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Le Monde Diplomatique, février 2015

Cette livraison de février du Monde Diplomatique est à l’image de l’époque que nous vivons : dure.

Serge Halimi nous dit qu’il faut « choisir ses combats »  : Août 1914 : l’union sacrée. En France comme en Allemagne, le mouvement ouvrier chancelle ; les dirigeants de la gauche politique et syndicale se rallient à la « défense nationale » ; les combats progressistes sont mis entre parenthèses. Difficile de faire autrement alors que, dès les premiers jours de la mêlée sanglante, les morts se comptent par dizaines de milliers. Qui aurait entendu un discours de paix dans le fracas des armes et des exaltations nationalistes ? En juin, en juillet peut-être, il restait possible de parer le coup.

Un siècle plus tard, nous en sommes là. Le « choc des civilisations » ne constitue encore qu’une hypothèse parmi d’autres. La bataille qui semble s’engager en Europe, en Grèce puis en Espagne permettra peut-être de la conjurer. Mais les attentats djihadistes favorisent le scénario du désastre ; une stratégie de « guerre contre le terrorisme » et de restriction des libertés publiques aussi. Ils risquent d’exacerber toutes les crises qu’il importe de résoudre. Telle est la menace. Y répondre sera l’enjeu des mois qui viennent.

Laurent Bonelli analyse « les chemins de la radicalisation » des Français qui ont choisi le djihadisme : Passé la stupeur des attentats, lorsque se dissipent les sentiments d’indignation et d’impuissance et que la peine se rétracte sur l’entourage des victimes, subsiste une lancinante question. Pourquoi, dans un contexte de paix, de jeunes Français ont-ils pu s’attaquer avec une telle violence à des individus choisis en raison de leurs opinions, de leur confession religieuse présumée ou de l’uniforme qu’ils portent ? Des assassinats commis par Mohamed Merah en mars 2012 à ceux des 7, 8 et 9 janvier 2015, revendiqués par les frères Kouachi et Amedy Coulibaly, en passant par l’attaque du Musée juif de Belgique, le 24 mai 2014, dont est accusé M. Mehdi Nemmouche, pas moins de vingt-huit personnes ont trouvé la mort sous les balles de leurs meurtriers.

Faut-il parler d’islamophobie ou de prolophobie, demande Benoît Bréville : Au lendemain des assassinats perpétrés à Charlie Hebdo et dans le magasin Hyper Cacher, des élèves ont refusé d’observer la minute de silence en hommage aux victimes. Un des arguments avancés par les récalcitrants touchait aux « deux poids, deux mesures » de la liberté d’expression en France : pourquoi parle-t-on autant de cette tuerie alors que des gens meurent dans l’indifférence au Proche-Orient ? Pourquoi Charlie Hebdo pourrait-il injurier une figure sacrée de l’islam quand Dieudonné se voit interdire de critiquer les juifs ? La question est jugée si cruciale que Mme Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’éducation nationale, a estimé, le 15 janvier dernier, qu’il était nécessaire de former les enseignants pour y répondre.

Comment tarir les sources du recrutement salafiste armé, demande Pierre Conesa  : Le combat contre les djihadistes ne se livrera pas sur des terres lointaines. Il ne peut se résumer non plus à une affaire de police et de justice. Lutter contre les idéologies religieuses sectaires requiert une vaste politique de contre-radicalisation s’appuyant sur la mobilisation des élites et des institutions musulmanes de France.

Pour de nombreux jeunes, le Prophète est la seule chose en laquelle ils croient (Pierre Souchon) : Tous deux fils d’ouvriers algériens, Wissem et Nabil ont grandi dans le même quartier, où ils ont fait les quatre cents coups. Mais l’un a fini par se tourner vers la religion et l’autre vers le syndicalisme. Retour sur des histoires parallèles.

