16 commentaires

Malédiction derrière la convergence des forces progressistes au Québec

C’était à l’occasion du long weekend de la commémoration des patriotes qu’avait lieu le congrès de Québec solidaire (QS) et de son fameux vote sur la possibilité d’alliances entre partis souverainistes. C’est-à-dire, le Parti québécois (PQ) et Option nationale (ON). Plusieurs en attendaient beaucoup, même si ces potentiels pourparlers n’étaient qu’un simple prélude hasardeux. Mais il n’en demeure pas moins que bien des souverainistes voyaient en cette alliance « souverainisto-progressiste » une réelle solution pour 2018.

Résultats des courses, si les congressistes ont refusé les pourparlers avec le PQ, ceux concernant ON ont été accepté. Ce qui démontre au moins assez clairement que les membres de QS sont potentiellement capables de renforcer leur position sur l’indépendance, malgré les gains électoraux négligeables que provoquerait cette fusion au sein des intentions de vote (1).

En conséquence, le résultat des votes concernant les alliances souverainistes est donc clair : QS embrasse la cause de l’indépendance, mais rejette son « vaisseau amiral ». Mais pourquoi ce rejet ? Pour les militants de QS, c’est d’abord pour son attitude face au conservatisme identitaire plus ou moins assumé et accessoirement pour ses positions ambiguës en matière environnementale et sociale. Mais à écouter les militants péquistes dans leurs diatribes, cette position de rejet irait « contre toute logique » et n’aurait comme autre conséquence que de « voler des votes au PQ ».

Évidemment, ces militants se gardent bien de répondre aux critiques du PQ, qui engendre ce désamour. Vous savez, ces zones grises sur des questions pourtant fondamentales pour un parti se prétendant indépendantiste, comme celui du mode de scrutin, des moyens d’accession à l’indépendance, l’échéance, voire l’indépendance elle-même ! Et je ne parle même pas de toute l’ambiguïté derrière le soi-disant « progressisme » de l’appareil du Parti québécois (2) et de son refus de comprendre que les électeurs sont libres de ne pas voter PQ s’ils ne le trouvent pas convaincant.

Enfin, le schéma pour ces militants est tristement toujours le même et se limite à donner carte blanche à la direction du PQ et le plein appui dans ses châteaux forts comme position de « gros bon sens », car la formation serait potentiellement « plus à même de remplacer les libéraux » au sein du gouvernement. Mais, en dehors du fait que le PQ ait lamentablement échoué à cette tâche (3) lors de sa dernière expérience au pouvoir, il n’en demeure pas moins que c’est beaucoup demander à la direction de QS que de donner cette carte blanche au PQ. Car il est peu probable que le PQ veuille laisser autre chose à QS que ces propres conquêtes et les circonscriptions où le PQ n’a aucune chance de gagner. Autrement dit, un marché de dupe. De plus, il ne faut pas perdre d’esprit que le PQ est en déclin constant et que QS fait normalement ses conquêtes sur les terres péquistes et non l’inverse, ce qui rend l’offre encore moins intéressante. Cela va de soi ! Et tout ceci additionné aux griefs idéologiques qu’ont ses militants et mentionnés ci-dessus.

Malgré la déception de certains, QS semble avoir le vent dans les voiles depuis ce congrès et se prétend même être en mesure de battre les libéraux aux prochaines élections. Malgré tout l’engouement suscité par QS, il n’est pas encore tellement crédible que ceux-ci soient un réel concurrent pour le PLQ en 2018. Mais il n’est pas impossible que leurs appuis et représentations augmentent significativement dans certains centres urbains, même hors de Montréal. Et cela au détriment du PQ, comme toujours. Il est donc compréhensible que les membres de QS n’aient pas accepté de se faire avaler par un PQ en déclin. D’autant plus que c’est ce même PQ, du moins, celui de Lucien Bouchard, qui abandonna l’électorat progressiste francophone dans les années 90/2000 (parce qu’un peu pris pour acquis, il faut bien l’admettre) et qui engendra l’espace politique qu’occupe maintenant QS.

Malgré ces quelques griefs envers l’appareil et la base du PQ, je me dois de préciser que QS n’est pas sans fautes non plus dans cette histoire, et leur stratégie, même s’ils la présentent comme étant comparable à celle de la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, n’est pas de même nature. Et cela, depuis le tout début de sa fondation. Les mouvements progressistes qui marchent dans le monde ont tous comme base un programme minimal de convergence. Programme minimal permettant d’établir un objectif clair et de faire le pont entre différents mouvements et forces sociaux propres à chaque pays contre leurs représentants néolibéraux (4). Si QS est effectivement une convergence, celle-ci l’est d’abord entre la social-démocratie radicale (Union des forces progressiste) et les représentants politiques du mouvement communautaire (Option citoyenne). De la coalition solidaire est visiblement absente tout un pan du mouvement syndical (notamment celui des régions) et des indépendantistes (5), qui ne sont pas négligeables comme forces sociales encore plus ou moins proches du PQ. C’est d’ailleurs ces dernières forces qui misaient le plus sur cette alliance.

En fait, et pour continuer la comparaison avec le contexte français et québécois, QS serait plutôt comparable à une alliance entre le Front de gauche et le NPA, quand la France insoumise est d’abord une coalition de partis politiques, groupes sociaux, environnementaux, socialistes et syndicaux autour d’un programme pragmatique et évitant les sujets inutilement polémiques. Les éléments qui divergent le plus entre ces deux coalitions, est que la France insoumise s’est construite d’abord et avant tout sur la mise au banc des partis (6) et de leurs besoins de domination idéologique, pour se focaliser sur un programme minimal de convergence qui sut fonder le mouvement de masse que l’on connait aujourd’hui. Tout le monde y trouve son compte, malgré les profondes divergences entre les groupes qui soutiennent ce mouvement.

Pour ce qui est de QS, le programme est tout sauf minimal et comporte une multitude de points polémiques propre à éloigner bien du monde. Notamment sur les questions identitaires, qui, trop souvent, prennent appui sur une réalité subjective des discriminations au lieu de focaliser sur le cadre social et juridique à l’origine des discriminations. Autrement dit, QS exclut implicitement tous ceux qui ne sont pas acquis aux discours parfois provocateurs des groupes féministes, LGBT, immigrés, musulmans, etc. Et ces gens, surtout en région, sont très loin d’être tous de droite, malgré ce que l’on en dit à Montréal. Comme je l’ai écrit déjà à mainte reprise, il est stratégiquement idiot de rejeter tout un pan du mouvement syndical et souverainiste par simple dogmatisme idéologique. Quand on aurait tous à gagner de les écouter, afin de comprendre leurs peurs pour ainsi y répondre sans mépris. Cette ouverture a été l’un des grands succès de JLM, car la stratégie de pureté de la vieille gauche française (comparable à celle de QS) est une des grandes raisons qui ont fait du Front national le 1er parti ouvrier de France. Depuis que la France insoumise daigne parler avec les électeurs du FN (du moins, son électorat ouvrier et précaire), ces derniers peuvent se réconcilier avec la gauche et ainsi court-circuiter la propagande identitaire du FN. C’est d’ailleurs une stratégie que Québec solidaire professe depuis longtemps pour communautés culturelles (surtout musulmanes), alors il n’est pas logique de ne pas l’appliquer aussi aux Bernard Gauthier du Québec profond.

