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Poème - Article

Si la nature humaine étant partout la même,
Et si les mêmes causes produisent les mêmes effets,
Ceux, que j’entends ici, dans mon pays gaulois,
Ceux, que je vois là -bas, dans le petit écran,
M’ont poussé à écrire ce flot d’alexandrins.
Avec ma plume blanche à l’encre antipathique,
J’ai tenu à coucher sur ces feuilles, sans joug,
Tout l’amour que je porte à nos hommes politiques…
Ils l’ont bien mérité, voici quelques sagaies.
Je considère ceci : nous allons vers le pire !
Le pire c’est qu’on y va en y tournant le dos.
Tu écris à la bombe sur les murs de ton bloc,
Que monsieur le ministre, ce j’en foutre est un con !
Je trouve ton mot juste, mais tu ne signes pas.
Tu restes un anonyme, ce tout petit soldat
Qu’il envoie au désastre, le pire c’est que t’y vas !
Tu répètes ces choses que tout le monde dit,
Tu dis n’importe quoi, sans trop savoir pourquoi.
Ils t’ont Smigarisé pour fermer ton clapet,
Je considère donc que tu écris pour rien !
Pour que tu restes ainsi ils déploient des médias,
Qui sont, à mon avis… pas très enrichissants.
Tu donnes trop de valeur à ce que dit l’écran,
Qu’ils tiennent en muselière avec c’qu’il y’a dedans.
L’écran est un miroir qui déforme tes idées
En une pensé unique, il réfléchit pour toi !
Il faut être prudent et choisir avec soin,
Entre les émissions, bobo le lavabo,
Et celles qui t’apportent, comme Bernard Pivot.
Cet oeil électronique, Judas des temps modernes,
Te dicte de faire ceci, t’ordonne de faire cela,
Avec un peu de fard, pour que tu obéisses,
Comme un gogotisé tu deviens leur complice,
Et t’es prêt à jurer le moindre de leurs vices.
Ils zooment sur ta cité en faisant de gros plans,
Pour peindre ta lassitude d’un bleu clair océan,
Et déroulent ta misère à chaque série de plus ;
Tu n’ vois pas qu’ils t’engluent ! tu n’es qu’un figurant.
Mais la réalité que tu vis en direct,
N’est pas digne d’un sitcom, mon petit sauvageon !
Et ils le savent bien à la télé-vison.
Alors, tu bouges tes Nike pour changer de quartier,
Cassant sur ton passage pour te faire remarquer,
Te sentant pas prophète dans ton mètre carré.
Si je peux me permettre d’un peu philosopher,
Repositionne toi, réinvente des idées !
Et pour qu’elles soient plus claires débranche ta télé.
Puis, réinstalle toi dans ton mètre carré.
Aies, pour tout compagnon un but rivé en toi,
Qui, telle une obsession te suivra pas à pas,
Jusqu’à l’instant suprême où tu réussiras,
Pour ne pas que tu tombes dans les bras de ceux-là ,
Prend toi donc par la main, où ils le f’ront pour toi !
Et ce qu’ils te promettent n’est pas très beau, je crois.
Si tu laisses ton av’nir aller entre leurs mains,
Prépare toi plutôt à t’armer pour demain !
La grandeur de la France est de peu de durée ;
Sa puissance établie par la médiocrité
De ceux qui nous gouvernent, sans observer les lois,
De rage font tressaillir ma tête de gaulois.
Ils nous promettent ci, ils nous promettent ça,
On vote pour ceux-là , et on l’a dans l’baba.
Nous sommes gouvernés par des hommes insipides,
Leur art est militaire pour exprimer leurs droits.
Ils feront des français cinquante pour cent de flics,
Pour que l’autre moitié en ait un derrière soi,
Et bâtir leur puissance par notre abaissement,
En Loanalisant nos chers petits enfants.
Ces chers petits enfants qui demain achèt’ront
Un bidon de miror à leur télé-achat,
Pour faire briller leurs chaînes et mieux marcher aux pas.
Il s’ra sans doute trop tard mes chers petits françois !
Il faut y réfléchir sans dire n’importe quoi !
Et passer à l’action, le peuple en a le droit.
Toute cette richesse qu’ils amassent sur nous,
Où ça les a conduit ? à l’Etat corruption !
Qui brise un J.A.P1 ou deux, comme du petit bois,
Et c’est toi qu’ils accusent d’être ce hors-la-loi,
Si t’as pas la ceinture serrée comme il se doit.
Mais ne t’inquiètes pas, souris, tu es filmé,
Dans la rue, au marché, pour ta sécurité,
Paraît-il… C’est sûr, ils nous prennent pour des français,
Ils nous insultent même en nous traitant ainsi !
Et pourquoi pas de cons, pendant que vous y êtes !
A moins qu’être français ne soit un pléonasme
Qui fera de ce nom une insulte demain ?…
Alors, votez, veau-t’es, ils vous le rendront bien.
Faut être américain, ça c’est Universal !
Nous sommes à l’étranger sur notre propre terre,
Notre seul ennemi c’est notre ministère,
Qui exclue chaque jour une pincée de gens,
Comm’ des indésirables qu’on retrouve à la rue
Pour qu’on touche du doigt leur solidarité.
Ils vivent comme des princes dans d’oisives ambitions,
Vendant la république à nos futurs colons.
Je les sens fatigués par nos plaintes légions,
Et pour mieux nous distraire de toutes nos inquiétudes,
Ils vont nous occuper à leur prochaine guerre ;
Guerre qui est ce fruit mûr qui va bientôt tomber,
C’est là le seul moyen qu’ils ont perfectionné
Pour fermer ta belle gueule en te rendant utile.
Ils feront de ton corps, en fin d’hostilités,
De la farine humaine pour biscuits compressés,
Qu’ils vendront au fast-food et au supermarché.
En toute sincérité, mes considérations,
Leurs échoient totalement, si cela continu,
A vous voir ainsi morts, que faut-il faire de plus ?
Vous ne voyez donc pas qu’ils vous cherchent chaque jour
Un ennemi de plus pour mieux vous engager,
Au nom de la patrie, à sauver leur vertu.
Ils aiment tant les êtres, qu’ils vous dégustent en guerres,
Dans leurs héroïques bouch’ries idéologiques !
Puis ils se glorifient en lourdes décorations,
Comm’ des arbres de noël les quatorze juillet.
Grâce à vos traces de sang qui honorent leurs drapeaux,
Ils développent leur roue, de paon, pour faire les beaux !
Ils ont sans doute raison, chère viande à canon !
Vous n’êtes que pour eux de bien vils soldats,
Tirés du sein d’un peuple rendu trop orgueilleux
Par la macération d’une morale parfumée
Au sang séché, impur, qui abreuve leurs sillons.
Ils ferment leurs usines de chaussures bâtardes,
Ca ne leur suffit pas de te voir à genoux
Aux portes des églises, dans le froid et vaincu,
Non ! ils voudraient, en plus, t’y voir aller pieds nus.
Et moi, qui suis au chaud dans mon appartement,
Ils me culpabilisent dans leur petit écran,
Avec la voix mielleuse des petits chiens de garde,
Que sont ces journaleux à la botte du pouvoir,
Qui leur dictent tout bas : Dîtes leur plus souvent :
Sois un peu charitable, donne lui un écu.

