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Moyen-Orient : chronique d’un chaos ordinaire

Encore une fois l’actualité se rappelle à nous. Nous savons tous que le chaudron syrien est toujours en ébullition mais on avait espéré qu’à l’approche de Genève, la situation allait se calmer de part et d’autre.
Dans ce Proche et Moyen-Orient livré à tout vent avec la situation peu enviable de la Libye, les convulsions du pouvoir en Égypte, voilà que le Liban se met de la partie. Sur son sol en effet, plusieurs attentats qui ont des commanditaires différents et qu’au final ce sont les civils, notamment du Hezbollah et ses alliés iraniens qui en font les frais.

De plus, l’assassinat d’un ministre proche de la mouvance du 14 avril de Hariri est en quelque sorte la réponse à l’attaque de l’ambassade iranienne à Damas.
Ceux qui tirent les ficelles sont avant tout des roitelets du Golfe dont la gouvernance laisse à désirer. C’est le cas de l’Arabie Saoudite et de ses services de renseignement avec le prince Bandar Ben Sultan pour qui tous les coups sont permis quand il s’agit de démolir le pouvoir syrien -allié de l’Iran chiite- quitte à proposer ses bases aux Israéliens pour leur permettre de bombarder l’Iran en toute quiétude.

On le voit, Israël fait partie de la solution ou du problème quand il s’agit de réduire l’influence de l’arc chiite et dans ces conditions il ne faut surtout pas parler de religion, de schisme sunnite-chiite. C’est de fait le combat contre l’arc chiite représenté par la Syrie alaouite de Bachar El Assad, l’Iran, Bahrein, et naturellement l’Irak qui n’en finit pas de saigner. On apprend à ce propos que des éléments d’Al Qaîda ont pris la ville de Falloudja, la tristement célèbre martyre de la troisième guerre du Golfe de 2003. Un autre acteur qui lui s’implique plus que de coutume sur tous les fronts extérieurs en guerroyant à la place de l’Empire, est la France frustrée de n’avoir pas pu faire décoller ses avions pour aller porter la désolation humanitaire en Syrie. Se retrouvant seule après le refus du Parlement britannique et le niet américain, François Hollande a réduit la voilure et n’a pas voulu aller titiller la bête tout seul d’autant plus qu’il était attendu...
C’était reculer pour mieux sauter, sa proximité actuelle avec l’Arabie Saoudite où il s’est rendu fin décembre a fait qu’il n’est pas revenu les mains vides. C’est d’abord un carnet de commandes de plusieurs milliards de dollars pour l’armement de l’armée saoudienne qui, il y a à peine deux ans, s’est ravitaillée aux États-Unis pour près de 100 milliards de dollars. C’est ensuite l’achat pour le compte du Liban d’un marché de 3 à 5 milliards de dollars payé par les Saoudiens. Le but étant de déclarer la guerre au Hezbollah pour affaiblir la Syrie et venir aux négociations de Genève en position de force.

La Syrie, pays de tous les enjeux énergétiques

Pourquoi cet acharnement sur la Syrie ? Aucune logique si ce n’est celle de l’explication par l’énergie. Si la France et l’Arabie Saoudite sont en « grande convergence » au sujet de la guerre menée en Syrie, on peut finir par douter de son mobile humanitaire et chercher d’autres explications. Le gaz apparait comme une alternative à la diminution des réserves mondiales de pétrole L’exportation du gaz russe est permise grâce aux deux projets de gazoduc.
Jérôme Henriques écrit à ce propos :

« Le Nord Stream passant par l’Allemagne et censé alimenter le nord de l’Europe. Et le South Stream qui doit se diriger vers l’Europe occidentale via la Bulgarie, la Serbie, la Hongrie et la Slovénie. Or, dans le but de concurrencer South Stream, l’Union européenne a soutenu le projet Nabucco. La guerre entre South Stream et Nabbuco a nettement tourné à l’avantage de la Russie. Initialement prévu pour 2014. (...)
Au Moyen-Orient, l’Iran est un grand producteur de gaz. En juillet 2011, l’Iran, l’Irak et la Syrie ont signé un projet de gazoduc : l’Islamic Gas Pipeline ou « Gazoduc Chiite ». Après un temps de réalisation estimé à 3 ans, ce projet devrait permettre à l’Iran d’alimenter l’Irak et la Syrie. Grâce aux ports méditerranéens de la Syrie ou du Liban, il pourrait même alimenter l’Union européenne.
Par ailleurs, la Syrie a découvert en août 2011 un vaste champ gazier à Qaraa, près du port de Tartous. Partenaire économique de la Syrie, la Russie pourrait alors jouer un rôle important, non seulement dans l’exploitation de ce gaz, mais aussi dans son exportation vers l’Europe par la mise à disposition de sa flotte en Méditerranée. »
 [1]

Liban : le jeu malsain de Michel Sleiman ?