« Deux jours. Ils ont mis deux jours à retrouver les Kouachi et à les flinguer. » Un grand soleil d’hiver éclaire l’autoroute où Wissem, 22 ans, slalome entre les voitures. « Je pense à mes frères... Tu vois ? » On voit. On voit Wissem s’assombrir, monter le son de l’autoradio et plonger dans le silence de ses souvenirs. Ses deux frères aînés sont morts avant d’être trentenaires, leurs assassins sont en liberté. Voilà un peu plus de deux ans, Bachir cambriolait une villa avec un ami. De retour de la chasse aux sangliers, un voisin passe par là et l’exécute d’une balle dans la tête. Le tireur est placé une heure en garde à vue, et l’instruction débouche sur un non-lieu. Il n’y eut pas plus de procès que de légitime défense — Bachir a été abattu alors qu’il s’enfuyait en voiture... Quelques mois plus tard, Yassine est fauché par une rafale de kalachnikov en pleine rue. « Toute la ville sait qui a fait ça. Les flics aussi, mais ils font rien : un Arabe de moins, ça les arrange... » C’est une certitude tranquille, énoncée sur le ton de la banalité, sans colère, presque, et appuyée par un rap que Wissem se met à fredonner : « Plus de jeunes à la morgue ça fait moins de jeunes à la barre / La vie que j’ai tu la connais par cœur vu que c’est partout la même / J’baiserai la France jusqu’à ce qu’elle m’aime. »

Dominique Vidal perçoit « un antisémitisme virulent mais marginal »  : L’assassinat de quatre otages par Amedy Coulibaly à la supérette kasher de la porte de Vincennes a sidéré de nombreux juifs de France. Après l’enlèvement et la mise à mort d’Ilan Halimi par M. Youssouf Fofana en 2006, puis le massacre perpétré par Mohamed Merah à l’école Ozar-Hatorah de Toulouse en 2012, nombre d’entre eux y ont vu l’expression d’une vague d’antisémitisme qui déferlerait sur notre pays.

Difficile de ne pas laisser l’émotion l’emporter sur la raison. Ce qui est moins compréhensible, c’est que beaucoup d’analystes font une confusion dans les indices qu’ils utilisent. Il convient en effet, pour mieux cerner le phénomène, de distinguer opinions antisémites et actes antisémites.

Julien Théron analyse la « funeste rivalité entre Al-Qaida et l’Organisation de l’Etat islamique » :

La revendication de la tuerie à Charlie Hebdo par la branche d’Al-Qaida dans la péninsule arabique replace sur le devant de la scène un mouvement évincé des médias par les succès militaires de l’Organisation de l’Etat islamique. Portant les mêmes aspirations et agissant avec la même cruauté, les deux formations ont des stratégies divergentes.

Pour Anne-Cécile Robert, les Lumières sont attaquées : Les religions occupent de nouveau une partie substantielle du débat public alors que la philosophie des Lumières affronte des critiques radicales, y compris de la part de penseurs progressistes. Ne serait-il pas temps de revisiter une pensée fondatrice de la démocratie et de la République ?

« Comment conjoindre la liberté d’expression des caricaturistes et l’interdiction dans les écoles du port du voile, qui participe de l’expression de l’identité ? », écrit le sociologue Hugues Lagrange. Sans entrer dans le débat sur le port des signes religieux, ce type de comparaison traduit une confusion philosophique majeure. En effet, il place sur le même plan des pratiques qui relèvent de l’exercice de la raison et des comportements qui expriment une foi.

Philippe Leymarie relève qu’en Afrique existent d’autres foyers du djihadisme : Sur les huit conflits les plus meurtriers et dévastateurs du moment, sept se déroulent en Afrique, où la désintégration de la Libye alimente en armes les groupes djihadistes. L’Union africaine a longtemps semblé impuissante à prendre en charge la sécurité des populations, abandonnée aux initiatives franco-américaines. Mais une première force d’urgence continentale pourrait voir le jour cette année...

Hicham Ben Abdallah El-Alaoui déplore la « surdité des gouvernements arabes »  : En se lançant dans une guerre froide régionale, les régimes du Proche-Orient imaginent se protéger de la contagion du « printemps arabe ». La logique : exacerber les tensions avec leurs voisins pour préserver le statu quo intérieur. Leur stratégie débouche sur une impasse lourde de menaces nouvelles.