Et je pose dans ta main, pour ne pas avoir honte,
Cette pièce de monnaie, qui n’ te réchauffe plus.
Ecoute mon cher ami, tu ne sers plus à rien !
Leur capital est fait pour gagner plus d’argent,
Sur ordres de leurs experts tu iras dérivant.
Tu n’existes même plus, tu es leur bon à rien,
Que leur bureaucratie piqu’ra, comme ils l’font bien
Avec les chiens errants que leur maître abandonnent.
On t’ laisse pourrir à terre devant leurs dieux de pierre,
Où tu attends l’amour qui revient, tristement,
Dans le coeur des français en fin d’calendrier,
Avec leurs douzaines d’huîtres et leur saumon fumé,
Puis s’en remettent à dieu le restant de l’année,
Qui t’emballe en carton pour reposer en paix.
Je considère, aussi, tout ce que je te dis,
Comme une prophétie dont tu dois prendre soin
D’inscrire précieusement dans ton bel agenda,
Des fois, s’ait-on jamais… que je ne sois plus là …
Ne connaissant pas l’heure où j’irai au-delà ,
Tu pourras témoigner à tes petits enfants :
- Vous savez mes petits, j’ai connu le crétin
Qui a prédit tout ça : qu’il faut désobéir
Si vous ne voulez pas reprendre la pierre en main
Pour lapider, sans raison, un autre frère humain,
Sur ordre, claqué des doigts, de nos chefs d’Etats,
Qui eux, soyez-en certains, ne se battent pas !
Leur sang est bien plus noble… et se connaissent bien !
C’est pour cette raison qu’ils envoient au charbon,
Le sang impur de gens qui n’se connaissent pas !
Mais se tapent dessus, sans trop savoir pourquoi.
Ils ont même des coachs pour te conduire, tout doux,
Avec un peu de beurre, qu’ils appellent ton droit,
A la fosse commune, où tu rencontreras
Moshé et Yasmina, mon pauvre Nicolas !
Ce sont les asticots qui vous feront comprendre
Que votre chair est tendre à leurs faibles mandibules,
Que leurs p’tits estomacs acceptent aussi les gros,
Qu’avec ou sans régime vous êtes tous ego !
Alors réfléchissez, aimez-vous maintenant !
Retardez, sans attendre, ce tout dernier repos.