Je sais que cet intérêt porté aux régions n’est pas directement mis de côté par l’appareil de QS et ces derniers se défendraient bien sûr d’abandonner les régions. Mais il n’en demeure pas moins que le programme identitaire (de gauche) très étoffé de QS rend la discussion difficile, au même titre que la charte des valeurs a su brouiller le PQ d’avec l’électorat immigrant. Le programme de QS est rempli de vœux pieux et de jugements de valeur qui n’apporteront rien de neuf s’ils devaient arriver au pouvoir (7), mais qui lui aliènent un grand nombre d’électeurs antilibéraux susceptibles de les soutenir pour leur programme économique, environnemental et démocratique. Ces électeurs, au même titre que ceux du FN, sont tout à fait mûrs pour une récupération populiste et forment un électorat tout prêt pour le parti qui saura jouer au mieux la carte sociale et identitaire.

Par chance, ce jour n’est pas encore arrivé. Mais ne soyons pas naïfs, le conservatisme identitaire fleurit de jour en jour sur le terreau qu’engendre les extravagances de certains groupes proches de QS et dont le fonds de commerce est plus de culpabiliser les masses que de lutter réellement contre les discriminations. Si QS se veut un mouvement de masse, celui-ci devra rejeter le culpabilise que professent ses composantes identitaires (de gauche) extrémistes, car ces derniers seront toujours un repoussoir pour la majorité de la population et lui aliénera le soutien des masses (8). Et est-il besoin de rappeler cette évidence qu’un mouvement de masse ne peut se faire sans le soutien de cette même masse ?

En somme, je ne crois plus aux chances de revoir un PQ sain depuis belle lurette, mais Québec solidaire est encore actuellement loin d’être sur la voie du pouvoir et donc de l’indépendance. Tant et aussi longtemps qu’ils seront prisonniers de leurs positions moralisatrices et que ceux-ci regarderont de haut les gens des régions, qui sont un électorat objectivement et subjectivement discriminé, le pouvoir ne saura être ailleurs que dans les mains du PLQ, voire pire ...

En fin de compte, et si le vote a su décevoir bien des gens, les choses ont désormais le mérite d’être claires pour la suite du calendrier politique. Reste à savoir si le PQ de Lisée voudra continuer dans la voie d’un parti qu’il prétend progressiste ? Autrement, nous aurons une nouvelle fois la preuve que cette main tendue n’était qu’une manœuvre, toute Liséenne, ne visant qu’à avaler la gauche du Québec pour mieux la tuer !

Benedikt Arden (mai 2017)

[1] Le petit 1% d’électeur d’Option nationale ne sera pas mathématiquement acquis à QS, malgré des négociations favorables.

[2] Comme la fameuse « gauche efficace » de son chef.

[3] C’est-à-dire remplacer durablement le PLQ.

[4] Le plus souvent représenté par les partis traditionnels de l’axe gauche-droite.

[5] La base des souverainistes est rarement un soutien des politiques néolibérales.

[6] JLM a mainte fois dénoncé les alliances entre partis et l’opportunisme qui s’en apparente. Les déboires avec l’appareil du PCF sont directement liés à ce point.

[7] Voir le point 1 du document « Pour une société solidaire et féministe » qui est un copier-coller de la charte des droits présentement en vigueur, mais tout en imposant une vision moralisatrice et subjective de la société québécoise. Ce qui les emmène à promouvoir tout un ensemble de privilège et de discrimination lié à la « race », le sexe, la religion, etc. au lieu de changer les structures économiques qui engendraient l’égalité de tous.

[8] La lutte contre les discriminations et le culpabilisme ne sont en rien liés. Le culpabilisme est la plupart du temps contre-productif, car n’excitant que la réaction tout en ayant un potentiel d’éducation quasi nul.

 http://www.lequebecois.org/malediction-derriere-la-convergence/
Print Friendly and PDF

COMMENTAIRES  

03/06/2017 16:22 par Michel Rolland

Bonjour Bénédikt !

Toujours heureux de vous lire. En fait, vous êtes un des rares Québécois que je lis, parce quand on y regarde un peu, de Québécois, il n’en reste que très peu. Les Frenchs canadians sont légion. Ils ont remplacé les Québécois. La "gauche" est au service du néolibéralisme. Quand on pense que des imbéciles disent que les Clinton et Obama sont de "gauche", il y a de quoi pleurer. Une "gauche" empêtrée dans rectitude politique. Une "gauche " "ouverte" aux religions, à la mondialisation, à l’Union capitaliste européenne. La gauche est pire que morte, elle est dénaturée. Je partage assez votre analyse en ce qui concerne le Québec, bien que je sois plus radical que vous à ce sujet.

Le PQ pour moi, au fil des ans a vu ses forces progressistes et indépendantistes annihilées par les bonzes de ce parti. En cela il a suivi le même parcours que le Québec depuis l’invasion britannique. Il est devenu réactionnaire. Aujourd’hui, le PQ est nationaliste (et ce n’est pas un compliment), de droite avec une forte influence de rectitude politique et néolibéral. Il est à comparer au PS...

QS pour moi, est au mieux centriste. Son programme contient certains éléments de socialisme, mais trop peu. Il est féministe et pourtant soutient le port du voile chez les femmes musulmanes. Il est surtout accroc à la rectitude politique au résonnement de cruche. Il pose tant de conditions avant d’appuyer l’indépendance, qu’il faut se rendre à l’évidence, il n’est pas indépendantiste. Il ne parle pas très fort d’étatisation d’entreprises payantes pour l’État. En 2017, QS est donc dans les faits, un parti annexionniste du centre droit et surtout malgré ses affirmations dans le sens contraire : néolibéral.

ON et Parti indépendantiste : Trop petits pour en déduire quoi que ce soit. Il est tout de même à prévoir qu’en grossissant, ils deviendront réactionnaires et ne seront plus indépendantistes.