Pierre Rimbert perçoit un recul des libertés en France : « Soyez libres, c’est un ordre » : Chacun le redoutait, mais nul n’imaginait que le drame surviendrait ainsi : vendredi 9 janvier, le footballeur de Montpellier Abdelhamid El-Kaoutari ne porte pas le maillot « Je suis Charlie » lors de l’échauffement préparatoire au match contre l’Olympique de Marseille. Aussitôt, les réseaux sociaux crépitent. Invité le dimanche sur Canal Plus, l’entraîneur Rolland Courbis est sommé de s’expliquer. Le lendemain, la polémique enfle : trois joueurs de Valenciennes n’acceptent de revêtir le fameux maillot qu’à condition d’escamoter le « je suis » sous un bout de Scotch. Sur le plateau d’« Afterfoot », une émission-phare de RMC, le ton monte. « On se bat depuis une semaine pour la liberté d’expression, explique l’animateur Gilbert Brisbois, laissons-les s’exprimer et attendons leurs explications. » Furieux, le journaliste Daniel Riolo enchaîne : « … la liberté d’expression qui va être l’argument de tous les abrutis pour sortir toutes les bêtises ».

Alain Supiot dénonce « Le rêve de l’harmonie par le calcul » : L’essor de la gouvernance par les nombres n’est pas un accident de l’histoire. La recherche des principes ultimes qui président à l’ordre du monde combine depuis longtemps la loi et le nombre au travers de la physique et des mathématiques, s’agissant de l’ordre de la nature ; du droit et de l’économie, s’agissant de l’ordre social. La situation est comparable dans l’ordre religieux, où la soumission à la loi divine et la contemplation mystique de vérités absolues ont été reconnues comme deux voies différentes d’accès au divin.

Thierry Vincent voit dans la victoire de Syriza « Un espoir tempéré et la crainte des coups tordus » : La percée récente des forces progressistes aux élections grecques bouleverse un appareil d’Etat contrôlé depuis quarante ans par deux familles politiques. Si les dégâts de l’austérité ont convaincu une bonne partie de la fonction publique de choisir la coalition de gauche Syriza, des réseaux extrémistes s’activent autour des corps de sécurité.

Pour Julien Vercueil, l’économie russe est en pleine tempête  : « Avis de gros temps sur l’économie russe » : A chaque saison son choc. Après l’annexion de la Crimée au printemps, l’escalade des sanctions cet été, la chute brutale du prix des hydrocarbures cet automne, l’économie russe subit l’effondrement du rouble depuis novembre dernier. Rouvrant les cicatrices des années 1990, cette crise de change laissera des traces. Car elle expose au grand jour des faiblesses structurelles longtemps sous-estimées par le pouvoir.

Maxime Robin nous emmène dans les Apalaches « décapitées par les marchands de charbon » : Malgré le boom du pétrole et du gaz de schiste, le charbon demeure la principale source d’énergie aux Etats-Unis. Pour en accroître la production, les compagnies minières privilégient désormais l’exploitation à ciel ouvert en arasant les sommets à l’explosif. Ce procédé, très utilisé dans les Appalaches, a des conséquences environnementales désastreuses.

Tandis que Michael T. Klare nous rappelle que « la guerre du pétrole se joue en mer : « Les escarmouches succèdent aux escarmouches en Asie-Pacifique. La dernière livraison de « Manière de voir » en dresse l’inventaire, plonge dans l’histoire de la région pour en comprendre les ressorts et analyse les motivations nationales contemporaines. Parmi elles, la course au pétrole — qui ne concerne pas que la mer de Chine.

Les Papous sont désormais minoritaires en Papouasie (Philippe Pataud Célérier) : Le président indonésien Joko Widodo, investi en octobre 2014, a été présenté comme un homme d’ouverture, un sentiment renforcé par la libération de deux journalistes français arrêtés en Papouasie. Mais leur accompagnateur papou, lui, risque la prison à vie, et son avocate est menacée de mort. Plus encourageante est la volonté de concorde entre les indépendantistes papous pour dénoncer les massacres.