Je n’ devrais pas le dire, mais je le dis quand même,
Ce que je considère, au pire nous allons !
Nous sommes le 24 décembre, vingt et une heures,
Et comme ces millions de cloches qui sonnent, sonnent,
Moi, je ne tinte pas, j’entends sonner le glas.
Je sens monter le froid dans vos tristes artères
Qui se gavent de pâté en guise de foie gras,
Arrosé de mousseux, avant la dernière bière.
Je n’ devrais pas le faire, mais le ferai quand même,
Je ne voterai plus jusqu’à être sous terre,
Où mon engrais de chair épaissira ces vers
Et fertilisera les hommes de demain.
Sur ce gros matelas de kleenex mouillés,
Où sèchent mes chagrins, goutte à goutte, perdus,
La force du destin ne me les rendra plus.
Je regarde s’arrêter l’amour à leur feu rouge,
Parce que madame est noire et qu’on te l’interdit,
Leur race est supérieure, comm’ leur blanche colonie,
Leur race est supérieure, comme leur connerie.
C’est comme Ben Laden et ses trois caravelles,
Qu’on veut rendre responsable de cette publicité,
Où mère Denis voilée dans New York enfumée
Aurait changée deux tours contre un super baril
De pétrole raffiné et une poignée d’afghans,
En échange d’une paix, super médiatisée,
Donnant du baume au coeur à tous les rescapés,
Qui continuent à croire aux cendres encensées.
Et leur surarmement pour nous sécuriser,
C’est un cutter de poche qui cache la forêt !...
La sélection, arbitraire, que nous aménage,
En coulisse, la tentaculaire pieuvre blanche,
Entre Orient et Occident, n’augure rien d’humain !
Nous, nous devons nous faire une raison, sans mouron,
Car nous mourons sur ordonnance de ceux-là  !
Je considère donc que nous allons au pire !
Sans aucune prétention, nous allons assister,
Avec la mère-seillaise, qui gueule : allons enfants !
A l’élimination de milliers et milliers
De gens, après demain, grâce à leur vigilance,
Et leurs bonnes intentions qu’ils auront eu pour nous…
Afin de nous conduire, en masse, dans leur trou,
Sans que l’on dise rien, peut-être par dégoût.
Il suffit d’écouter ce que tait la télé,
Quand Claire Obscure1 raconte à bord de son cockpit :
- Nous avons des canons à neige pour la saison,
Qui blanchissent nos pentes, on va faire un carton.

