Plein écran
40 commentaires
Joseph Biden : « les États-Unis sont prêts à diriger le monde ».

Le fléau du bien

Dès qu’un politicien s’installe à la Maison-Blanche, c’est plus fort que lui : il faut qu’il se mette à régenter les affaires du monde, qu’il se coule dans le moule de la vocation planétaire de la nation providentielle.

Dans le discours que les États-Unis tiennent sur eux-mêmes depuis leur fondation, une chose est incontestable : c’est une nation exceptionnelle. Bush ou Obama, Trump ou Biden, rien n’y fait. Enfoui dans l’inconscient collectif, ce postulat identitaire traverse l’histoire. Comme un témoin qu’on se passe furtivement d’un président à l’autre, il demeure intact, immaculé comme les Tables de la Loi. Car il est bel et bien de l’ordre de la structure, non de la conjoncture. La singularité des États-Unis, c’est qu’ils se croient dépositaires à vie d’un imperium planétaire. C’est qu’ils se projettent au-delà des mers, au nom d’une vocation civilisatrice qui révèle surtout la haute idée qu’ils se font d’eux-mêmes.

Rien n’est moins laïque, et plus hostile à la laïcité bien comprise, que l’idéologie étasunienne. La nation d’exception drape son appétit de puissance dans les plis de la liberté, de la démocratie et des droits de l’homme, en effet, comme si ces entités abstraites figuraient des divinités qu’elle avait pour mission de servir en pourfendant les méchants. Puisqu’elle est l’incarnation du Bien, le monde n’est-il pas à sa disposition, objet passif de ses élans salvateurs ? Dispensatrice d’une justice immanente taillée à sa mesure, la nation au « destin manifeste » ne fixe aucune limite à son aura bienfaisante, car elle y voit la conséquence légitime de sa supériorité morale. Sa proximité avec le Bien sanctifiant sa puissance terrestre, elle pourchasse sans répit les forces maléfiques et les immole en expiation de leurs crimes.

Durant la campagne, Joseph Biden a promis qu’il en finirait avec les « dictateurs comme Castro et Poutine ». Revendiquant son élection, il déclare que « les États-Unis sont prêts à diriger le monde ». Dès qu’un politicien s’installe à la Maison-Blanche, c’est plus fort que lui : il faut qu’il se mette à régenter les affaires du monde, qu’il se coule dans le moule de la vocation planétaire de la nation providentielle. Washington vient d’accuser Pékin de vouloir « dominer le monde », mais il faut être frappé de cécité volontaire pour ne pas voir dans cette accusation une inversion maligne.

Car la conviction de l’élection divine, l’identification au Nouvel Israël et le mythe indécrottable de la « destinée manifeste » déclinent, sur tous les tons, la prétention ahurissante de l’oligarchie étasunienne à se soumettre la planète. Se considérant comme le sel de la terre, les puritains avaient déjà donné le signal de la conquête des « terres vierges », c’est-à-dire du massacre à grande échelle des Peaux-Rouges assimilés aux Cananéens et aux Amalécites. Tout ce qui vient de la nation élue de Dieu n’appartient-il pas derechef au camp du Bien ? Le succès de la conquête du Nouveau Monde, bientôt vidé de ses habitants, a persuadé les Américains qu’ils appartenaient au peuple élu. Elle leur a communiqué la conviction que leur puissance était la récompense divine de leurs qualités intrinsèques.

Une auto-désignation comme incarnation du Bien qui a contribué à accréditer l’idée, bien plus tard, que l’histoire trouvait sa fin avec l’effondrement de l’Union soviétique. Le triomphe des États-Unis réalisait ainsi la forme la plus aboutie de la démocratie libérale. Dans une majestueuse apothéose, il donnait corps au sublime idéal de l’économie de marché. Avec le triomphe de la démocratie libérale, la république universelle, enfin, se profile à l’horizon. Ce paradis démocratique, dispensateur de ses bienfaits à la planète entière, qui d’autre que l’Amérique pourrait l’incarner ? Ses exploits accomplissent le dessein divin, et la providence conduit au triomphe du Bien sous le regard ébloui des peuples reconnaissants. « Lumière des nations », l’Amérique les guide avec fermeté vers la Terre promise d’un monde réconcilié.

Frappante, chez les Américains, est la façon dont leur bonne conscience coïncide avec leur délabrement. Le PIB par habitant est colossal, mais 20% de la population croupit dans la pauvreté. La violence règne, et les détenus américains représentent 25% des prisonniers de la planète. Plus de 30% de la population est frappée par l’obésité, et la crise sanitaire fait des ravages. L’espérance de vie est passée derrière celle des Cubains. Mais ces péripéties sont de mesure nulle devant l’essentiel, et le réel a l’obligeance de se faire discret. Moralement parfaite, une Amérique imaginaire se présente alors comme un système achevé, effaçant toute trace de contradiction et envisageant l’avenir avec confiance. C’est étrange, mais même pour évoquer les catastrophes dont ils sont responsables, les dirigeants de ce pays ont toujours le sourire.

