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Pourquoi dit-on que le Ps n’est pas audible ?

jeudi 18 décembre 2003

Par Démocratie et Socialisme

Laurent Mauduit en "une" du journal Le Monde le 6 décembre a affirme que le PS n’avait rien à dire.

Jean-Marc Ayrault s’est lançé aussitôt dans une grande réponse indignée. Hélas ! Jean-Marc Ayrault affirme en réponse à ce violent papier critique de Laurent Mauduit que "les faits s’opposent à ce prétendu "rien à dire" socialiste. Il répond selon un "plan"académique où il débute par "l’internationale", et finit, par "les valeurs" mais au coeur de ce plan il n’y a rien, une fois de plus aucune mesure-"phare" pour le salariat.

JM Ayrault commence par écrire que le Ps a demandé à Chirac de "sortir du flou" de la diplomatie française sur l’Irak. Et qu’il a dénoncé le "diktat du fait accompli" du gouvernement Raffarin qui a "violé le pacte de stabilité".
Mais il ne dit pas que l’on doit exiger le départ des troupes Us de l’Irak, et un plan de paix pour qu’existe un Etat palestinien, et il ne dit pas non plus que le Pacte de stabilité est un pacte libéral, qui dépend de la Banque centrale européenne prétendument indépendante, qu’on aurait déjà dû le dénoncer en 1997 ! S’indigner maintenant que la droite ne le respecte pas est totalement à contre-courant de ce que devrait faire une authentique gauche.

JM. Ayrault dit que "le Ps a des idées" et que l’élargissement de l’Europe est une "dette" et que le projet de constitution de Giscard est un "progrés" : pourtant il sait comme tous les responsables de ce pays que la majorité de la gauche y est opposée, et si on soumet au référendum le vote "pour" ou "contre" la constitution Giscard, le "non" sera majoritaire ! Chacun voit que l’ élargissement se passe mal parce qu’il s’est fait sans régle et quand il y a des projets de règles constitutionnelles, on n’y voit rien de social ! Si la constitution Giscard achoppe c’est seulement à cause de disputes sur le rapport de force institutionnel entre les puissances des différents pays libéraux : pas un seul débat sérieux de fond sur l’Europe sociale.

JM Ayrault dit que le Ps est pour une discrimination positive sociale et contre une discrimination positive communautariste : c’est bien, mais comment ça se traduit ? Ce que la gauche veut savoir c’est comment on augmente les minimas sociaux, comment on s’oppose au Rma, de combien on hausse le Smic et tous les salaires qui sont trop bas ? Comment on fait progresser le social, comment on fait de la discrimination positive pour le travail et contre le capital.

JM Ayrault dit que lui et le PS veulent changer le "logiciel de la gauche" (sic) : ce que la gauche veut savoir, c’est comment il compte enfin redistribuer les richesses, réduire les inégalités, diminuer le chômage. Comment il va restaurer, amplifier les droits du travail, les droits syndicaux, la démcoratie sociale aprés toutes les destructions que Chirac-Raffarin-Fillon sont en train d’effectuer.

JM Ayrault vante tous les "combats emblématiques sur le budget, l’emploi, l’Isf, la Sécurité sociale, l’Ivg, l’amendement Coluche, les allocations chômage, contre la baisse de l’Ass" qu’ont mené les députés socialistes. Stupéfiant : voilà que JM Ayrault oublie déjà le combat le plus important de tous, celui contre la loi Fillon sur les retraites !

Ce que la gauche veut savoir c’est comment on va tenir l’engagement solennel du congrés de Dijon du Ps d’abroger la loi Fillon, comment on va revenir sur les 40 annuités, et la baisse de 20 à 30 % des retraites, par exemple, en reprenant les propositions du Cor de hausse des cotisations sociales salariales et patronales.

Ce que la gauche veut savoir, c’est comment on va sauver la santé gratuite pour tous, comment on va hausser les impôts directs progressifs et baisser les impôts indirects injustes.

C’est comment, en attendant de vrais emplois, on va rétablir sur de vraies et dignes allocations chômage, Ass, Rmi ?

C’est comment on va faire revenir l’emploi en assurant pour de bon les 35 h, en instaurant un controle sur les licenciements abusifs, boursiers, sans cause réelle et sérieuse ?

JM. Ayrault aligne les grands mots à une vitesse sidérante : "sécurité, compromis, pacte, partenariat, régulation, valeurs, patriotisme, ambition, "vivre ensemble", droits, message républicain", et même "service civique" pour les jeunes, etc...

Mais la majorité de la gauche abusée par les expériences renouvelées, se méfie des grands mots qui ne vont pas à l’essentiel de ce qu’elle attend. Pourquoi JM Ayrault rentre t il dans les détails à propos de l’amendement Coluche, et ignore t il le droit du licenciement ? Quid pour les jeunes, les salariés, les chomeurs, les retraités ? Comment va t on s’y prendre pour limiter les profits, la spéculation, les fraudes financiéres, les inégalités terrifiantes qui existent et se creusent.

Là -dessus, sur l’essentiel, pas un mot, pas une phrase précise, pas une promesse, rien, rien, rien de dit.

Pourquoi le Ps n’est-il pas audible ?

Parce qu’il ne dit pas ce que veut entendre le peuple de gauche.

Source : www.democratie-socialisme.org


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