Il faut entendre ici, des canons char d’Assault,
Qui vont faire un carton sur plateau Kandahar,
Et blanchir le pognon pour leurs belles saisons.
- Un salon pour toutous vient d’être inauguré,
Madame la Baronne lui f’ra faire des pompons,
Edit’ra un bouquin pour apprendre à manger
A ceux qu’ont les moyens de lire ses conneries.
Deux sans abri sont morts de froid, bon appétit !
Le premier à Marseille, le second à Paris.
Qu’elle ville va donc gagner cette compétition ?

1. Claire Obscure : ici Claire Chazal, car ce sont ses infaux qui sont obscures.

Oui, Tonton1, je suis sûr, qu’on nous prend pour des cons.
Et pendant ce temps là Moïse chante à Ramsès :
Mon frère, mon frère, mon frère, nous sommes au Zénith,
Comme il y’a trois mille ans, et toujours les esclaves
Rivés sur strapontins, nous paient la taxe bovine,
Je veux dire le veau d’or, qui nous encensera.

T’écoutes l’éternel du fond d’un paradis,
Qui tend son escarcelle au bord de ton abîme,
Et te suce le sang, comme on presse un citron,
Pour que tu viennes à lui, c’est la seule condition.
A bord de sa bagnole, super citrouille blindée,
Que tu lui as offert, très chai-re-ment payée…
Prêchant un évangile un chouia incorrect,
Il demande pardon pour leurs meurtres passés,
Et tu crois que c’est lui qui viendra te sauver.
N’est pas Jésus qui veut, mais Benitto-II, oui !
Ceux qui lèvent nos impôts nagent au milieu de l’or,
Et si le président est un grand magicien,
Le pape, avec ses quêtes, a eu le Mandrake d’or !
Vous êtes trop nombreux les mains jointes en l’air,
Alors qu’il n’y a rien à attraper vers là …
C’est vous certainement l’éternelle merveille
Que l’homme-dieu bâti pour se faire un doux nid.
Et toi tu les écoutes, comme un paralysé
A qui ils ont laissé juste Lisieux pour pleurer,
Et tu fermes ta gueule, Mouton, pour mieux rêver.
Je pense, quelquefois, que nous sommes simplement,
Des humains qui s’aiment peu, beaucoup, passionnément,
A la folie, pas du tout, vraiment pas du tout !
Mes considérations, je vais me répéter,
Mais c’est mieux que se taire, comme toi tu le fais,
Sont un peu le miroir qui reflète une histoire,
Cent fois sur le métier s’est remise à l’ouvrage,
Comme si l’animal que nous sommes aujourd’hui
N’a toujours pas compris, qu’en 2001, à peine,
Il faut dans son jardin enterrer ces malheurs,
Pour faire pousser sur l’arbre, cet enfant de demain,
Le tout premier balbutiement du genre humain.

1. Tonton : Ici le chanteur, qui interprétait : on nous prend pour des cons.

Tu n’aimes donc plus la terre, ce tout petit pays ?
Si tu fermes ta gueule et te croises les bras
Sur les erreurs commises par ceux qui la dirigent !
La nature a donné certaines bornes aux Etats,
Pour meurtrir l’ambition des gens qui nous gouvernent.
Je vous le dis sans joie et sans édulcorant,
L’avenir qu’ils vous offrent sera très difficile.
Entreprendre, aujourd’hui, ne peut s’imaginer
A force de diplômes, tout comm’ dans le passé.
Aucun homme d’Etat ne pourrait se targuer
D’imposer un arrêt à cette cacophonie,
Pour retrouver un peu d’esprit… qu’on a perdu,
Pour vivre sans tradition et sans trop de progrès,
Qui sont, pour ton futur, deux ennemis de plus.
Ils veulent nous rouler dans la farine France-haine,
Pour qu’on crève, à leur place, l’abcès de leurs problèmes.
N’écris plus à la bombe sur les murs de ton bloc,
Ne sois plus anonyme mon tout petit soldat,
Rassemblent tes copains pour leur gueuler, basta !
Allez dire au ministre, des jeunes, s’il y en a…
- Arrêtez de rêver plus vite que la musique !
Demain nous appartient et nous voulons qu’il soit
Comme, nous, l’espérons, pas comm’, vous, le voyez.
Arrêtez vos conn’ries, nous l’avons mérité,
Nous prenons la relève, allez vous reposer,
Demain sera meilleur sans vos idées rouillées.