La convergence pour moi est la manipulation des gros pour avaler les petits. Comment ces partis peuvent-ils tenter de nous faire croire qu’ils sont indépendantistes lorsqu’ils se cantonnent dans la petite politique provinciale. Avez-vous entendu un de ces partis
dire que le gouvernement du futur pays serait installé dans un nouvel édifice, hors de ce petit parlement britannique provincial construit à l’image de tous les petits parlements provinciaux du dominion du Canada ? Avez-vous entendu dire que ces députés pseudo-indépendantistes ne prononceraient plus le serment de fidélité à la reine d’Angleterre d’ici à ce que le Québec soit indépendant ? Avez-vous entendu dire qu’un Québec indépendant quitterait le Commonwealth britannique ? Progressistes ? Avez-vous entendu dire qu’un Québec indépendant ne ferait plus partie de l’OTAN ? qu’il ne recourrait plus au FMI et autres créatures néolibérales ? Avez-vous entendu ces partis déclarer qu’un Québec indépendant serait laïc, avec autre chose qu’une loi bidon, que la laïcité serait inscrite dans la constitution, avec pour premier article : aucune subvention directe ou indirecte aux religions, en décrétant que les religions ne pourraient pas imposer leurs pratiques arriérées comme les Kasher ou le Hallal ? Avez-vous entendu un de ces partis prendre une position progressiste sur les questions internationales comme d’appuyer les partis bolivariens ; dénoncer le néolibéralisme, le néoconservatisme ; dénoncer les famines provoquées en Afrique par les capitalistes, la surpêche sur les côtes d’Afrique, le dumping en Afrique ? ; dénoncer la destruction de la planète, du Québec, par le surpeuplement, le capitalisme sauvage ; etc., etc., etc. ? Bien sûr que non parce qu’aucun de ces partis n’est indépendantiste ou progressiste ; ils sont tous néolibéraux ou néocons !

Pourtant la lutte de l’heure est la destruction totale du néolibéralisme. Vous comprendrez Bénédikt que, comme libre penseur, je ne suis pas prêt de cesser de m’abstenir.

Bonne fin de journée !

Michel

08/06/2017 08:01 par alain harrison

Bonjour M. Roland.

Merci pour ce survol très instructif qui vient étoffé l’article.

D’ailleurs on peut transposé le tout au niveau fédéral avec le NPD qui a fait la gaffe qui a permis au PLQ (trumper) de lui passé à gauche, en plus en plein centre de la cour du néo-libéralisme. C’est une vraie farce de voir tout ça.

Il est désormais envisageable, que les vrais progressistes, Vénézuéla et ci. vont sans doute connaître le sort du Moyen-Orient, tellement le libéralisme a la prétention de gouverner le monde sans aucune balise, dérèglementation oblige, la seule norme.

Je conseille de regarder ce petit document : le néo-libéralisme se remet à niveau : le statu quo à valeur ajoutée. (Mon intitulé)
Sur canal savoir (Québec)
Les Rendez-vous avec nos PDG 2017
L’épisode
Sophie Brochu
Sophie Brochu, présidente et chef de la direction à Gaz Métro, pose la question : sommes-nous collectivement prêts pour la suite ?
http://www.canalsavoir.tv/emission/pdg_2017
Pour visionner la vidéo : cliqué sur (voir l’épisode)

Ça c’est le côté sucré réservé à la communauté libéral.

Voyons l’autre face, la givré dans le sens il est givrés celui-là

.........car le néo-libéralisme dans sa grande mansuétude :
Mondialisation du capital et militarisme : les interelations
Par Claude Serfati. Chercheur, spécialiste de l’économie d’armement
paru dans le bulletin D’ATTAC, avril 2003.
« « – Dans la doctrine de sécurité nationale des Etats-Unis rappelée par l’Administration Bush en septembre 2202, il n’est pas seulement mentionné la doctrine de la « guerre préventive » ce qui est désormais bien connu. Il est aussi affirmé que « la paix, la démocratie, la liberté des marchés, le libre-échange » doivent être défendus comme des « valeurs non négociables de la dignité humaine » . Ce qui signifie qu’elles sont bien sûr justiciables d’une défense militaire. Sur ces questions, le continent latino-américain sera dans les mois qui viennent, plus encore que dans le passé récent un lieu déterminant où sera posée la question de la relation entre la mondialisation et la « guerre sans limites ». L’articulation entre l’extension des « marchés » (en particulier par la création de la ZLEA en 2005) et la posture militaire des Administrations américaines (dont le « Plan Colombie » est un des emblèmes) éclaire sur la relation de l’économie au militaire. » »
http://1libertaire.free.fr/Serfati01.html
« « « « la paix, la démocratie, la liberté des marchés, le libre-échange » doivent être défendus comme des « valeurs non négociables de la dignité humaine » » » »
« « « le continent latino-américain sera dans les mois qui viennent, plus encore que dans le passé récent un lieu déterminant où sera posée la question de la relation entre la mondialisation et la « guerre sans limites ». » » »
Voilà e Nouvel Ordre Mondial de Busch-fils.

24 mai 2017
Comment brûler un chaviste noir ?
La rage raciste de l’extrême droite vénézuélienne
Thierry DERONNE
Ces photos et cette vidéo montrent un des manifestants éloigner ses comparses pour mettre le feu à Orlando Jose Figuera (21 ans) après l’avoir tabassé, jeté au sol et aspergé de combustible. Ces faits ont eu lieu le 20 mai 2017. Images déconseillées aux âmes sensibles.
https://www.legrandsoir.info/la-rage-raciste-de-l-extreme-droite-venezuelienne.html

Et ceux qui dodeline face au choix des 4 sorties….ils me font…..

Oui, le Québec consumériste.............

08/06/2017 12:56 par Michel Rolland

Bonjour Monsieur Harrison,

Merci pour ces documents destinés à alimenter notre réflexion sur le néolibéralisme. La novlangue de Sophie Brochu, présidente de Gaz Métro, montre bien que les néolibéraux se présentent comme les défenseurs du peuple, même si dans les faits, il travaillent pour le capital. Soyez certain que les néolibéraux sont prêts pour la suite… leur suite. Les banques internationales nous dirigent vers une crise économique fabriquée par elles de toutes pièces. Elles ont prévu en faire porter le chapeau à Donald Trump. Soyez certain que le capital est prêt pour affronter cette crise et qu’il en sortira gagnant.

