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Pas d’issue sans les luttes !

Si pour les travailleurs aussi (ceux qui partent comme ceux qui ne partent pas ?) les vacances constituent un moment particulier de pause et de tentative de mise entre parenthèses des dures réalités de l’année, pour les forces des privilèges et de l’exploitation, pour les marchés financiers, les multinationales et les institutions européennes à leur dévotion il n’y a pas de trêve dans l’offensive contre le monde du travail !

- Pour les Fralib de Géménos c’est le refus de la direction de la multinationale Unilever aux profits plus que juteux de donner les moyens aux travailleurs d’une reprise de l’entreprise pouvant assurer la pérennité de la production et le succès économique et social de cette reprise !

Le patron Unilever Europe se faisant menaçant et intimant au gouvernement de s’aligner sur ses décisions, sous peine de "grève" des investissements !

- Les salariés du groupe PSA d’Aulnay se voyant enjoints d’accepter le plan "social" concocté par la direction, incluant la fermeture du site et soumis au chantage patronal habituel en la circonstance : "si vous n’acceptez pas ce plan et ces décisions et bien ce sera pire" et tentative de division elle aussi traditionnelle, "c’et le sort de l’ensemble des salariés de PSA (100.000) qui est en jeu ! "

- Tandis que le chômage flambe, les plans sociaux sont aussi l’occasion comme c’est le cas chez Néo security d’une opération anti-syndicale où la direction dans la foulée tente de se débarrasser en priorité de 180 militants syndicaux !

La liste des mauvais coups pourrait s’allonger : explosion du chômage, prix à la pompe qui frôlent des records historiques, prix alimentaires mondiaux qui ont grimpés de 6 % en juillet, coût de la rentrée scolaire : hausse de 2.9 %, augmentation dérisoire du SMIC … !

choisir son camp

Nous l’avons dit au moment des présidentielles, il était nécessaire de défaire Sarkozy et de sanctionner sa politique.

Cela sans aucune espèce d’illusion sur la politique que le nouveau pouvoir socialiste mettrait en oeuvre.

Ce que confirment les décisions majeures prises au cours de ces 100 premiers jours :


Au plan économique et social :

- malgré ses promesses de campagne électorale F. Hollande hésite à prolonger en actes concrets son engagement auprès des travailleurs de Fralib. Reçus à l’Elysée dans quelques jours on saura à ce moment là si les promesses sont tenues ou pas !

- s’agissant de PSA, Arnaud Montebourg pourfendeur de la mondialisation il y a peu, confronté à la volonté des travailleurs et du syndicat CGT en particulier, fait la leçon en invitant les salariés et les syndicats à faire preuve de responsabilité, c’est-à -dire en clair d’accepter la fermeture d’Aulnay pour soit disant sauver l’entreprise.

Comme si l’expérience des Conti et de multiples entreprises ne prouvait pas que l’acceptation du "moindre mal" (fléxibilité, perte de salaires, augmentation des horaires, mobilité …) de l’instant n’évitait pas au final la catastrophe de demain et la fermeture des entreprises !

Il s’agit donc d’un chantage éhonté à la soumission !

au nom de la dette et des déficits publics, sous couvert de "justice sociale" les plans et les réformes fiscales prévoient bel et bien une augmentation majeure de la CSG pour les salariés et les retraités tandis que les "boites à idées social-libérales" redoublent d’imagination pour remettre en cause les fondements et le financement de la protection sociale issus du programme du Conseil National de la résistance !

En résumé par la voix du ministre du "redressement industriel", le nouveau gouvernement comme tous ceux d’abord sensibles aux appels des possédants et du patronat (Ayrault à la réunion du MEDEF !) appelle les syndicalistes à "faire preuve de responsabilité économique dans la lutte sociale", c’est-à -dire en clair à consentir à la politique et aux décisions du grand patronat !

Alors que pour sortir de la crise, relancer l’économie, réindustrialiser le pays c’est sur les travailleurs qu’il faut s’appuyer, leur donner de réels pouvoirs dans les entreprises, interdire les licenciements boursiers …et donc s’opposer résolument au patronat, aux grands possédants, aux marchés financiers !


Au plan européen :

Le gouvernement s’apprête à faire voter précipitamment, sans débat et sans consultation populaire un nouveau traité européen qui entérinerait des politiques d’austérité sans fin et une mise en cause majeure de la souveraineté populaire et de la souveraineté nationale (Traité sur la stabilité, la coopération et la gouvernance :TSCG).

C’est un véritable coup de force qui se prépare et qui mettrait à mal pour longtemps nos emplois, nos salaires, la protection sociale, les services publics… !

Parce adopter le TSCG c’est rendre irréversible (par une loi organique) la casse sociale, le démantèlement des services publics, au nom de l’euro et des déficits.

Le gouvernement a la volonté de faire adopter ce traité scélérat en urgence !

Il y a donc urgence à engager la lutte pour empêcher son adoption.

Encore une fois, compte-tenu de ses implications directes pour l’emploi, les salaires, la protection sociale … cette bataille est partie intégrante de la lutte revendicative et relève naturellement des tâches proprement syndicales !

C’est dire qu’il convient de préparer partout la grande manifestation nationale prévue unitairement pour s’opposer à ce projet gravissime !

Au plan international

Ne perdons pas de vue que l’intervention du mouvement ouvrier et syndical pour la paix et le respect du droit des peuples à la souveraineté et contre le droit impérial à l’ingérence sous le fallacieux et mensonger prétexte des droits de l’homme est aussi essentiel : dans toutes les grandes crises systémiques du capitalisme les classes dominantes ont cherché une issue dans des entreprises de guerre !

Et sur ce plan aussi, à l’image de la situation syrienne, Hollande et Fabius n’ont fait qu’emboîter le pas de Sarkozy et de Juppé sans le moindre souci d’indépendance et sans la moindre initiative en vue d’une issue politique afin de prendre réellement en compte le sort des populations civiles !

Il n’ y a donc pas d’autre voie que la lutte et le « TOUS ENSEMBLE » pour :

- l’augmentation des salaires

- la retraite à 60 ans pour tous sans restrictions

- le refus des fermetures d’entreprises et l’adoption d’une loi contre les licenciements boursiers

- la défense des services publics et du financement de la protection sociale ...

Plus que jamais c’est sur nos propres forces qu’il faut d’abord compter en combattant tous les motifs de division qui ne visent au fond qu’à nous désarmer dans le conflit essentiel qui nous oppose au capital et à sa tentative de faire payer la crise du système aux travailleurs et au peuple !

Et n’oublions qu’en 1936 ce sont les grèves et les occupations d’usine qui ont donné les congés payés !

Front Syndical de Classe

30 Août 2012

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