Nous progressons en crabe, c’est le seul fait acquis !
Voilà , ce que tu dois leur dire à ces messieurs !
Mais n’oublies surtout pas de signer cette fois :
Je m’appelle Yasmina, Moshé ou Nicolas,
Qu’importe qui tu es, tu es un être humain
Qui demande le droit de vivre heureux demain.
J’ai cinquante ans passés et je ne peux me taire,
Quand j’entends leurs mensonges et vois la vérité
Qui nous étrangle un peu plus chaque jour, alors !
Je crie avec la peur, ce fleuve d’alexandrins,
J’écris à ces messieurs mon devoir citoyen,
Je crie que j’en ai marre du mal que je leur dois,
Comme si je lançais une bouteille à la mer,
Avec l’infime espoir qu’elle atteigne la rive
De cett’ marrée humaine qui ne sait plus très bien
Pour quel requin voter, et se laisse dériver
Sans aucune certitude qu’un jour puisse arriver
Pointer à l’horizon un peu d’humanité.
Il reste à espérer qu’après un tel naufrage
L’histoire ne soit gravée sur la peau des noyés,
Et sabrant le champagne, comm’ pour les remercier,
On voit des marchands d’armes, palme d’or de l’année,
Nous dire à téléfion, avec la larme à l’oeil :
- Vous ne ramerez plus ! nous vous le promettons !
Refaites des enfants, repeuplez la nation !
Nous, nous leur apprendrons, dans nos livres d’histoires,
Qu’il n’ faut pas oublier les erreurs du passé,
Que si nous avions su rien ne s’rait arrivé,
Que c’est toujours la faute à l’autre, là -bas… là -bas…

Moi, je préfère, messieurs, les savoir rescapés !
Sans attendre demain pour les baratiner,
Avec de belles excuses, déjà pré-éditées
Dans leurs livres bla.bla.bla, qui ne disent plus rien.
Je ressens, aujourd’hui, ce dont ils ont besoin !
L’espoir pour leurs enfants entre deux tranches de pain,
Tartinées par leurs pères avec un bon salaire,
Voilà  ! Monsieur l’ ministre, ce dont-ils ont besoin !
La productivité à exporter, c’est bien !
La redistribution aux démunis, s’rait mieux !
Et qu’on ne vienne pas me dire : - Mon cher ami !
Vous divaguez un peu dans vos alexandrins,
Et votre humanité reste chose impossible,
C’est d’ la pure poésie pour canards enchaînés !
Que je dois, pour mon bien, allez voir un médecin.

