RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Les salariés de Suez vent debout contre la nomination imposée du nouveau directeur général

Un vent de révolte souffle du côté de Suez : en cause, la nomination du futur directeur général de Suez, décidée semble-t-il en totale opacité, par le très fermé Comité des nominations et des rémunérations. Même si le nom du vainqueur n’est pas connu, en dehors d’un cercle très restreint d’initiés, l’intéressé et le principe de cette nomination, en dehors de toute concertation, font déjà l’unanimité contre eux.

Que se passe-t-il réellement lors des réunions Confidentielles du comité des nominations et des rémunérations ? Telle est la question posée en creux par trois représentants du personnel de Suez, qui ont récemment envoyé un long message à destination des instances de direction de ce comité. Premier visé : Gérard Mestrallet, ex-PDG d’Engie (contrairement à ce qu’indique l’article faisant état de cette affaire, voir en bas de ce texte), toujours à la manœuvre en dépit de sa presque-retraite, dès qu’il s’agit de décider du capitaine du navire Suez (Engie détient encore plus d’un tiers de Suez, ex Suez-Environnement). Mais Gérard Mestrallet n’est pas le seul fautif, puisque figurent en bonne place dans ce courrier plusieurs personnalités du monde des affaires, liées au groupe Engie-Suez : Anne Lauvergeon, Nicolas Bazire, Jean-Louis Chaussade ou encore Valérie Bernis.

Fin octobre, les représentants du personnel de Suez ont en effet eu la surprise de découvrir que le choix d’un successeur pour le poste de directeur général du groupe Suez était tranché, et qu’un nom, et un seul, ressortait. Circulez, il n’y a rien à voir. Et précisément, il n’y a rien à voir : aucune justification, aucun débat, aucune concertation. Dans l’entre-soi confortable d’un comité très exclusif, les postes se distribuent comme les bonus : en totale opacité et selon, apparemment, le bon vouloir de Gérard Mestrallet, qui n’a manifestement rien perdu de son autorité sur ses ex-collègues.

Ce n’est pas comme ça que les choses sont censées se passer dans une entreprise avec une gouvernance digne de ce nom. On se demande d’ailleurs ce qu’en pense l’Etat actionnaire, qui détient encore près d’un quart du capital. Certes, l’Etat envisage actuellement de battre en retraite et de se débarrasser de sa participation. Mais ce contexte est une raison supplémentaire de s’inquiéter pour les salariés : si de telles pratiques existent alors que l’Etat est encore au capital, qui va-t-il se passer quand celui-ci aura quitté le navire ? C’est une des raisons pour lesquelles les représentants du personnel de Suez, faisant, eux, honneur aux responsabilités qui sont les leurs, ont mis en demeure la direction de ce comité de fournir les justificatifs et les explications pour ce choix sorti du chapeau. L’identité de l’intéressé(e) n’a pas été dévoilée, mais il est très probable qu’il s’agisse d’un(e) proche de Gérard Mestrallet, tant celui-ci admet ouvertement vouloir garder un pied dans la maison Suez, au besoin par l’intermédiaire d’un(e) fidèle. La personne en question a peut-être toutes les qualités requises et la probité nécessaire pour occuper dignement ces fonctions. Mais peu importe : son accession à la direction générale restera pour toujours entachée par l’ombre du soupçon de connivence et du petit arrangement entre « amis ».

Nommer un directeur général dans de telles circonstances et avec un tel arrière-plan n’est pas lui rendre service. Ce présupposé du « coup de piston » ne lui facilitera certainement pas la tâche, tant sa légitimité risque d’être contestée, indépendamment des qualités de l’homme ou de la femme retenu. Les représentants du personnel ne demandent rien d’autre que le respect des règles et du droit, en plus d’être légalement tenus informés des décisions qui affectent l’avenir de l’entreprise. Les directeurs généraux passent, les salariés restent : l’avenir de l’entreprise les concerne en réalité bien plus que certains ne veulent bien l’admettre.

Sources :
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article160605
https://fr.calameo.com/read/005775828a34b616b0668

URL de cet article 34184
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

L’Affaire Assange, histoire d’une persécution politique
Nils MELZER
L’affaire Assange, c’est l’histoire d’un homme persécuté et maltraité pour avoir révélé les sordides secrets des puissants, notamment les crimes de guerre, la torture et la corruption. C’est l’histoire d’un arbitraire judiciaire délibéré dans des démocraties occidentales qui tiennent par ailleurs à se présenter comme exemplaires en matière de droits de l’homme. C’est l’histoire d’une collusion délibérée des services de renseignement dans le dos des parlements nationaux et du grand public. C’est (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Les rares personnes qui comprendront le système seront soit si intéressées par ses profits, soit si dépendantes de ses largesses qu’il n’y aura pas d’opposition à craindre de cette classe-là  ! La grande masse des gens, mentalement incapables de comprendre l’immense avantage retiré du système par le capital, porteront leur fardeau sans se plaindre et peut-être sans même remarquer que le système ne sert aucunement leurs intérêts.

Rothschild Brothers of London, citant John Sherman, communiqué aux associés, New York, le 25 juin 1863.

Appel de Paris pour Julian Assange
Julian Assange est un journaliste australien en prison. En prison pour avoir rempli sa mission de journaliste. Julian Assange a fondé WikiLeaks en 2006 pour permettre à des lanceurs d’alerte de faire fuiter des documents d’intérêt public. C’est ainsi qu’en 2010, grâce à la lanceuse d’alerte Chelsea Manning, WikiLeaks a fait œuvre de journalisme, notamment en fournissant des preuves de crimes de guerre commis par l’armée américaine en Irak et en Afghanistan. Les médias du monde entier ont utilisé ces (...)
17 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Analyse de la culture du mensonge et de la manipulation "à la Marie-Anne Boutoleau/Ornella Guyet" sur un site alter.
Question : Est-il possible de rédiger un article accusateur qui fait un buzz sur internet en fournissant des "sources" et des "documents" qui, une fois vérifiés, prouvent... le contraire de ce qui est affirmé ? Réponse : Oui, c’est possible. Question : Qui peut tomber dans un tel panneau ? Réponse : tout le monde - vous, par exemple. Question : Qui peut faire ça et comment font-ils ? Réponse : Marie-Anne Boutoleau, Article XI et CQFD, en comptant sur un phénomène connu : "l’inertie des (...)
93 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.