La guerre est bien sûr, un moyen que le capital servi par les néolibéraux, se propose de continuer d’utiliser pour augmenter ses avoirs ; mais ont-ils tant besoin des canons ? Ils ont présentement un contrôle presque parfait sur la pensée des peuples occidentaux grâce à la dictature médiatique. Pour voler le pétrole par contre aux Proches et Moyen Orient, ils ont recours à leurs armées. Ces armées sont très puissantes, mais elles leur coûtent aussi très cher. Le capital reste gagnant, l’argent investi sur les armées retombe dans les poches du 1 %… Sur tous les tableaux, ils sont gagnants. Comme vous dites, ils prétendent toujours défendre la vertu… Quelqu’un disait quelque chose comme : Vertu, que de crimes ont été commis en ton nom. Voilà pour ce qui est de l’hypocrisie, du mensonge permanent néolibéral. Nos amis Français viennent de se donner un troisième con d’affilée pour président à leurs pseudo-élections. La novlangue, l’insignifiance néolibérale, ils en savent quelque chose. Comme je m’ennuie du général De Gaulle !

La gauche et la droite, les vrais, n’existent plus. Je suis partagé entre l’anarchisme et un État fort. Cela peut sembler contradictoire, mais tout est question de contexte. Mon premier choix serait un État puissant qui résiste au capital et favorise des mesures sociales qui permettent le bien-être et la sécurité de tous ; mais est-ce pensable sous ce qui devient de plus en plus, à l’évidence, un Moyen-Âge néolibéral ? Par contre, à la lueur de l’effondrement qui vient, de l’implantation durable du néolibéralisme, je deviens anarchiste.

Il faut prendre conscience que le néolibéralisme, n’est pas simplement un régime implanté par le capital pour favoriser ses intérêts, mais aussi et surtout une doctrine (mondialisation) qui nous est enfoncée de force dans la gorge par des forces sournoises et occultes. Le néolibéralisme, par la faim (voir l’Empire de la honte de Jean Ziegler) et par la guerre, a déjà fait beaucoup plus de morts depuis 1945 que les deux dernières Guerres mondiales réunies. Nous battre contre le néolibéralisme est notre premier devoir …s’il n’est pas déjà trop tard.

Enfin permettez cette citation de Aldous Huxley :

« La dictature parfaite serait une dictature qui aurait les apparences d’une démocratie, une prison sans mur où les prisonniers ne songeraient pas à s’évader. Un système d’esclavage où, grâce à la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l’amour de leur servitude. »

Merci encore !

Michel

08/06/2017 21:44 par alain harrison

Bonjour.
Le problème c’est que même les anarchistes sont récupérés par le libertarisme. Les mots pour tromper.
Un article troublant sur la question.
Appel depuis le Venezuela aux anarchistes d’Amérique latine et du monde, par “El Libertario”
Publié le 1 juin 2017 par geneghys 

Un autre point de vue qui illumine et obscurcit ce qui se passe au Vénézuela.
Lignes de force
La solidarité est beaucoup plus qu’une parole écrite
Repris du site La Voie du Jaguar.

Nous nous adressons à tous les organes d’expression du mouvement libertaire, en particulier ceux de notre continent, non seulement pour attirer votre attention sur la situation que nous vivons au Venezuela depuis avril 2017, mais sur ce qui est pour nous une urgence, c’est-à-dire faire en sorte que l’anarchisme au niveau international s’exprime plus fortement en ces dramatiques circonstances, avec des attitudes et des actions cohérentes par rapport à ce qu’ont été la prédication et la pratique de l’idéal anarchiste durant son parcours historique.

Il est déplorable de voir que pendant qu’une partie du gouvernement chaviste — dirigé aujourd’hui par Maduro — utilise ses relais médiatiques à l’extérieur du pays, les opposants de droite et de la social-démocratie mènent des campagnes tapageuses pour vendre à l’opinion mondiale leurs visions également biaisées et chargées…
https://lesazas.org/2017/06/01/appel-depuis-le-venezuela-aux-anarchistes-damerique-latine-et-du-monde-par-el-libertario/comment-page-1/#comment-200908 J’y ai laissé une série de commentaire (pas de main morte) en réponse à.......

Article intégral :
https://lignesdeforce.wordpress.com/2017/05/30/appel-depuis-le-venezuela-aux-anarchistes-damerique-latine-et-du-monde-par-el-libertario/

Le libéralisme envahit toutes les niches. Le privé intéressé par l’économie sociale (UBER et son économie de partage, pour mieux tromper), bientôt les groupes sociaux.........
Je crois qu’il faut rester avec la gauche (il y a du ménage à faire) humaniste laïque, le communisme du XXIe siècle : et mettre en relief son renouveau.
Démocratie, Liberté, Égalité, Fraternité : l’Humain D’abord dans le respect de la Nature.
Exiger une Constituante et un nouveau Pacte Social.
L’UE : les 4 sorties, non 5, bientôt 6. Ce sera plus dure. Combien de rendez-vous manqué.
Erreur de perception (krishnamurti)

09/06/2017 03:06 par Michel Rolland

Bonsoir Monsieur Harrison,

Il fut un temps où je vous aurais dit que je suis socialiste radical. Dans mon esprit, cela n’impliquait aucune doctrine précise. Pour moi, cela voulait dire d’abord et avant tout que je souhaitais pour le Québec la création d’un parti indépendantiste qui aurait d’abord fait de l’État une structure au service du peuple. En ce sens, il aurait créé un monopole d’état en Éducation et en Santé. J’aurais souhaité que l’État prenne le contrôle d’autres secteurs payants de l’économie et non délocalisables pour favoriser la santé financière de l’État. En politique internationale j’aurais aimé qu’il prenne position pour les causes socialistes, humanitaires. J’aurais souhaité qu’il soit à l’avant-garde de la lutte contre le néolibéralisme, le néoconservatisme. Puis à voir les partis de gauche se dénaturer au fur et à mesure que le néolibéralisme s’implantait, j’ai fini par comprendre que la Gauche, la vraie, n’existait plus. Il doit en être de même avec l’anarchisme... En fait, dans l’état actuel des choses, je n’ai plus confiance en rien, surtout au Québec. Je crois pouvoir identifier assez facilement ce qui nous empêche d’avancer comme le néolibéralisme ; mais j’avoue ne rien voir à gauche pour le combattre. Je suis libre penseur, attaché à mes principes, à mes idées, mais à aucune étiquette. Je voudrais surtout n’être membre d’aucun parti, d’aucune secte.

Michel

10/06/2017 01:11 par alain harrison

Bonjour.
Il est terrible de ne plus s’y retrouver.

Pour moi il s’agit de trouver des solutions, des réponses, de bien les baliser pour contrer les dérives. Il est tellement facile de jouer sur les mots et de dériver.