La nation exceptionnelle, il est vrai, exerce ses effets bienfaisants quoiqu’il advienne. Parce que l’Amérique est vouée par décret divin à devenir l’empire des temps derniers, son futur et son présent sont déjà compris dans son origine. Investie d’une mission planétaire, elle accueille sa « destinée manifeste » en un geste salvateur qui défie l’espace et le temps. C’est pourquoi une narration édifiante ne cesse d’exalter son génie. Réécrivant sa propre histoire à la façon d’une histoire sainte, l’Amérique percute le droit international avec le droit divin. Le nationalisme américain n’est pas un nationalisme ordinaire : il traduit l’orgueil d’une puissance qui postule sa coïncidence avec l’ordre voulu par le Créateur. Des Pères fondateurs quittant l’Europe pour fonder une société vertueuse aux victoires héroïques remportées sur les forces du mal, l’histoire américaine est plus qu’une histoire : c’est la parousie du Bien.

Le triomphe irrésistible de l’Amérique, dès lors, n’est rien moins que la recréation miraculeuse du paradis perdu. Mais pour accomplir sa mission, la puissance bienfaitrice compose aussi avec l’enfer. Les forces maléfiques, les récalcitrants, les rebelles à l’ordre impérial voulu par Dieu, il faut les soumettre à l’épreuve du feu, à la robuste pédagogie du tapis de bombes et à la didactique virile des supplices made in CIA. La guerre menée au nom du Bien est régie par un principe auquel elle ne déroge jamais : c’est un produit d’exportation. On introduit la violence dans les autres pays comme on y exporte des marchandises. Cette guerre de l’Occident salvateur vassalisé par Washington est la poursuite de la politique par d’autres moyens, comme disait Clausewitz. Mais qu’elle frappe des populations ou des États, c’est surtout une guerre morale, propre, chirurgicale, celle que l’on mène contre la « barbarie » et la « dictature ».

Forme paroxystique du rapport Nord-Sud, métaphore sanglante du développement inégal, elle frappe au dehors, jamais au-dedans du monde « civilisé ». Reproduisant la dualité du monde, elle épouse docilement la fracture planétaire. Guerre des riches contre les pauvres, elle est à l’image de ces chapelets de bombes largués sur les Coréens, les Vietnamiens, les Cambodgiens, les Laotiens, les Irakiens, les Palestiniens, les Syriens, les Libyens, les Afghans, les Yéménites. Son symbole, c’est le B 52, le napalm, le chasseur F-15, le missile Tomawhak, le drone Predador, toute cette machinerie sophistiquée de la mort administrée à distance, sans risque, sans faux frais pour les exécutants de la punition venue du ciel. C’est aussi la guerre par procuration, l’embargo, le blocus, la guerre économique, la déstabilisation insidieuse, l’action clandestine, les coups d’État fomentés par la CIA, la manipulation de la terreur, les Freedom Fighters du jihad global et du takfir sponsorisé, toutes ces guerres du « monde libre » dont les démocraties sont friandes, sous la conduite d’un empire qui se prend pour la puissance vengeresse. L’Amérique, c’est le Fléau du Bien.

Bruno GUIGUE

Print Friendly and PDF

COMMENTAIRES  

12/12/2020 15:26 par chb

Puis-je me permettre de relever le parallèle avec l’autre fléau du bien, qui en dépit de sa petite taille subjugue autant par son épée débridée que par sa propagande comminatoire, toutes deux (généreusement) réparties dans le monde : l’état d’apartheid de Tel Aviv et (soupir) al Quds ?

12/12/2020 16:33 par Ellilou

J’ai toujours été frappée de voir à quel point, même dans la misère la plus noire, bon nombre d’Américains, qui y auraient tout à gagner (sécurité sociale, études gratuites, retraites dignes...), refusent obstinément de considérer la gauche comme une option ne serait-ce qu’envisageable...Bernie Sanders, loin d’être un révolutionnaire, est même considéré par beaucoup comme un sombre communiste :-( misère de misère !

12/12/2020 18:52 par Assimbonanga

@Ellilou, pour ma part, j’ai mon hypothèse : leur "croyance". Ils croient en Dieu, presque tous. Ça forge dans le cerveau des structures bloquantes pour l’organisation sociale. Et la croyance de l’anti-communisme. Le communisme, c’est le diable. C’est répété, seriné, rabâché et surtout réprimé. Cela peut constituer dans leur vie une cause de sérieux ennuis, me suis-je laissée dire.

