RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
11 

La peur n’évite pas le danger !

Depuis la mise en place du nouveau gouvernement machiniste dirigé par la droite, pas un jour ne passe sans une diversion mettant en cause Jean-Luc Mélenchon. Quelle mouche les pique ?

La peur que la France Insoumise renouvelle son score du premier tour de la présidentielle ce qui empêcherait Macron d’avoir une majorité présidentielle à l’Assemblée Nationale. Ce calcul n’est pas dénué d’intérêt. En effet, si l’électorat de Mélenchon se remobilise le 11 juin, de nombreux députés FI siégeraient et de nombreux candidats "en marche" seraient battus, ce qui marquerait un grave revers du président en mettant un terme à sa politique de hausse de la CSG, un arrêt au démantèlement du code du travail, un avertissement sans frais à toute mesure régressive socialement. Là se trouve le secret des attaques portées contre l’animateur principal de l’opposition à la politique de la coalition socialo-centro-droitière qui veut frapper durement la population, notamment les plus fragiles. Le plus surprenant dans cette optique, c’est le déchaînement des socialistes et de leurs alliés qui aboient plus fort que les "macronistes". Bien sûr, leurs positions sont menacées non par la FI mais à cause de leurs responsabilités dans la déroute de la gauche. C’est leurs électeurs qui s’échappent vers Macron et les abandonnent à leurs turpitudes.

La dernière en date, c’est l’affaire Cazeneuve. Non content d’avoir été le plus réactionnaire des premiers ministres de Hollande ( pourtant Valls était difficile à battre), le voilà qui répète à la cantonade que Mélenchon a fait le jeu de Le Pen en refusant de voter Macron au deuxième tour, laissant entendre que cette position favorisait la chef du FN. Ce qui, on en conviendra, ne peut tenir d’argument puisque le candidat FI n’a cessé de déclarer que pas une voix ne devait aller chez Marine Le Pen. Au passage, notons que celles et ceux, nombreux, qui ont voté blanc ou se sont abstenus n’ont pas voté FN mais ils ont marqué également une défiance à Macron dont ils pensaient que sa politique affichée pendant la campagne s’opposait à leurs aspirations. On ne peut le leur reprocher. C’est le débat démocratique. Cazeneuve en rajoute en traitant Mélenchon d’anti-républicain. Le vase déborde. La réponse vient, cinglante, frontale mais puissante : alors qu’il était ministre de l’intérieur, Cazeneuve a piétiné l’esprit républicain en ne démissionnant pas de sa fonction de chef de la police lors de la mort de Rémi Fraisse, ce jeune manifestant à Sivens tué par une grenade offensive lancée par un policier en dehors de toute loi républicaine. Voici l’arroseur socialiste arrosé car la menace du procès ravive la plaie que le gouvernement avait enterrée ou étouffée selon que l’on utilise tel ou tel mot. Intéressant retournement de situation, l’affaire Fraisse peut trouver un dénouement positif. Comme quoi, les faits donnent toujours raison à ceux qui n’essaient pas de les contourner.

Tout ceci pour dire que la force de frappe Insoumise trouve ses prolongements dans cette campagne législative et que loin de désamorcer la dynamique, ceux qui nous cherchent des poux risquent de désenchanter dans les jours qui viennent. Chaque initiative FI connaît un succès qui dément les pseudo-sondages. Cette dynamique ne peut être enrayée, freinée possiblement, car les déçus du macronisme ne vont pas tarder à se signaler. La moralisation de la vie publique tant vantée par le Président se lézarde jour après jour. Les mesures concernant la vie sociale et économique accroissent le sentiment d’iniquité et favorisent les plus riches. Chose remarquable, les luttes revendicatives n’ont pas cessé durant la campagne présidentielle et s’élargissent pendant celle des législatives. C’est prometteur pour la suite. Dans ce contexte, FI devient le pôle de rassemblement du progrès. Cohérence du programme "l’avenir en commun", candidates et candidats en osmose avec le programme, le mouvement des Insoumis devient le mouvement autour duquel s’agrègeront les victimes du libéralisme, les acteurs du futur paysage politique pour la transformation écologique, sociale, économique qui nous libérera de l’oligarchie.

Voilà pourquoi les représentants de l’oligarchie, leurs alliés prennent peur et s’échinent à discréditer le mouvement. Le danger est bien présent. Le tremblement de terre qu’a été le résultat de FI lors du premier tour de la présidentielle sera suivi d’effets en cascade si la FI prolonge ses combats et rassemble largement. Le 11 juin sera l’occasion de mesurer les progrès enregistrés. Leur peur est à la mesure du danger que nous représentons pour leurs intérêts et leurs privilèges. Dans cette situation ouverte comme jamais, la place et le rôle de FI deviennent décisifs. Ce mouvement des "sans cartes" fait peur car il s’auto-gère et de fait devient incontrôlable pour les partis traditionnels. Seul, le programme coélaboré par des dizaines de milliers de militants et confirmé par 7 millions d’électeurs représente le ciment unitaire. Sur cette base, il devient possible de rassembler de nouvelles forces. C’est tout le mal que je nous souhaite.

URL de cet article 31937
  

En finir avec l’eurolibéralisme - Bernard Cassen (dir.) - Mille et Une Nuits, 2008.
Bernard GENSANE
Il s’agit là d’un court ouvrage collectif, très dense, publié suite à un colloque organisé par Mémoire des luttes et la revue Utopie critique à l’université Paris 8 en juin 2008, sous la direction de Bernard Cassen, fondateur et ancien président d’ATTAC, à qui, on s’en souvient, le "non" au référendum de 2005 doit beaucoup. La thèse centrale de cet ouvrage est que l’« Europe » est, et a toujours été, une machine à libéraliser, au-dessus des peuples, contre les peuples. Dans "La fracture démocratique", (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Le plus troublant pour moi était la soif de meurtre témoignée par les membres de l’US Air Force. Ils déshumanisaient les personnes qu’ils abattaient et dont la vie ne semblait avoir aucune valeur. Ils les appelaient "dead bastards" et se félicitaient pour leur habilité à les tuer en masse.

Chelsea (Bradley) Manning

Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Ces villes gérées par l’extrême-droite.
(L’article est suivi d’un « Complément » : « Le FN et les droits des travailleurs » avec une belle photo du beau château des Le Pen). LGS Des électeurs : « On va voter Front National. Ce sont les seuls qu’on n’a jamais essayés ». Faux ! Sans aller chercher dans un passé lointain, voyons comment le FN a géré les villes que les électeurs français lui ont confiées ces dernières années pour en faire ce qu’il appelait fièrement « des laboratoires du FN ». Arrêtons-nous à ce qu’il advint à Vitrolles, (...)
40 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.