Mais, j’ai une certaine confiance que l’initiative de M. Maduro pour une Constituante, dans la mesure où un nouveau Pacte social sorte du Peuple, sera une réussite pour unifier, espérons 60% de la population autour de la Révolution Bolivarienne. Je crois que le fait de ne pas mettre Rév. socialiste, est un pare faux contre la récupération. Mais au Vénézuéla, c’est la Révolution Chaviste, ce qui est encore mieux. Au moins, là les gens savent où se situer.

La France a son personnage symbolique, à mon avis, Jean Jaurès. Mais la gauche n’ose souligner sa pensée radicale qui est dans le même continuum que le Chili d’Allende.

Voyons ce que dit Jean Jaurès et que la gauche (diaspora) française ne dit mot. Même la FI-JLM ?!

Le Devoir de philo
Jean Jaurès et le supplément d’âme
Comment la pensée du pacifiste français peut nous aider à surmonter la crise de la gauche politique
7 juin 2014 | Robert Tremblay Chercheur autonome, Ph. D. (histoire) | Le Devoir de philo

Pour Jean Jaurès, la révolution socialiste n’est concevable que dans le cadre de la légalité démocratique, c’est-à-dire par une conquête graduelle et légale par le prolétariat des institutions parlementaires et de la puissance de la production.
http://www.ledevoir.com/societe/le-devoir-de-philo/410354/le-devoir-de-philo-jean-jaures-et-le-supplement-d-ame

C’est regrettable qu’au Québec nous n’ayons rien de comparable. Rien me vient à l’esprit.
Il y a pourtant le parti communiste du Québec qui avait fait un bout de chemin avec QS !?

Ce que je trouve étrange, c’est le peu de réflexion chez la plupart de nos concitoyens. Par exemple, je suis certain que peu peuvent élaborer l’idée d’un monde idéal, ne fut-ce que les grandes lignes. Enfin j’imagine.
Les gens ne se questionnent pa ?!. Sans doute aucune vue d’ensemble, du moins cohérente, sur notre monde !?
Marx, pour écrire son Capital, a du bien avoir une vue d’ensemble cohérente sur les interactions au sein de l’économie capitaliste.
Il a du se questionner pour éclairer les interrelations dans le système et ses effets collatéraux ou secondaires et ses implications.

La gauche a maintenant accès à la vue d’ensemble.
Elle a de plus en plus de points d’appui à porter de la main, il s’agit de rendre tout ça articulable et compréhensible pour tous.
Un article qui est selon moi capital, il décrit parfaitement et succinctement la crise de 2008 dont nous ne mesurons pas encore la porté. Qui sauve qui ? sur CADTM. Merci à ce dernier organisme (citoyen) de nous éclairer par l’apport d’analyses, etc..

Mais il y a aussi d’autres instances qui apportent des réponses et des solutions.
Le revenu de base peut être un puissant levier de changement assez radicale merci, s’il est adéquat et non subsidiaire ou marginal.

La Constituante et le Nouveau Pacte social serait le lieu idéal pour présenter un revenu de base efficient, la question du salariat serait l’autre revenu. je ne vois pas de réels oppositions entre les deux, mais une complémentarité.
Bien sûr dans le cadre d’un nouveau paradigme économique affranchit de l’économie libéral et de ses théories....!?!? BIDON.
Le tout PIB à la cotisation, le programme du CNR revue et corrigé.....
Une croyance c’est quelque chose de très enracinée. La Révolution ne pourra se passer d’une Révolution des consciences et la compréhension de certains fonctionnements cognitifs (psycho-émotionnel, les interrelations). Moi je propose la lecture des ouvrages de Krishnamurti. Pourquoi ? Qu’est ce que la pensée ?
D’abord, ce sont des rencontres personnelles, en personne ou en groupe, c’est toujours axé sur l’exploration et le questionnement.
Ce sont des rencontres sur la vie usuelle, où la vie personnelle est confronté à des choix, bien souvent.
Je conseille les « « commentaires sur la vie » », ce sera plus facile pour comprendre la dimension humaine qui y est abordée.
Mais même quand il s’agit de discussions avec des gourous, ou avec un scientifique (le temps aboli) c’est toujours les mêmes questions sur nos vies qui y sont abordées, le plus simplement possible, avec des précisions sur les termes litigieux comme la notion de liberté. Mais cela est en marge (c’est le cheminement de chacun, en soi) de ce qui est absolument nécessaire de faire et qui devrait être évident, aujourd’hui : changer le système économique, et ça presse. Cette question est centrale et détermine (le côté brut de nos vies) nos vies dans la réalité.
Une autre question centrale est celle des médiats (et sa répartition), en terminer avec les monopoles du privé. D’ailleurs, les médiats ne doivent pas être privés mais indépendants, intègres et honnêtes(sans interprétations tendancieuses). Il y a l’idée de répartir les médiats en trois : privé, publique et gouvernemental comme certains pays progressistes d’Amérique Latine le suggèrent, et semblent être en marche dans certains (Bolivie, Vénézuéla........).
Pour la gauche en Europe, il y a la question des 4 sorties.
Que les question soient urgentes ou à long terme, il faudra les mettre en perspectives dans la Constituante et le Nouveau Pacte Social.
Comment aborder et mettre en marche la Constituante et le Nouveau Pacte Social ?
Et cela partout, dans tous les pays, avec leur particularité historique-culturelle........
Le Vénézuéla, la porte ?
Y aura-t-il des observateurs ?
Et pourquoi pas des personnes du monde social ?

10/06/2017 13:27 par Michel Rolland

Cher Alain,

Merci pour cette présentation exhaustive de votre point de vue. Je partage votre respect pour Salvador Allende, Nicola Maduro et Hugo Chavez. D’ailleurs je pense que l’Amérique du Sud est à l’avant-garde du combat pour le progrès social de la planète. Sur la presse, il faut se méfier. Les bolivariens au Vénézuela n’ont rien eu de plus pressé que de faire instruire leur peuple, sans se préoccuper de la dictature médiatique. Résultat, aussitôt que les Vénézuéliens ont su lire ils ont eu recours à la presse de propagande néolibérale… Aujourd’hui voyez ce qui se passe. Voyez comme ces médias contribuent à la propagande internationale néolibérale. Je pense que la lutte contre la dictature médiatique est la mère de toutes les révolutions (pardonnez l’emprunt… ) Il ne devait plus y avoir de médias privés pas plus que de médias d’État. Une loi devrait prévoir que seuls les médias subventionnés par leurs abonnés (et des montants maximums devraient être prévus pour éviter que le capital contourne la loi) soient autorisés afin de remettre au peuple le contrôle de son information.