« En 2009, le Qatar avait lui aussi présenté un projet de gazoduc terrestre devant le relier à la Turquie. C’est dans cette optique que le Qatar s’est rapproché en 2010 de la Syrie par un « pacte de défense ». Mais cette dernière a ensuite préféré se joindre au projet de Gazoduc chiite. Deux autres puissances régionales sont intéressées par le projet qatari : la Turquie et Israël. La Turquie cherche à diminuer sa dépendance au gaz russe et au gaz iranien. Quant à Israël, il a découvert fin 2010 un énorme champ gazier au large de ses côtes. Il pourrait donc rejoindre le projet qatari pour l’exportation de son gaz vers l’Europe. Ainsi, le Qatar, la Turquie et Israël voient d’un très mauvais oeil la réalisation du gazoduc Iran-Irak-Syrie, complètement indépendant de leurs routes de transit vers l’Europe. [2]
Poursuivant son analyse sur la situation de la Syrie qui connaît des conflits multidimensionnels, Jérôme Henriques écrit :

« En Syrie, une guerre directe parait une fois de plus compliquée. Tout d’abord, Bachar al-Assad est soutenu par une majorité de la population. La Syrie compte plusieurs minorités et l’état laïc leur assurait jusqu’ici la paix civile. (...)
Quant aux ennemis d’Al Assad, ils n’ont pas toujours les mêmes intérêts dans le conflit.
La Turquie soutient les Frères musulmans mais redoute la montée en puissance des Kurdes ; le Qatar soutient aussi les Frères musulmans tandis que l’Arabie Saoudite soutient les salafistes ; Israël quant à lui redoute peut-être plus la confrérie (le Hamas palestinien est une branche de cette organisation) que le régime actuel qui ne le menace pas directement ; enfin, si les Occidentaux ont montré qu’ils pouvaient s’entendre avec certains courants politiques comme les Frères musulmans, leur présence s’est plutôt révélée impopulaire dans la région où ils ont été la cible de nombreuses attaques. »
 [3]

« Rien de tel, conclut Jérôme Henriques, dans ces cas-là qu’une guerre indirecte : on économise ses troupes tout en entretenant le chaos à distance, chaos duquel on finira bien par tirer notre épingle du jeu. L’Arabie Saoudite et le Qatar ont reconnu armer les opposants depuis le début. En continuant d’armer l’ASL et en refusant toute négociation avec le régime, l’opposition écarte durablement toute possibilité d’apaisement. L’attaque chimique du 21 août 2013 fait d’ailleurs figure de prophétie auto-réalisatrice (...)
Peu importe le manque de preuves, les déclarations de Carla del Ponte (ancienne procureure du TPI, membre de la commission d’enquête en Syrie) où l’arrestation à la frontière turque de membres du Front al-Nosra en possession de gaz Sarin ; c’est à mettre une fois de plus sur le compte de Al-Assad. »[La Syrie, pays de tous les enjeux]].

Dans la redistribution encore une fois des cartes au Moyen-Orient, le Liban que l’on croyait en dehors des convulsions syriennes se manifeste. Dans un discours adressé à la nation dans la soirée du 29 décembre 2013, le président Michel Sleiman a annoncé une aide saoudienne « exceptionnelle » de trois milliards de dollars destinée à l’Armée libanaise pour l’achat d’armes auprès de l’État français dans les plus brefs délais ! Il a conclu son discours par « Vive le Royaume d’Arabie saoudite, Vive le Liban ! ».
Dans ces conditions, la position du président du Liban est pour la première fois un signe d’alignement contre la Syrie.
Ibrahim Amin al-Amin rédacteur en chef du journal libanais Al-Akhbar, interpelle le général Sleiman par ces propos :