13/12/2020 07:52 par Petronilla Petronillum grosse fatigorum

Merci Assimbonanga de ta profonde réflexion qui fait considérablement avancer le schmilblick. Je vais juste te demander la gentillesse de ne plus citer Dom Helder Camara dans l’avenir, comme tu l’as fait récemment. Merci.

13/12/2020 08:47 par François de Marseille

@ Elilou : n’es tu pas stupéfaite en France d’un phénomène exactement similaire ?
Aux USA comme en France, les dominants sont à l’oeuvre pour maintenir leur statut. Je ne cherche pas à savoir comment il y arrivent aux USA, la question c’est bien la France.
Pour ce qui est de la volonté des USA de contrôler le monde, la démocratie a toujours été leur excuse, c’est la seule qui permette d’obtenir le consentement, même B. Sanders et JLM s’y font prendre et/ou jouent la musique de l’intervention humanitaire. La question qu’on peut se poser, c’est "ils y croient à leurs conneries ? ". Mais finalement, peu importe, le résultat est le même.
Je pense aussi que personne en Occident ne cherche vraiment à comprendre, on vit tous dans un relatif confort auquel on tient. C’est particulierement vrai pour la classe moyenne, classe qui aurait (d’apres Todd) un rôle clé dans les processus de changement radicaux dans les sociétés. Ce confort relatif repose en partie sur l’opulence extrême des dominants.

13/12/2020 08:59 par carlito

Salutaire rappel de ce que sont les USA
Il est affligeant d’assister au concert des louanges et espoirs, de Gauche (sic) comme de droite à l’arrivée de Biden et sa camarilla de néo-cons repeinturlurés en "sociétalistes".
le soulagement de Bruxelles ( Otan et UE ) est un sur signe des choses à venir.

13/12/2020 09:09 par SPARTACUS

les USA avec leur système économique et politique sont le cancer du Monde avec des mètastases qui se répandent sur toute la planète
et même dans l’espace.

13/12/2020 10:26 par Assimbonanga

@LGS. Vous aviez, je crois, décidé d’évincer Papa Razzi ? Pourtant, je me demande s’il ne réapparaît pas sous le pseudo Petronilla Petronillum grosse fatigorum.
Pour ma part, je trouve grosse fatigorum tous les gens qui ponctuent dix fois leurs paroles de "si Dieu le veut". C’est insupportable pour moi. Je ne crois pas être la seule à le penser !

@François, d’accord avec le "confort relatif" dont tu parles. Tiens justement, la sécu va payer des tests pour que les Corses puissent recevoir de la visite pour les fêtes. Faut bien faire marcher le commerce...
Qui va faire un usage démesuré de tests en fin d’année ? Je crains que ce soit surtout les bourgeois. C’est la sécu qui régale, c’est gratuit, les mecs, vous gênez surtout pas, tournée générale.

Bon enfin, c’est pas tout, mais il faut désormais s’habituer à supporter pour un temps cette horrible photos des suppliciés de Guantanamo jusqu’à ce que l’article s’enfonce dans les couloirs du temps... On est comme ça, c’est notre petit côté masochiste.

13/12/2020 10:34 par J.J.

François de Marseille @ "La question qu’on peut se poser, c’est "ils y croient à leurs conneries ? "
Bien sûr, qu’ils y croient ! Quand "truster in god", est élevé au niveau d’une aspiration nationale, comment peut on avoir un brin de bon sens et d’empathie pour les autres humains(surtout s’ils ne partagent pas leurs convictions) ?

Ils sont aussi bouchés, tordus et sadiques que les inquisiteurs de saint Dominique nique nique, ou les luthériens par exemple, qui à la même époque faisaient régner la terreur dans les contrées qu’ils contrôlaient

Ils étaient bien cachés quand a brillé l’Esprit des Lumières, lesquelles tendent malheureusement à s’éteindre.

Le temps passant, si l’humanité n’est pas engloutie par un quelconque cataclysme, une nouvelle religion se fera sans doute jour, reléguant les religions actuelles au rang de mythes (ce qu’elles n’ont jamais cessé d’être).

Mais il est à craindre que les futurs croyants ne soient pas plus futés, et aussi nuisibles que les anciens.