A propos du chômage, Hadrien Clouet dénonce « le mythe des emplois vacants » : A écouter de nombreux discours sur les emplois vacants ou non pourvus, la France serait assise sur d’immenses gisements de travail salarié. De tels propos alimentent une proposition politique : renforcer le contrôle des chômeurs pour que l’aiguillon de la contrainte les tire de l’apathie. Pourtant, les chiffres mis en avant ne signifient pas ce que l’on cherche à leur faire dire, bien au contraire.

Pour Aurélien Bernier, pas de châtiment pour les crimes économique : En délocalisant leur production dans les pays les plus pauvres, les entreprises multinationales ne recherchent pas seulement une main-d’œuvre à bon marché. La faiblesse des lois sociales et environnementales les protège des poursuites judiciaires. Cette impunité prospère aussi faute d’instances internationales ou de tribunaux compétents en la matière dans les pays consommateurs.

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COMMENTAIRES  

06/02/2015 06:13 par benzekri

La Taquicardie…
« Patrie des lumières
Patrie des Droits de l’Homme
Patrie du génie littéraire
Partie du génie mathématique
Patrie du génie physique
Patrie du génie économique »
Patrie de tout ça et bien plus encore
Patrie des « experts et conseilleurs » scientifiques et politiques…

Patrie récemment convertie à un « Charlisme » tragicomique…
Et
Patrie en attente d’un Messie pour la sortir d’une situation critique
Cependant patrie qui…
Se permet de donner des leçons aux grecs, aux espagnols, aux italiens…
S’arroge le droit d’intervenir par la force pour imposer la « démocratie » aux irakiens, aux libyens, aux maliens, aux syriens…

Avec l’adhésion d’une classe politique unanimement néocoloniale, sans éthique ni morale.
Et le silence coupable d’un peuple sous tutelle, rassuré et fier de se retrouver dans des réflexes pavloviens…
J’imagine les citoyen(ne)s dans le feu des luttes qui se déroulent autour et un peu plus loin de la Taquicardie dire dans leur tête : "Penseurs de Taquicardie, cessez de vous préoccuper de ce qui se passe chez nous ; mouillez-vous un peu pour la Taquicardie et occupez-vous de chez vous ; à la limite, gardez vos conseils pour vous ou taisez-vous..."
Hamid Benzekri.

Imaginez un dessin avec Hollande en "tenue" de Cheikh sous un titre rappelant cette "modeste" citation : "En France on n’a pas de pétrole..." et il ajoute " Mais on a le Qatar".

06/02/2015 10:35 par Dwaabala

Et le silence coupable d’un peuple sous tutelle, rassuré et fier de se retrouver dans des réflexes pavloviens…

@ benzekri pourrait facilement se reconnaître parmi « les Français » s’il soutenait les mouvements de gauche.

06/02/2015 13:46 par benzekri

@ Dwaabala Au milieux d’une analyse et avant de dresser des perspectives j’ai proposé ceci comme premier pas à une action concrète qui engage personnellement chacun(e) de nous :
Monsieur Hollande,

Notre pays vient de connaitre un drame qui nous a beaucoup affectés. Vous nous avez désigné « les monstres » qui ont commis ces crimes abominables et ils ont été liquidés sans que l’on sache qui sont les commanditaires à qui profite le crime.
Or, nous apprenons avec stupéfaction que des hauts gradés de l’armée comme le général Vincent Desportes, professeur associé à Sciences Po Paris, ont nommément désigné, devant le Sénat, les Etats-Unis comme « Frankenstein », autrement dit « les créateurs du DAESH… » (Voir le rapport de la commission sénatoriale présidée par Monsieur Raffarin en présence de Monsieur Le Drian, Ministre de Défense)*.
DAESH, c’est le groupe, à la tête de cet « Etat Islamique » contre lequel une coalition, derrière les Etats-Unis, est censée être engagée en Irak !
Les affirmations des hautes autorités militaires sont d’une extrême gravité.
 Ou vous ne saviez pas et alors pourquoi avoir engagé notre pays dans une aventure dangereuse ?
 Ou vous le saviez et alors c’est encore plus grave ; dans ce cas, vous avez trahi notre confiance en participant à une grande opération de manipulation. Vous vous rendez donc complice et responsable de crimes abominables contre l’humanité commis là-bas en notre nom et aussi ici, en France.
Monsieur Hollande, vous nous devez une explication… (Signature)
Vous pouvez réécrire la lettre à votre manière... Monsieur Dwaabala
* Je conseille la lecture complète et attentive du document qui révèle d’autres « perles » concernant notre politique étrangère et l’état réel de notre défense...
http://theatrum-belli.org/senat-debat-sur-la-prolongation-de-loperation-chammal-en-irak/
Je souhaite juste que l’on s’occupe d’ici c’est à mon sens le meilleur moyen de soutenir ailleurs.