« Qu’attend de nous Michel Sleiman ? Que nous le remerciions ? Que nous levions haut les étendards, son portrait, celui du commandeur de la péninsule arabique, et celui du xénophobe élu président de la France. (...)
Ton discours d’hier serait-il la « Déclaration de Baâbda la Saoudite » ? Serais-tu devenu le porte-parole du sommet réunissant les plus grands ennemis du Liban, de la Syrie, de la Palestine et de l’Irak ?
Crois-tu avoir réussi, là où d’autres ont échoué, à convaincre la France et l’Arabie Saoudite de financer et d’équiper l’Armée libanaise afin qu’elle puisse faire face à ceux qui s’attaquent à la souveraineté du pays et à la dignité de son peuple ? (...) Comment se peut-il que la France de Hollande, cette France haineuse des Arabes et des musulmans, sauf s’ils sont sous sa botte, cette France soumise aux États-Unis tel un gamin indigne de leur confiance ; cette France qui a fait de son ambassade au Liban le centre de gestion d’actions éhontées contre l’humanité ; cette France qui se charge de couvrir une grande partie des opérations terroristes en Syrie et qui, sous une forme ou une autre, a mis en branle ses services de renseignements, ses chercheurs, ses diplomates, ses journalistes, etc. partout où elle l’a pu – au Liban, en Syrie, en Jordanie et en Turquie – pour tout démolir... Comment se peut-il que cette France là puisse vraiment vouloir aider l’Armée libanaise à répondre « toujours prête » pour saboter ses propres agents, aussi bien aux frontières qu’à l’intérieur du territoire libanais ?
(...)Monsieur le très fort Président, veux-tu nous faire croire que le roi de la péninsule a eu une vision dans son sommeil, avant de se réveiller et de hurler à ses sbires de s’enquérir des besoins de notre Armée ; puis d’ordonner au quémandeur français, posté à sa porte, d’allonger « la commande » en tenant compte de la part libanaise avant toute conclusion des divers contrats d’achats d’armements français ? Contrats conclus afin de renforcer les relations entre les deux pays face à un adversaire commun en Iran, en Irak, en Syrie, et aussi au Liban ? »
 [4]

« Nierais-tu, poursuit Ibrahim El Amin, que tu as « bradé » le Hezbollah, en particulier, et que tu es prêt à trouver un arrangement en ce qui concerne la formation d’un gouvernement si ses membres acceptaient la prolongation de ton mandat ?
Nierais-tu nous avoir inventé un croquemitaine nommé « courroux saoudien » au cas où les choses évolueraient contrairement à la volonté du Royaume ?
Es-tu satisfait de ta collaboration avec le commandeur de la péninsule qui n’a cure de la vie de dizaines de milliers de Syriens assassinés par les terroristes qu’il a financés, entraînés et armés, et qui te fait l’aumône d’un argent dérobé à son peuple dont un bon tiers vit en dessous du seuil de pauvreté ? (...)
Peux-tu nous dire où ces armes devraient être utilisées, à moins que tu ne considères qu’il est possible de décharger la colère des cœurs comme ce fut le cas après les massacres de Nahr el-Bared ou alors, serais-tu prêt à approuver le projet du groupe du 14 Mars, qui ne tardera pas à te parvenir, demandant à ce qu’une partie de ces armes soit remise aux Forces de la Sécurité intérieure ? Maintenant que dans ton discours aux Libanais tu es allé jusqu’à remercier l’Arabie Saoudite comme si tu étais l’un de ses sujets, il n’y a rien d’autre à te dire que : va-t-en de suite !
Quitte le Palais et la Présidence ! Sauve ton honneur... va ! »
. [5]

Le Liban a connu pendant le mois de décembre dernier plusieurs attentats liés d’une façon ou d’une autre à la situation en Syrie. « Brusquement, écrit Scarlett Haddad, la situation s’emballe et les développements à la fois politiques et sécuritaires semblent s’accélérer. 2014 commence sur le chapeau des roues, sur une route malheureusement sanglante. (...) tous considèrent que depuis les précédents attentats, le Hezbollah se considère en guerre ouverte contre les takfiristes. L’explosion d’hier n’est donc qu’une nouvelle étape dans cet affrontement qui cherche à noyer dans le sang l’Irak, la Syrie et désormais le Liban. Certains y voient déjà la riposte hâtive à l’arrestation par l’armée libanaise du Saoudien Majed el-Majed, soupçonné d’être « l’émir d’Al Qaîda » au Liban et qui aurait été chargé d’organiser et de structurer les forces de ce mouvement au Liban. (...)
De leur côté, les médias du Hezbollah rappellent que le terrorisme est en train de se déplacer d’une région à l’autre et d’un camp à l’autre, pour bien montrer que les auteurs sont les mêmes et ils ont un objectif clair : plonger le Liban dans la discorde confessionnelle... »
 [6].