Il faut je pense, associer étroitement Jean Jaurès à la troisième république. Et nous avons eus au Québec nos partisans de la troisième république. J’ai écris un opuscule sur Wilfrid Gascon, un rouge (période 1896 à 1904) à Saint-Jérôme. Il était de la même lignée que les Beaugrand et Langlois. En ce temps, ces gens qui n’étaient même pas marxistes, étaient considérés par les « libéraux » modérés comme des radicaux du fait simplement d’appuyer les principes de la troisième république. Pour l’Église catholique ultramontaine, ils étaient des suppôts de Satan. J’ai remis cet opuscule et bien d’autres documents à la Société d’Histoire de la Rivière-du-Nord qui n’a pas montré grand intérêt. Ces sociétés d’histoire ne sont pas politisées et surtout pas soucieuses de présenter l’histoire véritable. Elles sont réactionnaires et préfèrent présenter une histoire édulcorée qui plaise aux descendants, des personnages évoqués par des textes mièvres destinés à leur faire plaisir. Les personnages vantés par ces sociétés sont bien sûr tous des esprits conformistes, modérés… Mais je puis vous dire que nous avons eu des progressistes au Québec et que comme aujourd’hui les progressistes étaient occultés.

« le parti communiste du Québec qui avait fait un bout de chemin avec QS !? » Pour moi cette aventure est un non sens. Quelle folie de s’associer au parti de centre droit, confus et imprégné de rectitude polique qu’est QS ! Ce Parti communiste n’est pas plus communiste que celui du néolibéral Laurent. C’est de cette pseudo gauche que je parle lorsque je parle d’un socialisme dénaturé. Un parti de gauche peut à mon avis, sans risque pour sa crédibilité se fusionner à plus radical que lui, mais pas le contraire. Donc celui qui accepte l’association avec moins à gauche que lui, doit poser ses conditions. Et surtout, ne pas tenir compte du poids électoral des partis. L’électoralisme tue la pensée. Les Laurent et Mélanchon ne m’inspirent rien qui vaille. Je trouve que la « gauche » française s’est couverte de ridicule lors des présidentielles. Pour ma part, je pense que l’association PCF-Mélanchon était malsaine et ne devrait pas nous inspirer.

J’ai acheté hier, un livre qui devrait vous plaire : Désobéissance civile et démocratie de Howard Zinn. À lire !

Merci !

Michel

10/06/2017 20:55 par alain harrison

J’ai encore beaucoup de choses à apprendre et le temps manque.
Si l’enseignement de l’histoire était enseigné objectivement, les peuples avanceraient.
L’homme d’aujourd’hui n’étant pas différent des époques passés. La différence est d’ordre technologique, ce qui laisse peu de manoeuvre pour un vivre ensemble versus le règne encore très actuel de l’esprit du vieux monde. Il ya bien sûr des avancés grâce aux mouvements émancipateurs des femmes, de l’émergence des notions d’Humanité, des grandes révolutions et leur choc de réveil et d’espoir (passager), etc.. Mais tout cela est récent face à un conformisme politique-culturel millénaire, et c’est justement cette reconnaissance, que tous ces événements sont récents dans le temps, que nous pouvons avoir toutes les espérances d’un changement heureux, probablement au cours de ce siècle qui s’accélère. Beaucoup voient clairement et globalement la situation, nous sommes proches des solutions. D’ailleurs, plusieurs solutions, initiatives, organisations...... sont en formations, mais encore éclatées. C’est les interactions et interrelations qui auront une porté décisive. Il me semble.

11/06/2017 01:02 par alain harrison

Bonjour.

Je viens de découvrir une série d’article, sur Presse toi à gauche (Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche), concernant la situation au Vénézuéla.
Un extrait d’un des articles.
Appel international urgent pour stopper la montée de la violence au Venezuela
Regarder le Venezuela au-delà de la polarisation
mardi 6 juin 2017 / DE : Collectif d’université, d’intellectuel-le-s et de militant-e-s
« « D’une côté, il y a un gouvernement de plus en plus délégitimé, prenant un fort caractère autoritaire. Cette dynamique puise sa source dans le refus de l’exécutif de reconnaître les autres branches du pouvoir d’Etat, comme l’assemblée législative où l’opposition dispose aujourd’hui de la majorité après son triomphe lors des élections de décembre 2015. » »
http://www.pressegauche.org/Regarder-le-Venezuela-au-dela-de-la-polarisation

Malgré que tous les gestes posés par le Président Maduro respectent les règles inscrites dans la Constitution Vénézuélienne, la droite fait toute une propagande mensongère.
Je me pose de sérieuses questions sur nos élites intellectuelles. Un formatage ? (Korzybski peut sans doute venir à notre secours objectivement).

Je reviendrai là-dessus.

11/06/2017 01:07 par Michel Rolland

...À méditer.

Merci !

Michel

11/06/2017 01:24 par Michel Rolland

Voici aussi qui est en lien avec ce que vous dites. Pris en quatrième de couverture de Désobéissance civile et démocratie :

« .... Et toujours chez Howard Zinn le même optimisme sur la nature et le destin de l’humanité : l’histoire ne réserve que des surprises, et elles ne sont pas toutes mauvaises. »

Michel

11/06/2017 07:16 par alain harrison

Au Québec, a part trois partis libéraux, PLQ, PQ et la CAQ, il n’y a que le QS qui est social. Mais un parti évolue, et QS évoluera selon les personnes qui arriveront au parlement et des liens qu’il saura créé avec la population, les travailleurs citoyennes, et l’approfondissement de ses propositions politiques et économiques. Le point central est l’économie que l’on veuille ou pas.
Chaque pays offre une expertise de quelque chose, mais ces expertises se perdent. La révolution de la cotisation en France est battu en brèche, et pourtant ses prémisses étaient très prometteurs.
Lire l’article : Appel, tout le PIB pour la cotisation.
http://www.reseau-salariat.info/3d02042ea4f8daa3b5dda0f837ed0971
Un article qui mérite une attention particulière.
La gauche doit faire un retour systématique sur l’époque de sa mise en place jusqu’à aujourd’hui, et comment les dérives politiques l’ont entamé. Il y a un potentiel qui nous échappe ?!
Il y a d’autres initiatives qui mériteraient notre attention. La particularité de la cotisation, c’est qu’elle a, ce que j’appelle, des effets synergiques collatéraux sur l’ensemble.
Il y en a d’autres qui ont un potentiel synergique.
Ce que je trouve étrange avec les connaissances et les expertises que nous avons, c’est que les différents classes, les différents secteurs de la société ne réalisent pas que les changements, que ces objets à effet synergique ont comme potentiel, bénéficieraient à tous. Les riches, je ne comprends pas leur idée. La seule explication que je peux voir, est d’ordre du conditionnement psycho-émotionnel.
Pour moi, l’important est de développer un discours élaboré, adéquat et articulé sur les solutions et notre rapport à la vie. Ce dernier terme indique que l’être humain est le vivant qui, du à la complexité de sa pensé, peut établir rationnellement des rapports à la vie.
C’est un constat. Depuis le début, nous avons établi des rapports à la vie selon les époques et selon les connaissances partagées. Aujourd’hui, il semble que notre rapport à la vie a atteint un niveau tel, que la remise en question de nos croyances dans tous les domaines, exigent un nouveau paradigme global. Mais ici, le rendez-vous ne semble pas avoir lieu. C’est mon avis.
Et je crois que l’économie y est pour quelque chose !?