Aux responsables du Blog, désolé de ré intervenir une seconde fois pour Monsieur D qui n’a pas pu voir ma première contribution.

06/02/2015 16:07 par mamy michelle

@Dwaabala
"les mouvements de gauche" ont malheureusement un gros défaut qui les rend peu crédibles :
leur incapacité à s’entendre,à s’allier,pour faire front face aux tenants du système capitaliste impérialiste et pour proposer une nouvelle communauté internationale pacifique,solidaire,soucieuse du respect de la diversité,de la liberté et de l’égalité des peuples de la Terre et de leurs biotopes.

06/02/2015 18:12 par Dwaabala

@ benzekri
D. n’a jamais dit que« vous » gardez un silence coupable, que « vous » êtes sous tutelle, ni que « vous » êtes rassuré et fier de « vous » retrouver dans des réflexes pavloviens…, mais il a noté que vous imputez ces piètres vertus au peuple de France.

@ mamy michelle
Regardez nos dirigeants, aussi peu rassemblés que vous les trouviez : ils sont solidaires de la Grèce et font ce qui est en leurs moyens. Ils marchent donc ensemble, comme nous.
Regardez aussi par exemple les unes de l’Humanité.fr sur ce sujet actuellement, ou le blog de JL Mélenchon, et d’autres.

06/02/2015 18:39 par Geb.

Les "Mouvements de gauche" ont surtout le défaut de couvrir sous cette appellation tout et n’importe quoi à condition que ça ne touche pas au pré carré du Pouvoir.

Depuis plus d’un siècle, (Et certainement avant sous d’autres appellations), depuis l’Union sacrée en 14 jusqu’aux appels au meurtre en Libye, cette "Gauche", au nom d’un "pragmatisme criminel, a couvert toutes les saloperies politiques humaines et sociales que la "Droite" n’a pas eu le culot de mettre en oeuvre elle même.

La "Gauche" en politique c’est comme l’"Est" et l’"Ouest" en Géographie : Selon que l’on se trouve au Japon ou en Grande Bretagne ça n’indique pas les mêmes lieux géographiques ni les mêmes types de société. Et quant on la regarde et qu’on veut la rejoindre c’est comme en géographie : On se retrouve toujours au même point après avoir fait un tour complet.

Simplement un peu plus fatigués ou un peu plus usés.

En réalité la "Gauche" c’est le cache sexe de tous ceux pour qui le mot "Révolutionnaire" brûle la gueule et qui ne veulent pas perdre la petite tape affectueuse dans le dos du Pouvoir qui les nique chaque jour, ni l’enveloppe de fin d’année du Patron qu les exploite.

C’est aussi l’arme fatale des Possédants qui permet de substituer la proie pour l’ombre pour ceux qui tentent de les combattre.

Pour mon compte il n’y a plus, (I n’y a jamais eu), qu’un seul clivage : Ceux qui nous exploitent....

...Et les autres : Ceux qui souffrent de ces ordures, (Et dans ceux qu "souffrent" j’inclus tous ceux qui ne font pas partie du 1% qui gouverne la Planète même s’il y a parmi eux les mercenaires qui les servent et qu trahissent leur classe sociale pour un plat de lentilles).

Et quand j’entend parler du concept de "Gauche", du moins chez des gens qui prétendent à l’analyse critique de cette société pourrie, j’hésite pour leur avenir entre former le Peloton d’exécution pour Haute trahison ou ouvrir l’Asile psychiatrique pour schyzophrénie aggravée.