La situation actuelle au Liban

Sur le terrain, nous avons la fâcheuse impression que le Liban est en voie d’irakisation rampante qui paraît irrésistible en ce début de nouvelle année. On apprend que les services de renseignements libanais ont arrêté et interrogent depuis quelques jours le Saoudien Maged al-Maged, chef du groupe islamiste Brigades Abdallah Azzam. Maged al-Maged (40 ans) s’était illustré le 19 novembre dernier par les doubles attentats terroristes contre l’ambassade d’Iran à Beyrouth qui avaient fait 25 morts, sachant que les doubles attentats-suicides simultanés sont un des modus operandi d’Al Qaîda.
Un responsable du groupe avait alors prévenu sur Twitter que les attentats se poursuivraient au Liban tant que le Hezbollah se battrait en Syrie. » [7]

Curieusement, l’Arabie Saoudite est satisfaite de l’arrestation du Saoudien Maged al-Maged, a déclaré l’ambassadeur saoudien à Beyrouth au quotidien al-Hayat. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Jawad Zarif, a annoncé dans un entretien avec l’agence UPI que l’Iran a décidé d’envoyer une équipe pour aider dans l’enquête sur le double attentat contre l’ambassade d’Iran à Beyrouth ».
Nous ne pouvons conclure sans citer René Naba qui dans un exposé magistral a déconstruit « l’humanitaire occidental » et son avatar français qui est de toutes expéditions punitives. Pour lutter contre le fatalisme, il propose au vu des nouvelles connivences de type Arabie Saoudite-Israël, la thérapie suivante pour les Arabes :

« (...) Au-delà de la confusion mentale arabe, si bénéfique à ses ennemis, si préjudiciable à sa promotion, il importe de pointer le discours disjonctif occidental si corrosif pour une prise de conscience nationale. Il en est ainsi de la notion d’ingérence humanitaire, moteur des expéditions punitives post-coloniales. (...) L’ingérence humanitaire, sur le plan international, se substitue d’ailleurs souvent à la défaillance interne, dont elle constitue un cache-misère. (...)
Une décennie calamiteuse s’achève marquée par la destruction des deux anciennes capitales de la conquête arabe, Baghdad, capitale de l’ancien Empire abbasside, en 2003, Damas, en 2013, ancienne capitale de l’Empire omeyyade, en 2013. Sans le moindre profit, ni pour les Arabes ni pour les musulmans. Il appartient aux Arabes, et non à l’Otan, de livrer leur propre bataille pour la liberté et l’égalité. Pour la dignité et le pluralisme. Aux Arabes de s’opposer à toute dictature républicaine qu’elle soit ou monarchique. De rompre avec la logique de vassalité.
Faisons le vœu que surgisse un Mandela arabe pour bannir l’esprit de revanche et la soif de revanche de nos mœurs politiques, par un dépassement des clivages qui tétanisent le Monde arabe par une sublimation de ses différences.
Rigueur intellectuelle et exigence morale, civisme et sens de la responsabilité, tels sont les autres vœux formulés à l’ensemble des Arabes, au-delà de leurs clivages, à leurs amis et alliés, afin qu’individuellement et collectivement, ils se prennent en charge par eux-mêmes. De cesser d’être la risée du monde pour en forcer le respect, au terme d’un printemps arabe erratique. En un mot, de prendre en main leur propre destin, de veiller à ce que la Palestine ne soit la grande oubliée du « printemps arabe
 ». [8]

Amin !

Chems Eddine CHITOUR

»» http://www.lexpressiondz.com/chroniques/analyses_du_professeur_chitour

[6Dégradation sécuritaire et politique en vue... (Scarlett Haddad, le 03/01/2014)

[8Rene Naba. Faisons le vœu que surgisse un Mandela arabe. Site de l’auteur Janvier 2014


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à l’occasion de la sortie de "Interventions", Sonali Kolhatkar interview Noam Chomsky. Depuis 2002 le New York Times Syndicate distribue des articles du fameux universitaire Noam Chomsky, spécialiste des affaires étrangères. Le New York Times Syndicate fait partie de la même entreprise que le New York Times. Bien que beaucoup de lecteurs partout dans le monde peuvent lire des articles de Chomsky, le New York Times n’en a jamais publié un seul. Quelques journaux régionaux aux Etats-Unis (...)
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