Je leur dirais ceci : j’avais écrit ces maux,
Non pas pour mon plaisir, mais à vous observer
Les voir porter ainsi, tel un très lourd fardeau
Qu’ils auraient posé là , en guise de cadeaux,
Sur vos frêles épaules, sans jamais dire mot !
Qu’ils ont créé pour vous un bigdil sparadrap,
Et pour ceux d’entre vous qui ne savez que faire
De cette infirmité qui vous a fait trois noix,
Ils on prévu, en sus, l’émission : C’est mon choix !
Ils te servent du vinaigre que tu prends pour un cru,
Et c’est moi qui divague ! qui doit voir un médecin !
Excusez-moi plutôt d’vous avoir dérangé
En zappant vos idées, je le regrette bien !
Et préfère ô combien : On a tout essayé.
Mais si je me tiens mal en votre compagnie,
Parce que je suis timide et n’ai pas l’habitude
De parler aux salons de vos mondanités,
Je n’ manque pas, cher ami, d’âme, de coeur et d’esprit,
Hors de tes salonnardes et viles immonderies !
Je suis tel que vous m’avez défait, cher ami !
Si mon humanité, que tu trouves poétique,
Reste chose impossible pour toi petit gaulois,
Mêm’ si tous tes experts, ignorants du sujet,
Me qualifiaient de fou, d’arriéré, de malade,
Me prouvant le contraire, je combattrais tout ça,
Et ferais l’impossible pour la réaliser !
Avec le temps, l’espoir, cet impérieux désir,
Fera d’mon utopie, une réalité.
Qu’allez-vous faire, demain, mes tous petits français
Pour vous sentir humains, tout comm’ les étrangers ?
Sauver votre hexagone en jouant au tiercé ?
Et écouter machin qui voit d’un mauvais oeil
L’arrivée, justement, de cette humanité !?
Il est triste cyclope, c’est dire l’infirmité…
N’ayez plus peur d’un type qui donne des coups d’épées
Dans un p’tit verre de Rome et se prend pour César,
Bâtissant son empire sur des béni-oui-oui,
Qui, limite troisième Reich, n’ sont pas freedom du tout.
Parce qu’ici, aussi, sereinement coul’ la haine !
Mais tu ne la vois pas, ils t’ont préoccupé
Avec l’augmentation de ton plein de super.
Je suis un passionné qui vit dans l’immédiat,
Et je sens cette époque sombrer dans d’autres bras.
Dans cette course au Graal qui n’en finira pas,
Je me sens très sensible à l’appel d’un av’nir,
Où mon âme tourmentée ne se repos’ra pas.
Ils sont la camisole qui entrave nos pas,
Et n’ont rien de bonté ces oedèmes d’Etats,
Envers la commune humanité que nous sommes.
Heureusement qu’à la fin, ils tombent, comm’ toi et moi !
Rome est tombée de son faîte, alors attendons !
Je mise donc sur le temps, le meilleur maître qui soit,
L’équilibre des forces un jour changera.
Pour une reconquête de la démocratie,
Je propose, justement, mêm’ si c’est un vain mot,
L’union, sans faille, d’Etats, pour cette démocratie !
La vraie ! celle du peuple ! en tout’ souverain’té !
Sans attendre qu’il vote une fois de temps en temps,
En fin de quinquennat, tout comm’ dans le passé,
Pour le pousser ensuite sur le bord du fossé,
Tout comm’ le font si bien les techniciens d’ surface,
Avec c’que laissent les chiens, je veux dire l’excrément.
Ils jouent de votre vie, comme sur une portée
Un singe suit la musique sans posséder les clés
Qui ouvrent la partition d’une oeuvre inachevée
Par des noirs et des blanches, qu’ils veulent voir séparés !
C’est là , justement, où les politiques échouent,
Que des artistes, dignes de ce nom, réussiront !
Comm’ l’a fait un comique qui donnait à manger
A ceux que nos sinistres ont jeté à la rue.
Soit donc prudent petit enfant de l’Internet !
Tu auras bien tort de rire de mon utopie,
Demain, des Césars du réseau, mettront un pin’s
Informatique dans ta dent creuse ou sous ta peau,
Et l’satellite qui te guid’ra, par des bip… bip,
Interstellaires, ils te f’ront croire que c’est dieu…
Sur la route du futur on recule sérieux !
Même la République sera depuis tombée,
Elle n’existera plus, se s’ront des sociétés,
Des multinationales qui te dirigeront,
Voire t’admonesteront pour suer leur poignon.
Elles auront leur bureau d’ANPE à part,
Chacune aura la sienne, et toi, pauvre moutard,
Ils te feront parquer, avec leurs propres chômeurs,
Dans des enclos-cités, où tu auras l’honneur
De trouver du travail, quand de leurs ateliers
Un ouvrier malade ils auront éjecté.
Tu seras, tu devras ! être encarté pour des :
Sony, Mitsubishi, et autres sociétés
Qui vous gouverneront, et non plus encarté
Pour ces preux-enfoirés pour qui ont va voter.
Tu te battras, peut-être… pour d’autres amulettes,
Contre d’autres encartés d’une boîte d’allumettes.
Je sais, tu te diras : le résultat, Jozef,
Il faut toujours bosser, et pour vivre faut du pèse !

