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Radio anti cubaine émettant depuis Issoudun. Amendes infligées à des sociétés françaises - Que compte faire Paris ?

On a beaucoup commenté l’annonce historique mercredi soir par Raul Castro et Barack Obama du rétablissement des relations diplomatiques entre les Etats-Unis et Cuba. Le président Obama reconnait l’échec de la politique de Washington à l’égard de la Grande Ile depuis plus d’un demi siècle et souhaite la levée du blocus économique. Une excellente nouvelle saluée dans le monde entier et à Paris par la voix du ministère des Affaires étrangères. Le temps est donc venu de poser deux questions.

La France va-t-elle demander l’annulation des amendes infligées par la « justice » nord-américaine contre plusieurs banques et sociétés françaises coupables d’avoir commercé avec Cuba ?

Les autorités françaises vont-elles fermer la radio anti gouvernementale cubaine « Radio Republica », porte voix d’un groupe établi à Miami (« Directoire démocratique cubain », financé par la « Fondation nationale pour la démocratie », relais de la CIA) qui émet depuis le sol français, plus précisément depuis le centre émetteur de radio en ondes courtes d’Issoudun géré par TDF ?

Le député André Chassaigne avait interpellé il y a plusieurs mois la ministre de la Culture et de la Communication, Mme Aurèlie Filipetti sur « la légalité de l’émission d’une radio étrangère à partir d’un émetteur TDF » sans obtenir le moindre début de réponse.

A l’époque nous demandions comment expliquer qu’une radio installée à Miami à quelques encablures de Cuba utilise des installations françaises éloignées de plusieurs milliers de kilomètres ?

Nous nous interrogions sur TDF, anciennement Télédiffusion de France dont les principaux clients sont les chaînes de télévision, les stations de radios, les opérateurs de téléphonie mobile et dont l’actionnariat est composé de Texas Pacific Group, aujourd’hui TPG Capital (42%), de la Caisse des dépôt et consignations (24%), d’Ardian (ex Axa, 18%) et de Charterhouse Capital Partners (14%), divers (2%). Nous précisions que TPG Capital était un important fonds d’investissement nord-américain comptant parmi ses principaux conseillers Bernard Attali, le frère jumeau de Jacques. Ce même TGP Capital qui collabore étroitement avec la Fondation nationale pour la démocratie (NED), créée par Ronald Reagan en 1982, une des vitrines légales de la CIA ayant officiellement pour objectif l’aide aux oppositions des « gouvernement non amis ». La Fondation nationale pour la démocratie constatant des difficultés de réception de « Radio Républica » avait demandé à son partenaire TPG Capital d’intervenir comme actionnaire principal auprès de TDF pour ouvrir un espace à la radio anti gouvernementale cubaine. Une demande immédiatement exaucée.

Les évolutions en cours dans les relations entre Washington et La Havane devraient entraîner la France à prendre rapidement deux décisions : la fermeture de l’émetteur de la radio anti cubaine et l’exigence de l’annulation des amendes frappant les sociétés et banques françaises.

José Fort

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