, - tout en proclamant bien sûr que ’la guerre n’est pas une solution’.

25/03/2019 10:13 par Triaire

En effet, ceux de gauche n’ont encore pas brillé face à l’impérialisme US ! L’OTAN comptait déjà se raprocher des frontières Russes et se répandre encore plus en Europe .
Remarquons que ceux de gauche ne se précipitent pas non plus pour critiquer avec ferveur l’imperialisme US en Amérique du Sud.

25/03/2019 12:11 par Patrizio Marie-Ange

Rectification sur Srebrenica :
https://www.mondialisation.ca/tribu...

26/03/2019 13:55 par L. A.

Ils n’auront jamais honte de rien. Et dire que ce sont ces mêmes gens qui se présentent en grands moralisateurs chasseurs d’informations falsifiées (fake news) ! Au fait, à propos du « droit d’ingérence », et pour balayer aussi chez nous, que deviennent le bon docteur Kouchner et sa dame ?
Merci pour le travail de traduction auquel, cependant, une relecture aurait évité quelques pétouilles : par exemple (il y en a d’autres) au quinzième alinéa (« Alors qu’il était présenté… »), traitant de Milosevic, la traduction de la deuxième phrase se termine abruptement par « parce qu’il n’était pas un. » au lieu des moins énigmatiques « parce qu’il ne l’était pas. » ou « parce qu’il n’en était pas un. » (Texte original : “He was demonised not because he was a hardcore Serb nationalist, but because he wasn’t.”). .
L. A. (Inspecteur des travaux à finir.)

27/03/2019 09:21 par ozerfil

Pour idée, voici la liste des votants, abstenus et opposés à la guerre contre la Libye au Parlement Français le 12/07/2011...

http://www.assemblee-nationale.fr/13/scrutins/jo0786.asp

27 contre sur... 516 votants, et 7 non-exprimés !!

A noter les "contre" :

- à Droite : LE très courageux Jean Bardet !
- au PS : LE Traître et, sans doute seul Socialiste... de Gauche Jean Emmanuelli.
- Non-inscrits : - comme on se retrouve, René Couanau (?) et... Nicolas Dupont-Aignan.
- à Gauche : Marie-Hélène Amiable, François Asensi, Huguette Bello, Martine Billard, Alain Bocquet, Patrick Braouezec, Jean-Pierre Brard, Marie-George Buffet, Jean-Jacques Candelier, André Chassaigne, Yves Cochet, Jacques Desallangre, Marc Dolez, Jacqueline Fraysse, André Gerin, Pierre Gosnat, Jean-Paul Lecoq, Alfred Marie-Jeanne, Roland Muzeau, Daniel Paul, Anny Poursinoff, Jean-Claude Sandrier et Michel Vaxès - sans surprise, mais c’était très bien !!

"les Pour" :

 "à Gauche" : comme on se retrouve, à nouveau, mais c’est nettement moins flatteur, Pierre Moscovici, Noël Mamère et... François De Rugy !!
La suite prouvera qu’ils étaient juste un peu en avance sur leurs ambitions et reniements et déjà prêts à avaler toutes les couleuvres pour réussir...
 et 482 autres amoureux des guerres... pour sauver des vies !!
Dont les débonnaires et/ou "clean" Jean Lassalle, Eric Woerth, Jean Tiberi, Sauveur Gandolfi-Scheit, Jérôme Cahuzac, André Santini, François... Hollande, Aurélie Filipetti (!!), Jack Lang, François Bayrou, Laurent Fabius (indéboulonnable "pion" du Système !)... sans oublier les sympathiques, souples et tolérants Elisabeth Guigou, Camille De Rocca Serra et Manuel Valls !!

 on passera sur le reste de la Droite : comme l’un d’entre eux, ils sont tous tout simplement poignants...
Il ne manquait que le délicat et subtil Nicolas Sarkozy... ou l’inquiétant E. Macron !!

Chacun pourra trouver quoi penser sur qui il veut !!
Pour ma part, certains partis et hommes se sont définitivement "grillés" et d’autres en sont sortis grandis...

Je n’ai rien trouvé de tel sur la guerre contre la Serbie - il semblerait que le parlement n’ait (démocratiquement !) pas été consulté par... Lionel Jospin (élu par le Peuple... pour faire une politique de Gauche... et qui en a fait une de Droite !!) - mais gageons qu’on aurait retrouvé les mêmes proportions et tendances...

Voici un extrait (?) des débats à l’Assemblée, dirigée par... l’irréprochable Laurent Fabius (déjà, encore et toujours là, bien placé...), à ce sujet :

http://www.assemblee-nationale.fr/11/cra/1998-1999/99032611.asp

Entre une guerre et l’autre, on peut vomir où sur LGS ?

27/03/2019 11:10 par ozerfil

Car, si on dit "sous les pavés la plage", sous les ailes des avions, les bombes et sous les bombes des civils, la plupart du temps, quand on attaque des villes...

