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Non à la loi sur les soins contraints en psychiatrie

Non à la loi sur les soins contraints

de : Behemothe
samedi 19 mars 2011 (10h25)

Au secours je n’en peux plus ! Puisqu’il le faut et parce que trop, c’est trop, je le dis ouvertement et je le clame, je suis malade mentale, fou, quoi ! Pendant trente ans j’ai caché cette maladie, j’ai serré les dents pour afficher un comportement lisse, passe partout, j’ai eu combien de crise d’angoisse chez moi parce que j’avais peur de perdre mon travail. Trente ans à tout accepter sans rien dire, trente ans à courber l’échine comme un paria. Et voilà que notre président de la république montre du doigt les fous comme des gens dangereux qu’il faut enfermer, qu’il faut contraindre aux soins comme des bêtes furieuses.

Peut-on me citer les statistiques de personnes agressées par des fous ? Déjà cités, il n’y a pas plus de violence chez les fous que chez les autres personnes mais par contre les fous sont beaucoup plus victimes d’agressions que les gens dit normaux.

Alors pourquoi les désigner à la vindicte populaire ?

C’est très simple, un fou ne sait pas se défendre, et non seulement il ne sait pas se défendre mais en plus quand on le désigne il aura tendance à se cacher. D’ailleurs les fous vivent entre eux, cachés par leur famille, ils ont pris l’habitude de ne pas se montrer. Ce ne sera pas leur famille qui les défendra non plus puisqu’il ne faut surtout pas que cela se sache à l’extérieur. Il ne reste plus que les soignants, avouez que cela est restreint.

Pourtant la société a fait de gros progrès sur l’acceptation des différences et c’est tant mieux. Mais la folie ne semble pas vouloir en profiter. Il faut dire que c’est une maladie qui ne se voit pas, qui peut se ressentir comme du cinéma. En effet il est très difficile de comprendre, d’admettre des incapacités psychologiques. Un handicapé physique, on voit son handicape, on ne peut pas le nier. Mais un fou, que voit-on ? Rien des incapacités dont on ne connait pas la raison.

Qu’il fallait montrer au peuple que les dirigeants était compatissants à ses souffrances, qu’il agissait pour que cela finisse. Vous savez le grand reproche qui a été fait à la gauche, pas sans raison d’ailleurs, mais on est passé d’un mode caché à mode hollywoodien. Donc on affiche sa réprobation au drame de la vie. Mais attention pas à tous les drames, non, juste à ceux dont on est sûr qu’on aura pas de réprobation. En l’occurrence, les violeurs, les pédophiles et.... les fous. Pourtant il y a une catégorie qui provoque beaucoup plus de morts et de dégâts que les trois populations réunies désignées à la vindicte populaire, ce sont les alcooliques. A-t-on vu Sarkozy se scandaliser quand un automobiliste alcoolisé a fauché une dizaine de cyclotouristes. Que nenni. De même a-t-on seulement entendu Sarkozy quand une voiture folle a fauché une famille à un abribus. Pas plus. Mais la voiture et l’alcool sont les deux mamelles du bon peuple alors pas question d’y toucher. Même que les députés ont voté un amendement pour permettre aux automobilistes imprudents de retrouver leurs points perdus sur leur permis de conduire plus vite. Donc on accable ceux qui sont déjà des parias de la société, sachant qu’un peu plus ou un peu moins qui fera la différence. Ne pas oublier la maxime shadok mise en pratique par Sarkozy : "pour qu’il y ait le moins de mécontents possible, il faut toujours taper sur les mêmes"

Drôle de personnage que ce Sarkozy. Perpétuellement en dehors de la constitution, un véritable délinquant multirécidiviste de la constitution. Qu’on imagine 13, treize, dispositions de la loi LOOPSI2 ont été refusées par le conseil constitutionnel, pourtant ce ne sont pas des gauchistes au conseil constitutionnel. Et ce n’est pas la première fois, loin de là . Vous imaginez, vous dans votre boulot vous n’être pas respectueux d’un article du règlement intérieur et bien c’est la porte dans la minute qui suit. Alors que là , il continue comme si de rien n’était. Circuler, il n’y a rien à voir. C’est hallucinant, moi je dis. Mais bon c’est vrai je suis un fou.

Mais si monsieur Sarkozy, il y a un fatalité, parce que nous sommes des hommes, pas des robots. Nous ne sommes pas fiables et il y aura toujours des accidents. Quoiqu’on fasse. Alors, et bien il faut savoir s’arrêter entre la libéralité et le totalitarisme. Et là on est dans le totalitarisme avec cette loi des soins contraints. On vire dans le totalitarisme le plus total, avec un préfet qui devra se prononcer à tout bout de champ sur des problèmes auxquels il n’entend rien, où sa seule préoccupation sera de se protéger de toutes responsabilités en prenant toujours la décision coercitive. Cela fait pitié à voir. Un préfet omnipotent, véritable petit fürher dans sa province. C’est la porte ouverte à toutes les dérives et je ne donne pas longtemps pour que des scandales arrivent si cette loi passe.

Quant aux familles, ont pourra voir sur le site de l’UNAFAM quelle est leur position :

Point 1 : Ils se réjouissent d’un plan de prévention et d’accompagnement. Mais l’état n’a pas de d’argent alors on peut m’expliquer comment l’état va faire ? C’est un attrape nigaud qui n’attrape que l’UNAFAM car cela les arrange pour faire passer la pilule . Point 2 : On se réjouit des soins contraints en faisant un peu la fine bouche histoire de ne pas passer pour ce qu’ils sont.

En fait ce sont les familles qui ont demandé à corps et à cris les soins contraints. L’important pour eux est de sauvegarder leur respectabilité et peu leur importe comment cela se fera. Surtout que leur fou ne fasse pas vague, que cela ne se sache pas.

Pour finir une phrase sortie de l’analyse par le syndicat de magistrature au sujet la loi sur les soins contraints :

« Il est essentiel pourtant de rappeler que les personnes faisant l’objet de soins sous contrainte sont d’abord des malades et qu’une grande majorité d’entre eux ne pose aucun acte de délinquance : il est donc pour le moins choquant que leur situation soit régie par un texte civil qui est non seulement une loi d’exception mais est fortement empreint de dispositions pénales. » (Syndicat de la magistrature)
Signer la pétition contre cette loi totalitaire Ici

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