Cet axiome n’est pas seulement stupide il est aussi dangereux, car contrairement à ces allégations idiotes, c’est en dialoguant pacifiquement et en créant des liens et du consentement que les peuples peuvent espérer aboutir à l’émancipation et à recouvrer leur dignité.
Les bombardements aériens ne peuvent en aucun cas favoriser la démocratie, l’expérience prouve chaque jour le contraire (les bombes tuent la démocratie !), les « va-t-en- guerre » n’ont pas d’autres objectifs que de préserver de minables intérêts géostratégiques (en l’occurrence le pétrole et les marchés de vente d’armes), même si trompeusement ils modifient à volonté les faux-prétextes - des bombes pour obtenir la libération des femmes ? (elles attendent - et peuvent attendre encore longtemps -suite aux bombardements massifs et à la destruction quasi totale des structures et infrastructures de l’Irak et de l’Afghanistan ; des bombes pour obtenir la liberté ? (pour qui ? pour les néo-colonialistes la belle affaire !) ; des bombes pour obtenir la démocratie ? (confisquée, privatisée et réservée à l’élite ?), etc. - , les récents exemples sont accablants, et les tenants d’allégations simplistes nous et vous trompent. Les bombardements (ciblés ou pas) font de réels ravages et détruisent de nombreuses vies humaines et ne peuvent en aucun cas favoriser la démocratie et encore moins libérer le peuple, au contraire !
Seul le peuple est à même de créer les conditions pacifiques qui le libéreront. Ces soi-disant libérateurs armés jusqu’au dent, nous et vous mentent et n’apportent que déceptions et ruines.
L’ingérence étrangère dans les révolutions arabes, c’est le ticket perdant, c’est l’échec assuré !
Par contre, on peut affirmer sans trop se tromper que l’ingérence étrangère détourne les révolutions arabes pacifiques de leurs objectifs premiers (l’émancipation et un retour à la dignité) et crée confusion et quiproquos. La coalition occidentale - dont font parti les monarchies pétrolières et quelques alliés occidentaux pour essayer d’étoffer la coalition occidentale sans pour autant faire illusion - perturbe gravement le processus d’émancipation et le déroulement des révolutions arabes (tunisienne, égyptienne (dans ce pays c’est encore l’armée qui dirige - sous le commandement de militaires (anciennement (?) fidèles à Moubarak) -), syrienne, bahreïnie, yéménite, etc.). Les révolutions pacifiques, et la prise du pouvoir pacifiquement - par et pour le peuple - ne tolèrent aucune ingérence étrangère (nous savons tous que la révolution ne peut s’exporter, quand bien même elle est source d’inspiration).
Les Etats-Unis, l’Angleterre et la France ont violés la volonté populaire et l’agression guerrière occidentale bafoue la dignité (du et) des peuples arabes !
Le « Gardian » titre sur « l’efficacité » des bombardements de la coalition occidentale. Ces parenthèses suscitent la suspicion et laisse planer le doute…
Alors qu’en Libye les "premiers" morts et blessés étaient sortis des décombres, suite
aux bombardements "ciblés"
de la coalition occidentale (ces nombreuses victimes "collatérales", dont « La Nouvelle Pravda/ Le Figaro » mettait en doute la véracité de la "version libyennes" elle insinuait dans un article paru dans ses colonnes (sans qu’à ce jour il fut apporté de preuves contradictoires) que les "soi-disant victimes" - des "frappes chirurgicales" de la coalition occidentale - étaient en réalité des cadavres extraits de frigos des morgues environnantes (par les partisans de Kadhafi) des alentours de Tripoli !), l’unanimité de façade de la coalition pro-occidentale se fissure salement. (il est vrai qu’elle fait l’unanimité contre elle, en Europe - l’Allemagne et la Pologne en tête - et dans le monde - avec le BRIC - représentant à eux seuls plus des deux tiers de l’humanité, persistant dans le doute, et contestant les arguments avancés par les membres de la coalition occidentale. (est-il nécessaire de préciser que le Canada et l’Australie font partie de la coalition ?)
Guerre "terroriste" (selon Moscou), dépasse et viole même le mandat ONUsien, qui selon les membres de la ligue des pays arabes cette coalition occidentale (sous le commandement des forces américains) irait bien au-delà des engagements qui étaient clairement fixés par le mandat ONUsien (créer une zone d’exclusion aérienne en procédant à la destruction des radars et des batteries anti-aérienne, point barre !) et l’outrepasserait même sérieusement… L’Union Africaine refuse de cautionner les actes de guerre de la coalition occidentale, et remet en cause la légitimité des opérations militaires actuelles, penchant pour une interprétation abusive du mandat ONUsien, laissant entendre que celle-ci défendrait exclusivement ses propres intérêts en Libye et dans la région. (les insolents !)
PS : j’entendais ce matin à la radio, le commentaire d’un membre d’une agence d’opinion (qualifié pompeusement « d’institut de sondage ») au lendemain d’une soirée électorale particulièrement creuse, affirmer que les « évènements » en Libye n’avait (et n’aurait) aucune incidence sur l’opinion publique ou le corps électorale (aussi bien lors de ces élections qu’à celles prévues prochainement). A l’inverse de ces affirmations insignifiantes, un homme politique (Colange ou Coulange, je crois ?) déclarait : « …si cette guerre n’excède pas huit à dix jours d’opérations militaires, et s’il s’avérait qu’elle fut un succès militaire et diplomatique (?), sarkozy pourra tirer profit de ce succès militaire et diplomatique (?) et pourrait en sortir renforcer ; à l’inverse, l’ajout d’un nouveau revers pèserait lourdement et amplifierait l’impopularité (ajouté à la dégradation ambiante ) et compromettait son avenir politique. C’est un malin, il anticipe un probable échec guerrier (d’ailleurs les Etasuniens sentent le vent tourner et ont déclaré publiquement qu’il passeraient rapidement le main pour le commandement des opérations en cours à leurs alliés français et anglais ; y aurait-il de l’eau dans le gaz ? )
Pour clore momentanément ce « post-scriptum », voici un axiome particulièrement débile : « faire la guerre, c’est faire de la politique autrement ! ». Le retours à l’âge des cavernes et l’usage immodéré de la massue (aussi sophistiquée soit-elle - missile assisté par laser, bombes téléguidées - , etc.) n’est pas autre chose qu’une régression ! La politique du pire c’est d’abord un aveux de faiblesse qui cache mal la fuite (désespérée) vers le pire. La guerre a toujours eu comme conséquence de détruire la cohésion sociale, d’anéantir les populations (majoritairement civiles), de créer désolation et bordel permanent.
NON A LA GUERRE