27/03/2019 13:04 par Palamède Singouin

Je n’ai rien contre Mélenchon, mais il me semble qu’en tant que député européen il s’était déclaré favorable à une intervention en Lybie "dans le cadre de la résolution du conseil de sécurité de l’ONU"....On savait justement, depuis son agression sur la Yougoslavie, que l’OTAN se souciait tellement des résolutions du CS qu’elle était capable de s’en passer.
De la part de Mélenchon, c’est au minimum la preuve d’une grande naïveté...

28/03/2019 11:23 par Autrement

@Palamède Singouin
Pour une fois qu’un homme politique reconnaît ses erreurs pour s’en servir dans le présent :
Sur la Libye (comme ailleurs sur Maastricht) Mélenchon s’est expliqué.
La paix en Europe commence au Venezuela (26 février 2019)
https://melenchon.fr/2019/02/26/la-paix-en-europe-commence-au-venezuela/

(...) Sur vingt cinq ans, j’accepte les bilans comparés. De la première guerre du Golfe à l’Afganistan en passant par la Syrie, quand ai-je eu tort contre le parti médiatique et les atlantistes qui voulaient la guerre comme solution ? Où leurs guerres ont-elles réglé un seul des problèmes posés ? Où la situation n’est-elle pas pire depuis ? Puisque j’en suis à ce point de mon plaidoyer contre la guerre au Venezuela, je veux admettre une erreur commise dans le passé. Car je crois que cet exemple aidera aussi à réfléchir sur le présent. J’ai accepté l’idée d’un couloir d’exclusion aérienne en Lybie quand Kadhafi menaçait de faire, selon ses propres termes, un bain de sang dans une ville en insurrection. J’ai été imprudent parce que le conseil de sécurité de l’ONU était unanime sur le sujet. Erreur. Aussitôt l’OTAN est entré dans la brèche et le couloir d’exclusion aérienne est devenu une couloir de bombardements à outrance. À l’époque je fus durement critiqué par de nombreux amis très chers en Amérique du Sud qui me reprochaient ma naïveté et à qui je reprochais de ne rien comprendre aux révolutions populaires du Maghreb. L’histoire leur a donné davantage raison qu’à moi dans ce cas. Mais cela prouve qu’il est essentiel de comprendre sérieusement les motivations des protagonistes et d’avoir une claire conscience de ce qui importe le plus à nos yeux pour se positionner. (...)

28/03/2019 20:35 par Palamède Singouin

@ Autrement

Merci pour cette mise au point que j’ignorais. Qui n’efface pas la "légèreté" de la prise de position de Mélenchon au regard des précédents en Yougoslavie et en Irak.
Il est vrai que sur la Lybie les diplomaties russes et chinoises se sont également faites rouler dans la farine en ne mettant pas leur veto à la résolution de l’ONU sur le "couloir d’exclusion aérienne"

. De toute façon, nous n’avons à faire là qu’à des gesticulations comme le prouve l’exemple plus récent de la Syrie, où USA, OTAN, Israël, interviennent en l’absence de tout mandat onusien alors que la Russie se prévaut de n’y intervenir qu’en vertu d’accords de défense bilatéraux avec la Syrie du même genre que ceux qui permettent à la France de se prévaloir de la légalité de ses interventions au Mali, en Centrafrique et on ne sait plus trop où.

En résumé : le concept de "guerre légale" c’est du pipeau. Thucydide avait pigé ça il y a 25 siècles.

30/03/2019 11:02 par ozerfil

Oui, il me semblait bien que JL Mélenchon s’était fait lui aussi "avoir" mais, n’en étant pas certain, je ne l’ai pas évoqué...

Les excuses et regrets, c’est bien, mais le mal a été fait !!
Cela dit, SA voix n’aurait rien changé...

Mais, avant d’accepter le principe d’une guerre contre un pays qui ne nous veut aucun mal, il faut des motifs très sérieux et avérés, pas des "on-dit", surtout sachant la propagande qui règne en Occident...

06/04/2019 16:40 par Ljuabne

Il y a à peu près 10 ans, en allant dans un festival de musique des Balkans en Serbie, Gucca, ma compagne qui est journaliste, cherchait à interviewer un Serbe parlant français. Nous avons fini par rencontrer un vieux monsieur, qui se disait ancien conseiller de Tito (reconverti dans la photo, travaillant pour une maison d’édition autour de la photographie, nommée "les éditions francophiles") et qui l’accompagnait quand il s’agissait d’échanger en français. Il nous a raconté la guerre de son point de vue, qui se rapproche des idées exprimées dans cet article. J’ai malheureusement peu de souvenirs de l’interview que pourtant j’enregistrais, mais je me souviens d’un détail : il nous a parlé d’une lettre qu’aurait écrit Milosevic à l’ONU et qui demandait un peu avant la guerre une réaction (une aide ?) de leur part suite à l’entrée illégale de combattants étrangers sur le territoire Yougoslave et dont le but était de déstabiliser le pouvoir sur place. Son propos résonne aujourd’hui lorsque l’on connaît les modalités des interventions occidentales au nom des droits de l’homme. Je vais rechercher cette interview, l’a réécouter et dans le cas où je la retrouve, vous faire part des propos recueillis.
Bien à vous

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