13/12/2020 11:00 par Milsabor

Du point de vue psychologique, le fonctionnement décrit ci-dessus se situe entre le paradigme de la paranoïa et celui de la perversion narcissique.
Paranoïa = mégalomanie + délire de grandeur + délire de persécution.
Perversion narcissique = déni, triomphe, vengeance, domination, jouissance tirée de la souffrance d’autrui (sadisme).
On pourrait affecter le premier pôle au complexe militaro-industriel nationaliste américain, fauteur de guerre et moteur de la nouvelle guerre froide contre la Russie et la Chine, et le second pôle à l’état profond mondialiste corrupteur de tous les pouvoirs : politique, économique, médiatique, culturel, visant l’établissement d’une dictature globale par la monnaie numérique et le traçage généralisé.
Si le premier pôle s’inscrit dans des rapports de persécution par des persécuteurs désignés, le second s’inscrit dans des rapports bourreau-victime-sauveur : la gouvernance mondiale sauve le monde du terrorisme, du Covid, des complotistes, des rebelles aux dicktats sociétaux du libéralisme libertaire. Dans le premier cas la persécution est projetée à l’extérieur, dans le second elle est opérée à l’intérieur.
Le monde moderne est une nef des fous. Y a-t-il un psychiatre dans la salle ?

13/12/2020 11:35 par Milsabor

Du point de vue psychologique, le fonctionnement décrit ci-dessus se situe entre le paradigme de la paranoïa et celui de la perversion narcissique.
Paranoïa = mégalomanie + délire de grandeur + délire de persécution.
Perversion narcissique = déni, triomphe, vengeance, domination, jouissance tirée de la souffrance d’autrui (sadisme).
Le premier pôle correspond au complexe militaro-industriel nationaliste moteur de la nouvelle guerre froide contre la Chine et la Russie qui développe des rapports de persécution projetés à l’extérieur. A l’horizon le réchauffement en 3ème guerre mondiale est envisageable.
Le second pôle correspond à l’état profond mondialiste qui promeut une dictature mondiale fondée sur le contrôle par la monnaie numérique et le traçage sanitaire développant des rapports bourreau-victime-sauveur. L’état sauve la population victime du Covid, des terroristes, du réchauffement climatique, des rebelles aux diktats sociétaux du libéralisme libertaire.
Le monde moderne est une nef des fous. Y a-t-il un psychiatre dans la salle ?

13/12/2020 11:49 par Mazig

Attention !!
Cet article risque de "fâcher" les représentants français de la défense de toute politique américaine , quelles qu’en soient les causes et les conséquences. LE CERCLE DE L’ORATOIRE et ses éminents membres , parmi les plus grands" intellectuels français" (MDR) : BUCKNER , GLUKSMAN , RUBINSTEIN ,ROLIN, WEITZMANN, ENCEL , GOUPIL , LEVY , KOUCHNER et bien d’autres , qui en dépit de toutes les conneries et les mensonges qu’ils ont débités et continuent à propager sans gêne à travers les médias corrompus qui leur ouvrent grands leurs plateaux , n’ont jamais cessé de polluer l’espace politique français et en toute impunité , par leurs positions fascistes. A mon sens , ces gens sont encore plus nuisibles que les américains eux-mêmes et doivent être en permanence dénoncés et combattus.

13/12/2020 12:00 par Xiao Pignouf

Il n’empêche qu’ils ont de plus en plus de mal à faire avaler leurs salades. L’état de déréliction de ce pays par endroits et sa tiers-mondisation galopante, ils ne peuvent plus les cacher. Leur système est pourri et ça se voit. Quand on pense que Trump était un moindre mal, c’est dire !
Face à eux, il y a de vrais géants économiques, militaires et démographiques, plus les petites nations auxquelles ils ont toujours eu l’habitude de s’en prendre avec le succès qu’on connaît.
Malgré tout, ces fous de dieu risquent de nuire encore longtemps. A quand un dirigeant français qui ait le courage de leur faire un bras d’honneur ?

13/12/2020 13:44 par charclot

pour tous
ke vous conseille la lecture d’un livre dans un genre souvent décrie la SF "le troupeau aveugle" de John Brunner datant de 1972. Ce n’est pas une dystopie, juste un bilan prévisionnel... dont le résumé suit et est pris sur Babelio
John Brunner

Guy Abadia (Traducteur)
Gérard Klein (II) (Préfacier, etc.)
EAN : 9782253072072
540 pages
Éditeur : LE LIVRE DE POCHE (01/05/1998)

Résumé :
La fin du siècle comme s’y vous y étiez !
La fin du siècle ou la fin du monde ?
Un monde où la Méditerranée est une mer morte, où la plupart des plages sont interdites.
Où, certains jours, à New-York, il pleut de l’acide.
Où tout le monde ou presque souffre d’allergies, d’intolérances, où les microbes résistent aux antibiotiques et la vermine aux insecticides.
Où l’eau du robinet n’est potable que certains jours.
Où l’espérance de vie décroit régulièrement et où s’étalent sur les murs le slogan trainite : "Arrêtez, vous me faites mourir" !
Un monde ou il est peut-être trop tard.
Mais où certains, comme Austin Train, le fondateur légendaire du mouvement antipollution, continuent d’espérer jusqu’à leur dernier souffle, que l’homme se reprendra et refera de la Terre un jardin.