Eh oui, quoi qu’il en soit, avec moi ou sans moi,
Faudra toujours sauver ce cher ami Ryan,
Yasmina, Moshé et toi mon vieux Nicolas,
Sans que jamais personne ne sachent vraiment pourquoi ?
Celui-là veut la terre d’une tribu sans défense,
Sous prétextes qu’il faut la rendre standardisée…
Et quand cette tribu devient civilisée,
Tout c’qu’elle aura appris c’est dans tuer une autre
Encor plus faible qu’elle, pour lui montrer la force
Qu’impose la tradition de la bêtise humaine,
Depuis qu’un singe a scié la branche de son arbre,
Parce qu’il se faisait chier assis sur son derrière.
Certains hommes sont ainsi, primates civilisés,
Tout comm’ ces militaires qu’on prive de liberté,
Assis dans des casernes, où on les fait chier,
Comm’ veut la tradition, avant d’aller tuer
Son homo-loque, là -bas… façon de s’défouler.
Je sais qu’il est facile de toujours critiquer
Ceux qui se font flinguer pour notre liberté,
Qu’ils le font, paraît-il… pour défendre la paix…
Mais quand j’y réfléchis, tout seul, de mon côté,
Comme ils devraient le faire, s’ils étaient équipés…
La paix, au fond, je ne l’ai jamais dérangée !
Pour être tout à fait franc, j’ n’y ai pas intérêt.
Et je ne connais pas de gens autour de moi
Qui aient quelque intérêt à faire bouger tout ça !
Mon boulanger boulange, mon charcutier charcute,
Mon cordonnier rechausse mes vieilles groles usées,
Et mon pote le gitan gratte sa mandoline.
Non, vraiment je n’en connais aucun parmi eux
Qui en seraient capables. Ils sont trop occupés
A bosser trente cinq heures, et voir plus pour certains.
Mais c’est eux qu’on envoie au Gabon, au Ghana,
En Indo ou Alger, enfin, tu sais là -bas…
Mais pas pour faire ripaille avec les produits frais
Que l’ami la boulange leur avait concoctés ;
Non ! encore une fois, non ! ça n’a pas d’intérêt !
Ce que veulent ces gens qui se font un honneur
De ne jamais paraître à la télé-pognon,
C’est c’qu’il y’a sous les pieds des hommes colonisés.
Ils inventent des Elfes, comm’ dans les traditions,
Pour leur piquer l’or noir et leurs mines de diamants,
A renfort de soldats, qui tuent tout ce qui bouge,
C’est tout ce qu’ils savent faire quand ils bougent leur cul,
On les paye même pour ça, c’est là qu’est l’intérêt !
Mais la télé est là pour tout aseptiser,
En toute légalité, comm’ c’est la tradition…
- Envoyez tous vos dons, pour donner à manger
A ces petits enfants qui meurent épuisés,
A force de creuser nos champs pétrolifères…