Le questionnement, la vue d’ensemble et le retour aux sources ?!

15/06/2017 05:23 par alain harrison

Ce que je n’ai pas dit.
Pour en revenir sur Presse toi à gauche (Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche), concernant la situation au Vénézuéla.
Une drôle de presse toi à gauche ?!
Une série d’articles condamnant systématiquement le gouvernement du Vénézuéla, mais rien sur les initiatives de dialogue de M.Maduro refusé systématiquement par la droite et pour cause, même le Pape fait des reproches à l’élite ecclésiastique. Et ce, depuis le début des violences organisées systématiquement par la droite fasciste et promu par l’OEA-STATE, à ce que j’ai vu sur ce site que je croyais de gauche ?! Pourtant il y d’autres sources, Vénézuéla infos Wordpress et http://bolivarinfos.over-blog.com/tag/venezuela/ (page des listes des communiqués et articles). La gauche a intérêt à ajuster ses flutes.
Même les soi-disant anarchistes se mêlent à la mêlé des loups.
https://lesazas.org/2017/06/01/appel-depuis-le-venezuela-aux-anarchistes-damerique-latine-et-du-monde-par-el-libertario/comment-page-1/#comment-200989
Ça me ramène au Chant des Partisans.
« « « « Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines, » » » et « « « les Loups sont entrés dans Paris » » » par Serge Reggiani, remarquable.
L’UE-BCE-FMI et ci. ne serait-ce pas ce loup et ces corbeaux ?!
Les derniers événements rendent les US responsables de Crime aggravés contre l’Humanité. Je ne sous-estime pas les autres grands acteurs dans ce jeu qui risque de devenir apocalyptique pour les peuples, le Moyen-Orient y est versus le rêve américain . L’extermination des 6 millions d’ êtres humains (voir la définition de l’Évolution naturelle) par le nazisme devient de plus en plus diluée par..... on est rendu à combien de morts, par toutes les guerres systématiques d’après guerre ?
Comment naît la haine ?
Désolé, mais quand la justice n’est qu’un rapport de force, où la justice médiatique favorise le plus fort sans plus !?!?
Bien des questions que nous avons à nous poser. Il manque de vue d’ensemble, à mon avis. Et d’honnêteté de la part des intellos.?!
C’est à vous de voir ?

19/06/2017 05:40 par alain harrison

Bonjour.
Un article MSN.
Gabriel Nadeau-Dubois : en route vers le pouvoir
http://www.msn.com/fr-ca/actualites/other/gabriel-nadeau-dubois-en-route-vers-le-pouvoir/ar-BBCQnPQ?li=AAgh0dy&ocid=mailsignout

Faut lire les commentaires de nos bons québé cons
Un au hazard (l’identité est préservé)
« « « SVP pas lui, il nous a déjà coûté assez cher. C’est un jeune idiot » » »
Il y a un manque criant d’éducation même au Québec, encore beaucoup d’illettrés et un manque patent d’analyse et d’honnêteté intellectuelle. Et dire que nous avons les moyens de bien éduqué.
Hélas le cartel de politiciens-patronat a toujours su mettre un frein sur le véritable potentiel de l’Éducation. La pratique stupide de la politique économique d’ajustement, équilibre budgétaire oblige__ les fausses dettes ?!. Avec tous les argents du peuple détournés pour favoriser l’entreprise privée. Encore, une start up, subventionnée qui ne souhaite qu’une chose, la Bourse. Le lieu idéal pour trouver une bonne raison de s’en débarrasser pour un peu plus de pognon vite fait bien fait.C’est pas la première fois.

19/06/2017 21:09 par alain harrison

Cib.....

J’ai laissé ce commentaire, enfin tenté`, sur le blog de M. le Hyaric, un socialiste.
http://patrick-le-hyaric.fr/refuser-les-pleins-pouvoirs-au-president/#comment-174755

À quoi sert la Constitution ?

Venezuela : Quand Mike Pence dénonce le « totalitarisme » au Venezuela
Publié le 19 Juin 2017 par Bolivar Infos
Catégories : #Venezuela-Etats-Unis, #Amérique Latine, #Donald Trump, #ingérence
Par Ph. Huysmans, 17 juin 2017

« « Cette droite des possédants, qui se fiche de la démocratie comme d’une guigne a été rendue littéralement folle de rage par l’initiative du Président Nicolas Maduro qui a signé, le 23 mai dernier, un décret définissant les modalités d’élection des membres de l’assemblée constituante appelée à rédiger une nouvelle constitution. Cette assemblée comptera 540 membres dont 176 issus du monde associatif (syndicats, étudiants, retraités), et les 364 autres élus selon un découpage par circonscriptions électorales.
 
Vous l’aurez compris, ce sont les 176 membres issus de la société civile qui ne « passent pas », attendu que pour cette droite, « populaire » implique « acquis aux idées de la révolution bolivarienne ». D’une manière générale, les notables sont notoirement réfractaires à l’idée que des simples citoyens puissent décider de l’avenir du pays, et plus symboliquement encore, de participer à la rédaction de sa loi fondamentale.
 
Pourtant, lorsqu’on y songe, la constitution n’a pas pour objet de compléter les trois piliers du pouvoir que sont le législatif, l’exécutif et le judiciaire ; mais bien d’en délimiter strictement le cadre et de prévenir toute dérive totalitaire ou autocratique » »
http://bolivarinfos.over-blog.com/2017/06/venezuela-quand-mike-pence-denonce-le-totalitarisme-au-venezuela.html

« « « mais bien d’en délimiter strictement le cadre » » »
Voilà bien le Grand enjeu.
Voir le commentaire sur la Démocratie en Terre Cubaine.
M. Castro, un grand Homme.

21/06/2017 21:16 par alain harrison

Bonjour.