Et je tiens aussi à le préciser : Après plusieurs décennie je ne suis plus "démocrate". Du moins "Démocrate" selon Saint Obama.

Je suis "Communiste", pas plus de "gauche" que de "droite", pas "démocrate" pour un sou, et fier de l’être.

Je suis pour la DICTATURE : Celle qu’exerceront un jour les 99% d’enfoirés qui crèvent sur cette Planète de plus en plus pourrie sur les 1% qui la pourrissent chaque jour.

Quant aux méthodes à employer je suis pour leur appliquer les mêmes qu’ils nous appliquent à nous.

Ca changera un peu du paysage général.

06/02/2015 19:52 par va savoir

j’ai proposé ceci comme premier pas à une action concrète qui engage personnellement chacun(e) de nous

.../... Je souhaite juste que l’on s’occupe d’ici c’est à mon sens le meilleur moyen de soutenir ailleurs

j’adhère complètement à la proposition de benzekri et c’est très étrange car hier, je réfléchissais justement à ce que nous, individuellement, pouvions faire en dehors des sacro-saintes manifs (autorisées ou interdites), quels moyens pour nous exprimer sans être récupérés par les gloutons politiques de tous bords, agir AU QUOTIDIEN et donc, dans la durée.

06/02/2015 23:43 par Dwaabala

@ Geb

Et quand j’entends parler du concept de "Gauche", du moins chez des gens qui prétendent à l’analyse critique de cette société pourrie, j’hésite pour leur avenir entre former le Peloton d’exécution pour Haute trahison ou ouvrir l’Asile psychiatrique pour schizophrénie aggravée.

Vous ne vous trouvez pas un tantinet exagéré ? Dans l’avenir que vous nous réservez il n’y aura guère que vous comme rescapé avec toute sa lucidité.
Si la ligne éditoriale du Grand Soir était établie sur cela, je serais allé voir ailleurs dès la première lecture.

07/02/2015 18:17 par va savoir

Je pense que ICI, à LGS si nous n’avons pas d’autre choix que d’approuver tous les articles publiés, comme des clébards sur une plage arrière de voiture ... je crois que ça va pas le faire !
ou alors, je mérite d’être foudroyée par la censure locale -ce que je respecterai sans discuter.

c’est quoi cette (devenue) abominable mode de défendre UN PARTI POLITIQUE contre UNE OPINION AUTRE QUE LA SIENNE ????

mardse !
ça, ON CONNAIT depuis des decennies : RAS-LE-BOL !
ON EN A MARRE, ON A LE DROIT DE NE PLUS ETRE D’ACCORD, ON A LE DROIT DE LE DIRE, ON A LE DROIT DE NE PAS S’ALIGNER, ON A LE DROIT DE REFLECHIR A D’AUTRES SOLUTIONS POUR LES "PEUPLES"

On veut nous faire croire qu’on vit dans des sociétés encore libres de leur(s) droits() -d’une façon ou d’une autre, démocratiquement ou pas- C’EST FAUX ! Depuis longtemps

Lisez, entre autres :
http://globalepresse.com/2015/01/30/comment-la-cia-crea-google/
un article extrêmement long, charnu, documenté (ça m’a pris des heures)
pourtant, je le recommande à tous (sauf autruches) après ça, on sait PARFAITEMENT où on est en est ici et partout ailleurs

Tout ceci (et tant et plus) me donne d’autant plus de raisons de croire que les actions individuelles deviendront INDISPENSABLES
je plains qui prétendra les "fédérer" !

08/02/2015 09:27 par legrandsoir

ON EN A MARRE, ON A LE DROIT DE NE PLUS ETRE D’ACCORD, ON A LE DROIT DE LE DIRE, ON A LE DROIT DE NE PAS S’ALIGNER, ON A LE DROIT DE REFLECHIR A D’AUTRES SOLUTIONS POUR LES "PEUPLES"

Oui, mais pourquoi vous criez ?

c’est quoi cette (devenue) abominable mode de défendre UN PARTI POLITIQUE contre UNE OPINION AUTRE QUE LA SIENNE ????