Et l’on envoie des sacs de riz Dassault ailé
Qui leur plombent l’estomac avant mêm’ qu’ils digèrent
La misère que leur porte le monde civilisé…
Mais je dis n’importe quoi… j’exagère pardi… !
Plaisanter, ne f’rait pas parti des traditions ?
On peut rire de tout, surtout quand c’est là -bas…
Chez les blacks, chez les gris qu’on tire tels des pigeons,
Parce qu’ils n’ont pas, comm’ nous, le goût des traditions
Qui font ce que nous sommes, mais sûr’ment pas des cons.
Puisqu’il en est ainsi, et que je suis en marge
De vos chères traditions, je vais arrêter-là ,
Pour ne pas être pris pour c’que vous n’êtes pas…
Sans finir mon poème, comm’ toutes ces chansons,
Que diffusent les radios et la télé-mouton.
Je ne peux, pour du fric, vous dire n’importe quoi !
Juste en prêtant ma voix, pour cacher la misère
Dans un resto du coeur qui n’est plus qu’un CD
Et qui donne à becter à une bande d’enfoirés.
Je suis certes impuissant avec ma blanche plume
Qui ne changera rien à ces petits destins,
Mais, je n’ suis pas peu fier d’être ce bon à rien
Qui a vidé son sac après d’un demi siècle
De ces us et coutumes et force traditions,
Qui ont plantés en moi cette graine trublion.
Quand je pense à ce gosse qui est là devant moi,
Dans l’album de photos et qui a macéré
Dans cette transmission de coutumes millénaires,
Pour faire, à dix huit ans, des services militaires
Et d’la chair à sau-flic1 qui protège la nation,
Mais certes pas le peuple, comm’ dans leur tradition,
Je suis fier et re-fier d’avoir crevé l’abcès
De ce tout petit être qui disait toujours, non !
Et qui prenait des coups de pieds et de bâton,
Pour tenter de changer ces us de direction.
Dans sa tête, déjà , elles étaient un ghetto,
Alors, faut pas venir lui montrer ses photos,
Il claquerait la porte de l’album tout de go !
Et il te répondrait : Je m’ai tourné le dos !
Je devais, tôt ou tard, leur déballer tout ça,
Pour ne pas qu’un jour ils emmerdaillent ma poitrine
Avec des amulettes, ces médailles faux jetons,
Qui sont toujours remises aux Valets de Régime.
Si donc, à votre tour, vous m’donniez du bâton,
Je serais, enfin sûr, que j’aurai bien à faire
A la main d’un français, je devrais dire d’un con,
Comme il est spécifié dans l’article R-22
De ce vieux règlement qui reste… par tradition.
Mêm’ si ça n’ change rien d’écrire sur du papier,
A tout’ chose malheur est bon, et reste optimiste…
J’aurai au moins gagné un record cette année,
Celui d’avoir su dire, avec un C.E.P,
Excusez-moi du peu, ce qu’est la tradition
Pour un pauvre malandrin qui n’a pas étudié
Dans l’ordre souhaité par leurs savants bouquins,
Mais fallait-il le faire tout en alexandrins !
Cinq cent soixante dix neuf, vous pouvez les compter.
Et si ma p’tite morale était une vraie morale ?
Qui se moque des morales d’Etats et religions,
On s’aim’rait par passion, sans maître, sans patrie,
Sans perdre courage, dussions-nous y mettre le prix !
L’amour a ses raisons qui n’ sont pas haïssables,
C’est pour tout’s ces raisons, comm’ le dit le proverbe :
Charité ordonnée commençant par soi même,

1. Sau-flic : Mot inventé par contraction de saucisse et flic.

Je me dois, comme toi, de signer cette lettre.
Je m’appelle, Être Humain, mais qui se souviendra
Que je garde pour toi mes considérations,
Comme une peau de chagrin dans ma déclaration,
Pour ne pas voir le pire noircir ton horizon.
Avec force verbe, j’harangue par la présente,
Les présidents et religieux du monde entier :
- Je vous en conjure, aimez-vous les uns les autres !
Il en va de nos vies, on n’a pas demandé
A être ici bas, à subir vos lubies
Et vos n’importe quoi ; alors faites un effort !
Si vous voulez qu’un jour la terre tourne à l’endroit.
Nous s’ront prêts à vous suivre si vous êtes capables
De lire, un tant soit peu, cette profession de foi,
Et ne suis pas de ceux qui disent n’importe quoi !

Je vais donc parapher ma colère parchemin,
Par un précieux proverbe d’un ami Africain,
Auquel j’ai rajouté, il m’en excusera,
Un vers, pour peaufiner ses desiderata :
- Quand les éléphants se battent, l’herbe en pâtit !
Mais quand ils font l’amour, l’herbe, elle, refleurit.

Vous n’êtes donc pas des bêtes, et vous laisse réfléchir…
Messieurs qu’on nomme grands, chers éminents zéro,
Ne faîtes plus l’autruche, nous ne sommes pas caduc !
L’union fait la force, et soyez avec nous demain.
A tous les algériens bouddhistes qui se lèvent !
A tous les chinois israélites qui protestent !
A tous les esquimaux musulmans qu’on dégèle !
A tous les tibétains qu’une chine trucide !
A tous les africains protestants qu’on lapide !
A tous les anarchistes et athées de la paix !
A tous les Don Quichotte et Cyrano frangins !
A tous palestiniens qu’on emmure vivant !
Je souhaite bonne chance, courage, amour et paix,
Car vous le valez bien, vous n’êtes pas des chiens.
Je vous laisse, pour mémo, mes considérations.
Mes mots sonneront juste à l’heure, je n’imite personne,
Je continue, c’est tout !
Notre nom est : Être humain ! pas mouton ! Je vous aime.

Jozef

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