RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Les ravages de la LRU (suite)

Selon Le Monde du 12 décembre, les présidents d’universités sont mécontents :

« Quelques jours après avoir reçu le montant de leur budget pour 2009, l’amertume voire la colère commence à poindre chez les présidents d’université. Certains, comme à Montpellier-II, Paris-VIII ou à l’université du Maine au Mans, appellent leurs personnels à la mobilisation.

Comme l’avait promis la ministre de l’enseignement supérieur, Valérie Pécresse, les moyens accordés par l’Etat aux 85 universités (1,8 milliard d’euros au total) sont en augmentation de 116 millions d’euros par rapport à 2008.

Mais cette hausse provoque un malaise parce qu’elle ne profite pas également à tous les établissements. Si certaines universités voient leurs dotations augmenter de 25 % (Bordeaux-II, Paris-VII, Lille-II, Montpellier-I par exemple), d’autres obtiennent une faible valorisation, comme Montpellier-II (+ 0,5 %), Bordeaux I (+ 1,4 %) ou Toulouse-III (+ 1,8 %). Les présidents craignent que la dotation pour 2009 inclue en réalité de nouvelles dépenses. La grogne se nourrit aussi des inquiétudes provoquées par la réforme du système de répartition des moyens. A partir de 2009, les universités recevront une dotation unique calculée selon leur activité (80 %), mais aussi leur performance (20 %). Des indicateurs comme le nombre de chercheurs publiants, le taux d’insertion ou encore le nombre d’étudiants présents aux examens (et non seulement inscrits) seront pris en compte. Enfin, l’annonce de 200 suppressions de postes (ingénieurs, personnels administratifs) et de 150 redéploiements (principalement des enseignants-chercheurs) achève de faire monter la tension. "

Les présidents d’université ne comprennent pas que ces suppressions interviennent au moment où ils doivent relever le défi de l’autonomie et alors que le gouvernement continue de dire que l’enseignement supérieur est une priorité nationale", analyse Michel Lussault, porte-parole de la Conférence des présidents d’université (CPU). "Nous avions prévenu le gouvernement des risques qu’il prenait en touchant aux emplois. C’est une question très sensible dans les universités. Une telle décision va engendrer beaucoup de troubles pour peu de résultats", poursuit M. Lussault. »

Les présidents d’université méritent qu’on leur botte le train. A 90% ils ont soutenu la scandaleuse loi LRU car elle leur donnait beaucoup plus de pouvoir au détriment de la démocratie, et des - oui, oui, n’ayons pas peur des mots - salaires plus conséquents, des pépettes, du flouze, quoi (http://blogbernardgensane.blogs.nouvelobs.com/archive/2008/10/20/les-p...).

Et maintenant, ils se plaignent car ils sont pris, pauvres choux, entre l’enclume de leur base de plus en plus mécontente et le marteau de Sarkozy et Pécresse, dont ils découvrent, les naïfs, dans quel mépris ces deux excellences les tiennent.

Comme souvent dans ce cas de figure, le champion, c’est Michel Lussault, un homme « de gauche », ne l’oublions jamais. Bien que n’étant plus président de l’université de Tours, Lussault est toujours porte-parole de ses collègues. Faisant l’étonné, il tente de se refaire une virginité. Ce sera difficile : lorsque, pendant la lutte contre la LRU, des collègues lui annonçaient que l’université de Tours perdrait au change, il jurait ses grands dieux que non, tout en préparant sa mutation pour Lyon (http://blogbernardgensane.blogs.nouvelobs.com/archive/2007/12/05/miche...).

URL de cet article 7594
  

Un futur présent, l’après-capitalisme, de Jean Sève
Michel PEYRET
Une façon de dépasser le capitalisme Le livre de référence L’essai de l’historien Jean Sève intitulé Un futur présent, l’après-capitalisme (La Dispute, 2006). Ce livre propose une interprétation du mouvement historique actuel dans le sens du dépassement possible du capitalisme. Il énonce ce qu’il envisage comme des preuves de l’existence actuelle de « futurs présents » qui seraient autant de moyens de ce dépassement du capitalisme déjà à l’oeuvre dans le réel. Sur la question économique, la gauche est (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

La différence entre l’homme politique et l’homme d’État est la suivante : le premier pense à la prochaine élection, le second à la prochaine génération.

James Freeman Clarke

"Un système meurtrier est en train de se créer sous nos yeux" (Republik)
Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre. Pour la première fois, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, parle en détail des conclusions explosives de son enquête sur (...)
11 
Hier, j’ai surpris France Télécom semant des graines de suicide.
Didier Lombard, ex-PDG de FT, a été mis en examen pour harcèlement moral dans l’enquête sur la vague de suicides dans son entreprise. C’est le moment de republier sur le sujet un article du Grand Soir datant de 2009 et toujours d’actualité. Les suicides à France Télécom ne sont pas une mode qui déferle, mais une éclosion de graines empoisonnées, semées depuis des décennies. Dans les années 80/90, j’étais ergonome dans une grande direction de France Télécom délocalisée de Paris à Blagnac, près de Toulouse. (...)
69 
La crise européenne et l’Empire du Capital : leçons à partir de l’expérience latinoaméricaine
Je vous transmets le bonjour très affectueux de plus de 15 millions d’Équatoriennes et d’Équatoriens et une accolade aussi chaleureuse que la lumière du soleil équinoxial dont les rayons nous inondent là où nous vivons, à la Moitié du monde. Nos liens avec la France sont historiques et étroits : depuis les grandes idées libertaires qui se sont propagées à travers le monde portant en elles des fruits décisifs, jusqu’aux accords signés aujourd’hui par le Gouvernement de la Révolution Citoyenne d’Équateur (...)
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.