La mode, c’est toujours de ne pas taper (d’autres le font, partout, toujours, et avec assez de force) sur les individus, associations, pays en état de Résistance. Et comme nos lecteurs lisent aussi autre chose et regardent la télé, ils savent tout ce que les "petits" ont de détestable, puis, ici, ce que le "petits" disent pour leur défense et pour échapper au pilori.

Ainsi, il y a un espace de liberté ouvert sur LGS pour tous les courants de pensée qui s’inscrivent dans cette ligne éditoriale assez large.
LGS n’est ni l’Huma, ni le Figaro, ni le Diplo, c’est LGS, qui se différencie de plein d’autres sites d’information qu’on peut aussi consulter.
Donc, vous nous faites un peine inutile et vous nous donnez envie de fermer l’ordi et de partir au ski quand vous parlez de "censure locale".

08/02/2015 13:54 par va savoir

euh, zut ! j’ m’énerve et ...

en réalité, je voulais dire que si mon texte était déplacé, vous aviez toute latitude pour ne pas le mettre en ligne et que je m’en remettais à votre appréciation (censure locale) sans m’en formaliser

désolée - ne partez pas au ski, il y a des risques d’avalanches en ce moment
j’crie plus !

10/02/2015 23:22 par Geb.

@ Dwabala.
Sincèrement il n’y a aucune exagération...

Je met quiconque le désirera au défi de me prouver qu’i y a autre chose comme clivage réel entre ceux qui sont crucifiés et ceux qui les crucifient qu’un rapport DE CLASSE.économique et social.

Il ne s’agit pas de mettre à l’écart ou de stigmatiser ceux qui ne l’ont pas compris et qui sont victimes et même "complices" à l’insu de leur plein gré des événements, mais tenter de trouver autre chose que ce même rapport de classe comme moteur essentiel des événements qu ensanglantent la Planète, c’est confondre le but recherché avec le moteur et le carburant utilisés pour y arriver.

Tout, je dis bien tout, ce qui est avancé comme prétexte au diverses guerres et drames actuels présents et passés, que ça soit la Religion, le Sectarisme politique, le Fascisme, le Racisme, le patriotisme dévoyé, l’Humanitaire, ou les soi-disant affirmations d’hypothétiques "races" supérieures, tout cela n’est que le carburant et le moteur qui permet à une minorité toute puissante d’écraser une majorité d’exploités et de paupérisés.

Alors je ne vois pas de raison pour continuer à mentir, même à ceux qui victimes soutiennent leurs bourreaux, en leur laissant croire qu’ils pourront un jour "amender" ce système en se situant dans les limbes hasardeux d’une "gauche" qui n’a jamais fait que collaborer et trahir les classes exploitées.

Et qui en fait n’existe pas, n’a jamais existé, que pour mieux servir d’écran à la trahison de classe.

Et je dirais mieux : Si ceux qui en avaient la responsabilité avaient aussi clairement exprimé la réalité face aux classes sociales qu’il s prétendaient représenter, ça aurait certainement évité bien des quiproquos dramatiques qui ont envoyé tout droit ces mêmes classes exploitées dans les bras des Fascistes qui eux ne s’embarrassent pas autant de zigzags pour exprimer LEURS vérités à eux.

Et je le répète la VRAIE démocratie c’est la DICTATURE de la Majorité sur la Minorité.

Surtout quand cette Minorité, qu nous le savons ne représente même pas 2% des Terriens, a prouvé sa malfaisance et sa nocivité avec autant d’ardeur au cours des derniers siècles, sinon même avant.

Ce que nous subissons aujourd’hui ça n’est pas un système oligarchique, (Bien que ça soit aussi ça), pas un système ploutocratique), encore moins un système démocratique, mais bien un système féodal.

Entre la situation au Xème siècle et celle d’aujourd’hui il n’y a que la technologie qui a changé. Les méthodes et les âmes sont toujours autant moyenâgeuses. Au Sommet comme à la Base.

Et l’inculture politique à la Base c’est pas la faute de l’Oligarchie du Sommet, mais bien de ceux qui avaient en charge au sein d’elle-même, de la former et de l’informer cette Base.