13/12/2020 15:50 par Antar

@Assimbonanga,
La photo n’est pas de Guantanamo mais d’Abou Graib en Irak.

13/12/2020 17:49 par gerard

Peut être un peu à contre courant mon commentaire, mais peut être pas tant que ça.
Ce matin, je lis dans 2 journaux ( le monde et libération ) cette information qui vaut son pesant de cacahouètes . LE fantoche GUAIDO s’est complètement planté au Venezuela. Un flop dans une consultation électorale sauvage qu’il a organisé et qui se voulait sa réponse à MADURO.
j’avoue, je m’interrogeais sur ses possibilités de nuisance après la participation un peu faiblotte du 6 décembre . Le fait que cette consultation est encore, et de loin, moins IMPORTANTE, rend légitime les élections officielles.
Comme quoi, même si les électeurs sont un ce moment un peu frileux vis à vis de maduro, ils le sont encore plus vis à vis de cette crapule de GUAIDO
et si le monde et libération le disent implicitement, alors ..............

13/12/2020 18:32 par Assimbonanga

Merci@Antar. Précision nécessaire, effectivement.

13/12/2020 21:11 par CAZA

Bonjour
Psychogénéalogie, étranglement démographique et racisme peuvent donner des éléments de compréhension à la perversité narcissique de l’Amérique blanche
Dans la ""vieille Europe "" le subconscient des peuples s’est construit autour de la lutte contre les féodalités ( noblesse et clergé )
et des révolutions qui ont apportées à tous de nouveaux droits et une amélioration des conditions de vie (même pour ceux qui ont des ancêtres ont combattus contre ) d’où le sentiment pour tous que la mise en commun est profitable ( Santé , Education , Etc )

Etranglement démographique et appauvrissement philosophique car les US ont été très récemment et principalement peuplés d’immigrants jeunes , rapidement acculturés , et par des condamnés déportés contre leur gré et l’herbe que tous ont trouvés la bas était loin d’être aussi verte que vantée .D’où un dur retour à la réalité et la certitude d’avoir été dupé .
Et ce sentiment est encore dans le subconscient de l’Amérique blanche actuelle .
Donc chacun étant là pour manger la soupe sur la tête des autres les collectivistes ont toujours été marginalisés et pourchassés.
Et la vieille Europe , qui entre temps , avait réussi à créer un monde plus harmonieux et moins violent est regardée aujourd’hui avec ressentiment et mépris car cette réalité (mes ancêtres auraient mieux fait d’y rester là bas et on c’est fait avoir ) est impossible à accepter .
Comme exutoire à psychose l’Amérique blanche a utilisé la violence raciste comme les lynchages public où l’on amenait les enfants des écoles ( Waco : Jesse Washington brûlé et amputé à vif et torturé pendant des heures 10 000 milles spectateurs hilares devant l’objectif photoou Tulsa : Lynchage d’un quartier entier 300 morts ) et le pillage et l’assassinat des peuples de tiers monde .
Vous voyez ces gens avoir une caisse sécu ou une caisse de retraite avec les Noirs ?
Bon il parait que le 18 Décembre 2018 (oui deux milles dix huit ) le sénat du peuple des grands psychopathes a voté la criminalisation des lynchages

13/12/2020 22:13 par Feufollet

Il faut reconnaître à B. Guigue son talent exceptionnel de description irréfutable
Ici, il atteint le sommet de son talent et les commentaires en témoignent plus ou moins bien
Après, la complexité psycho-social dans la construction et l’aboutissement ahurissant de cette société
Relève de la psychiatrie, j’attends encore les analyses des personnes autorisées
Sans y être autorisé, j’avancerai l’hypothèse que cette société s’est construite dans la sauvagerie individuelle
Dans la recherche presque exclusive de l’intérêt personnel, sans liens sociaux historiquement fondés
La sauvagerie à l’état pure qui s’exprime par la loi du plus fort à tous les étages
Ceci autorisé et justifié par un puritanisme religieux typiquement anglais plus proche du paganisme matérialiste
Que d’une croyance ancrée et développée par les préceptes du christianisme partageux
Voilà un début d’explication pour ce qui concerne l’adoration de l’argent et l’avenue du dieu dollars
Qui fondent les vraies croyances de ce peuple sauvage et inculturé
Le reste n’est que simulacres barbares auxquels ils s’adonnent pour cacher leurs consciences perverties
« Nous mentons, nous trichons, nous volons » Mike Pompéo en conférence
S’il le dit………...Pour une fois qu’il dit une vérité (sous les applaudissements, svp)
A la fin, comment ne pas désirer la disparition d’une anti-civilisation pareille, dévolue au capitalisme sans limites