« « Pourtant, lorsqu’on y songe, la constitution n’a pas pour objet de compléter les trois piliers du pouvoir que sont le législatif, l’exécutif et le judiciaire ; mais bien d’en délimiter strictement le cadre et de prévenir toute dérive totalitaire ou autocratique » »
http://bolivarinfos.over-blog.com/2017/06/venezuela-quand-mike-pence-d...»»

Il manque quelque chose a cette " définition " de la Constitution.

La constitution sert à délimiter les prérogatives des différentes instances de la société, dont la question de la place du privé dans la société, entendre l’économie privée et ses modes de fonctionnements et les structures qui la soutiennent dont le système juridique, un héritage du passé rénové (?!?). L’état de droit étant la garant de la légitimité du système économique privé.

Information juridique :
Définition de prérogative. Etymologie : du latin praerogativa, prérogative, privilège, substantif de l’adjectif praerogativus, qui vote le premier. Une prérogative est un avantage, un droit, un pouvoir ou un privilège lié à une fonction, à une dignité, à un titre, ou à un état dont une personne peut jouir.

Définition de constitution
Etymologie : du latin cum, ensemble, et statuo, fixer, établir.

Une constitution est la loi fondamentale d’un Etat qui définit les droits et les libertés des citoyens ainsi que l’organisation et les séparations du pouvoir politique (législatif, exécutif, judiciaire). Elle précise l’articulation et le fonctionnement des différentes institutions qui composent l’Etat (Conseil constitutionnel, Parlement, gouvernement, administration...).
La constitution se situe au sommet du système juridique de l’Etat dont elle est le principe suprême. Toutes les lois, décrets, arrêtés et traités internationaux doivent être conformes aux règles qu’elle définit. Elle peut prendre la forme d’un texte unique ou d’un ensemble de lois. Le Royaume-Uni qui dispose d’une constitution "coutumière" (pas nécessairement écrite) est une exception. Une constitution est en général élaborée par une assemblée nationale (pouvoir constituant originaire) réunie spécialement pour cet objectif. Elle est révisée par le pouvoir constituant dérivé ou institué (prévu par la Constitution).
Une Constitution est rigide lorsque la procédure prévue pour sa révision est peu aisée à mettre en oeuvre. Une Constitution est souple lorsque sa révision est techniquement plus simple.
La première grande constitution ayant été établie est celle des Etats-Unis en 1787. Jusqu’alors, les monarchies étaient presque entièrement régies par le droit coutumier. Cette forme coutumière a quasiment disparu en même temps que les monarchies absolues.
La première constitution française est celle de 1791. Contrairement aux Etats-Unis qui n’ont eu qu’une seule constitution, la France en a connu de nombreuses pendant la même période. Voir la liste des différentes Constitutions de la France.
La France est actuellement régie par la Constitution de 1958 (puis modifiée ou amendée à plusieurs reprises) qui a instauré la Vème République.
http://www.toupie.org/Dictionnaire/Constitution.htm

Pour une constituante citoyenne-travailleur, Souveraineté des Peuples obliges en ce XXIe siècle, pour renouveler l’Ordre Mondial de l’ancien monde, soit le Nouvel Ordre Mondial inauguré par Busch-fils, qui n’est autre que l’ancien ordre mondial à valeur ajouté.

Mondialisation du capital et militarisme : les interelations
Par Claude Serfati.
« « - Dans la doctrine de sécurité nationale des Etats-Unis rappelée par l’Administration Bush en septembre 2202, il n’est pas seulement mentionné la doctrine de la "guerre préventive" ce qui est désormais bien connu. Il est aussi affirmé que "la paix, la démocratie, la liberté des marchés, le libre-échange" doivent être défendus comme des "valeurs non négociables de la dignité humaine" . Ce qui signifie qu’elles sont bien sûr justiciables d’une défense militaire. Sur ces questions, le continent latino-américain sera dans les mois qui viennent, plus encore que dans le passé récent un lieu déterminant où sera posée la question de la relation entre la mondialisation et la
"guerre sans limites". L’articulation entre l’extension des "marchés" (en particulier par la création de la ZLEA en 2005) et la posture militaire des Administrations américaines (dont le "Plan Colombie" est un des emblèmes) éclaire sur la relation de l’économie au militaire. » »
http://1libertaire.free.fr/Serfati01.html

Comment dire.
L’ancien ordre mondial était établi sur le colonialisme, puis le néo-colonialisme, ce qui revenait au même, à peu de chose près.
Le Nouvel Ordre Mondial est tout simplement la Mondialisation, le libre marché et la dérèglementation, la valeur ajouté quoi ! Ce qui revient à peu de choses près, au même modus operandi du Vieux Monde, mais avec une légitimation, une forme légale (la loi du marché, la compétitivité, la main invisible), un cadre sans cadre quoi ! Une gracieuseté de l’état de droit et du système juridique.
La constitution stipule strictement la séparation des pouvoirs politique, exécutif et juridique.

Je crois qu’i y a nécessité de rajouter le système économique privé versus l’organisation sociale.

La constitution doit établir les paramètres de l’organisation social-économique et écologique (devenu sans doute le plus grand enjeu déterminant) : le mode de travail , le mode économique, le mode de l’organisation de l’ensemble du system économique (privé versus coopératisme.....).

Il y a du boulot à faire pour préparer la Constituante, le nouveau pacte social, le nouveau paradigme économique et notre rapport à l’Écologie. Les questions à traiter dans un ordre synergique ?!
C’est à nous d’y voir, de la concevoir, nous les citoyennes travailleurs.

Passons de la constitution classique__l’état de droit__ (séparation du politique, exécutif et judicaire) à la nouvelle Constitution Citoyenne-travailleur __ l’État Démocratique de Transition (de nouvelles questions, de nouvelles réponses).

Pourquoi l’État Démocratique de transition ?
Parce que, à l’opposé de l’esprit du vieux monde qui se reconduit, nous savons que le monde est toujours en changement, et que l’Humanité apprend, avec grande difficulté. Regardons le passé, nous avons passé de l’ignorance des premiers hommes à la Connaissance actuelle de l’Univers, pour résumer. Je ne referai pas l’Histoire dont tout un chacun a une connaissance plus ou moins grande, mais tout au moins dans ces grandes lignes : Univers, préhistoire, les grandes étapes de l’évolution, etc...
Tous ceux qui ont cette vision sont en mesure de comprendre le sens de la vue d’ensemble et du questionnement, leur caractère essentiel pour passer du vieux monde (l’esprit) au Nouveau.

(Commentaires désactivés)
 Twitter        
 Contact |   Faire un don
logo
« Informer n'est pas une liberté pour la presse mais un devoir »
© CopyLeft :
Diffusion du contenu autorisée et même encouragée.
Merci de mentionner les sources.