Je reconnais volontiers à chacun le droit de ne pas être d’accord sur ma vision du Monde, mais je demande volontiers à ce qu’on me prouve qu’il existe autre chose que le clivage entre deux classes que j’ai cité en introduction.

Tenter d’avancer dans cette situation et de la changer radicalement, en ménageant une chèvre asthmatique et un choux véreux et en laissant croire que le Patron de la ferme en tirera la conclusion qu’ils ne doivent pas être mangés, ou que le choux ou la chèvre pourront un jour être à la place du fermier sans l’empoisonner auparavant, c’est MENTIR délibérément

Et au sujet des Gens, du Peuple, des Citoyens, des Zombies, appelez les comme vous voulez, imaginer de croire qu’il ne s’en apercevront pas, tôt ou tard, c’est faire une erreur colossale.

Au fait, je suis "Communiste", et Athée, je suis même né dans le chaudron, mais ça fait belle lurette que j’ai abandonné toute référence au Parti du même nom, même s’il y a encore à la base des camarades que j’aime bien.

Donc je ne fait aucun prosélytisme. Après tout , à chacun ses fantasmes personnels.

Après restera à chacun à assumer le passé.

Mais ce que je viens de d’écrire, quand ça va commencer à pleuvoir dru tout autour, (D’aucuns, des mauvaises langues, diront : "comme en 40"), si certains s ’en rappellent alors, ça leur laissera certainement un mauvais goût de raté dans la bouche...

En admettant qu’ils en aient encore une en état de fonctionner.

Sans rancune.

14/02/2015 07:29 par alain harrison

Bonjour.

Quel est la cause des conflits humains, de l’injustice, de la pauvreté..................tous les malheurs humains.?
Quel est la cause fondamentale ?
Quelles sont les solutions "concrètes" ?
Quelles sont les solutions fondamentales ?
Que signifie l’Humain d’Abord ?
Est-ce un crie de raliement qui a du sens, qui n’est pas qu’une idée ?
A-t’il un contenu significatif qui montre la voie à suivre ?
Jean Jaurès, n’est-il qu’un autre symbole, un slogan que l’on ressort par opportunisme.
Je suis Québécois, mais quand j’ai lu l’article sur Jean Jaurès dans le journal le Deboir, j’ai bien vue que le Vénézuéla
réalisait l’essentiel de son message.
Tout comme, Marx qui a expliqué en une phrase la situation : le proprio détourne la plus value du travailleur.
D’ailleurs la meilleur explication de ce qu’a expliqué Marx (ci-haut) et la cause fondamentale des malheurs humains, se résumé dans le petit cartoon :
« « les patrons sont-ils indispensables » »
Alors c’est simple, à moins d’être débile légé ou malhonnête intellectuellement, tout le monde peut comprendre le problème et voir les solutions.
L’action est simple, prendre le pouvoir politique.
Inviter la population à faire le consensus sur les solutions. Les solutions sont l’agenda politique. Et le politique fait les lois et les décrets pour mettre en place les solutions.
Entendons-nous bien , les solutions fondamentales, il y en à deux. C’est tout.
Le reste suivra, bien entendu il y aura des débats sur le reste, parfois interminables, mais le temps ne sera plus une barrière.

Mais sommes-nous vraiment sérieux quand nous disons qu’il faut que ça change ?
Quand on a rien de concret à proposer et que l’on loge dans l’argumentaire, C’est notre petit trip d’égo contre l’autre.
La plupart du temps , nous ne nous en rendons même pas compte.
Avons-nous vraiment conscience des enjeux ? ils sont vitaux, pour qui, Les Québécois, les Français, les Grecs, les Lybiens.......Les Chinois, les Haïtiens,.......les Vénézuéliens.....
La crise est multidimensionnelle et exige une réponse à la hauteur, donc nous devons changer de point de vue sur les solutions et les alternatives.
Et je crois que c’est la simplicité qui peut venir à bout de cette crise.

Il y a deux fondamentaux à la base des solutions et des alternatives.

Mais d’abord, êtes-vous sérieux ?

Le questionnement est un réel pouvoir, quand il est bien mené, le faux ne lui résiste pas, ni les manipulateurs.

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