14/12/2020 01:47 par François de Marseille

C’est marrant, à entendre certain, on a l’impression qu’en France c’est mieux.
Laissez la psychologie de côté, ou plutôt considérer que c’est juste l’avidité qui est à l’oeuvre. Si c’est moins grave chez nous c’est que nous avons perdu la tête de la course depuis la deuxième guerre mondiale. Ça se voit moins. Nous c’est juste l’Afrique qu’on considère comme notre territoire de jeu, mais donnez à la France le budget militaire des USA, elle fera pareil qu’eux, voire pire.
Je crois que ce n’est vraiment pas le but de l’article de Bruno Guigue que de donner au Français des billes pour se sentir plus raisonnables que l’Américain. C’est tout sauf vrai, je pense même que par certains point ils sont beaucoup mieux lotis que nous. Ils créent leur monnaies et n’ont pas signé de contrat les obligeant à renoncer à toute politique Kainesienne. Ils ont conservé une industrie et soutiennent leurs chercheurs.

14/12/2020 04:57 par Petronilla Petronillum Assimbonangum Paz e Amor

Mais non, Assimbonanga, ne sois pas vexée, tu as parfaitement le droit de mettre tous les croyants dans le même panier nauséabond. Tu as tort mais tu as le droit. Je voulais simplement signaler que, dans ce cas, citer Dom Helder Camara, comme tu l’as fait dans un commentaire d’un article que j’avais traduit, manque singulièrement de cohérence.

Mais je te comprends. La moitié du monde est dirigée par des malades mentaux ou des escrocs (mais c’est un pléonasme) qui n’hésitent pas une seconde, pour se justifier, à mettre en avant une croyance en un dieu (je me demande bien lequel) que tout le troupeau suit docilement, et c’est insupportable.

Mais dis-toi bien que si c’est insupportable pour les athées, comme toi, c’est carrément un martyre pour ceux, comme moi, et nous sommes nombreux, qui vivent une foi tranquille qui n’a rien à voir avec ces hallucinés, ni avec la plus grande frange de l’église catholique, qui n’est qu’un motif de honte (cette mobilisation complètement hystérique pour pouvoir aller à la messe ???!!!! On croit rêver - et ce n’est que la partie émergée de cet iceberg qui se saborde lui-même). Je ne pense pas m’avancer en disant que Dom Helder Camara, comme Dom Casaldaliga, seraient certainement d’accord avec moi.

Mais c’est comme ça. Le principal est que je suis très souvent d’accord avec tes commentaires, bien que je sois toujours étonnée que l’on veuille tout commenter. Personnellement, je ne suis pas sûre que mon avis apporte beaucoup d’eau au moulin, et puis, en attendant un peu, cet avis arrive souvent dans la bouche d’autres personnes, et c’est très bien (et en plus, putz...quelle perte de temps !)

Quant à ma personne, je crois (mais je ne suis pas sûre) que les administrateurs du Grand Soir me connaissent bien, puisque cela fait des années que je fais des galipettes sur leur site, avec ma joyeuse bande d’hétéronymes masqués.

Et merci à Bruno Guigue. Je trouve qu’il n’y a rien à ajouter à cet article (le commentaire de FeuFollet est celui qui se rapproche le plus de ma pensée). Les américains sont fous (Simone de Beauvoir décrivait ça très bien dans son livre L’Amérique au jour le jour, paru en 1947, qui n’a pas pris une ride) et on risque une troisième guerre mondiale à cause de ce "fléau du bien", un titre remarquablement bien trouvé.

Par contre, je pense au contraire que cette photo d’Abou Graib, vraiment insoutenable, devrait rester le plus longtemps possible à la une. Et même sur toutes les unes. Car c’est l’illustration la plus réaliste que l’on puisse trouver des USA.

PS : enfin une bonne nouvelle : l’Argentine a légalisé l’avortement.

14/12/2020 09:36 par Assimbonanga

Dom Elder Camara , la citation célèbre :

"Je nourris un pauvre et l’on me dit que je suis un saint. Je demande pourquoi le pauvre n’a pas de quoi se nourrir et l’on me traite de communiste".

Hé oui, le communiste veut savoir pourquoi, alors que la croyance suffit au croyant.
Maintenant, @Pétronilla, pourquoi serais-je "vexée" ? Qu’est-ce qui te fait dire ça ? Ne serait-ce pas toi , en tant que croyant qui t’estimes insulté par mon athéisme ? Ou croyante (Pétronilla, c’est plutôt féminin, en fait... ) ?
Le lecteur apprécie ta foi "tranquille". Ça se sent, oui ça se sent (sur l’air du groupe Téléphone).
PS. Je ne joins pas le lien vers la vidéo Youtube, car le formulaire électronique continue de juger suspect tout lien youtube. Titre de la chanson : ça.

14/12/2020 09:51 par charclot

ça c’est une nouvelle qui fera plaisir à tous les amoureux du capital, ils vont enfin republier PIF... Je sais rien à voir avec l’article mais pour ceux qui auraient de mal avec ce genre d’intervention il suffit juste de revoir Les Escadrons de la mort - L’École française un des films de Marie-Monique Robin c’est super sympa léger et roboratif de quoi rendre confiance à la très grande légitimité du système républicain français... Bon gros bizou

14/12/2020 11:54 par J.J.

Machin Petronilla] @

...tu as parfaitement le droit de mettre tous les croyants dans le même panier nauséabond. Tu as tort mais tu as le droit.
De quel droit, madame ou monsieur Petronilla vous permettez vous de prétendre que l’on aurait tort de mettre tous les croyants dans le même panier ?
Vous pensez pouvoir en déchirer un pour raccommoder l’autre ? Des exemples ?
D’ailleurs s’il n’y avait que les croyants à mettre dans le panier d’infamie, ça réduirait les postulants.

Et puis, il faut bien reconnaître qu’être croyant en une quelque improbable divinité dénote une certaine paresse d’esprit émoussant le sens critique.

Ad capitulum capitulantes, .....à condition d’avoir quelque chose de substantiel à dire.

14/12/2020 14:31 par babelouest

Marie-Monique Robin, @Charclot ? J’ai eu la grande chance d’être là, à la Vache Rit de Notre Dame des Landes, quand lui fut remise la légion d’honneur : à coup sûr, elle, elle la méritait.

J’ai même pu parler avec ses parents, qu’elle retrouvait à cette occasion -là.

14/12/2020 15:35 par Xiao Pignouf

@J.J

Excusez-moi et sans vouloir vous mettre en porte-à-faux, ni même prendre la défense de Pétronille, mais votre présente indignation n’est pas vraiment raccord avec le commentaire que vous venez de faire sous l’article de Charclot...

Quid de l’abbé Pierre ?

14/12/2020 18:14 par J.J.

Xiao Pignouf ...votre présente indignation n’est pas vraiment raccord avec le commentaire que vous venez de faire sous l’article de Charclot
En quoi trouvez vous qu’il n’est pas raccord ? Je ne comprends pas très bien. À cause de l’abbé Pierre que je cite ?

14/12/2020 20:11 par Xiao Pignouf

Votre commentaire ci-dessus témoigne d’une certaine mais appuyée bigophobie (Je ne vous en blâmerais pas) alors qu’ailleurs vous semblez porter aux nues la charité chrétienne. Je ne dis pas que c’est incompatible, je trouvais juste ça un chouïa discordant mais ça n’est après tout probablement qu’une impression amplifiée par le fait que j’ai lu vos 2 coms coup sur coup. Y a pas de malaise.

15/12/2020 12:00 par J.J.

Xiao Pignouf @ Ayant été élevé dans un milieu fort bigot, avec tout de que cela a comporté d’hypocrisie, dans la situation un peu délicate pour l’époque où je me trouvais, ayant été (fort peu de temps heureusement) élève dans un établissement confessionnel, j’ai pu là aussi évaluer l’hypocrisie en vigueur. Je suis effectivement particulièrement bigophobe. Je le reconnais

C’est aussi la raison pour laquelle, pour une fois qu’un ecclésiastique suit les préceptes qui devraient, d’après les déclarations "officielles" guider les chrétiens (aimez vous les uns les autres etc...) et se distinguer en pratiquant une charité "sans but lucratif", je lui en ai une certaine reconnaissance. L’exception qui confirme malheureusement la règle. Ne pas le reconnaître serait du sectarisme.

D’autre part j’ai horreur du concept de charité, qui n’est en fait qu’un marché sordide, comparable aux Indulgences du XVI éme siècle.
Aider quand on le peut notre prochain est une œuvre de Solidarité et de Fraternité, sans en attendre d’autre récompense que de s’être senti utile.
Salut et Fraternité

15/12/2020 12:48 par charclot

@ babelouest
La légion d’horreur comme celle de Bigeard ou d’ Aussaresses... Non, même si elle le "mérite" j’ai autant d’estime pour les décorations militaires ou autres que pour celles des sapins de Noël... Mon respect, même si je ne suis rien ou peu, lui vaut toutes les décorations....

15/12/2020 19:00 par LaraM

"l’Amérique imaginaire", percutant. On a donné à ce nom "Amérique" une résonance glorieuse... Pourtant, malgré le tapage médiatique, hollywoodien, politique, le rêve américain a viré au cauchemar. Embourbé dans des guerres interminables, concurrencé par des pays qui ne font la guerre à personne, confronté aux crises sociales et financières internes, l’Amérique n’est plus qu’un écran de fumée. Seul les aveugles et les crédules continuent de croire qu’il incarne démocratie et liberté.

16/12/2020 10:19 par Assimbonanga

Excuse-moi @Xiao, mais ne confondrais-tu pas JC et JJ ? Ces deux pseudos se ressemblent.
Moyen mnémotechnique : JC, c’est le bigot, comme l’indiquent les initiales de Jésus Christ.
JJ, c’est tout l’inverse.
Signé Assimbonanga, dans ses sabots crottés, qui essaient de faire attention aux autres... Modestement.

16/12/2020 15:21 par Assimbonanga

Erratum, j’ai fait une fôte ! Corrigé : Signé Assimbonanga, dans ses sabots crottés, qui essaie de faire attention aux autres...

@charclos, Pif Gadget a été racheté par un ancien sarkozyste. C’est dingue comme le communisme c’est pour eux de la merde sauf si ça peut être récupéré pour faire du business en trompant les gens. PIF ne sera plus communiste. Il faut que les clients le sachent. C’est comme la camif. C’était une coopérative d’instituteurs, mais c’est fini. La camif a fait faillite et c’est un industriel du matelas qui a racheté le fichier client, mais ce n’est plus une mutuelle d’achats, qu’on se le dise ! C’est de la contrefaçon, de l’imitation, de la tromperie sur l’éthique.

Pour pas déprofiter le commentaire, je signale de nouvelles vidéos de François Ruffin, le François Ruffin des grands jours. J’ai fait l’essai d’insérer un lien vers Youtube, et c’est toujours interdit. Il doit y avoir une panne quelconque quelque part, soit à Youtube, soit au Grand Soir. Je donne donc simplement les titres des vidéos à rechercher par soi-même.
- Femmes de ménage : Questeur-menteur ! (épisode 1)
 Avec vous le spectacle vivant devient le spectacle mourant ! (Dans cette vidéo, appréciez la réponse mesquine du petit ministre)
 Un mois avant Michel Zecler...( Dans cette vidéo, admirez la séquence Eric Ciotti. A ce stade ce n’est plus juste de la mauvaise foi, c’est de la malhonnêteté délibérée. ).

17/12/2020 09:57 par charclot

là, c’est juste magnifique... Je crois qu’en arriver à ce stade c’est être prés à rouvrir le vel d’hiv’ !
https://www.bfmtv.com/police-justice/manifestation-a-paris-une-femme-gilet-jaune-mise-en-examen-soupconnee-d-avoir-declenche-les-violences_AD-202012170030.html#xtor=AL-68

17/12/2020 11:54 par Assimbonanga

Samedi 12 décembre a été le triomphe de l’arrestation préventive, en étroite collaboration entre l’archange Darmanin et le radical Lallement.
Encore un exemple, vidéo sur le site Du Média TV : le droit de manifester n’existe plus.
Mais Lallement est contesté. Ça remue au conseil municipal.
Chercher sur Youtube la vidéo de Michelle Tirone, titre : HIDALGO MACRON FÉMININ ?

17/12/2020 14:21 par charclot

@ Assimbonanga
T’en fais po, une chèvre même avec des jartelles continue de faire béééééééé

17/12/2020 21:22 par Feufollet

Assimbonanga
Vous êtes employé(e) à plein temps par LGS ?
Comme cueilleur (se) de fraises
En tous cas vous ramenez votre fraise à n’en plus finir
Heureusement que vous êtes là pour tout nous dire
Ce quoi il faut et ne faut pas penser
J’aime bien les fraises, mais sans exagérer

18/12/2020 15:51 par Assimbonanga

Voici un reportage payé par vos impôts, sur France 2 : Couvre-feu : tolérance zéro lors des contrôles
Je ne sais pas comment exprimer le sentiment de dégoût et de révolte que ça suscite en moi. Une pareille attitude des "gardiens de la paix" à l’égard de ce chauffeur taxi est complètement abjecte.
Le fléau du bien sans doute. Ils appliquent le règlement à la lettre, l’humanité n’est pas comprise dans la prestation.
Pauvre France !

18/12/2020 20:34 par Xiao Pignouf

@Feufollet

Bof, si c’est pour dire de vilaines choses comme ça, alors c’est vous qui devriez peut-être moins la ramener.

19/12/2020 21:11 par Feufollet

Assimbonanga-Xiao Pignouf
Ah bon, ça chante à deux voix
Je n’avais pas encore compris
Mais la mélodie reste un peu (assez) monotone

(Commentaires désactivés)
 Twitter        
 Contact |   Faire un don
logo
« Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »
© CopyLeft :
Diffusion du contenu autorisée et même encouragée.
Merci de mentionner les sources.